Les plus utilesLes plus récentesMembres avec le plus de critiquesMembres avec le plus d'abonnés
Filtrer par :
Toutes les notes
Kangourou
7 abonnés
157 critiques
Suivre son activité
4,5
Publiée le 26 février 2022
Du très très grand Ridley Scott avec un casting de folie, Damon et Driver sont immenses et Jodie Comer illumine le film de sa beauté irréelle. La reconstitution du moyen âge est saisissante, seul petit bémol qui m'empêche de mettre 5 étoiles, les trois récits sont un peu trop similaires, j'aurais préféré que les scènes soient davantage rejouées que remontées pour montrer comme les points de vue meme sincères peuvent varier, ici on a parfois un sentiment de redite. Terminons sur un combat final d'anthologie...
Matt Damon & Ben Affleck à l'écriture, 25 ans après "Will hunting", le film qui les révéla et leur valut l'Oscar du scénario pour évoquer le dernier duel judiciaire connu en France.
Il y a 40 ans, Ridley Scott s'imposait avec son premier long métrage "Duellistes", déjà un film sur le duel.
C'est donc du lourd pour "Le dernier duel", scénario effectivement soigné et bien construit, mise en scène solide et efficace pour restituer la France du 14ème siècle, "Le dernier duel" séduit pour sa construction narrative ou chaque protagoniste apporte son éclairage, (difficile de ne pas penser à "Rashomon").
4 chapitres donc, un chapitre par protagobiste et en ultime chapitre, ce fameux dernier duel, séquence d'une force impressionnante.
N'oublions pas les acteurs qu iapportent beaucoup à la réussite du film, Matt Damon dont la subtilité de jeu s'étoffe avec le temps, tient ici l'un de ses plus grands rôles, Adam Driver dont le charisme fait ici encore mouche et Judi Comer, révélation du film qui tient toutes ses promesses.
Une réalisation parfaite, des acteurs géniaux et des combats à la chorégraphie soignée, que demander de plus ? Ce qui en fait indéniablement l’un des meilleurs films sur cette époque.
PS : Par contre les noms français sont détruits par les américains.
On suit ici une histoire de tromperie à l'époque du moyen âge vu par les trois personnages avant l'épilogue final : le dernier duel. Le dispositif est ingenieux même si le film aurait pu être un peu raccourcit d'une vingtaine de minutes. L'époque du moyen âge est très bien retranscrite (combat, ambiance).
Bénéficiant d'une reconstitution historique soignée ainsi que d'un casting impliqué, le récit joue intelligemment de son système narratif qui en modifiant les points de vue offre diverses visions d'une même scène (celle du viol étant particulièrement réussie et marquante). Malgré une réalisation inégalement inspirée, le suspense s'instille quant aux conséquences des relations sentimentales et des intrigues politiques liant les protagonistes avant de culminer dans une séquence de duel à la fois épique par sa violence brute et poisseuse par l'inimitié ressentie envers ces deux hommes qui combattent pour leur honneur ou leurs principes sans réellement se soucier de celle qu'ils sont censés se disputer. Ainsi même si le personnage central n'inspire guère de sympathie pour sa personnalité trop discrètement esquissée, la dénonciation de la réalité du statut de femme se fait forte, sans didactisme ni pathos. Réussi dans sa critique universelle, moins dans sa dimension individuelle.
spoiler: Il est venu #Metoo au temps des cathédraaaaaales !
Le monde est entré dans un nouveau millénaire.
On a voulu moraliiiiiiiiiiiser même le passé
faire du fémiiiiinisme un anachronisme.
Spoilers ahead:
Mes doutes exprimés façon Bruno Pelletier porte sur la réalité historique du personnage parfait de Margueritte: elle s'affirme comme la seule héroïne, elle a systématiquement le dessus dans les échanges avec son mari, elle gère son domaine mieux que lui et surtout sa vérité est LA vérité. Il n'y a aucune trace historique pour supporter cette vision des événements.
