AlloCiné
Mon compte
Note moyenne
4,1
8319 notes
En savoir plus sur les notes spectateurs d'AlloCiné
Votre avis sur Le Dernier duel ?
5
81 critiques
4
297 critiques
3
132 critiques
2
68 critiques
1
17 critiques
0
9 critiques
Trier par :
Filtrer par :
- Toutes les notes
-
-
-
-
-
-
Enfin un bon film cet automne.....
loin des déceptions Venom, Bond, Dune et autre tartuferie.
A 83 ans MONSIEUR Riddley Scott est la !!!!
Que dire, que Dieu lui prête vie longtemps.
Voila des réalisateur qui aime le Cinéma,
comme Eastwood, Scorsese, des GEANT
loin des déceptions Venom, Bond, Dune et autre tartuferie.
A 83 ans MONSIEUR Riddley Scott est la !!!!
Que dire, que Dieu lui prête vie longtemps.
Voila des réalisateur qui aime le Cinéma,
comme Eastwood, Scorsese, des GEANT
Une histoire se deroulant au moyen âge entre deux chevaliers rivaux un comte et la femme d'un des deux chevaliers qui va malgrè elle être au centre de ce duel. J ai beaucoup aime le film avec la perspective des trois personnages ayant tous leurs caracteres, ambitions, et hobbies. les scenes sont bien tournées.
Pour une fois le cinéma hollywoodien s'attaque à une histoire vraie du bas Moyen Âge avec le duel judiciaire qui opposa Jean de Carrouges à Jacques le Gris de 1386. L'utilisation de l'effet Rashomon (montrer une histoire selon plusieurs points de vue) est astucieux sur le papier, mais plutôt redondant sur l'écran, d'autant plus que dans la réalité Marie de Thibouville, la femme de Carouges, n'a nullement exposé sa situation elle-même. Mais période Metoo oblige, il a fallu rajouter son point de vue. Ce procédé a donc ajouté de multiples longueurs et redites inutiles. Il aurait été plus dynamique d'utiliser le temps libéré à montrer plus de batailles et d'affrontements, même si ceux-ci n'auraient pas ou peu de rapports avec l'affaire (ex : développer l'expédition en Ecosse de Carrouges). Dans l'ensemble il s'agit tout de même d'un bon film psychologique, mais il n'a pas trouvé à l'évidence son public et est en train de faire un flop magistral, ce qui ne veut en fait rien dire sur sa possible qualité, il faut l'avouer. Une méconnaissance typiquement "cinéaste" de cette période de l'histoire médiévale a hélas fait perdre du souffle à ce qui aurait pu se révéler un film épique tout en restant réaliste. D'ailleurs au point de vue de la réalité historique, certaines choses auraient pu être mieux faites sans que cela ne coûte plus cher : il n'y a eu aucune exécution de personnes sur les berges d'une rivière près de Limoges quand cette cité fut mise à sac par les Anglais (29 septembre 1370) pour la bonne et simple raison qu'aucune force française n'était présente à ce moment-là; les armures et heaumes (casques) des chevaliers ne sont pas assez fidèle à la réalité de l'époque alors qu'il suffit d'acheter deux ou trois livres des éditions britanniques Osprey (collection Men-at-arms) à 15 euros le numéro pour les connaître en détail..., enfin il n'y a jamais eu d'arènes rectangulaires pour de tels duels : il s'agissait dans le cas présent d'un espace libre d'une abbaye de Paris hors les murs qui avait été aménagé à cet effet de "lices" (palissades) et de gradins en bois; il n'y a eu aucun usage de dagues lors de ce duel; un comte ne pouvait être "libertin" alors que ce terme date du XVIIIe siècle et que les sources du XIVe siècle sont plus que discrètes sur les relations extra-maritales (on ne les connaissaient publiquement qu'en cas d'enfants bâtards reconnus par leur père et seigneur); la cheminée de la chambre des Carrouges n'est pas médiévale (elles étaient triangulaires), et les pièces d'apparat et ce type de chambres étaient couvertes de peintures avec souvent des tapisseries les recouvrant; les gens et mêmes les seigneurs buvaient dans des récipients en terre vernissée qui ressemblaient à des petits pichets et non dans de l'argenterie, etc. Ceci dit le film suggère bien les lourds problèmes financiers connus par les seigneurs de l'époque à cause des pestes, de la faible rentabilité de leurs rentes foncières (le montant des redevances étaient les mêmes qu'un siècle plus tôt, mais il y avait eu beaucoup d'inflation depuis), la nécessité qu'ils avaient d'aller à la guerre, le fait que nombre de château n'avait qu'un personnel très limité, d'autant plus si le seigneur n'y venait pas tout le temps,
Il paraît que ça ne marche pas. J'ai trouvé que ce film était une claque : scenaristique, de realisation, de jeux des acteurs...
