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    Quadrophenia
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    Bardamu59
    Bardamu59

    10 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 20 août 2024
    Un superfilm trop méconnu du public français. D'après l'histoire vraie d'un affrontement entre deux bandes rivales les mods et les rockers dans les années 60 avec son apogée à Brighton ayant défrayé la chronique à l'époque. L'acteur principal est tout à fait dans le personnage avec ses excès, un Sting génial avec une danse inoubliable culte, une bande son des Who en arrière fond (phénoménale pour ceux qui aiment). Je lui trouve un petit goût de "saturday night fever" non pas pour la danse , spoiler: mais pour l'histoire du petit jeune dont Tony Manero est le héros et qui se tue plus ou moins volontairement
    . J'ai eu du mal à trouver un blu-ray et vu le nombres de critiques plutôt rares sur le site, je pense vraiment qu'il n'a pas eu la place qu'il aurait dû avoir en France. N'hésitez pas à réparer cette injustice et bon film!!!
    chrischambers86
    chrischambers86

    13 706 abonnés 12 423 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 3 juin 2023
    Attention oeuvre culte sur la colère de l'adolescence, les sixties comme si vous y ètiez! C'est en tout cas l'un des meilleurs films indèpendants sur la jeunesse! La vie des Mods et des Rockeurs y est dècrite dans tous ses excès, sa grâce et sa gloire douloureuse! La rue, le rock'n'roll, la drogue, la sexualitè, la libertè, l'insouciance...Phil Daniels apporte beaucoup de lui-même dans le rôle de Jimmy Cooper avec cet ètat d'esprit très instable! C'est un peu le porte drapeau de ce mouvement rebelle de l'èpoque avec ses scooters entourès de rètroviseurs! Une performance èlectrique dont l'acteur n'a malheureusement jamais retrouvè pareil rôle à sa mesure! En rèusulte un opèra-rock intense et naturaliste, une sorte de rèdemption au terme d'un long voyage au bout de l'univers des Mods avec toutes ces humeurs propres à la rèvolte des jeunes! spoiler: Le final, avec ses jolies falaises blanches à vous donner le tournis, est un moment de cinèma inoubliable!
    Et quelle bande son ènergique des Who...
    Ristobop
    Ristobop