Le viol est lui très différent de ce qui est présenté dans le film puisqu'il est historiquement documenté que Margueritte est violée par Jacques le Gris avec l'aide active d'Adam Louvel qui l'attache ce qui lui laisse des marques corporelles visibles. Ceci dit le choix scénaristique de laisser un doute sur "était-ce vraiment un viol" est plus intéressant scénaristiquement, ce qui me gave une fois encore c'est le besoin du "inspiré de faits réels" qui crée plus d'ambiguïté qu'il n'apporte de valeur ou d'émotion à l'histoire.
L'autre "liberté" prise avec la réalité concerne le duel dont la vérité historique est trop absurde pour être traduite au cinéma: en effet les armures de joute pesant 50-80 kg, Jean a gagné tout simplement parce que Jacques était incapable de se relever après être tombé de cheval....
En tout cas The last Duel est le meilleur Ridley Scott depuis longtemps: c'est un film à grand spectacle très divertissant mais également assez subtile dans lequel s'entrechoquent les coups de ache et où les échanges de regards portent chacun leur vérité.
Le récit se base sur "l'effet Rashōmon" (je découvre cette notion) et se divise en trois chapitres adoptant chacun le point de vue subjectifs des trois protagonistes principaux (Jean de Carrouges, Jacques Le Gris et Marguerite de Thibouville). Ce mécanisme apporte de la nuance à la fois sur le fond puisque les événements varient (les mocassins ont-ils été perdus ou déposés au bas de l'escalier?) mais également les interprétations (le sourire de Marguerite à Jacques est il polie(tique) ou séducteur ?) et enfin la réalisation (la scène de viol vécue par Margueritte est insoutenable et montre bien comment la façon de filmer donne à une même scène un sens différent).
The last duel a ainsi des fonctions presque pédagogiques: pas seulement cinématographique car il rappelle également l'importance de se mettre à distance des récits isolés ("l'histoire est écrite par les vainqueurs"). La confrontation d'opinions permet aussi de toucher au principe du contradictoire sur lequel se fonde la justice.
The Last Duel permet de développer une ambigüité de personnages bienvenue: Matt Damon est persuadé d'être un homme noble et fier et un mari idéal tandis qu'Adam Driver se voit comme un surdoué loyal, séducteur irrésistible. Jodie Comer remet tout le monde à sa place mais comme déjà exprimé j'ai trouvé dommage que son personnage soit si parfait et son regard, prétendument imperméable à la subjectivité.
Le réalisateur est toujours aussi virtuose visuellement et parvient à nous plonger en quelques plans aériens dans le Paris moyenâgeux, à nous transporter sur la croupe d'un cheval lancé au galop ou une réception dans la cour d'un château. Il donne aussi à son récit un crescendo dramatique très prenant. Les scènes de jugement sont toutes d'eux d'une rare violence chacune dans leur genre.
Au final The last Duel se révèle passionnant de bout en bout tout en étant à la fois une expérience brutale et viscérale et un rappel que le viol a fait de tout temps parti de l'histoire de l'humanité.
La femme , toujours représentée comme la tentatrice, la pécheresse qui ne doit dire mot et se soumettre quoiqu'il arrive. Ridley Scott, dévoile une histoire se déroulant au Moyen-Age mais très actuelle dans les faits. Cette version en trois actes d'un viol , narrée par les trois protagonistes, est en quelques sortes l'ancêtre de notre #balancetonporc# moderne. A ceci prés que le jugement de Dieu à une issue encore plus aléatoire se reposant essentiellement sur la force physique de l'époux qui en prime abord défend son honneur. L'homme du Moyen-Age tout comme l'homme moderne, tellement imbu de lui même ne voit pas en la femme celle qui à été bafouée mais uniquement son honneur á défendre. Si notre société à évolué, sur certains points, il y a encore des progrès à faire concernant la justice faite aux femmes
Film historique avec une mise en scène très bien ficelée. J'ai bien aimé le fait de raconter 3 fois la même histoire de 3 points de vue différent, c'est prenant.
