Les plus utilesLes plus récentesMembres avec le plus de critiquesMembres avec le plus d'abonnés
Filtrer par :
Toutes les notes
Manu711
59 abonnés
850 critiques
Suivre son activité
4,5
Publiée le 30 septembre 2015
Incroyable prouesse hypnotique que nous offre de nouveau Maître Noé. La 3D, pour une fois à mon sens, est plutôt utilisée à bon escient, et nous permet d’effectuer ce voyage sensoriel et spirituel de plus de deux heures en totale immersion. Et comme il est impossible de ne pas voir le spectre de Gaspar Noé « jeune » à travers le personnage principal, Love apparait comme l’œuvre la plus intimiste de Noé, peut-être aussi la plus complète et celle qui prend le plus son sens, avec des petits morceaux d’Irréversible ici, et des petits morceaux d’Enter the Void là. Une chose est sûre, Noé est un réalisateur singulier, plein d’espoir - malgré la violence morale de ses longs-métrages, et qui a incontestablement une longueur d’avance sur ses homologues. De nouveau un film qu’il faut ne pas seulement voir, mais vivre, et ressentir, pour en tirer le meilleur, et se laisser porter par la poésie et la justesse artistique de meilleur réalisateur français contemporain.
Aux premiers abords Love est un film pornographique. Gaspar Noé aux commandes, rien ne pouvait plus surprendre. D’ailleurs impossible de ne pas trouver sa marque tout au long du film. Des séquences dans le désordre, des lumières qui clignotent, des images rouges saturées, de nombreuses silhouettes ombragées, des séquences brusques et rythmées et une grosse pointe de narcissisme avec des Gaspar et des Noé qui sortent à tout va, comme si on avait toujours pas deviné qu’il en était le réalisateur. Mais avec un grand étonnement ce dernier a su nous surprendre dans ce film controversé présenté en séance de minuit au Festival de Cannes 2015. Si nombreuses scènes de sexe sont montrées sans simulation, c’est une histoire d’amour qui ressort principalement de Love. L’histoire en est presque apaisante tellement la fusion de ces âmes et de ces corps est sincère. Si la première scène nous plonge directement dans le bain, les scènes de sexe suivantes ne choquent plus, ne sont pas vulgaires, car représentent finalement la vraie vie. Gaspar Noé ne réalise pas un chef d’œuvre car ses protagonistes finissent par vite tourner en rond, mais sans tabou il a peut-être montré l’une des histoires d’amour les plus réalistes au cinéma. D'autres critiques sur ma page Facebook : Cinéphiles 44
Love est un film puissant, une pellicule onirique accompagnée par des plans séquences à couper le souffle, une mise en scène ingénieuse, criante de réalisme et de vie. Un film porté par des acteurs ancrés dans la réalité et investis par le besoin de représenter la vie dans ce qu'elle a de plus beau mais, aussi de plus dur. Une tranche d'existence intime qui nous immerge grâce à une chronologie efficace, dans la vie de Murphy et Elektra, jeunes adultes complètement paumé avec leurs désillusions, leurs vices et habités par un besoin irrépressible de s'enfoncer dans les méandres d'un amour intense et destructeur. Le génie de Gaspard Noé réussit ici à donner au sexe une dimension honnête et complètement dénuée de vulgarité. Un film insolent qui ose, transcende et dérange en nous confrontant à une exposition de l'amour traitée de façon exceptionnelle et inédite.
Gaspar Noé a du talent, cela se voit dans ce film. malheureusement, l'ennui est tel que l'on finit par oublier ce que le film a de bien : la réalisation et la musique. Le film est malheuresement décevant.
