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Brigitte B.
6 abonnés
30 critiques
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4,0
Publiée le 24 octobre 2021
4ème siècle, son casting prestigieux (et notamment l'excellence de Jodie Comer et Adam Driver), la réalisation tantôt chirurgicale tantôt épique et pleine de fureur. C'est surtout c'est un drame intime en 3 actes, soit 3 versions d'une même histoire. Le dispositif pourrait être redondant, pourtant il est ingénieux, et en épousant le point de vue des 3 protagonistes principaux, il fait évoluer la trame jusqu'à remettre chaque personnage en perspective. Si l'époque est virile et rugueuse, l'histoire est aussi incroyablement moderne et féministe et mène à un duel final d'une puissance inouïe.
L'idée de compter les chapitres en point de vue m'a plu du fait que l'on soit, en tant que spectateur ou spectatrice témoin de trois versions nous plonge encore plus dans cette période du Moyen-âge.
Le dernier opus de Ridley Scott est singulier. L'histoire se déroule durant la guerre de 100 ans, qui a opposé la France et l'Angleterre suite à de sombres querelles dynastiques. Le propos est toutefois ailleurs. Une châtelaine violée dépose plainte auprés du Roi de France pour demander réparation. Démarche totalement inhabituelle à l'époque. Si la trame est passionnante, la réalisation pêche par sa lourdeur et le tout est un tantinet longuet. Trés belle reconstitution de l'époque par contre que ce soit l'habitat, les vetements ou la violence du quotidien de nos ancêtres.
C'est une vraie plongée dans l'univers du Moyen-Age du 14ème siècle en France. Tout est très bien reconstitué : le rôle prépondérant de la guerre et son utilisation comme "ascenseur social", l'importance de la religion, les femmes reléguées en tant que possessions de leurs époux destinées uniquement à concevoir des enfants ou assouvir leurs plaisirs. Les acteurs sont excellents et la réalisation, magistrale, nous entraîne soit au coeur des sentiments des personnages, soit au coeur de violents combats. Un grand moment de cinéma !
Un film historique (tiré d'une histoire vrai) mais qui résonne d'actualité par son sujet d'accusation de viol. C'est une bonne idée d'avoir les 3 points de vue et donc d'avoir chapitré le film en 3 parties. Sauf que cela peut paraître un peu long, surtout quand on revoit une même scène 3 fois. Sinon, ce drame historique est très bien et l'époque médiévale a bien été reconstituée. Les combats sont sanglants et violents, et donc réalistes, jusqu'au dernier duel... (Adam Driver a plus de charisme dans ce film que dans Star Wars)
Super jeux d'acteurs, la reconstitution de l'époque, des costumes, des champs de batailles, les décors, l'adaptation de l'histoire, magistral !! J'ai adoré et trouvé l'histoire passionnante. Jodie Comer, est belle et nous offre un jeu tout en subtilité. Les 3 acteurs principaux sont parfaits chacun dans son rôle.
C'est le genre de film qu'il faut regarder 2 fois pour avoir une autre vision du film la 2e fois. La répétition de certaines scènes peut paraitre inutile et peut manquer de rythme mais c'est le choix du réalisateur et on comprend plus tard les nuances de ces répétitions. Le film est un peu long mais la fin nous tient en haleine. La scène finale est tout simplement géniale et la réalisation est impressionnante. Film clairement orienté et qui fait réfléchir sur la société actuelle alors qu'on est clairement en époque Moyen-Ageuse avec des costumes et des décors impressionnants.
l'idée de voir la même histoire par le regard de 3 personnages différents est intéressante, sauf quand cela n'apporte rien (en gros on voit 3x la même chose)
Ce film fait du bien si on accorde de l'importance à la vérité, ainsi qu'à l'histoire de France. Ce sont des histoires riches et elles sont bien réalisées, en essayant de se débarrasser du plus de biais possible. En revanche, il faut être prêt à réaliser que les valeurs de l'époque étaient très loins de ce qu'elles sont aujourd'hui, et c'est parfois très mis en valeur dans le film, ce qui peut donner lieu à des scènes brutales.
Vrai faux film grand public, "le dernier duel" n'est pas un des meilleurs films de son réalisateur, loin s'en faut. Il n'est pourtant pas négligeable, notamment au regard du thème abordé ( le viol d'une femme - ici au moyen âge) . On regrettera l'absence quasi totale du contexte historique qui ne permet pas de cerner les enjeux de beaucoup de scènes de batailles ( notamment au début du film). J'ai lu que certaines critiques faisaient un parallèle entre ce film avec " Rashomon" de Kurosawa. Cette comparaison séduisante me parait abusive pour ne pas dire erronée. "Rashomon " est tout d'abord un film incomparablement meilleur que " le dernier duel" et si leur forme narrative a un point commun ( une histoire est montrée successivement selon le point de vue des participants), la vérité est parfaitement connue par le spectateur à la fin du " dernier duel", ce qui n'est pas le cas dans ce chef d'oeuvre de l'histoire du cinéma qu'est "Rashomon ". " le dernier duel" ne souffre pas de manque de rythme, mais la dernière demi-heure est la plus intéressante. Matt Damon est quasiment méconnaissable et son contradicteur est interprété par Adam Diver, acteur fade et sans charisme que j'ai déjà vu dans plusieurs films et dont la carrière semble ( on se demande bien pourquoi) ascendante. L'actrice qui incarne le premier rôle a beaucoup de charme et écrase la distribution complète du film. On a le sentiment que l'ensemble aurait pu être plus accompli, mais globalement le film est honorable, cependant pas indispensable ( sauf pour les aficionados de Ridley Scott - dont je fais partie- cinéaste généralement pas pris au sérieux par la critique professionnelle). On se souviendra de la première réalisation de ce réalisateur " Les duellistes " ( et oui déjà !) d" 'Alien "et de " Blade runner " ses réussites les plus incontestables qui montrent les qualités de Scott comme auteur d'une véritable oeuvre cinématographique. En résumé, il s'agit d'un duel à mort, ou jugement de Dieu, organisé par la couronne de France entre deux nobles, dont l'un est accusé par la femme de l'autre de l'avoir violée. Plus précisément et historiquement et contrairement au titre, il fût l'avant dernier jugement de Dieu autorisé par la couronne de France. Le dernier eu lieu un siècle et demi plus tard en 1547. On s'en souvient encore par la persistance de l'expression " coup de Jarnac"dans la langue française. Ce fût en effet grâce à cette botte secrète que Mr de Jarnac blessa à mort le seigneur de la Châtaigneraie réputé comme un des plus fins bretteurs de l'époque.
