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alain-92
319 abonnés
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3,5
Publiée le 24 novembre 2015
Tout le contraire de ce à quoi je m'attendais.
Pour son premier long-métrage, Laurent Larivière saura éviter avec une grande subtilité une cruauté visuelle trop appuyée. Il est bien question de ce monstrueux trafic de chiots, en provenance des pays de l'Est, qui transitent via la Belgique.
Les mauvais traitements, les fraudes qui s'en suivent, et l'enrichissement scandaleux pour les trafiquants, seront l'un des points cruciaux du film. Le scénariste réalisateur met tout son talent dans une étude approfondie et soignée des principaux personnages. Deux mondes qui se côtoient. Deux univers opposés dans lesquels se mêlent des situations écœurantes pour certaines, d'honnêteté, voire de candeur pour d'autres.
Nous découvrirons tour à tour leurs failles, leurs qualités, leurs peurs, leurs souffrances. L'espoir d'une autre vie, aussi.
Sandrine, étonnante Louise Bourgoin se trouvera, d'une part, confrontée au questionnement d'une mère bienveillante et quelque peu crédule. D'autre part elle fera face à un oncle enrichi à l'insu de toute sa famille, par cet horrible trafic. Un oncle qui tente de racheter sa conduite maffieuse derrière une belle apparence, celle d'un frère et d'un oncle parfait. Un homme qui se voudrait respectable. Il fera preuve de bienveillance, voire d'une belle générosité financière envers sa famille dans le besoin. L'urgence dans laquelle celle-ci se trouve la rend peu scrupuleuse devant cette prétendue générosité. Dans ce rôle, Jean-Hugues Anglade est remarquable.
Pour ce premier long-métrage, et un casting parfait, Laurent Larivière frappe un grand coup !
c'est un film intéressant, mais qui manque d'unité de ton (je pense à quelques courtes scènes qui nous sortent du contexte du chenil (qui incarne la noirceur du film),spoiler: la scène de badminton, le champagne, le cassage de briques).. ...Mais pour le reste cela tient bien la route, avec une Louise Bourgouin qui confirme son talent et un scénario qui n'ennuie jamais, une certaine noirceur dans le milieu des chenils plutôt convaincante, une atmosphère réussie (à part quelques les courtes scènes ci dessus).....J'ai aimé la façon de draguer parfois, vous verrez c'est très original et la description d'un milieu interlope, pour lequel peut être le jeu de Jean Luc Anglade reste trop ambigu, je pense.....Le photographie et la musique sont soignées, ainsi que les cadrages souvent esthétiques et le sujet est original, in fine plutôt de bonnes raison de le voir que de "mauvaises"
Pour son premier film, Laurent Larivière réussit une entrée fracassante dans le cinéma français.
Je suis un soldat est d'abord un bijou en terme de réalisation. La photographie est magnifique : elle capte les ambiances du Nord avec une minutie et un grain limpide, et rend presque beaux les paysages plutôt tristounets de la région de Roubaix.
Les mouvements de caméra élégants (notamment des travelings avant et arrière de toute beauté), les très beaux effets de focales et de profondeur de champ, le montage alerte : tout concourt à imposer Laurent Larivière comme un réalisateur à suivre.
Le deuxième point fort du film, c'est la présence magnétique à l'écran de Louise Bourgoin, absolument extraordinaire dans ce rôle de jeune trentenaire fauchée obligée de revenir vivre chez sa mère et sa soeur, elle-mêmes dans une grande précarité. Après La loi du marché, Je suis un soldat donne à voir le même type de pression sociale : le personnage de Sandrine doit travailler dans des conditions plus que précaires auprès de son oncle violent, alors que celui joué par Vincent Lindon devait se compromettre dans un job dégradant.
Il faut ajouter à toutes les qualités du film le tableau fascinant du milieu méconnu qu'est le commerce illégal de chiens, ainsi qu'un casting impeccable (Jean-Hugues Anglade inquiétant, Anne Benoit impeccable, Laurent Capelluto attendrissant).
Le trafic de chiens entre Belgique et France ainsi que la vie d'un chenil sont le décor et bien plus encore de Je suis un soldat. Comme une allégorie de l'âpreté de l'existence des moins nantis de ce monde. Parce qu'il y est question de deux univers : celui légal du travail avec les fins de mois difficiles et celui mafieux autour de l'achat et de la revente de chiens. Deux personnages se détachent : le propriétaire du chenil (Jean-Hugues Anglade est monstrueux) et la trentenaire qui va se cuirasser (Louise Bourgoin, jamais vue comme cela). Je suis un soldat est un premier film sec, violent et d'une poésie presque baudelairienne. Le scénario est suffisamment subtil pour laisser des zones d'ombres qui gardent aux deux principaux protagonistes une grande part de mystère. Laurent Larivière est un cinéaste très prometteur.
