Ayant été emballé par la franchise inventive de "La Grande Aventure Lego", je ne pouvais que me laisser tenter par l'adaptation animée des figurines allemandes Playmobil (et il n'y avait rien d'autre au cinéma, qu'on se le dise). Malheureusement, le premier long-métrage de Lino DiSalvo, qui a pourtant participé à de grands films d'animations comme "Raiponce" et "La Reine des neiges", ne se révèle pas à la hauteur de nos espérances. L'humour très premier degré, le scénario sans suspense, la morale gentillette et les nombreuses chansons destinent "Playmobil, le film" à un très jeune public. Contrairement à son concurrent Lego, l'ennui se fait sentir rapidement chez les plus âgés, et l'absence d'une double lecture de l'histoire laisse pantois. Certes, l'univers coloré où se confondent vikings, romains, fées, dinosaures attirent l'attention mais il manque un grain de folie, des rebondissements et une morale un peu plus fouillée. Les personnages secondaires ne convainquent pas, l'action se dilue dans un temps interminable et les prises de vue réelles sont fades et sans audace. Le point de départ est très flou, ce qui perturbe toute la solidité de l'aventure dans le monde des jouets... L'amusement est ici essentiellement du au doublage qui, je trouve, est pas mal en version française, surtout grâce à Jérôme Commandeur en gros méchant et Franck Dubosc en agent secret coquet. Hormis cette touche de plaisir, cette réalisation, française qui plus est, est bien décevante. Contrairement aux films "Lego", ce film n'éveille pas notre âme d'enfants et ne nous donnent pas envie de ressortir nos chers jouets du grenier...