Un film réalisé par Ridley Scott passé relativement inaperçu malheureusement et qui pourtant fait partie de ses meilleurs films. Adam Driver, Matt Damon et Jodie Comer sont pleinement investis dans cette histoire racontée dans un format peu commun au cinéma. Cette histoire prenante sur fon de viol au sein du royaume de France au moyen-âge nous conte le combat d'une femme pour son honneur et la destruction d'une amitié. L'histoire est racontée des trois points de vue des personnages et c'est là que scénaristiquement le film sort son épingle du jeu. Cela permet de beaucoup nuancer les choses et de complexifier tous les personnages merveilleusement bien. A savoir que cette histoire est basée sur des faits réels. Poignant, brillant et glaçant
Excellentissime! Belle reconstitution, Jodie Comer toujours fascinante ( Cf Killing Eve ), Damon toujours bon, Affleck ridicule teinté en blondinet, Driver que j'aime de plus en plus! Les 3 points de vues des principaux personnages mets de l'épaisseur au film. Chapeau Ridley, t'es toujours mon idole!
Après le périple de Balian d'Ibelin dans " Kingdom Of Heaven " durant les Croisades et après la légende revisitée de Robin des Bois, Ridley Scott se plonge dans une autre période du Moyen-Age avec " Le Dernier Duel ", un métrage livrant un poignant morceau de bravoure sur fond d'une réflexion sociétale moderne portée par le triangle amoureux Adam Driver, Matt Damon et Jodie Comer. Les duels judiciaires furent des procès par combat permettant de statuer sur des accusations en l'absence de témoins ou d'aveux dans laquelle les deux parties en litige se battent en combat en singulier( très souvent à mort), le vainqueur du combat est considéré comme étant celui désigné par Dieu pour être la personne bien-fondée des bonnes accusations. Pour faire simple, le vainqueur dit la vérité et le perdant à tord. Ridley Scott, s'intéresse ici au dernier duel historique de cette sombre période. Aussi surprenant que cella puisse paraitre, cette reconstitution minutieuse de la France du 29 Décembre 1386, mêle les points de vue des différents protagonistes d'une efficacité asphyxiante de quoi chambouler la respiration des spectateurs. Le point de vue féminin est au cœur d'un récit avant-gardiste prometteur qui insuffle une saveur révoltante d'une femme qui lutte seule contre le patriarcat pure et dure qui en découlera à ce duel brutal. Ridley Scott signe son retour flamboyant dans ce conflit historique grâce à un travail d'écriture irréprochable et d'une mise en scène tout aussi pertinente que fascinante. Hâte de découvrir son biopic sur Napoléon interprété par Joaquin Phoenix !
Parfait, le film arrive à nous faire patienter 2 heures pour un duel de 10 minutes. Et il nous donne trois visions différentes des évènements menant à ce combat épique. Une version chevaleresque mêlant batailles et honneur, une version perfide mêlant excès et jalousie, une version féminine développant la vie courante au moyen âge et ou l’honneur devient du mépris, où l’excès devient de la violence. Chacun des trois protagonistes principaux est parfait dans son rôle, Matt Damon joue la brute d’une façon plus que réaliste, le gars de star wars est toujours aussi insupportable comme il se doit, et pétard : Jodie Comer tient le film comme Atlas tient le monde ! Les variations entre les versions de l’histoires sont très intéressantes, la vérité doit se trouver au milieu de toutes ces perceptions. Par contre assister à une scène de viol deux fois demande un peu de courage et n’est pas très agréable. Le duel final est splendide, les hommes l’ont voulu, Dieu a choisi le gagnant et la vérité triomphe ou pas…
Nous voilà plongé au cœur de la France du Moyen Âge, période que trop peu présente au cinéma et pourtant tellement riche en décors, histoires et ambiances ! A cette époque où l'honneur a plus de valeur que la vie et où la hiérarchie est omniprésente, nous découvrons l'histoire de trois protagonistes au destin lié. Au programme : l'histoire de l'un fer derniers duels de chevaliers entrecoupé de combats intenses sous fond de musiques épiques. L'ambiance du Moyen Âge est bien recréée, les décors, les lumières, les costumes nous font y croire. La mécanique est aussi très intéressante : le film s'ouvre sur un duel, mais comment en sommes-nous arrivé la ? Le film découpé en 3 parties nous l'explique selon le point de vue des différents protagonistes. Si il est très intéressant de le voir sous ces angles, cela occasionne parfois quelques moments d'ennuis même si le soin des détails y a été apporté et qu'il est génial de réussir à les repérer. Les différents acteurs sont en outre très convaincants. Une belle surprise, que je regarderai une seconde fois sans problème pour repérer encore plus de détails cachés.