    34 abonnés 96 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 30 novembre 2016
    The Who sortent le concept-album "Quadrophenia" en 1973, ils produiront le film du même nom en 1979.
    Quadrophenia retrace sans nostalgie mais avec tendresse (et énergie!) l'épopée des "Mods" (abréviation de l'anglais "modernists"), débutée quinze ans plus tôt, dans l'Angleterre des 60's.
    1964, les Mods commencent sérieusement à faire parler d'eux! Ces adolescents se déplacent aux guidons de leurs scooters affublés d'une multitude de rétros, un moyen de locomotion plus adapté à leur tenue vestimentaire que les motos (les fameux "Cafés - Racers") de leurs ennemis jurés les Rockers.
    En effet, les Mods ont un code vestimentaire particulièrement "clean" : les très caractéristiques chaussures de bowling, costume, cravate, et la parka sur lesquels ils cousent leur emblème (la cible bleu, blanc, rouge)....
    Pourtant ces jeunes n'avaient rien de nationalistes. Plutôt marqués à gauche, s'ils puisaient au départ leurs influences musicales dans le Jazz, ils vont vite évoluer vers le Rythm & Blues, la Soul, le Ska (l'ancêtre du Reggae où Blancs et Blacks se mélangeaient à l'instar de leurs références musicales), puis enfin vers un Rock'n'Roll plus amplifié (The Kinks, The Small Faces et bien sûr The Who). Grand consommateurs de drogues, notamment de "Speed", ils se battaient volontiers contre les Rockers et la police (Les célèbres affrontements de Brighton). Cette violence omniprésente est bien retranscrite dans le film.
    Un film sur les Mods en pleine époque Punk, certes, ce qui ne l'a pas privé du succès qu'il méritait. Il faut reconnaître que de nombreux groupes "néo-mods" (The Jam en tête, ou encore Secret Affair, Merton Parkas..) sont alors en plein essor et chantent "Mods are back"! En France le groupe Bijou, meilleur mais moins célèbre que Téléphone (non je rigole! j'avoue, j'étais adolescent ET Mod à l'époque!!) prendra la relève de Dutronc ou Nino Ferrer qui, sans s'en réclamer, étaient très proches de ce style dans les 60's.
    A l'époque, un journaliste avait demandé à Ringo Starr si les Beatles étaient plutôt Mods ou Rockers, preuve qu'il fallait "choisir son camp"! Avec l'humour qui le caractérise mais aussi avec un brin d'opportunisme il avait eu cette réponse d'anthologie :"We are Mockers"!!
    Dans Quadrophenia, contrairement à "Tommy" sorti 4 ans plus tôt (scénario écrit par Pete Townshend himself, tandis que Roger Daltrey tiendra le 1er rôle), si la musique est encore omniprésente, elle sert cette fois une vraie histoire, un scénario plus conventionnel.
    Un film marquant, donc, autant pour la génération qui a vécu l'essor du mouvement Mod et du Rock'n'Roll dans les 60's que pour celle qui a découvert le film à l'aune des années 80. Aujourd'hui encore il reste dans les meilleurs de sa catégorie.
    anonyme
    Un visiteur
    4,0
    Publiée le 13 novembre 2015
    Les crises identitaires de la jeunesse défient les décennies.
    Bien sur, les sixties n'y ont pas échappé, mais ce vent si particulier de créativité et de courants musicaux qui les a rendues culturellement incontournables a soufflé intensément sur des conflits générationnels et anticonformistes, les rendant peut-être plus sensibles et difficiles à assumer que jamais.

    Quadrophenia raconte une histoire qui se passe avant tout de héros, au point que cette dernière est presque occultée par la richesse d'une fresque capable de ramener en arrière nombre d'entre nous qui ont traversé ces années imprégnées d'états d'âme qui leurs sont propres et de ce parfum "so british" à l'origine de tant de modes et d'influences artistiques.
    Bien plus que cette musique exclusivement virile auxquels certaines critiques les ont parfois cantonnés, les petites pépites sonores de cette B.O. plus qu'enthousiasmante ne manquent pas de nous rappeler l'empreinte considérable laissée sur cette époque par les Who, groupe majeur s'il en est, tout en renvoyant au magnifique double album vinyl richement illustré de photos du film, devenu aujourd'hui objet culte et une chapelle de la culture rock qui mérite sans hésitation un pèlerinage musical...

    Une ambiance opéra-rock très aboutie, quasi conceptuelle, que Pete Towsend a toujours cultivée au sein d'un groupe à l'alchimie puissante.
    Peut-être même que la seule voix du regretté Keith Moon dans Bell Boy, moment charnière du film, suscite sans doute à elle seule plus d'émotion que les apparitions répétées d'un Sting presque atone...

    Quadophenia alterne sourires et pincements au coeur, renvoie à cette recherche juvénile d'identité et de structure par des appartenances temporaires qui rassemblent et divisent tour à tour pour ne laisser que des incertitudes...
    Il y a des,films plus irréprochables, plus spectaculaires, plus oniriques, mais les imperfections de celui-ci ne le rendent que plus vivant et contribuent à ce qui est devenu aujourd'hui une peinture de moeurs parmi les plus authentiques et sincères, une petite machine à explorer le temps et les errances juvéniles qui en font une oeuvre vraiment attachante...
    Eowyn Cwper
    Eowyn Cwper

    121 abonnés 2 039 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 15 décembre 2018
    Quadrophenia est un film britannique de Franc Roddam sorti en 1979. Il est intimement lié à l’album éponyme des Who… Mais l’album fait-il la bande originale, ou l’inverse ?