Donc les gens préfèrent s'entasser sur des nanards genre le dernier James Bond, c'est à n'y rien comprendre...
Donc les gens préfèrent s'entasser sur des nanards genre le dernier James Bond, c'est à n'y rien comprendre...
Au-delà de la reconstitution historique et des scènes de combat, Le Dernier Duel n'est pas qu'un film épique, mais aussi un film dramatique et offre un vrai point de vue sur la période médiévale : les luttes de pouvoir, l'exercice et la conception de la justice et bien-sûr la place des femmes. La manière dont l'histoire est racontée à travers plusieurs points de vue vient éclairer à chaque fois d'un nouveau regard les faits. Cela rend le film d'autant plus passionnant. Et les acteurs sont formidables dans des rôles plus complexes qu'ils en ont l'air.
traversay1
Certains films font du révisionnisme historique en introduisant un féminisme à l'anachronisme opportuniste et embarrassant. Ce n'est pas le cas du Dernier duel de Ridley Scott qui montre tout simplement que la culture du viol domine l'histoire de l'humanité depuis la nuit des temps et qu'une femme victime a toujours été considérée comme suspecte de l'avoir "bien cherché." En traitant d'un "fait divers" médiéval, le film trouve évidemment des échos très contemporains mais son style n'a rien de lourdaud ni de démonstratif, usant d'une structure à la Rashomon qui ne serait pas efficace si elle ne faisait pas la part belle à la troisième et ultime version laquelle, avec le sentiment de familiarité du spectateur avec des images déjà vues, déploie toute sa puissance dramatique, là où l'ensemble des enjeux, au-delà de la vérité, prennent le pas sur toute autre considération. Le film aurait même pu s'achever avant le dernier duel qui n'a en définitive que valeur spectaculaire et donc anecdotique. Adepte d'un cinéma classique mais pas académique, Ridley Scott trouve dans cette histoire emblématique matière à démontrer sa maîtrise de la réalisation dans ce moyen-âge français plein de bruit et de fureur qu'il recrée avec son aisance visuelle accoutumée. Sans temps morts, le récit est constamment et de plus en plus passionnant, avec une Jodie Comer remarquable qui, après avoir laissé les garçons étaler leur virilité, reprend la main et impose sa personnalité. On espère que tous les hommes auront compris la leçon et appris ce que devrait être la signification véritable du vice de consentement.
Rarement déçu avec un film de Rodney Scott.....et ce dernier film ne fait pas exception. Trois versions pour un même fait.....et pourtant on ne s'ennuie pas le moins du monde.
Un début de film un peu long, mais très vite on se laisse emporter.
Même si l'histoire se passe en France au 14eme siècle, il fait écho au mouvement metoo actuel sur les viols de femmes , sur la condition féminine entre autre....
Bref...passionnant.....
Un début de film un peu long, mais très vite on se laisse emporter.
Même si l'histoire se passe en France au 14eme siècle, il fait écho au mouvement metoo actuel sur les viols de femmes , sur la condition féminine entre autre....
Bref...passionnant.....
Une très belle réalisation et une interprétation très juste font de ce film un très bon moment de cinéma. A noter le bon scénario en 3 parties présentant le point de vue de chacun des protagonistes. Une réussite.