"Je suis un soldat" raconte l'itinéraire de Sandrine, de retour chez sa mère suite à des difficultés personnelles et en quête d'emploi. Elle trouve du travail dans un chenil tenu par son oncle interprété par Jean Hugues Anglade qui se livre au trafic international de chiens. Les acteurs sont bons notamment Elise Bourgoin et JH Anglade, très bon dans ce rôle "gris", à la fois sans scrupules et écorché vif. Le film est bon mais un peu longuet, le propos se résumant surtout à décrire le parcours de Sandrine, le reste n'est finalement qu'un arrière plan. Le film effleure juste la question du trafic scandaleux des animaux. 3/5
Enfin un film dont le cinéma français n'a pas à rougir et qui peut rivaliser avec un excellent Ken Loach. Le film dresse le portrait d'une femme qui s'enfonce peu à peu dans les sables mouvants de l'illégalité pour échapper au marécage de la précarité. Elle s'en extraira in extremis mais aura entre-temps, ainsi que le spectateur, ouvert les yeux sur un trafic des plus cruels. Le film allie critique sociale et portrait d'une femme dont on voit peu à peu se durcir les traits et s'assombrir le regard. Un film noir mais pas désespéré.
Pas forcément fan de Louise Bourgoin, elle livre ici une très bonne prestation, Jean-Hugues Anglade également. Le film est fort et décrit bien la vie d'une famille d'aujourd'hui, confronté au chômage et au manque de moyens. Certaines scènes, notamment avec le beau-frère qui essaye de construire sa maison, saisissent parfaitement ce sentiment de dépit, qu'on peut ressentir quand on n'arrive plus à s'en sortir. Le gros du film qui se canalise sur le trafic de chiens est intéressante mais comme le film, finit par s'étioler et à perdre un peu de sa qualité. Un bon premier film dans tous les cas.
Il y a longtemps que je n’étais pas allé voir un film à l'aveugle. Je n'avais même pas reconnu Louise Bourgoin sur l'affiche. Je suis un soldat est le premier film de Laurent Larivière et il est plutôt réussi. Sur fond de crise sociale, il nous brosse le très beau portrait d'une jeune femme à la dérive qui croit pouvoir se ressourcer et repartir à zéro dans sa famille. Malheureusement, la famille n'est pas en meilleur état qu'elle. Pour un coup d'essai, la mise en scène et le scénario sont solides. Le tout est très réaliste, sans pathos. On s'attache facilement aux personnages, bien dessinés, qui ne sont jamais jugés. L’histoire est prenante et pas cousue de fil blanc. Où l'on y apprend aussi, en fil conducteur, l’existence de trafic de chiens à grande échelle. L'interprétation tient aussi la route. J'ai toujours eu un peu de mal avec Louise Bourgoin mais elle est ici très convaincante (excepté une ou deux scènes où elle force un peu). Malgré des seconds rôles solides (Anglade, Anne Benoît, Laurent Capelluto...), elle porte tout le film sur ses épaules. Sans doute là son meilleur rôle à ce jour. Je suis un soldat est donc une belle découverte et on suivra avec intérêt la suite pour son metteur en scène...