    J’avais vu le film deux fois déjà, et il m’avait paru noir. Étrange de voir que c’était bêtement littéral : les jeunes sont noctambules. Les jeunes, c’est tout un milieu dans lequel Quadrophenia rentre avec la plus totale compréhension du choc des générations, au point qu’il ne semble plus y avoir personne d’autre que des jeunes et leurs parents déjà vieux.

    Plus aucun entre-deux, mais une binarité à tout crin où l’on doit s’identifier or �be outcast�, comme le chante Daltrey. Pour aider à la mise en ambiance déjà efficace, on peut compter sur un tournage qui se souvient assez de Woodstock pour être juste ce qu’il faut de documentaire sur ce Londres qui le sent arriver (l’histoire se passe dans les années 60) sans trop savoir à quoi ça va ressembler. Une délicatesse qui fait rentrer l’œuvre dans son sujet sans qu’elle ait à forcer.

    Un autre avantage de Quadrophenia – qui renforce aussi son côté documentaire -, c’est qu’il ne recherche pas les extrêmes : il jette un œil au milieu du milieu, tout comme les bandes à scooter envahissent le milieu de la route… nous faisant oublier qu’on conduit à gauche là-bas. Le héros n’est pas neutre, au sens où, en bon personnage, il faut qu’il lui arrive des choses. Mais avant ça, il est. Et il est… neutre.

    Ni bon ni mauvais, ni fort ni faible, lui aussi veut faire partie d’un groupe pour affirmer son unicité et la concilier avec son besoin vicéralement social que les choses changent. Si les mods et les rockers anglais sont devenus un phénomène, c’est avant tout, je crois, parce qu’ils ne savaient pas exprimer leurs sentiments les plus simples, étouffés par leur éducation au point qu’ils ne savaient plus voir qu’une chose : « ça doit changer ! », et d’oublier comment formuler ça décemment. Les jeunes reproduisent d’ailleurs entre eux, par leur conflit, la binarité qui les sépare de leurs parents.

    Alors quitte à être incapables de mettre leur amour en mots qui ne soient sexuels (pas un seul �je t’aime� dans cette meute en chaleur) et à se créer l’illusion du changement par la drogue, les jeunes détruisent leur vie, confortés par la musique, cet art indomptable dont les paroles semblent les soutenir. On oublie vite que Quadrophenia est un film �des� Who. Pourtant My Generation est une des chansons les plus emblématiques de tout ce que le film transcrit avec tant de succès. Chanson que le héros impose d’ailleurs à son entourage en remplaçant un disque en cours de route… Il se fait huer, puis l’ambiance l’emporte.

    Roddam s’impose la nécessité de rendre l’album raccord avec le film, non d’une façon claire, mais poétique plutôt. On en a bien besoin dans ce Londres encore chargé de la poussière soulevée par les Cockneys, où l’on recherche le moindre moment de plaisir ; une émission, une pause cigarette, une grasse matinée, deux jours de vacances, une photo d’un genre que les parents ne toléreront que par souci de diplomatie… On fait tout pour tirer la ficelle.

    En arrière-plan, toujours la musique, bien sûr. Un interrupteur que le réalisateur enfonce à loisir pour signifier la continuité ou la disruption, comme symbole d’une société qui se cherche. Les symboles, il y en a tant. Sting, dont le personnage est le héros de la chanson Bell Boy, est sans doute le plus monumental, surtout lorsqu’un acteur qu’on sait chanteur abandonne son organe pour ne jouer que de sa présence, fourbie d’illusion. Rien que Sting comme ça, ça vaut son pesant de peanuts. Encore une métaphore parfaite d’une société aimant à fumer autant pour le plaisir que pour l’écran que cela crée. Créant presque celui du spectateur, qui peut s’y raccrocher comme s’il était solide afin de surmonter les barrières du temps, de la géographie et de la culture.

