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    Dheepan
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    3,7
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    Nicothrash
    Nicothrash

    300 abonnés 2 968 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 10 septembre 2015
    Il n'est jamais aisé de juger ni même de noter un Audiard tant ses oeuvres semblent réelles et souvent nous remuent fortement. D'ailleurs ce doit être la première critique le concernant que je poste; et pour cause, malgré la puissance du récit je n'ai pas vraiment été touché par son dernier métrage. Cela n'enlève rien à son talent et à son aisance derrière la caméra mais la dernière palme d'or à Cannes m'apparait quelque peu surestimée. Le scénario, malgré tout est fort, la peinture de cette famille "recomposée" interpelle et la vie dans les cités françaises parait relativement bien exposée. On suit donc la trajectoire difficile de ce clan en plein doute sur des terres hostiles où qu'il se trouve. On essaye de s'attacher aux personnages et d'imaginer leur presqu' impossible intégration, de se mettre à leur place jusqu'à un final étonnant ... Un final qui semble inapproprié et tout droit sorti d'un film d'action, choix vraiment étonnant de la part du réalisateur mais que d'une certaine façon j'ai apprécié, ça réveille et la tension accumulée peut enfin ressortir. Difficile de dire ce que j'en pense au fond mais le réalisme cru de la caméra d'Audiard est toujours intéressant et une fois de plus il réalise un film utile quoique peut être un peu déconnecté sur certains points. En somme ce "Dheepan" reste à voir mais n'est peut être pas au niveau des précédentes oeuvres du réalisateur.
    dominique P.
    dominique P.

    792 abonnés 2 027 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 27 août 2015
    Un film remarquable, humain, dur, fort, prenant.
    Cette histoire m'a bien bousculée et touchée.
    Palme d'or entièrement méritée.
    Serge V
    Serge V

    82 abonnés 446 critiques Suivre son activité

    1,5
    Publiée le 29 août 2015
    palme d'or à cannes ,incompréhensible ! une première partie ,ou des immigrés chassés du srilanka par la guerre forment une fausse famille et essaient de s' intégrer dans une banlieue gangrenée par la violence et le trafic de drogue , partie intéressante , émouvante et bien interprétée mais déjà vue des dizaines de fois dans d'autres films , nous arrivons alors dans la deuxième moitié du film et dans l'invraisemblance totale ,la violence se déchaîne ,les dealers entrent en action et flinguent à tout va , le héros, dheepan ,se met dans la partie et fait une hécatombe de méchants ! je ne parlerai pas de l'épilogue, grotesque et arrivant comme un cheveu sur la soupe ! il existe une nation,le costa rica, qui n'a pas d'armée, audiard a inventé un pays ,la france ,qui n'a pas de police !!! c'est peut-être cela qui a plu aux nombreux étrangers du jury de cannes trop contents de stigmatiser notre pays , en tout cas une palme d'or en toc pour moi .
    rogerwaters
    rogerwaters

    128 abonnés 1 089 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 31 août 2015
    Excellent pendant une grande partie de la projection, le film de Jacques Audiard s’apparente à une série noire basée sur une observation sociale aiguë qui brasse à la fois la thématique des migrants et celle de la violence à tous les niveaux. Il s’appuie sur quelques personnages forts qu’il met en présence de manière judicieuse. Les rapports esquissés sont comme toujours parfaitement maîtrisés par un cinéaste avant tout scénariste. Les acteurs sont au diapason. Puis, dans les vingt dernières minutes, le cinéaste opère un basculement lié au retour de la violence dans une société française en totale déliquescence. Dès lors, il transforme son film en vigilante movie à la Bronson et perd de cette véracité qui faisait la force du long-métrage. La banlieue devient un champ de guerre filmé avec imagination, mais le réalisateur échoue à rendre ce passage crédible. On passera également sur le final en Angleterre qui semble faire de ce pays un havre de paix (quand on connait les dérives violentes des banlieues britanniques, y a de quoi sourire !) comparé à la France où le soleil ne semble jamais réchauffer les cœurs. En gros, une heure mérite la palme, mais pas le reste. Bizarre.
    Caine78
    Caine78

