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Emmanuel Cockpit
60 abonnés
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5,0
Publiée le 8 janvier 2017
Cru, dur, fort, poignant. Un film humaniste malgré tout, où le spectateur n’oubliera pas les personnages, comme la complicité des jumeaux ou le militaire danois qui doit se débrouiller avec ces soldats à peine sortis de l’adolescence. La pesanteur du sujet est sublimée par les lumières rasantes de coucher de soleil et les vents marins tourbillonnant dans les paysages sablonneux. Vu le 11 novembre, dans le cadre du festival Augenblick en Alsace, pour bien insister qu’il n’y a jamais de gagnants à la guerre et que cette date ne rappelle pas la victoire d’un peuple sur un autre mais la victoire de la démocratie sur le totalitarisme.
Les oubliés a fait un candidat plus que crédible pour l'Oscar du meilleur film en langue étrangère. Son contexte historique a été peu évoqué au cinéma parce qu'il correspondait mal à la nécessité de déterminer sans ambiguïté les gagnants et les vaincus de la deuxième guerre mondiale. Le film raconte comment des soldats allemande ont contribué au déminage des plages danoises, en 1945. Des démineurs qui étaient pour la plupart des mineurs, de simples gosses. Les oubliés est un film d'un grand humanisme à travers des rapports de violence et de haine, sans angélisme aucun. Le propre des actions de déminage au cinéma est de créer une tension intense, dans le sens où tôt ou tard, des explosions sont à venir. De ce point de vue là, Martin Zandvliet est plutôt sadique, de manière presque insoutenable. Land of mine dit le titre anglais avec un jeu de mots intraduisible. Sous le sable est son titre danois inférieur, pour une fois, à sa traduction française. Les oubliés, c'est tout à fait l'impression que l'on ressent à l'issue de ce film puissant et terriblement efficace
Il existe des passages de l'histoire que certains gouvernements aimeraient faire disparaitre. Heureusement que des films comme celui-ci nous rappellent ou nous apprennent ces moments difficiles et parfois horribles. A la fin de la seconde guerre mondiale, de très jeunes soldats allemands retenus prisonniers par les danois ont été forcés de déminer les plages. Dans le film, nous suivons un régiment de 14 d'entre eux, encadré par un sergent, sur une des plages danoises. Entre la peur, la faim, les rêves et la mort, nous partageons leur quotidien la boule au ventre. Le sujet est vraiment bien traité dans ce décor presque paradisiaque où les horreurs s'accumulent. La réalisation est très maitrisée avec des plans magnifiques. Il n'y a pas de superflu ni de surenchère. Les acteurs sont très bons et nous aident à s'attacher à chacun des personnages, que ce soit dans la peur ou l'espoir. On comprend très bien la nomination aux Oscars même s'il ne l'a pas remporté. Un film à voir pour apprendre une page de l'histoire.
Les suites de la Seconde guerre mondiale, entre voisins - le Danemark utilise 2.000 prisonniers allemands (parmi lesquels de très nombreuses jeunes recrues, celles que le 3e Reich envoya dans les derniers temps sur le front, par nécessité eu égard aux pertes dans ses rangs), pour déminer les plages (les pertes humaines sont effrayantes, à mener cette tâche). Ce "Sous le sable" (traduction littérale) livre un quasi-documentaire (rétrospectif) sur une de ces unités, parmi "Les Oubliés". Le sergent danois, requis pour les encadrer parce que parlant allemand, va passer par toute une palette de (res)sentiment(s) au contact de ces gamins. Un joli film, humain, dans le meilleur sens du terme - honneur, courage, et aucune mièvrerie !
Bien qu’inconnu en France, Martin Zandvliet a à son actif plusieurs longs-métrages, mais c’est incontestablement Les Oubliés qui lui a offert une reconnaissance internationale, allant jusqu’à une nomination à l’Oscar du Meilleur film étranger. Il faut dire qu’il s’attaque à un genre balisé et une période historique dont on pensait avoir déjà tout entendu, le film de guerre entre 39 et 45, tout en lui trouvant une approche relativement neuve. Les crimes de guerre des vainqueurs restent toujours un sujet délicat et le déminage est un aspect de la guerre peu exploité sur grand écran. Le Démineurs de Kathryn Bigelow a pourtant prouvé qu’il s’agissait d’une source de tension parfaitement cinégénique. Ici, Zandvliet transforme de vastes plages ensoleillées en un espace exigu et lugubre. C’est là toute la force de son Les Oubliés : avoir réussi à installer, dans un huis-clos à ciel ouvert, cette sensation de mort omniprésente qui caractérise l’horreur de la guerre.
