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Votre avis sur Manos Sucias ?
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Un film émouvant et dur avec un scénario un peu brouillon au départ mais qui se révèle efficace et limpide au fur et à mesure des images. Le destin de ces deux hommes est terrible car leur existence tient à la réussite de leur expédition, particulièrement bien filmée d’ailleurs. Condamnés à de multiples trafics en tout genre pour subsister, on apprend vite que la mort jonche leur quotidien. C’est implacable, austère, condamnable mais terriblement efficace et très certainement pas si loin de la vérité. Un bon film que la VO sublime. Bravo !
Premier long-métrage du jeune Josef Wladyka, Manos Sucias fait preuve de bon nombre de qualités formelles avec une photographie léchée, des cadrages savants et une audace permanente de par le fait que le tournage s’est effectué la plupart du temps sur l’eau, dans des embarcations de fortune. L’histoire est certes réduite à sa plus simple expression, mais cette grande économie de moyens sur le plan narratif n’est pas synonyme de pauvreté. Effectivement, les personnages sont bien définis et caractérisés, leurs ambitions et objectifs bien ciblés et leur voyage physique se double d’un parcours intime passionnant. Le tout baigne dans une implacable violence, typique de la Colombie où la vie humaine n’a guère de prix. Peut-être un peu frustrant dans sa durée étriquée, Manos Sucias est tout de même la belle promesse de voir naître un futur talent qui ne demande qu’à s’épanouir. Mention spéciale également pour les acteurs, tous excellents, ce qui est rare dans ce type de production.
Il manque sans doute à Manos Sucias bien des attributs pour prétendre au titre du polar indépendant de l’année. Pour autant, le film de Josef Wladyka, jeune cinéaste d’origines japonaises et polonaises, faire montre d’une immersion et d’une fluidité tout-à-fait remarquable. Petit périple sensiblement corrosif, deux jeunes hommes défavorisés se faisant les passeurs d’une centaine de kilos de cocaïne le long de la côte pacifique colombienne, Manos Sucias n’est somme toute qu’un témoignage instantané de l’instrumentalisation de la misère par El Narco, une démonstration comme il pourrait y en avoir tant d’autres de la mise en abime de toutes les valeurs morales, humaines, au profit du gain financier. L’argent facile corrompt violemment, maintenant depuis des années, l’Amérique latine. Le trafic de narcotiques, souvent sous forme de convoyage par les déshérités, main d’œuvre servile, marque définitivement la rupture sociale entre les classes. Ici, les servants sont afro-colombiens, ils vivent dans les bidonvilles de Buenaventura et serviront l’intérêt du trafiquant, qu’importe les épreuves.
Spike Lee, cinéaste aux positions bien tranchées, parfois discutables, produit ce petit morceau d’exotisme, critique sociale avant toute chose. En effet, avant d’être un polar tendu, le film est avant tout une peinture des maux d’une société soumise à l’austérité et à la mainmise de la criminalité sur la jeunesse. Sans s’épancher sur le sujet, l’immersion optimale permet aisément de comprendre les enjeux sociaux et moraux. Les acteurs sont naturels, impeccable de justesse, la bande sonore est d’une authenticité bienvenue et les décors, à 100% naturels, sont somptueusement intégré au récit, à l’image de ce passage sur des voies ferrés désaffectées ou le système D permet une utilisation rationnelle de l’infrastructure. Il s’agit donc d’une plongée étouffante dans les terres de la côte colombienne, maquillée en polar, suffisamment équivoque sur le plan social, pour satisfaire tout un chacun.
Reste que cela, aussi bon soit-il, ne suffit pas pour nous convaincre du talent de son metteur en scène. Si Josef Wladyka livre parfois de très beaux plans, il n’en reste pas moins, pour l’occasion, un cinéaste qui se cherche, ne basculant pas dans l’excès, ne se concentrant pas non plus pour autant dans le documentarisme zélé. Le jeune réalisateur fait le boulot, le fait bien, mais livre un produit qu’il est difficile de définir autrement qu’un simple essai fructueux. On salue au moins la démarche et nous réjouissons de découvrir à nouveau un tel film, mais avec l’élargissement nécessaire du concept. 13/20
Spike Lee, cinéaste aux positions bien tranchées, parfois discutables, produit ce petit morceau d’exotisme, critique sociale avant toute chose. En effet, avant d’être un polar tendu, le film est avant tout une peinture des maux d’une société soumise à l’austérité et à la mainmise de la criminalité sur la jeunesse. Sans s’épancher sur le sujet, l’immersion optimale permet aisément de comprendre les enjeux sociaux et moraux. Les acteurs sont naturels, impeccable de justesse, la bande sonore est d’une authenticité bienvenue et les décors, à 100% naturels, sont somptueusement intégré au récit, à l’image de ce passage sur des voies ferrés désaffectées ou le système D permet une utilisation rationnelle de l’infrastructure. Il s’agit donc d’une plongée étouffante dans les terres de la côte colombienne, maquillée en polar, suffisamment équivoque sur le plan social, pour satisfaire tout un chacun.
