Mon compte
    Une Femme douce
    Note moyenne
    3,1
    93 notes En savoir plus sur les notes spectateurs d'AlloCiné
    Votre avis sur Une Femme douce ?

    20 critiques spectateurs

    5
    1 critique
    4
    3 critiques
    3
    5 critiques
    2
    7 critiques
    1
    3 critiques
    0
    1 critique
    Trier par :
    Les plus utiles Les plus récentes Membres avec le plus de critiques Membres avec le plus d'abonnés
    gemini-hell
    gemini-hell

    28 abonnés 395 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 21 novembre 2013
    Reconnaissable entre tous avec son style inimitable, Robert Bresson démonte une fois de plus avec cette « Femme Douce » les mécanismes et autres figures imposées de l’expression cinématographique. Le film stupéfie par certains de ses plans, violents et beaux à la fois, par son montage limpide, par cette faculté incongrue de faire naître chez le spectateur l’émotion alors que tout semble désincarné et que tant de vérités surgissent à partir d’une vision en apparence factice, superficielle. Le film mérite également quelques interrogations ou reproches : le corps de la défunte qui gît dans l’appartement familial plutôt que d’être transporté à l’hôpital, la longueur de l’extrait de la pièce de théâtre à laquelle assiste le couple (et la pesanteur du style de mise en scène), le hasard un peu forcé quand le mari surprend son épouse accompagnée de son amant. Outre ces quelques défauts, cette décortication conjugale qui fera précipiter l’un des deux protagonistes vers le néant s’imprime durablement dans l’inconscient et demeure malgré tout une œuvre, même si pas la meilleure de son auteur, plus qu’estimable. Le bonheur suprême de ce film est tout de même l’occasion de (re)découvrir à ses débuts au cinéma l’actrice Dominique Sanda, d’une beauté stupéfiante et d’un magnétisme unique.
    gimliamideselfes
    gimliamideselfes

    3 115 abonnés 3 974 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 29 juillet 2013
    J'attendais énormément de ce film, sans doute parce que j'avais juste adoré 4 nuits d'un rêveur et ce film là est adapté du même auteur. Forcément, je ne pouvais que faire le lien entre les deux films.
    Cependant j'ai trouvé Bresson en très petite forme dans cette femme douce. D'habitude Bresson c'est le réalisateur qui peut m'émouvoir en quelques secondes, je pense aux premières minutes d'au hasard Balthazar pour ne citer que ce film. Là je suis resté en dehors, le film m'a semblé très hermétique.

    Alors certes il y a de beaux moments, j'adore cette scène au théâtre qui dure, qui dure et finalement on suit la pièce, on est dedans, même si comme moi on ne la connaît pas, et elle nous intrigue. Il y a cette capacité à nous immerger dans ce qui est proposé. Cette scène, il fallait l'oser. Effectivement peu de réalisateurs s'offriraient un interlude théâtral d'une dizaine de minutes au début du film, juste comme ça. J'aime beaucoup. D'autant que ça m'a donné envie de lire la pièce. J'aime également quelques bribes, quelques fragments comme cette scène où la fille après le mariage court dans les escaliers en prenant son mari par la main... On avait ce doute sur son envie de se marier et puis là, au travers d'un plan, c'est bon on a compris. Ou bien ce repas où ils mangent de la soupe sans se dire un mot, champ contre champ, petit regard, ils continuent de manger. On sent l'intensité de la scène. C'est vraiment pas mal.

    Mais j'ai eu du mal à m'attacher aux personnages, à m'identifier, à m'intéresser. Cette fille a beau être très belle, mignonne, je trouve que Bresson n'a pas réussi à filmer l'invisible en elle, elle me semblait plate, sans intérêt contrairement à 4 nuits d'un rêveur justement. Même ce mec, il ne m'intéresse pas forcément, je ne me reconnais pas en lui. Je trouve que le film manque d'enjeux. Ok, on connaît la fin dès le début on veut savoir comment on en arrive là. Mais je ne trouve pas ça forcément palpitant, contrairement à un condamné à mort s'est échappé, où là justement, le titre annonce la fin, mais putain, il y a cette tension, on veut savoir comment on s'échappe de prison et c'est un réel régal de suivre ce plan d'évasion, ça a quelque chose de jubilatoire.