Avant d'aller le voir, il faut être conscient d'une chose ; ce n'est pas un film d'action médiéval mais un film psychologique avant tout. Alors si vous voulez voir des armées s'affronter et des chevaliers s'étriper en masse, passez votre chemin, il n'y a que quelques brèves séquences de batailles et évidemment le combat final très prenant et spectaculaire. En dehors de ça, ça parle. Le premier point fort du film est sa très belle réalisation, digne de Ridley Scott (qui met enfin en images un bon scénario après des choses plutôt.... discutables...) et en dehors de quelques plans larges qui sentent un peu trop le fond vert et la synthèse, "Le dernier duel" est l'une des plus belle et convaincante reconstitution du moyen âge qu'il m'est été donné de voir au cinéma. Ca grouille de vie et de détails, on y croit, même si l'image est un peu terne en extérieur, par contre les intérieurs éclairés à la bougie et au feux de cheminée sont somptueux. Côté scénario c'est très bon, et prendre une histoire vieille de six cents ans pour nous faire réfléchir sur des problématiques contemporaines, sans essayer à tout prix de nous asséner un message moralisateur dans l'air du temps, est un tour de force assez remarquable (je pense que ceux qui qualifient ce film de WOK le font pour toute forme d'expression qui parle de la condition de la femme à travers l'histoire et les cultures, il n'y a vraiment pas de quoi y voir un film militant). Je m'interroge toutefois sur la pertinence de répéter certaines scènes trois fois. On ne nous raconte pas trois fois la même histoire, on nous raconte trois tranches de vies de plusieurs années, donc des trames narratives différentes selon les personnages qui permettent de mieux les comprendre, seuls quelques moments communs sont dupliqués avec quelques différences selon le point de vue. Le procédé est élégant, efficace et maîtrisé, mais j'ai le sentiment qu'il ralentit le rythme, provoque un sentiment de déjà vu un poil gênant, alors qu'une narration et un montage plus classique aurait raconté strictement la même chose de façon plus dynamique et resserrée. Hormis cette petite réserve, "Le dernier duel" a répondu à mes attentes et je ne peux que me réjouir de cette belle réussite de Ridley Scott qui montre qu'avec un bon scénario il est encore capable de faire un bon film, qui plus est assez éloigné des standards actuels des grosses productions frileuses.
Je suis allé voir ce film, cet après-midi, et, c'est, sans problème, le plus beau film, que j'ai vu cette année, mais aussi, et surtout, l'une des plus beaux films de cinéma, que j'ai vus, de toute ma vie.
(j'ai 70 ans passés...)
Je ne lui ai pas mis 5 * à cause de sa longueur, car aujourd'hui, plus de 2 heures et demie, c'est très long, de plus, plusieurs mêmes scènes répétées, jusqu'à 3 fois, pour l'histoire.
Sinon, acteurs super bien dirigés, Matt Damon est fabuleux, et, l'héroïne, est tout simplement superbe.
Je ne suis pas encore allé voir James Bond, dont je suis un grand fana, mais je suis sûr que ce film, gardera ma préférence.
D'ailleurs, pour une séance à 13H30, la "relative" petite salle du cinéma, était plutôt, bien remplie.
Merci Mr SCOTT, de faire de si beaux films.
(j'ai 70 ans passés...)
Je ne lui ai pas mis 5 * à cause de sa longueur, car aujourd'hui, plus de 2 heures et demie, c'est très long, de plus, plusieurs mêmes scènes répétées, jusqu'à 3 fois, pour l'histoire.
Sinon, acteurs super bien dirigés, Matt Damon est fabuleux, et, l'héroïne, est tout simplement superbe.
Je ne suis pas encore allé voir James Bond, dont je suis un grand fana, mais je suis sûr que ce film, gardera ma préférence.
D'ailleurs, pour une séance à 13H30, la "relative" petite salle du cinéma, était plutôt, bien remplie.
Merci Mr SCOTT, de faire de si beaux films.
Yetcha
Tiré d'un fait réel historique français, le dernier duel judiciaire qui permettait d'obtenir le jugement de dieu pour résoudre un procès. Le choix de narration par chacun des protagonistes est bien fichu, avec des scènes qui se répètent et que les acteurs ont joué différemment en fonction de la vérité de chacun. Des scènes ultra violentes et sanglantes et des interprètes superbes de puissance et de réalisme. Ce qui est très bien vu également de la part de Ridley Scott c'est d'utiliser un fait historique de plus de 600 ans pour faire écho à notre société actuelle sur le viol, la domination patriarcale, le discours du "tu n'avais qu'à pas t'habiller comme ça", "tu m'as excité", "ça sera notre secret", les menaces, la non reconnaissance de ses actes, ou encore la résilience de la gente féminine non victime qui accuse carrément la femme violée. Au-delà de ça, le combat et l'acharnement pour la reconnaissance de vérité de la part de la victime qui refuse d'accepter ce patriarcat implacable. Un excellent film qui reste cependant difficile à regarder par des âmes sensibles.