Reste que cela, aussi bon soit-il, ne suffit pas pour nous convaincre du talent de son metteur en scène. Si Josef Wladyka livre parfois de très beaux plans, il n’en reste pas moins, pour l’occasion, un cinéaste qui se cherche, ne basculant pas dans l’excès, ne se concentrant pas non plus pour autant dans le documentarisme zélé. Le jeune réalisateur fait le boulot, le fait bien, mais livre un produit qu’il est difficile de définir autrement qu’un simple essai fructueux. On salue au moins la démarche et nous réjouissons de découvrir à nouveau un tel film, mais avec l’élargissement nécessaire du concept. 13/20
Un film dur et parfois teinté d'aspect documentaire, qui reflète hélas une certaine réalité de la Colombie. la première demi-heure m'a semblé longue car la mise en place de l'intrigue et l'action vont assez lentement, mais la seconde est beaucoup plus nerveuse, truffée de rebondissements et de suspense. Les jeunes comédiens s'en tirent bien et nous livrent une interprétation puissante, émouvante et souvent inquiétante.
Film très intéressant ! -1 étoile à cause des sous-titres, qui ne correspondent pas toujours à ce que disent les personnages… je le sais Parce que je suis moi-même bilingue et d'origine colombienne… par exemple, lorsqu'un des personnage a mentionné El Pibe (joueur de foot colombien, dont le vrai nom est Valderrama), dans le sous titre c'était écrit "Maradona".
Il est question de deux frères qui sont engagés pour effectuer une livraison à des trafiquants, en Colombie. J’ai beaucoup aimé ce film car il décrit très bien le profil des personnes qui peuvent être impliquées dans ces commerces. Manos Sucias parvient ainsi à être informatif, mais il arrive aussi à émouvoir et bien qu’il soit simple, le scénario m’a vraiment captivé jusqu’à la fin.
Jorik V
On se demande parfois comment, par le biais de critiques plutôt dithyrambiques, de nombreux passages en festivals reconnus et de la bénédiction d’un illustre cinéaste (Spike Lee ici), un film peut se frayer un chemin dans nos salles obscures alors qu’il n’a strictement rien d’extraordinaire. Sur un sujet rebattu, en l’occurrence le trafic de drogue en Amérique du Sud et la manière dont elle est transportée via des pauvres autochtones, le réalisateur n’apporte strictement rien de nouveau.
Pour ceux ayant vu, au hasard, « Maria, pleine de grâce », ce long-métrage leur semblera désespérément tiède, voire ennuyeux. Après une mise en place brouillonne de vingt minutes où il semble que le monteur n’ait pas mis les séquences dans le bon sens, on se voit obligé de suivre deux jeunes colombiens sur une barque de fortune transportant une torpille remplie de 100 kg de cocaïne. Cela prend bien trois quarts d’heure où il ne se passe quasiment rien et où ne subsiste aucune tension d’aucune sorte. On apprend des banalités sur la vie des protagonistes dont on se fiche totalement. Puis, enfin, tout cela se réveille un peu une fois sur la terre ferme à cause du vol de ladite torpille par un jeune paysan. Mais cela dure… un quart d’heure tout au plus !
Heureusement le film a le mérite d’être très court mais il semble tellement insignifiant et ne nous apprend rien que l’on ne sait déjà. A peine une ou deux anecdotes. D’ailleurs « Manos Sucias » a tout d’une anecdote étirée sur 80 minutes. Un court-métrage ou un documentaire aurait été un support plus approprié à cet embryon de scénario. On ne rentre jamais dedans et si tout est correctement réalisé et documenté, on a la désagréable impression d’avoir perdu son temps.
Pour ceux ayant vu, au hasard, « Maria, pleine de grâce », ce long-métrage leur semblera désespérément tiède, voire ennuyeux. Après une mise en place brouillonne de vingt minutes où il semble que le monteur n’ait pas mis les séquences dans le bon sens, on se voit obligé de suivre deux jeunes colombiens sur une barque de fortune transportant une torpille remplie de 100 kg de cocaïne. Cela prend bien trois quarts d’heure où il ne se passe quasiment rien et où ne subsiste aucune tension d’aucune sorte. On apprend des banalités sur la vie des protagonistes dont on se fiche totalement. Puis, enfin, tout cela se réveille un peu une fois sur la terre ferme à cause du vol de ladite torpille par un jeune paysan. Mais cela dure… un quart d’heure tout au plus !
Heureusement le film a le mérite d’être très court mais il semble tellement insignifiant et ne nous apprend rien que l’on ne sait déjà. A peine une ou deux anecdotes. D’ailleurs « Manos Sucias » a tout d’une anecdote étirée sur 80 minutes. Un court-métrage ou un documentaire aurait été un support plus approprié à cet embryon de scénario. On ne rentre jamais dedans et si tout est correctement réalisé et documenté, on a la désagréable impression d’avoir perdu son temps.