Une construction originale du film. Malheureusement desservie par des comportements des personnages trop stéréotypés face à la bien-pensance actuelle de la violence faite aux femmes. Et trop d'invraisemblances des décors.
On reste estomaqué par Ridley Scott, même quand il devient lourd. Avec ce film sur le duel De Carrouges / Le Gris (où l’on s’en remet au "jugement de Dieu"), on est sidéré jusqu’à l’écœurement par cette époque médiévale en France : c’est la force des images, voulues dans ce contexte-là. —Dans Alien (il y a quarante ans) ou Gladiator ou Hannibal (il y a vingt ans), c’était déjà la force des images, voulues dans d’autres contextes. Mais il arrive au réalisateur d’être lourd, comme dans ce film. L’ennui peut s’installer quand le deuxième chapitre s’annonce comme une redite des scènes du premier, et qu’on voit arriver le troisième chapitre comme une nouvelle redite, ceci pour différencier trois points de vue, qui ne sont pas si différents que ça. Mais on ne s’ennuie pas au final, tellement c’est prenant de revoir des images, de réentendre des discours, qui nous sidèrent. C’est pourtant un sacré pari de croire que le spectateur va adhérer à cette méthode de narration : il doit savoir qu’il lui faudra rester attentif, même et plus encore dans les pseudo-répétitions. L’histoire, la réalité (—ou la légende ?), était racontable et défendable autrement, mais le réalisateur n’a pas voulu que ce film envoie des messages forts et précis sur la femme, sur l’honneur, sur la religion, sur le pouvoir, sur la justice (en ce temps-là ou aujourd’hui) : ces grands sujets forment finalement le décor du film ; Ridley Scott reste l’homme des images et de l’atmosphère ; le vrai sujet est constitué des images de la violence, verbale ou visuelle, tous domaines confondus, de cette époque. Ridley Scott a son chevalier mi-bon mi-bourru (Matt Damon) ; il a son écuyer mi-amoureux mi-sycophante (Adam Driver) ; il a son roi Charles VI un peu débile ; il a sa femme mi-soumise mi-révoltée. Ces flous conviennent au réalisateur qui n’a d’autre but que provoquer malaises et émotions. Il y a toutefois un message précis quand il fait dire que "la tragédie, c'est l'homme qui a peur de la lumière", message universel. A.G.
Une critique assez courte pour changer sur un film qui lui est probablement exagérément long par rapport à son objectif.
Sir Ridley Scott est un réalisateur qui dispose de moyens importants au sens propre comme figuré et ce Dernier Duel ne manque clairement pas d’ambition ni dans la forme ni dans son objectif. En effet il s’agit d'un film d’époque avec un récit médiéval qui se veut en quelque-sorte une métaphore du comportement masculin universel. Une dénonciation du patriarcat donc. Et on sait par ailleurs, depuis Thelma et Louise, que le féminisme est un thème cher au réalisateur.
L’idée de raconter la même histoire trois fois de trois points de vue (très) différents est originale aussi, même si le concept contribue largement à la longueur du film. Sans surprise la réalisation, les costumes et les décors sont de très bonne facture, notamment pendant le duel final. Visiblement tous les moyens ont été mis pour que Dernier Duel ne soit pas seulement un film à thèse, mais aussi une fresque historique susceptible d’attirer un public plus large. Mais deux choses viennent un peu plomber le spectacle.
Le premier c’est justement ce côté « grosse production » qui donne un aspect très impersonnel à l’ensemble. Et l’idée de faire « trois film en un » qui est pourtant une des forces de Dernier Duel, souligne paradoxalement cette impersonnalité. On a parfois d'avantage l’impression d’un film réalisé par un comité de personnes qui ont décidé de faire passer un message, que la vision personnelle d’un artiste.
L’autre défaut du film c’est bizarrement l’interprétation des trois rôles masculins principaux. Je dis bien bizarrement, car en mettant de côté Ben Affleck, les deux autres ne sont pas vraiment des acteurs médiocres en temps normal. Ni Matt Damon, ni Adam Driver ne manquent de talent et l’ont prouvé à plusieurs reprises (notamment dans Promised Land de Gus Van Sant pour le premier et dans Paterson de Jarmusch pour le second) . De façon assez révélatrice, ce sont d’ailleurs souvent deux acteurs qu’on choisit pour incarner des hommes « de leur génération » dans des histoires très contemporaines. Et c’est peut-être là que ça coince, car leurs têtes ne sont pas du tout celles de chevaliers du moyen âge, preux ou non. Il y a quelque-chose de beaucoup trop moderne, de «cool », qui se dégage d’eux. Je veux bien que le message du film soit intemporel et universel, mais en tout cas ça ne passe pas.
Enfin bref on aura un autre film de Ridley Scott dans à peine un mois, si j’ai bien compris. Peut-être quelque chose d’un peu plus personnel cette fois.