De Ridley Scott (2021).
On retrouve avec un grand plaisir le grand Ridley Scott des grandes aventures autant historiques qu'humaines !
Côté historique, le scénario est fouillé et très documenté . D'emblée comme dans de nombreux films du réalisateur , on voit le travail en amont pour s'assurer de la réalité historique des faits . Commune première vraie histoire d'émancipation féminine dans une époque où les femmes n'avaient vraiment aucun droit. Une condition autant religieuse que sociale .
La grande innovation du film repose sur la façon de raconter cette histoire. Non d'une façon linéaire mais du point de vue des différents protagonistes . Cela donne un film en plusieurs tableaux laissant découvrir des vérités différentes. C'est à la fois didactique et passionnant . D'autant que le film est magistralement interprété par Matt Damon, Adam Driver, Jodie Comer et Ben Affleck . Fidèle à sa réputation, le film a été réalisé pour bonne partie en décors naturels notamment en Dordogne que le réalisateur connait bien. Les scènes de combats sont elles aussi spectaculaires . Un très bon film .
On retrouve avec un grand plaisir le grand Ridley Scott des grandes aventures autant historiques qu'humaines !
Côté historique, le scénario est fouillé et très documenté . D'emblée comme dans de nombreux films du réalisateur , on voit le travail en amont pour s'assurer de la réalité historique des faits . Commune première vraie histoire d'émancipation féminine dans une époque où les femmes n'avaient vraiment aucun droit. Une condition autant religieuse que sociale .
La grande innovation du film repose sur la façon de raconter cette histoire. Non d'une façon linéaire mais du point de vue des différents protagonistes . Cela donne un film en plusieurs tableaux laissant découvrir des vérités différentes. C'est à la fois didactique et passionnant . D'autant que le film est magistralement interprété par Matt Damon, Adam Driver, Jodie Comer et Ben Affleck . Fidèle à sa réputation, le film a été réalisé pour bonne partie en décors naturels notamment en Dordogne que le réalisateur connait bien. Les scènes de combats sont elles aussi spectaculaires . Un très bon film .
un très bon film sur une histoire française
dommage que le film n'ait pas été traité par un réalisateur français
Le parti pris du scénario est excellent
Un regret les couleurs du film sont un peu blafardes
dommage que le film n'ait pas été traité par un réalisateur français
Le parti pris du scénario est excellent
Un regret les couleurs du film sont un peu blafardes
Ridley Scott est un personnage dans le milieu cinématographique que je trouve très intéressant : il n'est pour moi ni un auteur, vu qu'il prend les scénarios qu'on lui donne même s'il insuffle ses thèmes par la suite dans la mise en scène, ni un faiseur, car son cinéma marqué n'en fait en aucun cas un Yes Man de base. Je le place dans un entre-deux, car Ridley Scott est à mes yeux un narrateur, autant par le rythme le visuel et la structure, et un très bon narrateur. Et "The Last Duel" est à mes yeux l'un de ses meilleurs films de ces dernières années (après les désastres qu'était "Prometheus" et "Alien Covenant" ce n'était pas compliqué).
Sur une base historique prenant place dans la France du 14e siècle, Ridley Scott en se basant sur le scénario rédigé par Matt Damon et Ben Affleck (on y reviendra plus tard) fragmente son récit en faisant le choix d'une structure Rashōmon afin de nous proposer durant 2h30, trois points de vue sur une même histoire. Chaque segment faisant environ 40/50 minutes sans compter l'intro et l'outro, Ridley s'amuse à revenir plusieurs fois sur une même scène, à changer le point de vue de la caméra pour s'aligner avec le changement de point de vue des personnages, à faire jouer différemment les acteurs et à accentuer ou minimiser certains détails selon comment chacun le voit.
Cette structure solide n'alourdit pas le film et lui confère un aspect exploration fort intéressant. Il suffit de voir comment une chaussure perdue dans un escalier est montrée selon deux histoires différentes pour comprendre tout l'intérêt de revenir plusieurs fois sur la même histoire, ce qui a le mérite de nous investir pleinement dans le récit, et d'explorer le propos du film visant à démontrer comment l'égo de la gloire où du cœur peut modifier la réalité.