Film prenant avec une tension palpable et un décor qui sort de l'ordinaire. Les 2 héros sont attachants, l'histoire tient à peu près la route, c'est déjà pas mal pour un premier film !
Un grand film qui j'espère, ne réflete pas totalement la vie telle qu'on la trouve en Colombie. Le Destin de ces deux hommes est terrible, des personnes ne pouvant décider de rien, soumis à l'ordre économique, ou expédiés sur les rails de l'existence (une poursuite en chariot particulièrement réussi), et ballotés sur les mers d'Amérique latine, simplement suspendu au crochet sur lequel la drogue est rattaché au bateau. Ce que ces deux hommes doivent faire pour rester en vie est terrible, la violence semblant passer tour à tour de l'un (sage et posé) à l'autre (enfantin et inconséquent). De beaux moments de vie malgré tout, se trouve dans ce film. Je termine cette critique comme je l'ai commencé, un grand film.
framboise32
Manos Sucias est un drame qui se déroule en Colombie, dans la ville portuaire de Buenaventura. Manos Sucias est un polar sous fond de crise sociale.Deux frères se retrouvent à transporter de la drogue dans une sorte de torpille attachée à leur (frêle) embarcation. Un moyen de se faire de l'argent, un moyen de se retrouver sortir de leur misère. Le trajet permet aux deux garcons de discuter, raconter leurs quotidiens, leurs rêves futurs. Le réalisateur raconte la vie de ces jeunes colombiens condamnés aux trafics pour se sortir de la misère. Le récit mélange polar et regard sur la Colombie. Les personnages sont touchants. On est captivé tout au long du film. Les deux jeunes acteurs sont très naturels.
Manos sucias est un premier film à voir et Josef Wladyka, jeune réalisateur à découvrir. La tension est permanente
Manos sucias est un premier film à voir et Josef Wladyka, jeune réalisateur à découvrir. La tension est permanente
On est un peu sonné à l’idée que des gens soient obligés de vivre tout ça, dans la "vraie vie"...
Un travail d’une excellente qualité, bien que la distribution soit en grande partie "semi-professionnelle"...
Un travail d’une excellente qualité, bien que la distribution soit en grande partie "semi-professionnelle"...
une histoire de fous.....Le long des côtes de Colombie......Si vous aimez le thriller réaliste (presque sur fond social, la drogue), embarquez avec ces deux jeunes hommes qui n'ont plus rien à perdre, tant la vie ne leur fait pas de cadeaux.....Comme l'indique l'affiche du film, on est pris dans une histoire haletante (qui frôle le journalisme d'investigation), sur une ou deux journée, sur une barque qui tantôt accoste, tantôt porte son poids de malheurs......La mise en scène est impeccable et sans esbroufe, photographie de qualité, jeu d'acteurs hyperréaliste mais romantique aussi, musique rare mais distillant la justesse du stress des personnages......On pense de loin aux conditions du film africain La pirogue, que ce soit en terme d'émotions que de réalisme......L'enjeu ici est tout aussi grave, des vies sont en jeu, et l'aspect politique du film apparait en filigrane (les enjeux de la drogue en Colombie).....Un film que je recommande chaudement, que ce soit au niveau du suspens, que dans la qualité de la mise en scène.......
Palpitant, dépaysant... un pur moment de cinéma!! Manos Sucias vous plonge au coeur de la culture afro-colombienne, délivrant un propos social boosté par un suspense incroyable. A voir absolument!
Pendant un certain moment, j'ai trouvé le film brouillon, confus. La mise en place des personnages est complètement raté. Et puis le film devient limpide dans le scénario, bien filmé, avec des acteurs intenses. Le film est plus une fuite en avant d'une paire de "bras cassés", avec retour en arrière impossible, qu'un film sur le trafic de drogue. Le film fait la part belle au suspens, avec certains cadrages qui laissent pouvoir venir le danger de n'importe où. Les scènes sur le bateau sont réussies. En outre le film est formellement innovant.
traversay1
Deux frères naviguent avec une torpille sous-marine lestée de cocaïne. Ce thriller produit par Spike Lee est fortement ancré dans la réalité de la côte Pacifique de la Colombie soumise au bon vouloir et à la violence des paramilitaires. Dans leur mission, les deux hommes devront faire les bons choix pour survivre. Tendu, mais pas en permanence, le film du jeune réalisateur colombien Josef Wladyka, formé à New York, fait une large place aux dialogues et permet à ses personnages d'exister. Se déroulant presque entièrement sur l'eau, très maîtrisé du point de vue de l'image, Manos sucias est bien mieux qu'un film d'action, même si celle-ci reste prenante de bout en bout. De l'adrénaline, du suspense, le film nous mène en bateau, et évite le naufrage.
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