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    Dheepan
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    382 critiques spectateurs

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    ffred
    ffred

    1 698 abonnés 4 019 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 27 août 2015
    Grosse attente pour ce nouvel Audiard. Cela commence très bien, on se dit que cette Palme d'or est méritée. Jusqu'à la dernière partie avec l'arrivée des gangs et leur guerre, Dheepan se transforme en justicier. Cela nous donne une fin ratée et invraisemblable. Mais la mise en scène est maitrisée, les images sont superbes, le scénario parfait au trois quarts. Et l'interprétation est formidable. Surtout de la part de l'actrice indienne dont c'est la première apparition au cinéma. Bizarrement, le film s'appelle Dheepan, du nom du personnage masculin, alors que c'est le personnage de la femme qui est le plus important et le plus intéressant. La dernière partie gâche un peu le tout même si le sentiment d'ensemble n'est pas mauvais. Mais c'est dommage, on est pas passé loin du chef d'oeuvre...
    weihnachtsmann
    weihnachtsmann

    1 149 abonnés 5 133 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 1 septembre 2015
    Un film très dur sur cet homme qui a fui la guerre et qui se fait rattraper par elle dans un pays qui l'a accueilli. C'est difficile, presque dérangeant mais on voit tout avec cette distance que Dheepan essaie de maintenir jusqu'au final rédempteur
    Fritz L
    Fritz L

    182 abonnés 767 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 31 août 2015
    Ce n’est pas ce film qui me reconnectera tout à fait au cinéma de Jacques Audiard, mais on s’en rapproche… Car « Dheepan » est une œuvre forte, assez insolente et carrée. Qualités qui faisaient de « De battre mon cœur s’est arrêté » un chef d’œuvre dont le niveau n’a jamais atteint depuis par le réalisateur. Cela s’explique par le manque d’unité du scénario, dont une rupture de ton et d’esprit vient gripper la belle mécanique.

    Intelligemment décomposé en trois parties, la fuite/peur, le refuge/apaisement et la reconquête du territoire/violence, le film affiche une féroce lucidité où personne n’échappe à la griffe de l’auteur qui épingle au passage un système (trafic de réfugiés), un état de guerre (la cité décrite avec force de réalisme comme rarement vue au cinéma) et l’humain, quel qu’il soit, prêt à tout pour sa survie ou défendre un statut.

    « Dheepan » est aussi un film sur la peur, ou plutôt les peurs. Celle de ces peuples contraints (quelque soient les raisons) à la fuite, la peur de l’autre (en chaque homme il y a un ennemi), celle de l’inconnu ou encore la peur de perdre le pouvoir, et donc la face (ah ce regard de Vincent Rottiers sur la fin !!!)
    Jacques Audiard, avec le savoir faire qu’on lui connaît, excelle . Il n’est jamais aussi bon que dans les démonstrations de crise. Sa mise en scène éthérée, à laquelle il ajoute quelques effets de style, maitrise totalement ces moments de tensions. Nous sommes loin de l’esbroufe de « Un prophète » et sa déification malsaine d’une petite frappe. Il est ici beaucoup plus direct, et nettement moins complaisant.

    De même dans les scènes plus intimistes, cette même force pousse ses acteurs à donner le meilleur d’eux-mêmes, et l’histoire d’amour en filigrane nous touche par ses multiples phases et revirements. Quid de la nunucherie « De rouille et d’os », « Dheepan » c’est la vraie vie !

    Tout serait parfait dans le meilleur des films si à un moment (heureusement plus sur la fin) la confusion des esprits ne provoquait pas la confusion des genres dans le récit, reléguant « Dheepan » de film social perspicace à une espèce de sous-marque d’un film de Besson. Toute ce qui faisait mouche jusque là est minoré, jusqu’à la mise en scène dont la maniérisme devient soulant. Quant à l’épilogue, c’est le royaume des bisounours !

