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Yves G.
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2,0
Publiée le 18 mai 2016
Almodovar est un Grand d’Espagne. Depuis maintenant plus de trente ans, chacun de ses films crée l’événement. Au début de sa carrière, il a filmé la movida, cette période un peu folle où l’Espagne se débarrassa de la chappe de plomb franquiste. Ce furent les délires survoltés de « Femmes au bord de la crise de nerf » et de « Talons aiguilles ». Puis le cinéma d’Almodovar est devenu plus dramatique, plus grave. Ce furent les grands films de la maturité : « Tout sur ma mère », « Parle avec elle », « Volver » (que je tiens pour son chef-d’oeuvre)…
À soixante ans passés, Almodovar a-t-il atteint l’âge de la retraite ? Son avant-dernier film, « Les amants passagers », pâle remake des comédies bigarrées des 80ies, n’avait pas convaincu. Son dernier film, « Julieta », entend renouer avec les grands portraits de femmes des années 2000. Il ne convainc guère plus.
Tissant un scénario complexe à partir de trois nouvelles de Alice Munro, Almodovar multiplie, comme à son habitude, les flash-backs. On suit sur trente ans le personnage de Julieta, tour à tour interprété par Adriana Ugarte et Emma Suárez. Les couleurs, toujours aussi contrastées, explorent des gammes moins crues : le vert, le brun… La musique omniprésente plonge l’ensemble dans une atmosphère hitchcockienne vintage. Le film explore les thèmes chers au cinéaste : la relation mère-fille, les lourds secrets de famille, la culpabilité refoulée.
Pour autant, à la différence de « Tout sur ma mère » ou « Volver » qui m’avaient ému jusqu’au tréfonds, « Julieta » ne m’a pas fait vibrer un seul instant. Admiratif de la maîtrise du maestro, je n’ai jamais été emporté par un cinéma qui, à force de ressasser des recettes éprouvées, a oublié l’essentiel : l’authenticité.
Difficile de crier au chef d'oeuvre comme la presse le fait. Aucune émotion ni surprise devant cette machine scénaristique trop bien huilée, sans âme ni relief. Almodovar a perdu son humour et il se prend très au sérieux. On est très loin de l'humanité et de la beauté de ses grands mélos comme Tout sur ma mère ou Parle avec elle.
Si Julieta est décevant, ce n'est pas à cause de sa forme – sobre comme Almodovar l'a rarement fait – mais plutôt à cause d'un fond non seulement simple – Quelle tragédie ne l'est pas ? - mais trop explicatif et finalement sans mystère. Le scénario chirurgical ne laisse pas de place à l'émotion et l’ambivalence de cette relation mère-fille nous indiffère. La conclusion cruelle et inattendue est davantage perçue comme une facilité purement théorique que comme une apothéose tant les ficelles sont visibles.
Pedro Almodovar sait filmer les femmes et les mettre en valeur :le charisme des 2 actrices qui jouent la même femme à des époques différentes est pour beaucoup dans l'intérêt du film. Le scénario hélas est d'une grande platitude, on s'attend à être surpris et découvrir une sombre histoire de famille or rien ne se passe. La confrontation tant attendue ne viendra jamais et nous laisse sur notre faim.
Considéré comme un grand film par la critique Julieta le nouveau Almodóvar est, pour moi, une assez grosse déception même si de puis étreintes brisées, son cinéma n'a cessé de me décevoir. En préférant la sobriété aux effusions lacrymales, le cinéaste livre un film qui manque cruellement de chair et d'enjeux. Le déroulement du film quasiment programmatique déçoit même si la qualité de l'interprétation, la beauté des images et la poésie de certaines scènes nous rappellent l'immense cinéaste qu' Almodóvar est encore. Bref un cru moyen par manque d'incarnation.