    6 094 abonnés 7 396 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 12 septembre 2015
    Ah, Jacques Audiard ! Je ne peux le nier : le bonhomme est quand même sacrément doué lorsqu'il s'agit d'instaurer une tension, créer un univers éminemment personnel ou faire preuve d'une maîtrise technique imparable. De plus, difficile de faire plus d'actualité qu'en évoquant la situation des migrants (en l'occurrence sri lankais) et leur situation extrêmement difficile une fois arrivés dans leur pays d' « adoption ». Ce qui offre certaines scènes éloquentes et réussies, renforcées par la situation pour le moins surprenante des trois héros : se faire passer pour une famille alors qu'ils ne le sont pas du tout. On apprécie d'ailleurs qu'Audiard ne passe pas une demi-heure à nous raconter leur situation au Sri Lanka pour presque tout de suite se plonger dans le vif du sujet, tout comme cette volonté de garder un regard objectif sur le trio, n'hésitant pas à les montrer sous un jour parfois fragile. Et pourtant, difficile de développer un quelconque enthousiasme tant « Dheepan » est plombé par quelques défauts rédhibitoires. D'abord, je ne doute pas que certains endroits en France ressemblent beaucoup à ce qui est décrit ici, mais ne pas faire apparaître une seule voiture de police en près de 120 minutes et surtout faire s'installer cette « famille » à cet endroit comme si c'était quelque chose de courant a quelque chose de démagogique, voire d'outrancier. Ensuite, si la nuance est de mise un temps concernant les personnages, celle-ci finit par se dissiper au profit d'une violence assez crue, qui prend évidemment toute son ampleur dans le dernier tiers. Non pas que cela soit mal fait (quoique, par moments), mais le discours d'Audiard, jusque-là fort et généreux, devient alors illisible dans le meilleur des cas, douteux dans le pire. Qu'essaie vraiment de nous dire celui-ci ? spoiler: Qu'il faut répondre à la violence par la violence ? Que ce n'est pas forcément bien mais que nous n'avons pas toujours le choix ?
    Fort de son apolitisme, l'auteur d'« Un prophète » nous offre une quasi-bouillie idéologique et sociale où on peut lire à peut près tout et n'importe quoi, naviguant entre extrême gauche et extrême droite sans réellement trancher, mais ne se préoccupant surtout pas de donner une vision apocalyptique de la France de façon totalement injustifiée. Cela en devient presque haineux parfois, le ridicule atteignant tout de même son paroxysme lors d'un dénouement où spoiler: nous découvrons nos héros « revivre » depuis leur départ de l'hexagone pour l'Angleterre où ils vivent désormais quasiment comme des rois dans le meilleur des mondes
    . Je ne suis pas pour écrire que tout va merveilleusement bien dans notre beau pays, mais nous dire aussi sciemment spoiler: qu'il fait bien mieux vivre au Royaume-Uni pour les migrants à côté du cauchemar qui les attend probablement en France
    , ce n'est pas loin d'être de la provocation, qui plus est de la part d'un cinéaste aussi réputé. Mais bon, il semble qu'il y ait des icônes qu'il ne faut jamais toucher, et l'ami Jacques semble en faire incontestablement partie, à l'image de cette Palme d'Or devant laquelle il est difficile de ne pas se poser de questions... Bref, si on ne peut que saluer une fois encore le talent formel du bonhomme pour nous raconter une histoire de façon forte et personnelle, qui plus est en se renouvelant vis-à-vis de ses œuvres antérieures, difficile de justifier un discours aussi discutable moralement, venant clairement ruiner les beaux espoirs de départ. Non, décidément, après un « De rouille et d'os » déjà légèrement en demi-teinte, Jacques Audiard déçoit et je commence à douter de revoir un jour l'exceptionnel auteur de « Sur mes lèvres » et « De battre mon cœur s'est arrêté ».
    MaxLaMenace89
    MaxLaMenace89

    58 abonnés 282 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 17 septembre 2015
    Comme cette famille sri-lankaise jouant leur rôle pour s'adapter à notre société malade, Dheepan se couvre de la chronique sociale pour mieux faire entendre son cœur battant de thriller, tel son personnage principal à l'apparition du titre qui émane de ténèbres surnaturelles, fantômes de guerre, poltergeist insidieux. La frontière des genres est fébrile, perturbante, mais elle fait finalement la force du dernier film de Jacques Audiard, qui aborde avec autant de force la simplicité des rapports humains et l'inhérente violence sociale au cœur du polar. Le fil du scénario est tout aussi fébrile sous ce poids maîtrisé, manquant plusieurs fois de finesse jusqu'à son épilogue, mais il est d'une clarté limpide qu'Audiard n'est pas la pour le réalisme et la pertinence, mais pour un simple souffle cinématographique entre Peckinpah et Scorsese, où le mouvement de l'image nous contamine des maux viscéraux qu'elle capture. Pourquoi chercher obstinément un plein politique, alors que Dheepan est avant tout un intense exercice de pur cinéma, ce que le cinéaste concrétise lorsque les deux protagonistes observent la cité derrière le cadre de leur fenêtre, main dans la main, clamant "On se croirait au cinéma".
    Seemleo
    Seemleo