À propos de "Love", on a beaucoup évoqué ses scènes de sexe explicite, éventuellement ses dialogues jugés insipides par beaucoup mais touchants par leur premier degré assumé, mais beaucoup moins sa structure narrative raffinée et parfaitement maîtrisée en ce qu'elle entremêle présent, passé et fantasmes selon un ordre incertain mais jamais confus. Murphy, malheureux avec sa famille (malgré son attachement pour son fils), songe à Electra, son amour perdu. Il la voudrait près de lui et, à l'aide de l'opium, se remémore leur passion contrariée par leurs erreurs, leur jalousie, leur immaturité voire leur bêtise...sous ses apparences stylisées et abstraites, le cinéma de Noé montre des personnages finalement banals, ni anges ni démons, pas forcément stupides mais pas assez intelligents pour éviter les mauvaises décisions. On s'identifie donc assez facilement à Murphy, du moins ressent-on aisément sa douleur, son désespoir nés de l'absence de l'Autre. Revivre le passé: tel pourrait être le titre de ce film puissamment mélancolique mais jamais plombant. Car la forme est extrêmement stimulante, avec cette superbe harmonie entre une esthétique très travaillée (photographie aux couleurs sombres, plans brillamment composés) et une bande-son envoûtante. Une forme qui trouve son aboutissement dans les nombreuses scènes de sexe, de la sidérante scène d'ouverture à celle du club échangiste (au son de l’hypnotisante musique d'"Assaut" de Carpenter) en passant par le mémorable plan à trois. Le film est un peu moins convaincant quand il s'écarte de son ambition principale (filmer un amour aussi passionné que gâché), mais "Love" reste une oeuvre passionnante car douloureusement personnelle et sincère, une sincérité qui ne sert pas de cache-misère mais qui permet au spectateur d'être réellement impliqué et touché par ce qui se joue à l'écran. Une vraie expérience, à découvrir aussi bien en 2D qu'en 3D !
Émaillé de nombreuses scènes de sexe non simulées - ce qui lui valut une réputation quelque peu sulfureuse avant sa présentation à Cannes - Love est surtout un très beau film sur la passion amoureuse, depuis la rencontre d'un jeune homme et d'une jeune femme jusqu'à leur séparation. L'intensité de l'histoire et la justesse de propos justifient les nombreuses séquences charnelles, leur ôtant ainsi toute forme de superficialité. L'atmosphère particulière dans laquelle nous plonge Gaspar Noé mélange avec intelligence sentiments d'étouffement et de plénitude.
Quelle est l'intention du film ? Pornographie ? Sociologie de la jeunesse contemporaine ? Une histoire d'un amour impossible ? Pourquoi un couple américain en France ? Les uns contestent que ce n'est pas du porno. Il y a pourtant foison de sexe. Heureusement les variantes et les échanges hors sexe nous évitent l'overdose. Malgré tout on n'en est pas loin. Les uns y voient aussi une représentation de la réalité contemporaine: sexe, alcool, drogue, paresse, violence... La génération 68, à tout de même été parents et s'est mise au boulot. Leur tour viendra... Une histoire d'amour ? Mais alors pourquoi tout ce sexe ? Soyons réaliste cette histoire n'est-elle pas là uniquement pour créer des coupures -breaks- et un peu de fond pour en faire un film grand public ? Couple américain en France ? Est-ce en relation à notre image de french sex lovers ? Heureusement que les acteurs ont bien été choisis, avec des corps de statues grecques, une différence à noter avec le porno classique. Finalement le sexe par sa densité si j'ose ainsi m'exprimer n'est pas là sans une intention délibérée. Dont acte !