Film glaçant -assourdissant - terrifiant mais REMARQUABLEMENT interprété - dirigé - monté et photographié. Une Claque ! PS : âmes sensibles sans doute s'abstenir...
Nominé à l'Oscar du meilleur film étranger, on peut s'étonner que « Les Oubliés » ait rencontré un public aussi modeste. Ça n'est certes pas un film d'action et on pourra regretter le manque de psychologie concernant les personnages principaux, nuisant à l'intérêt des relations entre les différents soldats. Reste que le sujet est puissant et le scénario efficace, la réalisation sobre prenant soin de ménager le suspense sans avoir recours à de quelconques effets appuyés. Sans être d'une subtilité totale, l'œuvre parvient à éviter un certain manichéisme au profit d'une humanité « virile » mais réelle. L'évolution du héros est à ce titre intéressante, peut-être pas totalement crédible, mais offrant au film une structure et un enjeu important de bout en bout. Enfin, ne pas chercher le spectaculaire ne signifie pas pour autant platitude, les différentes scènes de déminage, pas si nombreuses mais importantes, faisant vraiment leur effet. Pas un chef-d'œuvre, mais un titre qui aurait assurément mérité un public bien plus large sur une période trop méconnue de l'après-Seconde Guerre mondiale.
Malgré sa nomination aux Oscars et ses prix au Festival du Film Européen, un film qui du fait de sa mise à l'affiche quasi-confidentielle risque de rester à l'écart du grand public. Et ce serait bien dommage, à moins que le bouche à oreille fonctionne. Car il s'agit d'un film fort et grand. Un véritable coup de poing ! L'histoire (et c'est aussi l'Histoire avec un H majuscule) est dure comme l'a été la guerre tout juste et à peine achevée en Europe. La haine est palpable. L'inhumanité est encore là même si, avec le recul, il est gênant de voir qu'elle ait pu changer de camp. "Quand on a l'âge de se battre, on a l'âge de nettoyer" entendra-t-on dans un dialogue prêté à un bien jeune aussi officier danois. Une question taraude le spectateur : de la compassion va-t-elle finir par émerger sous cette dureté, insensibilité et indifférence envers les très jeunes soldats de l'armée vaincue astreints à un travail de déminage réparateur ? Et purificateur ? Un film à voir absolument. Pour réfléchir. Pour être meilleur. Pour ne pas oublier. Un titre français qui ne s'éloigne certes pas du propos et du sujet mais dont la traduction semble toutefois assez distante du titre original danois / allemand : "Sous le sable" ou de sa variante anglaise "Terre de mine".
Les films sur la Seconde Guerre Mondiale sont légion, un peu trop peut-être au détriment d'autres grands conflits de notre passé et on voit souvent le même type d’oeuvres sur cette guerre. "Les Oubliés" est donc à saluer car il présente un pan méconnu de cette sombre page de l'histoire et du point de vue danois. Le pays scandinave a d'ailleurs choisi ce film pour le représenter dans la course à l'Oscar du meilleur film étranger. Il a été choisi dans les cinq finalistes mais la récompense est revenue au film d'Asghar Farahdi, "Le Client". Le long-métrage montre comment, à la libération en 1945, de (très) jeunes prisonniers allemands furent enrôlés par le gouvernement pour déminer les plages danoises. Une mission hautement dangereuse et à la limite du suicide qui vaut au film des moments de tension assez forts, à l'instar du film auquel on pense inévitablement sur le même sujet: "Démineurs", même si le contexte n'est plus le même.
Au début, on a un peu peur lorsque nous est présenté l’interlocuteur principal de la petite unité de dix allemands que l’on va suivre durant le film. En effet, le sergent Rasmussen est montré dans la scène d’introduction comme un homme violent, avide de vengeance et aussi mauvais qu’ont pu l’être les allemands. Heureusement, au fil des minutes, son personnage se nuance et développe une personnalité moins simpliste. On échappe donc la plupart à un certain manichéisme inversé. Quant aux jeunes allemands, l’échantillon présenté, recentré sur quatre ou cinq soldats, est assez représentatif de l’humain. Mais le film étant assez court, on a l’impression que le scénario n’a pas cherché à developper assez ses personnages ce qui lui donne un petit manque d’ampleur. Cela n’empêche pourtant pas de s’attacher à ses personnages et à leur sort.
