"Premiers Crus" veut nous plonger dans les valeurs attachées à la filiation et aux racines, à la transmission d'une culture et d'un savoir, ici dans le contexte très noble du vignoble...
Tout cela sent le déjà vu certes, mais ce n'est rien quand dès les premières images on nous balance cliché sur cliché et que le scénario semble tellement prévisible, qu'on a toutes les chances d'avoir deviné, prévu et même anticipé toutes les étapes de cette histoire qui concerne deux familles voisines et opposées...
Car Jérôme Le Maire ne fait pas dans la dentelle, et on a droit à tout et son contraire, des vues de Paris à celles embrumées de la Bourgogne, de l'appartement branché du Marais aux domaines magnifiques dans les vignobles, du gros coupé BMW au Range Rover dernier cri..., on étale et on étale, encore et encore !
Et l'intrigue est tellement évidente que l'on s'ennuie très vite tant il n'y a rien de passionnant à observer ces acteurs dignes d'un banal téléfilm, tellement caricaturaux et prisonniers de leur stéréotype, Gérard Lanvin en homme bougon et taciturne évidemment, Jalil Lespert en fils très bcbg bien sûr, que l'on finit par sourire plus d'une fois à chaque moment où on marque un point dans la prévision des événements !
Franchement, ni très original, ni très crédible, il faut l'avouer !
Aucune scène ne nous fait de l'effet ou semble nous interpeller, nous bouleverser, nous atteindre, ne serait-ce qu'un court instant...
Reste quelques belles images sur la Bourgogne et ses vignes... Images que le réalisateur, filme longtemps, trop longtemps parfois comme si il essayait de nous imprégner en vain de ce milieu...
Un peu juste quand même pour nous proposer un film solide qui tienne la route, qui sonne vrai !
Aucune émotion ressentie, aucune vibration pour ces hommes de la vigne dont les comédiens eux-mêmes semblent bien éloignés mais dont les cachets bien palpables seront à la hauteur...
Non pas un "Grand Cru" que ce "Premiers Crus" de Jérôme Le Maire, mais un tout petit film léger et insipide, sans aucun goût de réglisse, sans aucune note boisée, sans robe profonde mais une grande déception !
Quel intérêt alors ?