Laurent Larivière signe son premier film avec « Je suis un soldat ». Un film âpre, incroyablement maîtrisé pour une première œuvre. Il a la gageure d’investir un sujet inédit sur grand écran : le traffic de chiens entre la Belgique et le nord de la France. Une toile de fond comme une autre qu’il double d’une réflexion amère sur la crise économique touchant les classes moyennes qui ne s’en sortent plus. Pas forcément facile et encore moins engageant pour débuter mais le cinéaste en herbe s’en tire avec les honneurs. On suit donc les traces de l’impeccable, et au naturel ici, Louise Bourgouin qui rentre chez sa mère après ce qu’on suppose être son licenciement et son incapacité à payer son loyer. Son oncle va la prendre avec lui pour bosser dans son chenil. Un chenil qui sert de couverture à un trafic de chiens ou ceux-ci sont apparentés à des victuailles vendues au kilo. La peinture de ce milieu peu connu est parfaite. On pourrait, dans la façon d’être décrite, l’apparenter par instants au milieu de la prostitution ou, de facto, à une de ces corolaires, le combat de chiens. Sans temps mort, on suit les pas de cette jeune femme qui veut retrouver une stature sociale en même temps que sa fierté. Comme dans un polar auquel « Je suis un soldat » ne manque pas de s’identifier plus les minutes passent, on sent que tout peut basculer. La mise en scène soignée y est pour beaucoup et participe à cette sensation de stress et de danger. Le metteur en scène ne cherche pas à enlaidir Roubaix et sa région plus que de raison mais montre frontalement une crise bien présente dans l’esprit des habitants et dans leur manière de voir leurs finances. Jean-Hugues Anglade que l’on n’avait pas vu aussi bon depuis des lustres tient la dragée haute à l’actrice principale. Il est juste dommage que les deux dernières minutes annihilent ce qu’on croyait être le plan de fin (une Louise Bourgouin s’offrant nue à son amant) bien plus lumineuse et réussie. Voilà une réelle découverte que ce film à cheval entre le thriller et le drame social.
"Césarisable", tel est le qualificatif que l'on peut associer à la prestation de Louise Bourgoin, loin des rôles qu'elle a jusqu'ici tenus au cinéma. Bien évidemment, elle éclipse un peu les autres acteurs, pourtant eux aussi excellents dans cette oeuvre fort réussie.
On trouve plusieurs affiches qui insistent sur le trafic d'animaux, qui se situerait au 3ème rang derrière la drogue et les armes... Si c'est affreux et que ce trafic (de chiens ici) est au centre du scénario il est avant tout un simple prétexte qui sert la dramaturgie. En effet le réalisateur s'intéresse avant tout à ses personnages, tous dans une situation très précaire à laquelle ils essaient de surmonter en se soutenant. Entre les Dardennes et J. Audiard , lorgnant du côté polar mais toujours avec un réel soucis social avec la crise en toile de fond.
Histoire de trafic de chiots, mais pas seulement. C'est avant tout un film social. Une fille comme la Rosetta des frères Dardenne qui ne veut pas sombrer, prête a tout pour s'en sortir. On ne reconnait pas ici la Louise Bourgoin, miss météo, c'est une très bonne comédienne, très convaincante dans son rôle. Bon point pour un premier film, il mérite le déplacement avant qu'il ne disparaisse des programmations
Le regard vigoureux de Louise Bourgoin dénote d'un changement tout à fait convaincant dans ce qu'elle veut donner en tant qu'actrice. Son jeu commence à s'épaissir sérieusement, et la magnifique rampe de lancement "Un beau dimanche", se conclu ici par un essai transformé. Je l'a trouve solaire, entêtante, très grande. Le film ne serait rien ou pas grand chose sans elle, et sans un non moins bon comparse, Jean-Hugues Anglade. Difficile de jouer un bon salaud, c'est tout à son honneur. Pour un premier film, c'est un sujet épineux et très bien traité.
Pour un premier long c'est une réussite! Nous sommes dans le nord à Roubaix, mais cela pourrait ce passer n'importe où... Drame social oui...mais avec un léger goût de Claude Chabrol...et bien sur des frères Dardenne. Tres centré sur louis B le personnage à suivre est celui de jean Luc A....complexe est simple. Nous spectateurs l'observons au travers les impacts qu.il inflige aux autres et notamment à Louise B. Personnages complexes dont nous devinons la partie émergées, ce long métrage nous renvoie les interrogations que nous pouvons avoir sur notre environnement...qui sont ils réellement ? Sandrine, personnage de Louise B, ce débat dans ce monde cruel illustre par ce trafic qui va la marquer dans sa chair mais aussi lui proposer des portes de sorties et salut...elle cherche, se fourvoie, trouve enfin...les non dit, la pression familiale et sociale finissent par lui donner l'élan et la force pour franchir un pas décisif vers la libération de ses liens familiaux ... Tres beau portrait de femme en devenir, très belle équipe de comédiens cohérents et une mise en scène simple et efficace.
"un petit soldat" présente lors du dernier festival de cannes dans la section un certain regard est un film qui traite d'un sujet peu connue le trafic de chiot. ce récit âpre devient au fil des minutes prenant et étouffant, Louise Bourgoin est quasi parfaite en dresseuse de chien désorientée dans ce film.