Le metteur en scène Martin Zandvliet sait donc nous faire frémir avec ces jeunes « héros » et l’impact de la reconstitution d’un fait réél ajoute à l’empathie ressentie pour eux et l’horreur que l’on ressent devant la bassesse humaine. Cela ne l’empêche pas de soigner ses images et de livrer un film à la beauté formelle incontestable, il est vrai fortement aidé par le décor de ces plages à l’effet très naturaliste. On suit donc, partagé entre effroi et émotion, ces quelques mois de déminage ponctué de un ou deux jolis moments de paix en suspens et clôturé par une belle conclusion qui vous touche forcément la corde sensible. Une œuvre qui rappelle au devoir de mémoire de certains faits occultés de nos manuels d’histoire.
Tranche d'histoire oubliée, l'utilisation de prisonniers de guerre pour le déminage des plages danoises fut à proprement parler de la torture. Ce très beau film, mais violent, bénéficie d'une photographie impeccable, douce et pâle et de jeunes acteurs adolescents convaincants.
Important de rappeler les dommages post-guerre et en l'occurrence le carnage causé par les mines qui sont hélas toujours utilisées. Le scénario n'est pas manichéen de sorte que l'on n'est pas tenté de prendre parti ce qui n'est vraiment pas évident vu le problème traité.
Mai 1945, de jeunes soldats allemands doivent déminer les plages danoises, les allemands ayant un temps cru que le débarquement se ferait dans ce pays. La force et la justesse de ce film repose sur cette question "qui est-on ? qu'aurions fait ?" et interroge donc sur la non limite entre humanisation et déshumanisation. Ce film nous rappelle également que quoi qu'on fasse, qui qu'on soit notre vie ne tient qu'à un fil. Excellemment joués, ce film peut paraitre manichéen, les gentils jeunes allemands entrainés malgré eux et sans réelle conscience du pourquoi dans une mort quasi certaine par des danois vengeurs et sadiques alors qu'au contraire, la force de ce film est de démontrer que le genre humain est complexe. La clarté et la beauté des images des plages et du ciel contraste avec le scenario noir et sombre. A voir sans hésitation.
Ce film raconte l'histoire d'un groupe de jeunes soldats allemands envoyés pour retirer les mines sur les plages à l'ouest du Danemark après leur occupation de ce pays à la fin de la Seconde Guerre Mondiale. Au-delà du fait de témoigner d'un épisode historique méconnu, il y a un scénario qui se développe à travers les relations qu'entretiennent les personnages. L'hostilité banalisée à l'égard des allemands est montrée tout comme les conditions très dures dans lesquelles ils procédaient au déminage. L'évolution du sergent danois à l'égard de ces jeunes allemands dont il a la responsabilité se fait de manière réaliste et crédible. A la fin du film, spoiler: le moment où il choisit d'aller chercher les quatre soldats restés vivants de son unité afin de les aider à rentrer en Allemagne peut paraître utopique , mais j'ai tout de même apprécié que ce long-métrage se termine ainsi.
On s'attend à voir un film relatant avec sobriété le sort de ces jeunes prisonniers allemands chargés, à la fin de la 2ème guerre mondiale, de déminer, au péril de leur vie, les plages de la côte danoise et on tombe sur un film racoleur, avec, d'un côté, un sergent danois qui passe d'un comportement outrancier dans un sens à un comportement outrancier complètement inverse et, de l'autre côté, d'adorables jeunes hommes qui appellent leur maman quand ils sont blessés. C'est répétitif, on finit par ne pas croire du tout à une histoire pourtant tirée de la réalité. Un film à mettre au niveau de "Joyeux noël", c'est-à-dire très bas !
Je viens juste de tomber sur ce film par hasard. Un vrai chef-d'oeuvre. Incroyable qu'il n'y ait eu aucune communication dessus. Ce film humaniste nous rappelle qu'à la guerre, quel que soit le camp, nous restons tous des hommes. Ce film est une bonne leçon contre la haine.