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    Mary Kom
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    3,5
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    5 critiques spectateurs

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    anonyme
    Un visiteur
    3,5
    Publiée le 1 décembre 2014
    J'avoue avoir été un peu déçue. C'est un film correct, mais je m'attendais à plus. Le scénario est très conventionnel et utilise de grosses ficelles. On verse parfois aussi dans le presque caricatural. Néanmoins, l'histoire n'est pas désagréable et Priyanka offre une belle performance.
    Myene
    Myene

    19 abonnés 373 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 22 septembre 2014
    Sorti dans peu de salles ce biopic suit le parcours d'une quadruple championne du monde de boxe de nationalité indienne.Bien que légérement"bollywoodé" ce film est riche de renseignements sur des problématiques géographiques inconnues et sur la minorité chrétienne.Cette jeune femme"battante" par définition a pu compter sur le soutien constant de son époux et de son entraîneur , sortie de la compétition elle continue à se battre pour faire avancer le droit des femmes. à ...être tout simplement... respectées
    AMANO JAKU
    AMANO JAKU

    328 abonnés 797 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 17 septembre 2014
    Alors que pendant très longtemps, le cinéma indien n’était synonyme que de métrages interminables cachant le néant abyssal du récit par de trop nombreuses scènes de comédie musicale totalement horripilantes (et même si, malheureusement, c’est parfois encore vrai de nos jours….oui : les habitudes ont la vie dure !) ; depuis quelques années, la production cinématographique du pays de Vishnou s’est grandement améliorée en matière de qualité. "Mary Kom" se situe dans la droite lignée du renouveau positif du cinéma indien en nous proposant ni plus ni moins qu’une habile tentative de mélanger blockbuster généreux et film d’auteur intimiste en décidant de raconter l’histoire d’une célébrité nationale. Nous allons donc suivre Mangte Chungneijang Mary Kom, une jeune fille indienne tout ce qu’il y a de plus normal à la petite exception qu’elle est assez garçon manqué et possède une fascination pour la boxe. Elle va alors s’opposer à son père pour pratiquer ce sport et devenir tout simplement Mary Kom, une grande athlète. Ainsi, nous allons assister à un classique film retraçant l’ascension d’un sportif vers les plus haut sommets, avec tous les codes du genre instaurés par Hollywood et notamment "Rocky" : nous suivrons donc l’évolution de la demoiselle au travers de divers entraînements et matchs jusqu’à l’ultime évènement de sa carrière. Mais le but du réalisateur n’est pas de faire un remake indien de "Rocky" mais bien de raconter l’histoire d’une incroyable compatriote : il n’hésite donc pas à s’attarder sur la vie hors sport de Mary, de sa relation envers son père, de ses histoires de cœur et de sa famille. Oui, car l’intérêt principal du métrage n’est pas de raconter bêtement l’histoire d’un athlète qui gravit les échelons de la hiérarchie de la boxe mondiale ; mais de démontrer que les choix et le destin de Mary sont d’autant plus des exploits au vu du pays dans lequel elle a vu le jour. En Inde, ce pays où les femmes ont longtemps eu des conditions de vie très difficiles (mariage imposé dès le plus jeune âge, l’homme travaille et la femme reste à la maison, soumission totale vis-à-vis de « l’autorité masculine », obligation de porter des vêtements couvrant son corps, pas le droit de vote…), qu’une femme eu le courage de briser les conventions (en premier lieu, s’opposer à son propre père : chose inimaginable !!) afin de devenir l’une des plus grandes championnes de l’histoire du sport de son pays est certainement l’un des exploits les plus fabuleux de notre planète. En plus de posséder un si bon sujet, le film possède un autre argument de poids en la personne de la charmante Priyanka Chopra qui nous livre une performance exceptionnelle : durant les deux heures du métrage, elle EST Mary Kom !! Biopic intéressant et plutôt bien rythmé nous épargnant pour une fois les sempiternelles séquences de danses bollywoodiennes, "Mary Kom" est un film prenant du début à la fin retraçant le destin extraordinaire d’une femme hors normes, et qui est la preuve vivante qu’il va falloir compter avec le cinéma indien dorénavant dans l’industrie cinématographique mondiale.
    frompondy
    frompondy

    2 abonnés 31 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 15 septembre 2014
    Alors que les indiens excellent dans l'art du niais, voir un film construit révèle déjà d'un certain exploit. Si en plus, chacun mets un peu soi, on se retrouve devant MARY KOM à en prendre plein la gueule.
    Moi qui croyait que Priyanka ne savait rien faire d'autre que la potiche, il m'a plus que surpris. Belle narration. Montage propre. Je dis oui à MARY KOM ... et à PRIYANKA CHOPRA !!!
    anonyme
    Un visiteur
    4,0
    Publiée le 7 septembre 2014
    Pour sa première réalisation, le directeur artistique indien Omung Kumar met en scène la jeunesse de la boxeuse Mary Kom, interprétée par Priyanka Chopra, miss monde 2000, ayant fait une carrière fulgurante à Bollywood, recevant de nombreux prix d’interprétation. Délaissant les chorégraphies, le réalisateur met le sport au centre du mouvement, sans oublier de parsemer son œuvre de messages subliminaux sur la province frontalière du Manipur.