    Le film s’aide ensuite d’un peu plus de neutralité : les parents ne sont pas les vieux croûtons têtus qu’on boude dans sa chambre, ils sont aussi les complices d’une maturité rendue difficile parce que la jeunesse a pour responsabilité de faire mûrir aussi le monde, et cela, tout le monde en ressent le poids, mais personne n’en a vraiment conscience. Ils sont le père qui pique une gueulante sans aller trop loin, qui secoue la tête avec nostalgie devant la façon �moderne� de jouer de la guitare, qui moralise à coups de grands mots comme �schizophrénie� que ni lui ni son fils ne comprennent. Ils sont la mère qui retarde la confrontation le plus possible, mais qui la rend définitive lorsqu’elle arrive. Une voie de sortie pour une jeunesse se voyant enfin libérée, dans la douleur et les plus grandes promesses. Suicidant ses propres symboles identitaires, préférant repartir à zéro.

    Quadrophenia n’est pas qu’un excellent album qui a fait un excellent film. Il fait passer la musique pour accessoire en se basant pourtant dessus… tout comme les mods et les rockers y basaient leurs espoirs et les justifications de leur conflit sans but. Quadrophenia en est l’adaptation socialement brillante et cinématographiquement innovante.

    septiemeartetdemi.com
    Acidus
    Acidus

    718 abonnés 3 709 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 5 septembre 2014
    Après l'adaptation cinématographique de leur concept-album « Tommy », les Who réitèrent l'expèrience avec cette fois « Quadrophenia ». Contrairement au précédent film, celui-là n'est pas entièrement musical et la musique du célèbre groupe de rock ne vient d'ailleurs qu'en soutient des images sans en faire l'élément central. L'avantage est que cela laisse plus de marge pour un véritable scénario et les dialogues qui vont avec. Cette histoire de mods (et de leurs conflits contre les rockeurs) est justement un regard en arrière de la part des Who alors à l'époque un des principaux groupes de cette scène. Le long métrage connait quelques baisses de rythme et des longueurs mais il se regarde avec plaisir.
    QuelquesFilms.fr
    QuelquesFilms.fr

    268 abonnés 1 639 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 26 septembre 2023
    Après Tommy en 1975, Quadrophenia est le second film estampillé « The Who » à sortir au cinéma, en 1979. C’est l’adaptation de l’opéra rock éponyme, conçu en 1973, en souvenir des années 1960 et plus précisément de l’apogée du courant des Mods (pour Modernists) dont The Who est un groupe phare. Le film est réalisé par Franc Roddam qui avait surtout œuvré dans le documentaire TV jusque-là. C’est le premier long-métrage de fiction de sa petite filmo au cinéma, qui ne comprend que six films. Roddam opte ici pour une réalisation nerveuse et tendue, qui colle bien à l’agitation des personnages. Mais le film vaut surtout pour sa BO, évidemment, et pour la prestation de l’acteur principal, Phil Daniels, investi à fond dans son rôle et totalement convaincant. Autre attraction du film : la présence de Sting dans le casting (ça rime…) : premier rôle au cinéma pour le jeune chanteur de The Police, dont l’aura mystérieuse et magnétique se remarque surtout dans une étonnante séquence de danse dans un night-club. On retrouvera par ailleurs Sting dans un autre film de Roddam quelques années plus tard : La Promise, remake de La Fiancée de Frankenstein, où le chanteur interprète Frankenstein. On note aussi dans Quadrophenia l’apparition d’un autre acteur anglais qui se fera un nom par la suite : Timothy Spall. Quant à l’histoire même du film, elle se tient plutôt bien autour des thèmes de la rébellion des jeunes face à l’ordre établi et face à une certaine idée de la normalité, de la lutte entre bandes rivales et des illusions perdues. Mais elle peine souvent à transcender les clichés du genre et à trouver une singularité autrement que par la musique qui l’accompagne.
    anonyme
    Un visiteur
    4,0
    Publiée le 18 juillet 2013
    Le personnage principal est complètement barré, « intense » comme disent les américains, à fond d'amphèts, épris de liberté et d'amour, il est finalement très attachant. Ca tombe bien, on le suit du début, à Londres dans son quotidien auquel il essaie d'échapper le week-end, jusqu'à la fin à Brighton où se passent les plus belles scènes du film. La bande originale est bonne mais pas très diversifiée. Au final un film touchant mais aussi drôle et divertissant sur une génération no-future à laquelle on peut toujours s'identifier même si la mode des mod's est passée.
    Skipper Mike
    Skipper Mike