    52 abonnés 888 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 7 septembre 2015
    La force de Jacques Audiard est son langage cinématographique qui justifie à lui seul la palme d'or, boosté par le thème très actuel de "Dheepan". Aucun plan associé à sa mise en scène, n'est gratuite et au contraire raconte, décrit, sensibilise et focalise. Le style du réalisateur est âpre, sec, naturaliste. Reflète-t-il la réalité ? En l’occurrence le spectateur est dans la peau des migrants, participe à leur dur parcours de vie et perçoit la lente évolution, leur adaptation au nouveau monde. Le seul bémol viendrait du scénario et de sa trame qui dénote d'un certain académisme. La conclusion peut aussi surprendre, décevoir ou réjouir. Elle n'est certainement pas innocente de par son message politique et humaniste.
    Miltiade
    Miltiade

    30 abonnés 178 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 1 septembre 2015
    « Dheepan » est un film hautement imprévisible, que le spectateur ne réussira pas à ranger dans un genre précis. Le mélange des genres était, depuis ses débuts, une des signatures d’Audiard. Il n’a jamais été aussi foisonnant que dans « Dheepan ». Le film avance donc des territoires connus du spectateur mais en renouvelant le regard qu’il leur porte. Comme tous les films d’Audiard, en fait. Sauf que… quelque chose finit par affleurer, que l’esprit du spectateur ne va pas réussir à absorber.
    Une semaine après la projection, je ne sais toujours pas si cela fait de « Dheepan » un très grand film, ou un film raté – ça le rend en tout cas passionnant. Le final guerrier est à ce point perturbant, nouveau et déroutant que je ne sais pas encore si cette idée était un coup de génie – un pied de nez formidable au naturalisme français, une échappatoire dingue à ce canon du grand cinéma d’auteur français, justement récompensée par la Palme d’or – ou un coup de grâce à un film qui commençait à craquer, écartelé entre les appels contradictoires au réalisme du film social et à la mécanique spectaculaire du film de genre.
    dagrey1
    dagrey1

    87 abonnés 655 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 2 septembre 2015
    "Dheepan', dernier film réalisé par Jacques Audiard, palme d'or à Cannes en 2015, raconte l'arrivée d'une famille Sri Lankaise recomposée en banlieue parisienne. La sortie du film coincide avec l'actualité où l'arrivée de migrants en provenance d'Afrique et du Moyen Orient est devenu quotidienne en Europe. Les acteurs du film ne sont pas des professionnels à l'exception de Vincent Rothiers. J'ai personnellement trouvé les acteurs attachants et l'histoire originale.
    Jacques Audiard déclarait récemment dans une interview qu'il s'était inspiré du film "les chiens de paille" de Peckinpah. Si l'on doit comparer les deux films, "Dheepan" comporte davantage une dimension sociale et la tension ne devient palpable qu'en toute fin de film.
    Real C
    Real C

    102 abonnés 930 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 15 septembre 2015
    Il y a quelques temps, je critiquais la volonté des réalisateurs à faire des films trop formatés pour les compétions. Bref des films bons sur le papier et élitistes mais qui se révèlent inintéressants au final. Ce fut le cas de Still Alice qui malgré ses qualités tenait plus du film pour Julianne Moore qu'un film tout court. Mais il y a des films qui te prend au tripe des la réalisation, malgré le terme abordé qui est sur le papier pas extraordinaire. Aux Oscars, c'était Birdman, à Cannes, c'était Dheepan