    Mangte Chungneijang Mary Kom, dite Mary Kom (Priyanka Chopra), est né en 1983, à Kangathei, dans la province du Manipur, en Inde. Fille d’un cultivateur de riz, aînée d’une famille de trois enfants, elle est promise par son père à une vie de femme au foyer. Bagarreuse au fort caractère, jouissant d’une volonté sans faille, Mary Kom va rencontrer, selon la légende, la boxe au hasard d’un gant abandonné, lors d’un incendie. Après une rixe contre un jeune homme maltraitant sa fiancée, elle se retrouve dans la salle de sport local et fait connaissance avec celui qui deviendra son entraîneur, Sunil Thapa (M. Narjit Singh). Elle devra dès lors, avec le soutien de son mari, Onler (Darshan Kumaar) se battre contre la misogynie de la fédération de boxe indienne, la désapprobation de son père, et la difficulté de vivre de front, sa vie de mère et d’athlète.

    Commençons par l’essentiel pour nos lecteurs, Mary Kom sera sûrement une porte d’entrée parfaite pour les néophytes, l’approche du réalisateur soustrait la comédie musicale à l’équation pour livrer une approche biographique à laquelle nous sommes davantage habitués en Occident. Ainsi, Mary Kom va s’entraîner durement, avec l’aide d’un accompagnateur intransigeant, à la salle comme en pleine nature, toujours sur un fond musical, à l’image des Rocky. Le scénario passe rapidement sur les tournois nationaux de Mary Kom, les mettant rapidement en lumière pour montrer l’évolution fulgurante de sa carrière, et se concentre sur ses combats aux championnats du monde qu’elle remporte en en 2002, 2005, 2006, 2008 et 2010. Filmés avec virtuosité, les combats mettent l’accent sur les règles de la boxe plutôt que sur des knock-out mémorables. Le film reste avant tout un film biographique réaliste, loin de la mythologie cinématographique classique autour des tournois d’art martiaux. Tout le sel du film est de mettre en avant les combats de Mary Kom faisant sa place dans une société patriarcale et s’extrayant de sa condition dans une région de l’Inde sinistrée.

    Manipur est un état de la fédération indienne, enclavé entre le Bangladesh et la Birmanie, à l’extrême-orient du pays. Sa situation géographique en a longtemps fait, d’une part, une zone de conflits ethniques, et d’autre part, une région ostracisée par le reste de l’Inde. D’autant plus qu’elle a la particularité d’être une région peuplée par une forte communauté chrétienne (autour de 36 % de la population contre 46 % d’Hindou). Le film débute alors que des affrontements entre l’armée régulière et l’une des vingt-cinq organisations paramilitaires se disputant l’État fait rage. Mary Kom perd les eaux pendant le couvre-feu, et seule sa notoriété lui permettra d’arriver avec la complicité des deux camps, jusqu’à l’hôpital. Issue d’une petite famille d’une province reculée et mal vue, Mary Kom est réellement devenu une icône indienne, notamment parce qu’elle a su incarner à l’étranger, tout aussi bien le Manipur que l’Union Indienne, revendiquant ses origines tout en clamant, à la face des discriminateurs dont elle fut la victime, son amour de l’Inde et sa légitimité en tant que représentante sportive du pays. En 2012, elle a obtenue une médaille de bronze aux jeux olympiques. À ce titre, l’unité incarnée par Mary Kom trouve son illustration, presque comique, lorsque pendant ses combats, sa famille la suit à la télé tandis que des guérilleros suivent le déroulement des rounds à la radio, mitraillettes à la main.

    Un autre frein à la carrière de la boxeuse émane de la misogynie à peine masquée de la fédération de boxe qui néglige terriblement les championnats féminins. Un interview donné par Mary Kom lui avait valu les foudres de la direction, elle y dénonçait le régime à base de thé et de banane qu’on offrait « généreusement » aux sportives en déplacement. Heureusement, la carrière difficile de Mary Kom fut soutenu par un mari d’exception, la soutenant, et lui permettant de s’entraîner sans les contraintes nées de sa nouvelle vie de famille. L’athlète n’est pas présentée comme une bête de foire, et Omung Kumar laisse sa place à l’émotion, notamment lors de deux moments mémorables du film. La victoire de Mary Kom par K.O. contre son adversaire allemande est mise en parallèle avec l’opération chirurgicale réussie de son fils. Après deux rounds où elle ramasse littéralement ses dents, une sorte de connexion avec son enfant lui fait reprendre le dessus. De la même manière, elle reprend l’avantage lors de sa première finale lorsque son père décide enfin de s’asseoir avec tout le village pour la supporter. Ce sont des moments forcément romancés mais qui donne une force d’évocation supplémentaire au récit de cette vie de femme, forte et engagée.

    Le film, sorti en France le 3 septembre, ne sortira pas dans le Manipur car il est interdit par de nombreux groupes d’insurgés et personne ne veut se risquer à le diffuser. La preuve que le combat de Mary Kom n’est pas fini et qu’il continue dans toutes les acceptations du terme.

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