Après plusieurs courts-métrages et un moyen-métrage, Philippe Sisbane tourne son premier long-métrage en 2014 avec Félix et les Loups.
C'est le Carnaval de Nice (le premier de France, datant du du XIIIe siècle) qui se déroule chaque année durant deux semaines en février, qui inspira Philippe Sisbane pour son film. "Le thème du carnaval m’a naturellement conduit au motif des masques et autres déguisements – d’où l’idée de secte et le propos conspirationniste", explique-t-il.
Le premier titre du film était "Corso", en référence au corso carnavalesque. Cependant, lors des projections-tests à Paris, les spectateurs s'attendaient à voir un film sur la Corse... Le titre fut donc changé pour Félix et les Loups, d'ailleurs proposé par l'interprète de Félix, Julien Baumgartner.
Philippe Sisbane, originaire de Nice, désirait depuis toujours tourner dans sa ville natale. C'est chose faite avec Félix et les Loups. "J’avais le désir d’y réaliser un film qui traduise la vision à la fois baroque et onirique que j’en ai gardée, associée notamment à la période du carnaval : cette fête est liée
à des souvenirs d’enfance très intenses…", raconte le réalisateur.
L'idée de la "Peste du Furet", un virus inventé pour des raisons scénaristiques, prend racine au sein d'une campagne publicitaire contre le SIDA, "Il court, il court le SIDA...", s'inspirant librement de la chanson enfantine, "il court, il court le furet" : "Ce souvenir m’est revenu en 2009, au moment de l’épidémie de grippe aviaire…(...) qui pourrait y avoir accès, sinon les biologistes qui travaillent dessus ? Et pourquoi en viendraient-ils à trahir leurs employeurs militaires…? Voilà comment s’est construite l’intrigue", raconte Philippe Sisbane.
Le réalisateur fit la connaissance de Julien Baumgartner neuf ans plus tôt dans un théâtre où il put apprécier la justesse et la subtilité de son jeu.
Patrick Messe, qui est parfois la voix française du grand Jack Nicholson, interprète le gourou de Félix et les Loups. Le réalisateur fut incité à le rencontrer par l'un des anciens comédiens du Coma des mortels.
Les séquences comprenant le carnaval ont en réalité été tournées à deux années d'intervalle. Ce sont donc deux carnavals que l'on peut voir à l'écran. De plus, le réalisateur a eu recours à des effets spéciaux numériques pour ajouter des images du carnaval, à la demande des spectateurs (lors de projections-tests).
Les correspondances scénaristiques entre les lieux dans la réalité étant impossibles, la production réinventa la géographie de Nice.