    Pour ceux qui connaissent pas, Jacques Audiard est pour moi l'un des réalisateurs français les plus talentueux de sa génération. Et ce film le prouve une fois de plus. La réalisation est vraiment impeccable et est vraiment dans son pur style. Une image travaillée, une musique bien employée et une bonne mise en scène. Je savais qu'il pouvait faire de bonnes scènes d'actions (si si ! Il y a des scènes d'actions !) et là il fait de bonnes idées de mise en scène (emprunté ou non de Old Boy) qui font mouches dans les scènes d'actions. Et là vous me dites : pourquoi je vous parle des scènes d'actions ? Et bien tout simplement que ce n'est pas ce qu'il y a d’intéressant en général dans le cinéma de Jacques Audiard. Mais voir à quel point il s'applique sur les scènes d'actions, c'est juste époustouflant. Cela dit, le reste est du pur Audiard : un travail sur le cadre, une manière particulière de filmer le quotidien, une réalisation usant de la mise en scène et de la musique de manière à ce qu'on sent une vraie progression un final qui en met plein là vu et est paradoxalement poétique. Bref la réalisation est toujours classe. En revanche, et ça c'est un défaut de son cinéma, les personnages et l'histoire pêchent un peu. Rien de grave mais quand même.

    Au niveau des personnages, nous avons le "père" Srivalstan de son vrai nom (joué par Antonythasan Jesuthasan) est un ancien soldat des Tigres Tamoul qui décide de rentrer clandestinement en France sous le nom de Dheepan. Toujours sur le qui vive, il a connu les affres de la guerre et décide de vivre son métier de gardien avec la famille qu'il s'est créer. Progressivement, il finira par s'attacher à elle mais ne sera jamais vraiment intégrer. Il accepte l'idée de famille plus comme un devoir au point que le mensonge est devenu réalité. Malgré ses airs un peu dur, c'est le plus tolérant et conciliant de la "famille" mais protecteur, même lorsque son passé le rattrape. En effet, on sent qu'il ne veut pas perdre le contrôle de sa vie et quand la guerre des gangs arrivera, il va réveiller ses instincts de soldats. Si je l'ai comparé à Rambo, ce n'est pas un hasard il est un personnage à la Rambo des origines : une personne qui a connu les affres de la guerre et qui veut seulement avoir une vie meilleur, quitte ici à vivre dans le mensonge.

    Yalini (jouée par Kalieaswari Srinivasan) est la "mère" . Jeune fille qui veut retrouver sa cousine, elle est la plus impétueuse et vie difficilement sa condition de fausse épouse et mère. Mais au fur et à mesure du récit, elle se révélera la plus intégrée. Elle se liera le plus au monde surtout au contact de Brahim et de son travail de aide à tout faire. Cependant, elle cédera à la peur dès que la guerre des gangs arrivera, cherchant même à ignorer son "mari", quitte à tout renier.

    Illayaal (jouée par Claudine Vinasithamby) est un personnage pas si exploité que ça. Et c'est dommage. Orpheline, elle est la "fille" qui veut une vraie famille et qui n'arrive pas à s'intégrer à l'école. Etant la seule à s'avoir quelques bride du français, elle était un pan, mais se retrouve vite au second plan dans le récit (on sait seulement qu'elle a changé de classe en passant d'une classe adaptée à une classe normale).

    Sinon, 2 personnages qui ont plus ou moins d'importances : Youssouff (Marc Zinga) est celui qui a offert le travail de gardien à Dheepan. Il n'est pas très visible mais il a quand même un petite présence. Cela dit elle s'efface une fois l'arrivé de Brahim (Vincent Rottiers). Il est en l'employeur de Yalini, avec laquelle il nous une relation de confiance et d'amitié. Cela a permis à cette dernière d'évoluée un peu plus dans le film faisant d'elle un personnage sympathique.

    Les autres personnages sont anecdotiques. Il y a bien le traducteur qui connait le secret de Dheepan qui apparaît à 2 reprises mais il n'y a pas grands choses à en dire. Si ce n'est qu'il devient le pont entre Dheepan et son passé.

    L'histoire ne se concentre que sur la famille, mais on voit progressivement que c'est surtout Dheepan et Yalini qui sont aux centres du film plus que Illaya. Et c'est quand même un peu dommage un tel déséquilibre. Cela dit, le fait qu'ils s'expriment dans leur langue est bien vue. Cela dit...l'anglais ? Euh ils sont en France, mais disent à la fin quelques mots d'anglais ? Bon bah ok...

