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steevevo
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3,0
Publiée le 20 janvier 2021
C'est bien sombre, jonché de cadavre d'enfants et de choppes de bière irlandaise. Le réalisme et l'absence totale de point de vue laisse pantois. Le premier propose une illustration de la misère sans concession, le deuxième achève de cristalliser la forme en vignettes évocatrices. Et tout cela au détriment de l'émotion. Reste des acteurs convaincants (les parents) qui permettent un peu à cette histoire d'exister au delà de ses intentions.
Ma septième incursion dans la filmographie d'Alan Parker et probablement son plus ample film à mi-chemin entre "Le vent se lève" de Ken Loach et "Il était une fois en Amérique" de Sergio Leone. Fidèle à sa thématique abordée tout au long de sa carrière de l'enfermement qu'il soit carcéral dans "Midnight express", schizophrénique dans "The wall" ou encore traumatique comme dans "Birdy", le réalisateur anglais livre une fresque dure, abrupte et très réaliste de l'Irlande des années 30 et de son rigoureux carcan catholique. Traité un peu comme un récit initiatique, une biographie qui revient sur l'enfance difficile de l'écrivain Frank McCourt entre misère sociale, alcoolisme de son père et dures conditions de vie mais sur les notions de sacrifice, de culpabilité. Un casting superbe, des acteurs au jeu d'une justesse stupéfiante à l'image d'Emily Watson, toujours aussi merveilleuse, ou Robert Carlyle. Une véritable claque cinématographique, émouvante sans jamais verser dans la facilité émotionnelle. Un chef d'oeuvre d'une grande poésie mais d'une infinie tristesse.
Avec sa réalisation académique "Les cendres d'Angela" semble un film d'un autre temps, mais ce n'est pas là son principal défaut. Il réside dans sa construction : un assemblage de tranches de vie n'ayant que pour seul fil conducteur la chronologie. Tout n'est qu'un empilement de scènes, multiples fractions d'une vie misérable. Et curieusement, alors que le sujet ne pouvait logiquement que conduire aux larmes, il n'y a pas de tension, pas d'émotion, et on ne s'attache pas aux personnages.
Une belle réalisation D' Alan Parker qui fait penser à du Stephen Frears. Le scénario tiré d'une autobiographie conte la misère d'une famille irlandaise dans les années 30 mais sans tomber dans le misérabilisme et avec des bons moments d'humour. Le film n'apporte cependant rien de très spécifique par ailleurs.
Cette fois-ci, le ratage commercial n'était pas seulement immérité, mais aussi difficilement explicable. Amendé de son incursion malheureuse dans le burlesque, Parker jette de nouveau son dévolu sur l'Irlande dans un genre nettement moins musical et bien moins authentique, en témoignent l'accent et la langue locaux pas du tout représentés. Mais là où la déconfiture ne se justifiait pas, c'est dans la façon du réalisateur de mettre la pauvreté sur pellicule. Un peu de maquillage pour la saleté, de bons décors bien lugubres et humides ; cela lui suffit pour recréer une alchimie réaliste qu'il prend tout son temps pour développer, en deux heures et demi très linéaires. On en sort avide de sentiments plus positifs, rendant presque grâce à la piété ambiguë de ces pauvres hères telle qu'elle régnait sur cette Irlande affamée, car c'est de là que jaillissait le plus de réconfort.
Pour ma part je dirais que ce film est tout bonnement raté. Ce ne sont que successions de courtes scenettes qui ne me laissent à peine le temps de m'émouvoir ni d'entré dans le film. Je trouve ce film inutile. Le seul point intéressant est la photographie et la ville de cette époque ci bien filmé. Dommage !
Après une première demi-heure dramatique qui accumule les malheurs plus que de raison et qui rend presque insensible par tant d’insistance dans la détresse, Les Cendres d’Angela trouve enfin son rythme une fois que le cinéaste se concentre sur l’enfance du héros et sur son développement personnel. Dès lors, Alan Parker fait preuve de justesse et de beaucoup d’humour afin de tirer le film vers autre chose qu’un simple mélo misérabiliste. On peut également lui reprocher d’avoir fait de la belle image à partir de la pauvreté et d’exploiter donc le malheur à des fins esthétiques. Toutefois, cela reste acceptable ici, d’autant que le cinéaste respecte toujours l’intégrité de ses personnages. Au final, le film est inégal, mais il m’a paru plus juste avec quinze ans de recul qu’à l’époque de sa sortie où j’avais été déçu.