La réalité, car il n'y en a qu'une seule, est le point qui a fait le plus débat tant le film appuie dessus dans sa dernière heure. Le problème selon moi par rapport à cela, c'est que ça diminue la complexité du film et que le jeu de piste devient soudainement très linéaire, rendant le tout moins engageant pour le spectateur qui essayait de constituer un puzzle cohérent au cours des deux premiers arcs du film. Venant peut être d'une volonté de ne pas nuancer un sujet aussi grave (peut-être de la part d'un Ben Affleck souhaitant exorciser de vieux démons à travers ce scénario), on part du film avec la vérité devant les yeux mais sans une matière assez intéressante pour continuer de réfléchir sur le film une fois le générique de fin atteint. On synthétise ce qu'on a vu, mais on ne se pose plus de questions sur comment le désir et la gloire peuvent se révéler aveuglant, sur ce qui créé un mensonge au cœur de notre humanité. Un choix fort que cette vérité, mais un choix qui diminue la complexité de son œuvre et tue un peu la promesse des deux premiers arcs.
Techniquement magnifique malgré quelques effets spéciaux un peu bancals, magnifiquement interprété par l'ensemble du casting (Adam Driver confirme encore une fois qu'il est l'une des meilleures choses qui soit arrivée au monde du cinéma depuis des années), le film restera un moment fort, une exploration d'une réalité complexe dont les codes et les erreurs sont encore visibles aujourd'hui, et la proposition de structure narrative la plus intéressante pour l'instant de l'année 2021. Pas un grand film, mais un grand moment.
Sur une base historique prenant place dans la France du 14e siècle, Ridley Scott en se basant sur le scénario rédigé par Matt Damon et Ben Affleck (on y reviendra plus tard) fragmente son récit en faisant le choix d'une structure Rashōmon afin de nous proposer durant 2h30, trois points de vue sur une même histoire. Chaque segment faisant environ 40/50 minutes sans compter l'intro et l'outro, Ridley s'amuse à revenir plusieurs fois sur une même scène, à changer le point de vue de la caméra pour s'aligner avec le changement de point de vue des personnages, à faire jouer différemment les acteurs et à accentuer ou minimiser certains détails selon comment chacun le voit.
Cette structure solide n'alourdit pas le film et lui confère un aspect exploration fort intéressant. Il suffit de voir comment une chaussure perdue dans un escalier est montrée selon deux histoires différentes pour comprendre tout l'intérêt de revenir plusieurs fois sur la même histoire, ce qui a le mérite de nous investir pleinement dans le récit, et d'explorer le propos du film visant à démontrer comment l'égo de la gloire où du cœur peut modifier la réalité.
La réalité, car il n'y en a qu'une seule, est le point qui a fait le plus débat tant le film appuie dessus dans sa dernière heure. Le problème selon moi par rapport à cela, c'est que ça diminue la complexité du film et que le jeu de piste devient soudainement très linéaire, rendant le tout moins engageant pour le spectateur qui essayait de constituer un puzzle cohérent au cours des deux premiers arcs du film. Venant peut être d'une volonté de ne pas nuancer un sujet aussi grave (peut-être de la part d'un Ben Affleck souhaitant exorciser de vieux démons à travers ce scénario), on part du film avec la vérité devant les yeux mais sans une matière assez intéressante pour continuer de réfléchir sur le film une fois le générique de fin atteint. On synthétise ce qu'on a vu, mais on ne se pose plus de questions sur comment le désir et la gloire peuvent se révéler aveuglant, sur ce qui créé un mensonge au cœur de notre humanité. Un choix fort que cette vérité, mais un choix qui diminue la complexité de son œuvre et tue un peu la promesse des deux premiers arcs.
Techniquement magnifique malgré quelques effets spéciaux un peu bancals, magnifiquement interprété par l'ensemble du casting (Adam Driver confirme encore une fois qu'il est l'une des meilleures choses qui soit arrivée au monde du cinéma depuis des années), le film restera un moment fort, une exploration d'une réalité complexe dont les codes et les erreurs sont encore visibles aujourd'hui, et la proposition de structure narrative la plus intéressante pour l'instant de l'année 2021. Pas un grand film, mais un grand moment.
Un film d'époque digne de ce cinéaste talentueux. Des images saisissantes de combats virils mais aussi des moments d'émotion. Les acteurs sont" pénétrés". A voir.
- Meilleurs films
- Meilleurs films selon la presse