J’aimais bien le père Bedos, moins le fils, donc je voulais voir ce que donnait la fille, et ce malgré les récompenses façon Razzie ou la tête très typée de Victoria.
Au départ ça commençait mal : musique agaçante, montage anarchique, acteurs peu inspirés, une histoire bateau, des dialogues qui touchent le fond, rien de marrant, un voix off désespérante (surtout quand on sait que c’est Claude, le sexe de l’héroïne qui ne sert à rien, tombe comme un cheveu dans la soupe et n’amène rien), et un côté film français bien lourd, comme trop souvent. Le problème c’est que ça ne démarre jamais, donc on reste sur ces débuts, sans raison ni fil conducteur. Un exemple pour le montage c’est le sort des parents. Clairement Berléand et Lauby sont les têtes d’affiches, l’intrigue les concernant se résume en 2 phrases : « elle sort avec Bertrand » et « reste, je sais que tu t’ennuies », c’est tout. Donc tu ne sais rien, au contraire de Vicky, de ses répétitions et de ses états d’âmes. Pourquoi en parler ou les aborder si on les élude et on s’en désintéresse à la moindre occasion ? De toute façon, le guest star c’est Benjamin Biolay, puis le 2nd rôle (Banjo) est un faire-valoir de quelqu’un qui ne vaut rien, c’est dire le level.
Bon faut dire que tout ça c’est les conséquences d’un orgasme féminin, ça pose la profondeur du sujet. Certes c’est original comme histoire, mais intéressant ? Non, surtout que la trame est classique, tout est prévisible, du coup on décroche. Comme on ne peut jamais accrocher par manque de contenu, et que le rythme est haché par trop de longueurs, le réalisateur n’a aucune possibilité de remonter la pente. C’est vrai que ça tente d’aborder le thème de la différence de l’amour vu selon les sexes, mais c’est tellement bateau et mal fait qu’on s’en désintéresse rapidement. Quant à la crise d’ado vantée par l’affiche, on l’attend toujours, ou on n’a pas la même définition de ce que c’est, à moins que d’avancer dans la vie en soit le sens. Le seul bon point c’est la reprise du King, les autres chansons étant moches, surtout quand Vicky chante, et il y en a trop. Dommage qu’elle n’ait pas de voix.
J’ai voulu tenter, donner sa chance à un long métrage en allant à l’encontre des préjugés, mais non. Je me range à l’avis général : c’est n.ul, long à débuter vu que ça ne part jamais vraiment, et c.hiant bien sûr. En fait c’est déprimant vu que ça montre la capacité de la production française, et là t’as peur.