    C’est dommage, car après avoir vécu autant de troubles et de fortes agitations, on se rebiffe et l’émotion reste en plan. Il n’empêche qu’Audiard est un cinéaste sincère, talentueux et sensitif, trop sans doute…
    andika
    andika

    106 abonnés 320 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 10 septembre 2015
    Dheepan est un metafilm, carrément, il a plusieurs niveaux de lecture. C'est l'histoire d'un mec qui fait semblant d'en être un autre. C'est l'histoire de personnes qui font semblant d'être une famille. C'est l'histoire d'une fausse famille qui s'aime réellement. C'est l'hisoire enfin du regard des étrangers sur notre belle France.

    Ainsi, nous avons dans ce film une différente perspective sur ce qu'est notre pays et cela est assez intéressant comme approche. Cela se caractérise par exemple par le personnage de Brahim qui est un antagoniste fascinant, loin d'être méchant mais plutôt prisonnier de sa condition.

    C'est une histoire très profonde, entrainante, étonnante, émouvante. On sent tout au long du film la retenue qui mène jusu'à l'explosion de la scène finale où on voit que malgré tout, lorsqu'on chasse le naturel, il revient au galop et que Dheepan est un vrai guerrier. Mais il n'est pas que cela, ce film le montre, il est également un père, un mari, un ami.

    On ne sait pas toujours où veut en venir Audiard pendant le film, c'est très souvent contemplatif, lent, la narration pêche un peu mais tout prend finalement sens. Prendre des héros tamouls, les faire observer les français, utiliser cette langue qui nous est inconnue et jouer sur les différences et l'incompréhension donne un résultat de toute beauté.

    Tout cela m'amène à dire que c'est une palme d'or méritée bien que le film soit loin d'être parfait.
    jaja77
    jaja77

    61 abonnés 1 326 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 13 septembre 2015
    un bon film tiré d' une histoire vraie, porté par un bon jeu d'acteurs, de bonne images bien filmé et travaillé ainsi qu' un sujet bien traité. tout est bien réunit pour en faire un bon drame mais pas exceptionnel qui selon moi ne mérites pas "la palme d'or" comme le prétends le festival de cannes. j'ai été touché par cette famille de réfugiés du sri-lanka qui mets tout en oeuvre pour vivre avec difficulté dans la cité sensible. d'autre films aurait pu être bien plus primé que celui là. cela reste un film à voir quand même.
    PIERRE-QUI-ROULE
    PIERRE-QUI-ROULE

    62 abonnés 181 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 27 août 2015
    Un scénario subtil, fin et intelligent (probablement le plus intelligent des scénarios écrits pour des films d'Audiard). Une photo très originale. Un excellent casting (Jesuthasan et Rottiers très charismatiques).

    Moi qui détestait Audiard, pour son côté nihiliste comme Hanecke (je n'ai pas aimé son Amour qui sonnait tellement faux), j' étais surpris de voir un film enfin humain. Ceux qui ont aimé Le Prophète, ne trouveront peut-être pas leur compte.

    Contrairement aux autres, le pétage de plomb à la fin du film,était juste, bien filmé et nécessaire.

    Un montage un peu plus serré aurait été mieux.
    titicaca120
    titicaca120

    384 abonnés 2 179 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 2 septembre 2015
    une plongée dans une banlieue française là ou une famille de réfugiés sri-lankaise
    recomposée vient posée ses valises.
    dans cet enfer indescriptible et avec la difficulté de la langue ils vont
    tenter de construire et de survivre.
    des scènes fortes et des moments intenses nous sont proposés.
    la bande son est bonne ainsi que la photo.
    mais on se demande enfin moi.....mais que fait la police???????
    Flaw 70
    Flaw 70