    Du coup je suis très partagé, je retrouve des choses que je peux aimer chez Bresson, mais en même temps je ne peux pas cacher ma déception, j'en attendais trop sans doute, néanmoins, je pense qu'il manque malgré tout quelque chose à ce film, un souffle, un peu de magie, d'invisible, de beauté brute. Là c'est austère certes, j'aime l'austérité, mais elle m'a semblé artificielle et je n'aime pas l'artificialité, ça me sort du film.

    Je suis donc un peu mitigé en tant que très grand amateur du travail de Bresson. Mais je suis loin de penser que c'est un mauvais film, au contraire, même si ça reste une bonne déception.
    Teresa L.
    Teresa L.

    21 abonnés 148 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 10 mars 2013
    Il y a Elle, et Il. Il y a également La Servante, ainsi qu'un hypothétique Amant. C'est à peu près tout en fait de personnages. On y croisera également une troupe jouant (fort mal) Shakespeare, des gueux, des anonymes, l'incommensurable foule parisienne. C'est amplement suffisant pour faire le plus anxiogène des cinémas, le plus sensuel, le plus libre.
    Du moment que l'on adhère à son principe narratif, Une femme douce ne pose aucun problème. C'est le début de la période érotisante de Bresson, qui ne compte que deux films au total. Mais quel film que celui-ci, ode au chatoiement, au rayonnement, d'un genre totalement inédit dans l'oeuvre du cinéaste. Quelle libération apportée par le corps de Sanda, bloc d'opacité étrangère à l'atmosphère d'opulence qui l'entoure, elle aussi "part de ce qui tantôt fait le mal, tantôt fait le bien", obsédée autant qu'inattentive. C'est l'un des plus entiers films de Bresson, sans aucun compromis.
    chrischambers86
    chrischambers86

    14 101 abonnés 12 487 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 26 février 2014
    Un Robert Bresson en demie-teinte et limite dècevant dans une filmographie qui est dècidèment bien plus dense et complexe que pleins d'autres cinèastes qui ont fait beaucoup plus de longs-mètrages que lui! Pour interprèter cette « femme douce » , le jansèniste du cinèma français a choisi une jeune fille blonde et d'une grande beautè de dix-sept ans qui est alors mannequin! Son nom: Dominique Sanda qui, pour un premier rôle, n'a pas choisi la facilitè pour son entrèe dans le 7ème art! Dans sa neuvième rèalisation, Bresson filme sobre, plus que sobre même, avec un dialogue rèduit au strict minimum! Des gestes insignifiants et un refus de toute èmotion visible dans une ambiance à se foutre par la fenêtre! Pourtant c'est bien un geste non moins radical de la fille en question qui justifie tout le film dès le dèbut: elle vient de se suicider! De son suicide, on verra surtout une écharpe blanche qui tombe doucement dans les airs, jusqu'à son corps face contre le sol! Et puis ça sera toute le revision du passè par le mari, son mariage dèsastreux et de cette ètudiante pauvre! On peut èvidemment adhèrer ou pas à la chose et se dire que Bresson fera un peu mieux par la suite! Même si ces chefs d'oeuvre ("Journal d'un curè de campagne", "Au hasard Balthazar") paraissent dèjà loin derrière...
    arnaud1972
    arnaud1972

    38 abonnés 102 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 7 octobre 2009
    austérité bressonienne à son paroxysme entre difficulté d'être, de vivre en couple et incapacité d'échapper à qui l'on est...
    Les meilleurs films de tous les temps
    • Meilleurs films
    • Meilleurs films selon la presse
    Back to Top