    L'histoire est particulièrement bien racontée, là il n'y a pas de problèmes. Seulement voilà, il manque un peu de sens du réel. Cela dit, il est difficile de dire si l'histoire n'est pas réaliste surtout qu'il s'agit d'un scénario inspiré des Lettre Persanes de Montesquieu et aussi de la vraie vie d'Antonythasan Jesuthasan. Ce qui fait qu'on a une oeuvre assez hybride entre fiction et réalité.

    spoiler: Bref, on peut trouver non réaliste le fait qu'ils arrivent à entrer clandestinement en France sans que la police ou la gendarmerie ne soit inquiété. Mais pour ça il y a une explication rationnelle : Le traducteur. Ce dernier étant dans la confidence il a sans doute tout fait pour qu'il ne soit pas inquiété pour avoir une dette hors champ


    Ce qui me dérange le plus, ce sont certaines pistes narratives lancées mais non explorées. Mais on peut penser que l'auteur aime à brouiller les pistes.

    spoiler: Une piste lancée, la relation entre Yalini et Brahim. A un moment donné, j'ai bien cru qu'ils allaient finir ensemble, et bien non ! 2e piste, le faite que Dheepan veuille acheter un colier pour Yalini, là non plus une piste inexplorée. Et enfin, le retour du général de Dheepan. qui au final le bat mais après on n'entend plus parler.


    En clair, le film regorge de routes narratives qu'il aurait pu emprunter mais s'est concentré sur un seul thème : comment la famille va-t-elle prospérer dans le mensonge en plein quartier sensible ? Du coup, c'est l'idée même de la famille qui prime. Et la réponse est limpide : Dheepan a une nouvelle famille qu'il devra protéger en dépit de l'orgueil qui l'étreint. Cela dit, on peut se demander que les épreuves qu'ils traversent ne sont pas si insurmontable que ça. L'auteur a décidé de ne pas aborder certaines épreuves (genre l'intervention des représentants de la lutte contre l'immigration clandestine) par crainte du cliché évident. Mais paradoxalement, il rend l'histoire moins crédible vers la fin (on peut difficilement croire qu'en France une guerre des gangs se soldent comme ça, sans l'intervention de la police).

    La question ne se pose même pas. Il mérite amplement sa palme. Cela dit, comme tout les films d'Audiard, il est loin d'être parfait à cause de la recherche de la perfection qui au final laisse entrevoir certaines approximations. Cela dit, il s'agit d'un film qui prend au tripe et que je vous recommande sans hésité. Anecdote marrante, je l'ai vu dans une salle remplie d'enfants. Je me demande si les parents ne se sont pas plantés d'heures car il diffusait le Petit Prince avant ça.
    yann r
    yann r

    56 abonnés 11 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 8 septembre 2015
    c'est un grand film, remplie d'émotion, les personnages sont très attachants et l'histoire est magnifique de personne venant d'ailleurs qui malheureusement vivent ce genre d'histoire. Un film à voir absolument !
    crachou94
    crachou94

    22 abonnés 427 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 15 septembre 2015
    Une palme d'or méritée, des acteurs au jeu formidable, l'immigration traitée loin de l'angélisme, l'ancien bourreau devient victime, la vie des cités filmée dans sa réelle cruauté et un final inattendu mais saisissant.
    Henning P
    Henning P

    37 abonnés 239 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 7 septembre 2015
    Jacques Audiard est un réalisateur français qui compte; De battre mon coeur s'est arrêté, un prophète ont marqué le cinéma français. Son dernier film, Dheepan, fait partie de cette catégorie; Palme d'or à Cannes méritée ?

    D'abord ce film résonne étrangement dans l'actualité récente (crise des réfugiés), et on suit un homme, une femme et une fillette qui tentent de s'intégrer dans leur pays d'accueil, la France. Ayant fuit la guerre au Sri Lanka les trois protagonistes ne se connaissaient pas avant de quitter leur pays et ils essaient tant bien que mal de trouver une vie décente en banlieue parisienne. L'homme, Dheepan; est un ancien soldat Tamoul qui a connu les atrocités de la guerre et ne veut plus en entendre parler ( spoiler: pourtant la dure réalité de la banlieue va faire ressurgir en lui ses anciens démons et il ne pourra s'empêcher de recourir à la violence pour protéger sa femme d'adoption, on pourrait faire un parallèle avec les chiens de paille avec Dustin Hoffman)
    . On suit leur lente intégration dans un milieu qu'ils ne comprennent pas , spoiler: Dheepan ne comprend même pas l'humour français
    mais ils essaient de suivre les codes de ce nouvel environnement spoiler: (Il demande à "sa" femme de porter le voile comme les autres)

    Pendant les trois quart du film on a donc une chronique réaliste de migrants tentant de vivre au mieux dans leur pays d'accueil (réalité que connaissent des milliers de réfugiés). La dernière partie est complètement différente et pourrait décevoir des cinéphiles qui n'aiment pas la violence gratuite, et pourtant ce déchaînement peut parfaitement s'expliquer spoiler: (ancien combattant Dheepan retrouve ses réflexes de guerrier, comme un certain Rambo avant lui)
    .