J'ai regardé ce film avec grand plaisir. On ne s'ennuie pas. Je trouve ce film d'autant plus étonnant qu'il a été réalisé par Ridley Scott (Alien). Inspiré de faits réels, l'histoire nous plonge dans un monde médiéval, superbement représenté et filmé, impitoyable de surcroît où la raison du plus fort semble être plus que jamais la meilleure. A noter que le divin est à l'honneur et qu'il tient au regard de ceux qui le vénère la première place. Et qu'il doit gagner. Lui, le juste, le tout puissant celui qui représente la force du bien. Cependant elle laisse entendre par delà le bien et le mal que tôt ou tard le divin (la vérité) devra triompher et rendre à l'homme sa dignité retrouvée.
" Aussi original que surprenant. Du grand art ". --- Le Parisien
La défense de son honneur st au cœur de ce film historique qui relate l'histoire de Marguerite de Carrouges au 14eme siècle. Les acteurs sont au top et offrent une belle prestation. L'histoire prenante a l'avantage d'être issue de faits réels. On peut simplement regretter que le scénario ai quelques longueurs...
Le Dernier Duel est vraiment un film superbe. Tout d'abord, l'image et l'ambiance sont magnifiques. L'époque du Moyen-âge est très bien retranscrite, on s'y croirait. Deuxième point qui fait l'originalité du film, ses trois versions de l'histoire qui vont mener à ce duel judiciaire. En la voyant racontée par les trois personnages principaux, on revit certains passages selon les versions de chacun, et si cela pouvait être répétitif, cela fait finalement la force du film... Enfin, il faut féliciter l'ensemble du casting pour leurs prestations qui sont excellentes !
un film superbe, à la réalisation impeccable avec un acting de dingue (damon, driver, aflleck, comer au top) les différents chapitres et leurs visions propres amènent une vraie lecture innovante à ce bon scenario. quand on pense qu'un tel moment de cinema a floppé au box office, c'est à desperer de l'epoque actuelle qui remplit les salles uniquement pour aller voir le dernier Marvel. Bravo monsieur Scott, non seulement vous avez donné au 7eme art parmi ses plus belles perles mais à plus de 80 ans, vous continuez encore et toujours à nous régaler. Respect pour ne jamais avoir sombré dans la médiocrité !
Trois tableaux, trois points de vues pour une vérité qui éclatera au grand jour, dans un duel à mort, sous la lame de Dieu lui-même. Ridley Scott organise parfaitement ce conflit entre deux hommes auparavant frères d'armes pour le Roi Charles VI, alors âgé de 15 ans et parfaitement porté dans sa sotise par Alex Lawter, qui se révèle au grand public après The End of the F***ing World, encadré d'un casting cinq étoiles. Les conceptions religieuses et le droit des terres révèlent les injustices et l'éclosion de la dite querelle. L'évocation historique est forte de sens et laisse un goût amère jusqu'à son final exemplaire.
Il s’agit d’une époque très patriarcale, avec peu de considération pour elles. En cette période de domination masculine, il ne fallait surtout pas être une femme, et encore moins d'être victime d'une agression.. Car, dénoncer son agresseur pouvait avoir des conséquences « mortelles » pour les femmes, car leur parole était constamment remise en doute par toutes ces fausses croyances délirantes qui permettaient de nier l’agression sexuelle, de les faire disparaître. C’est pourquoi elles se taisaient toutes, sinon au péril de leurs vies..
Par exemple, pour le Parlement de Paris et « la science » de l’époque, un viol ne peut être à l’origine d’une grossesse.. Et si grossesse il y a, cela signifiait qu’elle était consentante et qu’elle a pris du plaisir.. Et certainement qu’elle simulait avec son mari ou ne l’aimait pas, puisqu’elle n’arrivait pas à donner la vie (alors qu’il était peut-être stérile). Les dénonciations des femmes étaient donc contestées sur la base d’hypothèses erronées, qui réfutaient les violences sexuelles. On pourrait l’appeler « culture du viol médiéval ».
Et dans le doute, la justice s’en remettait au jugement de Dieu via un procès par le duel à mort de son mari contre son agresseur. Si son mari perdait le duel, Marguerite aurait été reconnue coupable par Dieu et brûlée vive sur le bûcher.
spoiler: Heureusement, Marguerite obtient finalement justice sur un coup de dés ; elle est reconnue victime du viol et sa bonne foi avérée par « Dieu ».
On retrouve Ridley Scott le raconteur d'histoire brillant. Entre deux indigestions, il nous met en lumière en trois actes, sous trois points de vue différents, cette histoire de viole qui fait vaciller les orgueils. Comment ne pas penser immédiatement au premier film de son auteur, Les Duellistes, qui avait déjà ce goût du procès par le combat. Cette multitude d'angle donne de l'épaisseur et une amplitude différente au récit, je trouve l'idée très pertinente. C'est un jeu qui donne tout son sens au format long-métrage, et permet d'éplucher la contradiction des regards. On s'engouffre dans une prise de position tranchée qui évolue au fil des scènes, c'est très intéressant. Un mot tout de même sur la beauté de Jodie Comer dont il est difficile de ne pas s'éprendre tant elle représente un personnage vaillant. Elle ne se laisse pas démonter malgré les ultras conventions d'une époque révolue. Enfin...