Rildley Scott repart pour un énieme long métrage sur les traces du passé, après Gladiator et Kingdom of Heaven, le cinéaste américain se lance dans le XIII ème siècle en France. L’histoire repose sur le viol de la femme d’un chevalier Jean de Carrouges( Matt Damon) commis par Jacques le gris ( Adam Driver). De là naîtra un affrontement en duel décidé par le roi en personne pour permettre à Dieu de décider qui a tort et qui a raison. Le film est très bien fait, l’histoire est mené en 3 flashbacks ou l’on revient sur les mêmes scènes mais vu différemment en fonction des 3 personnages. Les combats sont remarquablement filmés, l’atmosphère de l’époque est très bien rendue, rien a dire Ridley Scott a réussi un bon film.
Lecture modernisante d’une affaire de viol historique, The Last Duel attaque son sujet avec un regard novateur et pertinent. Grâce à une construction narrative aiguisée comme une lame, le long-métrage ne cède jamais à la facilité de réinventer l’histoire. Au passé comme au présent, son intrigue engagée fait mouche. A distance raisonnable du film d’auteur, mais jamais dangereusement proche de la production hollywoodienne opportuniste, l’oeuvre originale l’emporte aussi grâce à un casting flamboyant (Jodie Comer, Matt Damon, Adam Driver) qui livre dans le film une prestation d’ensemble spectaculaire. Un tour de force difficile à battre.
Un procédé audacieux que de raconter l'histoire sous le regard de chacun des protagonistes. Le point de vue de l'un vient compléter celui de l'autre. Ainsi s'emboitent les différentes pièces du puzzle scénaristique. Le danger de la répétition pouvait menacer la crédibilité du film. Ce n'est pas le cas. Intelligemment construit, le film se termine en apothéose avec un duel final intense . On adore pour la reconstitution historique, les décors, les costumes et la réalisation parfaite.
Film historique fort qui pour une fois met l’accent sur la place des femmes à l’époque moyenâgeuse. Les interprètes sont parfaits. Le duel final est très réaliste et d’une grande intensité. Il est regrettable que le réalisateur ait opté pour un montage en trois parties, chacune donnant la version des faits de l’un des protagonistes. Outre les redondances inévitables, le procédé apparaît ici inutile tant la dernière partie, version de la femme, supplante les autres. Par ailleurs, le récit du coupable ressemble trop à celui de sa victime, ce qui n’est pas logique. Malgré tout, Ridley Scott montre avec ce film qu’il n’a pas perdu la main.
Ridley Scott nous pond un film avec des noms français avec un casting en or. Une histoire particulière, où on sait d'avance que l'action ne sera pas le cœur du film. Ajoutons l'environnement médiéval, et le public s'en retrouve d'autant plus restreint. Qu'à cela ne tienne, nous on aime ce cinéma. Basé sur des évènements réels, on reste assez consterné par la place de la femme à l'époque. La force du film, c'est de confronter les trois points de vues de nos trois personnages principaux. C'est bluffant et exaltant ! On commence par celle du héros, le sauveur, ou celui qui croit l'être, et on en voit lui un samaritain exemplaire et attentionné : Jean de Carrouges. Puis celui estampillé comme méchant, qui finalement, à travers ses yeux, apprenons que c'est peut-être lui le gentil de l'histoire : Jacques Le Gris.
A ce moment, le film nous plonge dans un état de grâce, opposant ces deux versions et ces deux amis/ennemis dans un combat à mort. C'est d'ailleurs, la première image du film. Et une troisième version vient mettre en défaut les deux précédentes. La vraie vérité, celle interprétée par l'étonnante Jodie Comer. Toutes les pièces du puzzle s'emboîtent et on redécouvre les scènes, vues sur un angle différent, celui de l'être-objet. Choquant et jubilatoire !
En conclusion, la mise en scène est détaillée, méticuleuse même, et on apprécie toutes les ficelles et les actions qui ont mené au grand final et ce magnifique combat. Du divertissement comme je les aime !