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3,5
Publiée le 25 avril 2012
Adaptè d'un best seller autobiographique de Frank McCourt, le britannique Alan Parker raconte l'histoire d'une famille particulièrement èprouvèe par le destin! Le charme d'Emily Watson et l'humour dèsespèrè de Robert Carlyle contrastent avec la grisaille de la photographie (souvent belle) de Chris Connier et Michael Seresin pour rendre encore plus poignante l'odyssèe de ce hèros pas comme les autres! La performance de Carlyle a d'ailleurs suscitè la controverse, car les fans du livre de McCourt n'y reconnaissait pas le personnage du père! Carlyle n'a pas dècidè de faire Malachy McCourt un chic type uniquement pour le plaisir, ou parce qu'il ne voulait plus incarner de mèchant! C'est aussi l'idèe de Parker qui a laissè montrer la peine dans les yeux de ce père de famille alcoolique! Ce type ètait à plaindre, il souffrait! il ne mèritait pas d'être haï et puis son fils, Frank, l'adorait! Et, chose incroyable pour l'èpoque, il n'avait jamais battu ses gamins. "Angela's Ashes" est donc un beau mèlo qui n'eut pas le succès escomptè à sa sortie mais qui reçut malgrè tout quelques nominations et rècompenses en tous genres dans diverses cèrèmonies...
Un bon film sur la pauvreté et la misère irlandaise... 'Les Cendres d'Angela' est un film que je conseille de voir car je le trouve assez marquant (malgré les quelques longueurs) au niveau du scénario et à se qu'endurent les protagonistes ! De plus, les décors sont très crédibles, les personnages sont attachants, et le casting est plutôt bon (surtout Emily Watson qui est superbe dans son rôle)... Un long-métrage à découvrir !
Cette triste image qu’Alan Parker nous offre de l’Irlande du début du vingtième siècle passe par une adaptation (trop ?) fidèle d’un roman autobiographique de Frank McCourt. Incontestablement, son traitement très littéraire de ce drame misérabiliste empêche le scénario de s’aventurer sur des chemins houleux ou sur une réelle interrogation sociale, se confortant uniquement dans une splendide reconstitution des sombres ruelles irlandaises et du dur quotidien de ses habitants. Les interprétations du personnage central (l’auteur à trois époques de sa jeunesse) et de ses parents sont aussi indiscutables de la qualité visuelle du film mais ne permettent à faire transparaitre la détresse inhérente à leur situation de pauvreté qui ne trouvera d’issue que dans la religion catholique.
Parker dresse un portrait dramatique de l'Irlande des années 30 et de la misère.
Une famille d'émigré Irlandais vivant aux Etats-unis décide de retourner en Irlande.
La reconstitution des vieux quartiers est admirable, certains plans force l'admiration comme celle des deux garçons courant sous la pluie.
L'histoire quant à elle, bien que touchante est un peu mélo.
Je pense que la condition humaine de cette époque est vraiment fidèle, il y a le chômage, un père alcoolique irresponsable, des enfants livrés à eux mêmes, la religion.
Un film peut être inégal, certains y verront de l'émotion d'autres y verront du conventionnalisme.
Très peu connu dans la filmographie de Parker, et l'on comprend pourquoi, "Les Cendres d'Angela" fait certainement partie des gros ratés du réalisateur britannique. Malgré un synopsis qui donne l'eau à la bouche, ce long-métrage ne peut que susciter un ennui mortel durant plus d'une heure quarante-cinq. Car effectivement, durant les trois quarts du long-métrage les scènes sont exactement les mêmes. Père irresponsable au delà des limites de l'imaginaire, enterrements successifs ne procurant guère d'émotion le tout dans une situation qui n'évolue absolument pas, il est certain que "Les Cendres d'Angela" ne marqueront pas les esprits. En dépit d'un casting plutôt attirant, les interactions sont bâclées et les émotions creuses. Compositeur de légende, le grand John Wiliams se révèle bien peu inspiré. Bande originale vide de sens matérialisant une pauvreté développée durant deux heures vingt, les aires de classiques n'arrivent pas à la cheville des chefs-d’œuvre de son passé. On peut tout de même apprécier la qualité de quelques scènes de fin et surtout de la reproduction des quartiers pauvres irlandais qui est tout bonnement stupéfiante. A part cela, ce n'est ni Robert Carlyle ni Emily Watson qui viendront captiver le spectateur dans cet univers impitoyable. En clair, s'il est bien une œuvre à éviter dans la filmographie d'Alan Parker il s'agit bien de celle-ci.
Magnifique, un très belle surprise ce film, beaucoup d'émotions parfaitement amenées par une histoire comme on en voit peu, et parfaitement réalisé. Je viens de découvrir ce réalisateur avec grand intérêt.
Magnifique! Alan Parker est un réalisateur que je respecte infiniment pour l'originalité et la diversité de ses sujets mais biensûr pour son extraordinaire don pour la mise en scène et ses choix musicaux. On retrouve ses nombreux talents dans ce très beau drame qui très franchement aurait pu durer 3-4H tant c'est un régal de suivre le destin de ce petit bonhomme. La reconstitution des sordides ruelles irlandaises est exceptionnelle ce qu'Alan Parker nous a biensûr filmées sous tous les angles avec une photographie à tomber par terre. Il n'y a que la scène finale que je trouve un peu trop légère...