    259 abonnés 422 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 31 août 2015
    Jacques Audiard fait partie de ses cinéastes français qui n'ont plus rien à prouver, la seule apparition de son nom justifie à lui seul de rameuter les foules. Même si il avait eu un début de carrière hésitant mais néanmoins prometteur, il fut en état de grâce depuis Sur mes lèvres en 2001 jusqu'à De rouille et d'os en 2012. Tout ses films de cette période étaient de très grandes qualités atteignant même un pic fulgurant avec Un prophète en 2009, un excellent film et encore aujourd'hui le meilleur de Audiard. Et même si il était reconnu de tous et que tout ses films sont appréciés, il lui manquait néanmoins quelque chose, une consécration qu'il n'avait pas encore eu et qui est maintenant chose faîte avec son dernier film, la Palme d'or. Néanmoins des critiques se sont très vite fait entendre sur cette Palme d'or, et on a rarement vu un Audiard qui divisaient autant. Alors au final, ce film est-il à la hauteur de cette récompense ? Mais plus encore, est-il à la hauteur de la filmographie prestigieuse de Audiard ? Tout d'abord, il ne faudra pas longtemps pour ce rendre compte que l'on est face à un Audiard mineur. Car ici il évacue très vite ce qui faisait le sel de son cinéma, l'émotion. On est donc face à un film très froid, qui hormis un prologue au Sri Lanka assez intense, se fera totalement déshumaniser. Audiard préfèrent ici l'ellipse pour évacuer les ressorts émotionnelles ainsi que pour établir la situation des personnages le plus vite possible et attaquer directement le cœur de son film. C'est donc la partie drame social et familial qui sera la moins intéressante, elle est très vite évacuer et cela se symbolisera principalement par l'inexploitation du personnage de la petit fille. Au début le film présente diverses situations avec elle notamment au sujet de son intégration mais il oublie ça aussi vite qu'il l'a mis en place pour ne s'intéresser qu'à la spirale de violence qui entraîne le personnage principal et sa "femme". D'ailleurs l'exposition de la vie dans la cité se montre très didactique et parfois beaucoup trop simpliste et si cela peut agacer au final ça sert un propos qui est loin d'être faux. Même si le film reflète une certaine réalité, il est loin d'être réaliste car la cité n'est que la représentation d'un monde autarcique. Il n'y a presque pas de vie au delà de ça, personne ne se mêle de ses histoires et on se retrouve dans une sorte de huit clos. Un endroit sans foi ni loi où seuls les instincts primitifs de l'homme sont conservés, il y a d'ailleurs tout une symbolique autour de l'aspect animal de l'homme, c'est assez plaisant faisant parfois plonger le film dans un aura métaphysique mais cela manque aussi cruellement de subtilité. L'histoire se fait aussi assez prévisible, réexploitant beaucoup d'éléments d'un vigilante movie, donc le parcours émotionnel du personnage et attendu mais il se montre beaucoup plus intéressant que ce que l'on a l'habitude de voir dans le genre, le film étant empreint d'une noirceur et d'un fatalisme assez marqué reflétant à merveille les dommages du syndrome de stress post-traumatique. Sinon le parcours de la femme, même si plus anecdotique se fera moins manichéen, elle apporte un point de vue de l'autre côté du conflit. Car au final, c'est de ça que le film par de conflit, peut importe où l'on se trouve dans le monde on sera toujours en guerre, soit avec nous-même soit avec les autres. Et ici il représente ça de façon très littérale mais pas de façon manichéen car chacun des deux camps à ses torts. Donc au final, la femme à un rôle de jonction et de médiateur entre les deux camps, cela sera aussi très symbolique et parfois réducteur mais le film arrive à lui donner suffisamment d'épaisseur pour ne pas tomber dans les clichés. D'ailleurs le film arrive même à en déjouer certains par quelques touches d'humour assez bienvenus. Après malgré les maladresses du scénario, ce qui est vraiment le plus dommage c'est la radicalité et la naïveté dont fait preuve cette fin, qui se montre beaucoup trop facile et qui tranche beaucoup trop avec le reste du film, laissant un sentiment de gâchis. Néanmoins le tout est sublimé par une réalisation sans faille, que ce soit le montage habile qui maîtrise à la perfection les ellipses, la sublime photographie ou encore une sélection musicale bien pensée et qui accompagne à merveille le récit. Tout cela servant parfaitement une mise en scène de Jacques Audiard, à la fois puissante et maîtrisé. Il est un des rares cinéastes français à pouvoir mélanger avec autant de grâce réalisme de la violence, invraisemblance gérée des situations ainsi que onirisme pur. Il nous gratifie donc de sublimes visions métaphysiques tout en faisant preuve d'une âpreté saisissante et presque documentaire à certains moments. Avant de venir conclure son film avec un morceau de bravoure intense et majestueux sur la forme (bien moins sur le fond malheureusement) qui nous renvoie aux meilleurs moments d'Un prophète. La scène est maîtrisé de bout en bout et se révèle tétanisante. Et il ne faut pas non plus oublier de parler aussi du casting. Globalement composé d'acteurs non professionnels mais qui se montre parfait de naturel et d'intensité. Chaque acteurs arrivant à offrir une épaisseur intéressante à son personnage même si celui-ci se révèle très secondaire mais dans l'ensemble on retiendra surtout le trio formé par Antonythasan Jesuthasan, Kalieaswari Srinivasan et Vincent Rottiers, qui nous offrent tous des prestations exemplaires apportant un peu d'humanité au film. En conclusion Dheepan est un bon film mais il reste un Audiard mineur, sans pour autant être son moins réussi. Probablement pas à la hauteur de sa Palme d'or, en raison d'un scénario bancal et maladroit qui malgré de superbes fulgurances peut parfois prêter à confusion. Mais le plus dommage est surtout l'absence d'émotion car malgré tout les erreurs narratives trouvent une justification dans l'aspect symbolique du film, qui lui manque de subtilité. Reste que la mise en scène est magistrale, Audiard restant un réalisateur de génie, et que le casting se montre parfait malgré le faîte que les acteurs ne soient pas des professionnels. Donc on est face à un film imparfait mais néanmoins relativement satisfaisant, étant clairement au dessus de ce que l'on voit dans la paysage cinématographique français, grâce à un résultat intense empreint d'onirisme et qui souligne une certaine puissance de cinéma.
    orlandolove
    orlandolove