13 706 abonnés
12 423 critiques
Suivre son activité
3,5
Publiée le 12 septembre 2018
La petite bombe du festival de Cannes 2015! Cinq ans se sont ècoulès depuis "Enter the Void" et Gaspar Noè a toujours cette rèputation sulfureuse qui lui colle à la peau et qui, finalement, lui va si bien! Pourtant dans "Love", il renonce à son style agressif et signe une oeuvre follement romantique (via la scène de la balade au parc des Buttes-Chaumont) avec une sexualitè qui s'exerce au bon endroit! Cela faisait un petit moment que Gaspar èvoquait ce projet de film èrotique hard avec des sèquences de sexe non simulèes! Ce n'est pas le premier rèalisateur à le faire (cf. Nagisa Ōshima, Larry Clark, Carlos Reygadas, etc.) et ce ne sera certainement pas le dernier! Une histoire passionnèe et passionnante, remplie èvidemment de sexe mais surtout d'amour et d'expèriences diverses comme la joie, la tristesse et les regrets! Dans ce rècit morcelè en divers flashbacks, les acteurs inconnus sont pour beaucoup dans la rèussite du film! Karl Glusman est excellent mais c'est la magnifique Aomi Muyock qui se taille la part du lion! C'est sans doute l'une des plus belles oeuvres de Gaspar Noè et il faudrait être de singulière mauvaise foi pour dènigrer l'un des styles les plus inventifs du cinèma français! Le style de l'essentiel! Superbe B.O...
Dans le fond (!) c'est plutôt un bon porno habilement mis en scène qui jouit (!) d'une belle photographie et si les pornos de ce genre étaient plus nombreux, ce ne serait pas un mal ma foi : on a quelques bombasses premier choix, élevées au grain, naturelles, sans OGM ni plastique. Le hardeur -l'acteur pardon- est très motivé et donne (!) de sa personne.
Hélas, on regrette que ces jolies scènes soient si éparpillées parmi tant d'autres scènes, lesquelles se vautrent pour leur part dans un sentimentalisme pédant qui n'a vraiment aucun intérêt. Leurs dialogues d'un ridicule pathétique se disputent avec un scénario d'une rare indigence qui multiplie les retours en arrière ad nauseam.
En conséquence de quoi, nous conseillons à Monsieur Noé de se concentrer sur la pornographie et de virer tout le reste, tout le verbiage intello de petit étudiant bourgeois sur "l'amour" et les réflexions de comptoir qui vont avec. Merci.
En fait, Noé voulait faire un porno, mais sans perdre la face. Du coup, il a mis un brin de scénario et inséré quelques dialogues. Un porno intello, certes, mais rien de très excitant au final.
Aucun intérêt, auto flagellation pour atteindre les 2h30. Scénario inexistant, de l'ordre du fantasme misogyne : une nana confie à son mec vouloir faire l'amour à trois, avec une blonde de préférence.. quand tout à coup biiim !! arrive une nouvelle voisine, aux cheveux dorés et ouverte à toutes propositions .. le tout sur une musique d'ascenseur. Je ne comprends vraiment pas les critiques encensées.
Ce film ne devrait pas s’appeler ainsi pas Love, evoL evil tout au plus. Des scènes sulfureuses nous entraînent dans un gâchis sordide d'une relation prometteuse. Au lieu de s’élever et se protéger mutuellement les deux protagoniste ne s’épargnent aucun bassesse dans l'avidité sexuelle. Et ou tout ça finit il ?? Dans la pédophilie avec son propre fils ?!! Pourquoi ai je regardé ce film! Je suis profondément écœurée pour l’humanité. Que cherche à montrer ce film qu'un pédophile n'est qu'une personne un peu paumée en maque d'amour ?!! Je trouve ça extrêmement grave. On devrait commencer à faire marcher la censure car avec quels genre de film allons nous retrouver si l'amour est toujours calomnié et nous ne voyons partout que consommation et solitude.
Ce film est loin du "porno" que certaines presses critiquent, mais bien un film d'amour, passionnel, dramatique avec ou causés par ces abus de défonce de drogues et d'alcool. Et je ne suis pas d'accord avec ceux qui disent que ce film aurait sa place le samedi soir dans la case X de canal. Les acteurs sont très bons, la bande son aussi et la 3D (qu'il fallait oser) est magnifique de profondeur (comme le plan ou Electra, habillée est allongé sur le ventre visage face à la caméra : quelle profondeur incroyable). j'hésitais à aller le voir à cause de la durée de 2h14 mais en faites il passe bien à 10 mn près quoi. On ne voit peut etre pas assez la vie de couple avec la mère de sa fille. Bravo au réalisateur G. Noé & aux acteurs d'avoir osé cette expérience !