D'Almodovar, on ne pardonne pas la médiocrité. Je ne pardonne pas le scénario sans aspérité. Je ne pardonne pas le jeu plat des acteurs. Cela fait beaucoup lorsque l'on est habitué à être surpris par les scénarios habituels d'Almodovar et je le jeu puissant des actrices. Reste le professionnalisme dans la prise de vue, la bande son. C'est peu.
Les "Almodovar" sont toujours typiques. Celui-ci n'échappe pas à la règle, et même peut-être davantage ! J'ai du mal avec ce dernier et n'ai pas accroché. Difficile, des longueur, des interrogations....Si par contre un régal : le générique (Oui l'attente est un peu longue) est autrement plus expressif avec la musique composée par Alberto Iglesias !! **
Le film n'est pas réalisé comme étant contemplatif mais comme une histoire qu'on raconte donc comme si un événement important allait arriver, comme si les réponses allaient arriver, or, cet événement ne vient pas, enfin, il vient mais il est si... "banal"... et les réponses au lieu d'arriver à travers d'événements ou d'être "vécu" par les personnages, elles sont justes "explicatives" dans la bouche d'autres personnages, comme dans les films d'actions quand à la fin le "méchant" explique pourquoi il est "méchant", un procédé banal digne des cinéastes débutants pour donner du grain à moudre aux spectateurs qu'il a lancé sur de fausses pistes ou qu'il a laissé en suspend depuis 1h30... Je mets quelques étoiles pour la beauté de la lumière, pour les acteurs et pour des thèmes soulevés intéressants tel que la culpabilité, la non-communication mais surtout le fait que ce soit spoiler: l'enfant qui abandonne sa mère et non l'inverse mais je suis sortie très déçue de la salle. Je suis étonnée d'autant d’engouement de toute part parce qu'il y a quand même deux spectateurs qui sont sortis de la salle au bout d'une heure et nous étions deux aussi à être fortement déçus...
Je suis sorti déçu de ce film. Le scénario s'étend en longueur et se perd parfois dans les détails, sans que l'on puisse savoir ou veut en venir le réalisateur. Les thèmes de l'absence et surtout de la culpabilité sont très présents, mais on ne parvient pas à s'identifier au acteurs, trop lointains, trop enfermés peut-être dans leur solitude. La première partie du film aurait pu être plus enlevé et synthétique, mais l'auteur à préféré la encore s'appesantir sur des situations statiques. En fait, ce film m'a un peu fait pensé à celui de Café société dans sa construction, mais l'absence de l'humour et du recul, très présent dans les œuvres de W Allen, plombe littéralement l'ensemble du film. Il reste néanmoins une histoire qui, bien que très longue, tient la route, et la qualités de réalisation. Image très belle. Acteurs et surtout actrices corrects. Mais au final, une déception à la hauteur de l'attente : forte
De nos jours, à Madrid, Julieta n'a pas de nouvelles de sa fille, Antia, depuis de nombreuses années. Quand, elle croise Béa qui lui dit l'avoir vu quelques jours auparavant en Italie, sa vie bascule. Dans Julieta, on ne quitte jamais les rails d'un drame trop bien huilé, dans un train-train sans surprise. Il est difficile de se laisser prendre par l'émotion tant cette histoire est contée sans finesse au point de perdre tout intérêt. Le style graphique du maître espagnol n'aide pas. Si sa patte esthétique séduit dans ses films où la folie et le décalage dominent, elle devient encombrante lorsque le premier degré règne. Trop de plans, nous renvoient à une publicité des années 80/90. L'obsession d'Almodovar pour les couleurs vives, plus particulièrement le rouge, et si possible associé au bleu, devient un jeu pour le spectateur qui s'ennuie. Retrouver ces deux couleurs dans chaque plan. Il n'a pas à chercher longtemps.
Malgré l’atmosphère et la patte du réalisateur, l'histoire se révèle lente et contemplative. Tout est trop net, trop précis, trop travaillé peut-être Pour ma part cela rends les situations caricaturales et le jeu d'acteur faux. Attention: je l'ai vu en version française et le doublage est digne d'une série B américaine, ce qui gâche vraiment le film.