    135 abonnés 1 722 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 2 octobre 2015
    Rares sont les réalisateurs capables d'associer une mise en scène puissante et un scénario à ce point bouleversant : Jacques Audiard est de cette trempe là. Ainsi "Dheepan" est subjugant, même pendant cette dernière partie tant décrié qui rappelle qu'Audiard est avant tout un cinéaste de genre...
    framboise32
    framboise32

    150 abonnés 1 290 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 2 septembre 2015
    Le film débute au SriLanka et sur la fuite. La guerre est toujours dans l'esprit de Dheepan et de Yalini la jeune femme. Le duo va essayer de vivre une vie calme, en banlieue. Lui est gardien d'immeuble, elle, est aide-ménagère. L'intégration dans cette banlieue violente va raviver les souvenirs de guerre. Le réalisateur nous raconte une vie. Une vie de combats : le départ du SriLanka, l'arrivée en France, l'installation, la recherche de la paix, puis la violence mais beaucoup d'amour..... Jacques Audiard maitrise ce film fort de bout en bout. On est happé, Audiard ne nous "lache" jamais.Antonythasan Jesuthasan et Kalieaswari Srinivasan sont magnifiques.Dheepan est un film atypique, magnifique de sensibilité et d'humanité. Superbe !
    laurence l
    laurence l

    136 abonnés 1 135 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 28 août 2015
    Je suis fan de Jacques Audiard pour avoir vu tous ces film, mais là j'ai moins eu cette sensation que pour les autres de ces films. Le film est très bien mais la force est moins présente, il est vrai que l'on attend toujours plus. Cela dit j'ai aimé cette histoire et la mise en scéne. Toujours autant ce regard sur la gravité de certaines situations et l'espoir de s'en sortir. Encore bravo
    anonyme
    Un visiteur
    3,5
    Publiée le 28 août 2015
    Un film fort et intense qui nous dépeint la difficulté des immigrés en France, leur quotidien de ghetto, une violence qu'ils fuyaient, une violence qu'ils retrouvent... spoiler: J'ai vu la fin de cette histoire comme une sorte de rêve idéal, je pense que nos héros sont morts, la séquence finale ultra violente de guérilla dans l'immeuble semble presque irréelle...
    VILLE.G
    VILLE.G