    85 abonnés 650 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 5 juillet 2013
    "Quadrophenia" ne s’embarrasse pas de l'exubérance kitsch de "Tommy", précédent opéra-rock des Who adapté au cinéma, mais se veut au contraire une adaptation réaliste. Et si l'on peine à croire que ce monde un peu idiot a véritablement existé, il semble bien que ce soit le cas. À partir de là, le film est une peinture touchante des affres de l'adolescence, comportant un grand nombre de moment de bravoure – le rapport entre Jimmy et Steph dans la ruelle, bouleversant. On s'attache assez vite à ce personnage pourtant peu recommandable, surtout parce que l'on parvient à s'identifier à lui et à son isolement introspectif sans trop de difficulté, tout le monde ayant connu une perte de repères similaire. "Quadrophenia" ne suit donc pas l'album original à la lettre, comme le ferait une comédie musicale, mais aspire son essence et la retranscrit de la meilleure façon possible. La reprise intégrale de "I've Had Enough" en constitue le parfait exemple : la mise en image d'une excellente chanson créant une inestimable valeur ajoutée.
    Marc  Régis
    Marc Régis

    38 abonnés 244 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 2 juillet 2013
    Vision pessimiste d'une jeunesse dont l'avenir sera conventionnel... une désillusion certaine. Le film est sorti en 1980. Et puis voir Sting danser, ça vaut le détour.
    Julien D
    Julien D

    1 197 abonnés 3 461 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 7 novembre 2014
    A peine quatre ans après que Ken Russel adapte au cinéma leur premier concept-album, Tommy, faisant de leur célèbre disque, qui avait lancé la mode des opéras-rock en Angleterre, un film culte, les membres du groupe The Who proposent à Franc Roddam, un documentariste sans réelle expérience dans la fiction, d’adapter leur second concept-album qui, du fait de sa teneur autobiographique, leur tenait davantage à cœur. Si, aujourd’hui, le courant punk qui a également été popularisé par le succès des Who est encore de mise, la mouvance des Mods (diminutif de modernists) a un peu été oublié. Ainsi, redécouvrir Quadrophonia peut se révéler être une véritable leçon d’histoire artistique et une démonstration que ce style continue bel et bien à influencer la musique anglaise. Pour les nostalgiques des années 60-70, Quadrophonia sera en revanche un véritable plaisir grâce à sa retranscription fidèle de l’idéologie libertaire de ces années de transition. Même si sa construction narrative semble se limiter à son attachement à sa superbe bande-originale, ce cri de révolte qui, dans la forme, semble emprunter tant dans le free-cinéma anglais que dans la Nouvelle Vague française, multiplie les bonnes idées pour mettre en image la volonté d’émancipation qui anime son personnage vis-à-vis, tour à tour, de sa famille, de la société et même de ses amis. Cette mise en scène mêlant astucieusement naturalisme et poésie, mais aussi l’interprétation de Phil Daniels, si habité par le personnage qu’il lui sera longtemps associé et qu’il en vient à faire de l’ombre à l’autre révélation, Sting, font de ce Jimmy une icône de cette génération en perpétuelle quête de rébellion.
    pitch22
    pitch22