    On a un film qui mélange réalité de la banlieue, les rêves d'un avenir meilleur mais avec un passé douloureux toujours présent.

    Le film m'a touché et je comprends que les frères Coen lui aient donné la palme d'or. Un film à voir par tous ceux qui pensent que les réfugiés ne cherchent qu'à venir dans des pays comme la France pour toucher des allocations. La réalité est toute autre et les migrants politiques ou même économiques ne cherchent qu'à trouver un lieu où vivre en paix, pour travailler et nourrir leur famille.
    Un film politique spoiler: (même si étrangement on n'en parle pas du tout dans le film, c'est pour cela que j'enlève une étoile d'ailleurs)
    qu'il faut voir pour remuer ses méninges. 16/20
     Kurosawa
    Kurosawa

    523 abonnés 1 509 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 2 septembre 2015
    Jacques Audiard a déclaré que son film n'était pas politique: si c'est le cas c'est grave. Parce qu'en 2015, filmer une cité est déjà un acte politique en soi. L'ignorer relève de l'inconscience, au pire de la bêtise. Pourtant, avant que la banlieue ne soit représentée comme une zone de guerre, le film promettait un horizon social intéressant avec une justesse trouvée à travers les questions de l'immigration et de l'intégration (parler une langue, trouver sa place à l'école, chercher un métier). Ces perspectives qui portaient le film au delà de son simple et faible matériau narratif sont vites écartées pour mettre en avant un scénario largement inabouti et parfois incohérent et une mise en scène boursouflée dont les quelques effets de style fonctionnant à l'épate contrastent avec un parti pris réaliste. Et si j'admets qui je ne suis pas un grand fan du cinéaste, je regrette de voir que les principales qualités de son cinéma (montage, nervosité, direction d'acteurs) sont ici quasi inexistantes. Que ce soit la bascule artificielle dans le film de genre (grossièrement mise en scène par le trauma de Dheepan), l'écriture globalement peu convaincante et des acteurs qui ne font pas preuve d'une grande présence (les comédiens sri-lankais sont loin d'être impressionnants, Vincent Rottiers lamentable), le film est boiteux sur tous ces points et fait progressivement perdre l'empathie du spectateur pour des personnages qui manquent de consistance. Une caricature des banlieues qui devrait ravir les sympathisants de l’extrême-droite et qui finit en roue libre, comme en témoigne son happy-end à l'invraisemblance ridicule. Une Palme en bois !
    Nico591
    Nico591

    40 abonnés 800 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 27 août 2015
    Étonnant que Jacques Audiard ai remporté la Palme d'Or pour ce film qui est tout de même bien inférieur à "Un Prophète" ou "De Battre Mon Cœur s'est Arrêté".
    Racontant l'histoire de réfugiés fuyant la guerre de leur pays pour en trouver une autre dans les cités de nos banlieues.
    Avec son style réaliste et naturaliste qui a fait son succès, Audiard place son histoire dans un contexte social et politique qui fait directement écho à notre époque.
    Rare sont les films français d'aujourd'hui qui décrivent avec autant de véracité les zones de non droit que sont devenues certaines cités, ce qui rend le film de ce point de vue là important et nécessaire.
    Mais là où le film perd de sa force, c'est principalement dans la cohérence de son récit et dans l'impact qu'il arrive d'habitude à lui conférer, donnant l'impression qu'Audiard s'est quelque peu reposé sur ses acquis.
    Pourtant le film avait très bien commencé, montrant avec authenticité le parcours de ces sri-lankais arrivant dans un quartier sensible, avant que le scenario se perde un peu.
    Néanmoins, Audiard se révèle toujours aussi virtuose lorsqu'il met en image la violence de scènes d'action.
    Chapeau également aux acteurs amateurs sri-lankais qui passent vraiment pour des professionnels.
    Malgré les défauts du film, Jacques Audiard hisse un cinéma français sclérosé à un niveau qu'il est le seul à pouvoir le faire garce à une audace et à un talent immense.
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