    55 abonnés 667 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 31 août 2015
    Très prenant. Un mélange réussit de film "social", "culturel" et un suspens très bien mené, tant du point de vue sentimental que du point de vue action.
    Un film différent et qui marque.
    Loin des palmes d'or trop intellectuelles et contemplatives.
    pgioan
    pgioan

    30 abonnés 133 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 30 août 2015
    Mais oui, ce film mérite largement sa palme d'or , à la fois par sa forme et par son fond : oui, l'esthetisme n'est pas un défaut, les images sont belles et efficaces , elles portent le film de bout en bout , et oui, le sujet est bien traité. Je suis attéré par certains critiques qui ralent parce que on montre la banlieue des racailles françaises, en contrepoint de l'angleterre, parceque le dernier tiers du film montre le héros comme un 'justicier'... Ils n'ont pas compris ou ne veulent pas voir que que dès le début, il ne s'agit pas d'un pauvre type qui fuit un pays en guerre mais d'un "Tigre" activiste armé, on nous le rapelle au milieu du fime, non, ce type n'est pas un "gentil" , lui accepte de vivre la banlieue violente , et d'y être actif, contrairement à sa "femme" qui , elle , est une réfugiée lambda et souhaite la paix: voila un des sujets majeur du film , voila pourquoi la "paix anglaise" sera , finalement, non pas ridicule mais onirique, c'est évidement ....
    Ricco92
    Ricco92

    224 abonnés 2 150 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 1 septembre 2015
    Palme d'or du Festival de Cannes 2015, Dheepan est une peinture très noire (voire trop, c'est selon) de la situation des réfugiés politiques et des cités françaises. Jacques Audiard réussit très bien à montrer la difficulté de s'intégrer dans une société très éloignée de ses origines. L'interprétation très justes des trois acteurs principaux (Antonythasan Jesuthasan, Kalieaswari Srinivasan et Claudine Vinasithamby) aide en grande partie à comprendre la volonté de s'intégrer malgré le décalage culturel spoiler: (Dheepan qui demande à Yalini de porter le voile car beaucoup de femmes de la cité le portent)
    et la douleur que cela entraine spoiler: (Illayaal provoquant une bagarre suite aux rejets qu'elle vit à l'école)
    . Audiard montre d'ailleurs que les difficultés d'intégration sont également dues aux endroits où sont logés les nouveaux immigrés. Ainsi, les personnages principaux se retrouvent dans une cité complètement gouvernée par la délinquance et où la majorité des habitants subissent la dictature d'une minorité de voyous. Plus le film avance et plus Audiard délaisse le sujet de l'intégration pour aborder le sujet de la lutte d'un homme seul poussé à combattre avec ses propres moyens contre les truands rappelant ainsi énormément le cinéma américain. En effet, plus le film avance et plus on pense au western, au cinéma de Peckinpah spoiler: et surtout à Taxi driver (dont la fin est un quasi-copié-collé)
    . Cela nous amène à une surprenante réflexion. En effet, on peut penser que la violence finale est assez nauséabonde (pouvant même donner l'impression d'un film fascisant) mais on se dit qu'il est étrange que l'on accepte cela du cinéma américain mais moins du cinéma français pour la simple raison qu'il dépeint notre société sous un jour très sombre. Enfin, la toute dernière séquence du film est un peu décevante car elle est trop optimiste par rapport à tout ce qui à précédé (elle fait penser que l'Angleterre est le Paradis sur Terre, comme si les problèmes sociaux français ne pouvaient pas être rencontrés là-bas) et assez peu crédible spoiler: (Dheepan n'a eu aucun problème judiciaire suite au carnage final ? N'y aurait-il plus de police en France ?)
    . D'un point de vue purement cinématographique, le film est très réussi et très fort (une fois encore grâce en partie à la justesse des trois interprètes principaux mais également à tous les rôles secondaires). L'appréciation varie alors selon l'interprétation politique que l'on fait de l’œuvre et du mélange entre film social et polar.
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