    165 abonnés 682 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 30 juin 2013
    Pour une plongée dans la sous-culture Mod, y a pas mieux. L'affiche (avec la cocarde de la RAF et notre héros enfourché sur sa Lambretta stadiumisée) donne le la. Franc Roddam, le director, ne connaîtra pas de meilleur succès, de même que Phil Daniels (après Scum), au charisme inattendu ; les autres (outre le terrible Ray Winstone, également lancé par Scum, et un Sting aux allures de Malcolm McDowell un poil coincé) sont passés aux oubliettes. Quadrophenia, film maudit? Participant du mythe d'une jeunesse maudite, en tous cas. Sorti après 1979, à l'époque de l'effritement du mouvement punk, il brosse le portrait d'une jeunesse pré-68' soi-disant borderline, en fait plutôt incomprise, dopée aux modes de l'instant ; quelques têtes fortes, incapables de gérer leur testostérone, optent pour une marginalité faussement provocatrice, dénuée de projet libérateur construit. Les groupes d'appartenance s'entrechoquent, entre mods au charme désuet, éclos à la fin des fifties, et des rockeurs au cœur dur. Vu rétrospectivement, l'affolement des parents, ridicules marionnettes de l'ordre moral, paraîtrait bien risible s'il ne véhiculait un drame destructeur. "We are the mods, we are the mods, we are the mods!..." Ce Pâques 1964 à Brighton résonnera comme la décharge collective imprévue d'une jeunesse étouffée, bouillante, versée dans de nouvelles affirmations identitaires marquées au fer de l'esprit de compétition. Mais c'est aussi déjà le début de la fin. Après avoir dégénéré, le rêve d'une destinée unique s'effondre sur le mur du réel, à la lisière de l'ogre capitaliste. Notre mod, peu retors, ne trouve d'échappatoire que dans une fuite éperdue, au goût amer de pilules bleues.
    anonyme
    Un visiteur
    5,0
    Publiée le 21 mai 2013
    Un chef d'oeuvre oui. Un chef d'oeuvre. Le disque est un chef d'oeuvre, le film est un chef d'oeuvre. Les Who et leur compositeur/guitariste Pete Townshend sont des génies. On replonge dans des 60's que l'on nous montre sous un jour plus sombre que celui que l'on a l'habitude de nous montrer. Entre le sexe, la drogue, le Rock N Roll ou les bastons entres Mods et Rockers (incroyablement diabolisés dans le film d'ailleurs) à Brighton, on sent vraiment la liberté nouvelle qui est née à cette époque. Après Brighton, Jimmy s'écarte de ses amis et de sa famille et commence une vie d'errance, dépité et dégoûté du monde qui l'entoure, lui qui croyait vraiment aux valeurs Modernistes et qui se retrouve devant des gens n'y croyant que par mode. La fin est déchirante, on a envie de pleurer avec Jimmy tant ce final est tragique. On en prends pleins les yeux, pleins les oreilles. Un chef d'oeuvre.
    anonyme
    Un visiteur
    4,5
    Publiée le 6 octobre 2013
    Quadrophenia... Quelle claque !

    L'album éponyme des Who raconté en images, qui raconte la vie tourmentée du jeune Jimmy, avec des problèmes qui sont toujours d'actualité. Merci à Pete Townshend qui a écrit ce disque, le disque d'une vie qui a donné naissance à ce film sacré. L'ambiance rock n roll est magnifique, l'époque mod très bien représentée, qui montre que les 60's n'étaient pas si glorieuse que ça. Accompagnés tout le long par la musique des Who, on arrive à la fin superbe qui représente le chamboulement intérieur de Jimmy, superbe vraiment.

    A voir pour tous fans des Who, la musique est immortelle !
    anonyme
    Un visiteur
    4,0
    Publiée le 23 septembre 2012
    Un film méconnu qui mérite le détour sur une musique des Who.
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