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velocio
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0,5
Publiée le 19 octobre 2015
Faut croire que je suis masochiste : j'ai encore perdu 66 minutes de ma vie en allant voir un film de Hong Sangsoo. Comme il fait toujours le même film, il serait facile de faire toujours la même critique ! Qu'écrire, donc ! On y retrouve bien sûr un producteur de cinéma (mais dans un tout petit rôle, cependant) mais il n'y a pas d'étudiante : quelle nouveauté ! Par contre, les personnages sont, comme d'habitude, presque toujours ivres, d'où des conversations de pochtrons sans aucun intérêt. Cerise sur le gâteau : Les acteurs sont mauvais comme ce n'est pas permis. Quant au montage, il se veut sans doute très intelligent : il est complètement artificiel et stupide !
Le Hong Sang-soo annuel est arrivé. Le format est plus court qu'à l'accoutumée (Juste un peu plus d'une heure) mais tous ses thèmes de prédilection figurent dans Hill of Freedom, de façon moins appuyée peut-être, quoique son cinéma ne l'est jamais, toujours délicat, mélancolique et comme déconnecté du monde. "Le temps n'est pas une réalité objective" et le petit maître coréen, expert en miniatures et esquisses d'histoires, le démontre une fois encore à travers les rencontres de son héros japonais "lost in translation" venu retrouver une femme qu'il aime et qui est absente. La narration, comme souvent chez Hong est incomplète, fragmentée et chronologiquement faussée quand elle n'est pas purement rêvée. Hill of Freedom n'est pas son meilleur film mais une variation supplémentaire et entêtée de sa quête d'un cinéma épuré, mystérieux et ironique à la fois. On s'y perd volontairement comme dans un labyrinthe pourtant familier.
Hong sang soo est un cinéaste très doué. De film en film, il se répète, mais jamais il ne lasse. Un homme cherche une femme qui ne viendra peut-être pas, d’autres rencontres comblent le vide, l’ennui, l’absence. Autour de ces variations, l’artiste coréen quête lui-même l’envie d’un autre cinéma, l’aborde à sa façon simple et raisonnée, sans jamais se départir d’un souffle créateur innovant. Ce n’est pas son meilleur film. Plus porté sur l’exercice de style et les apparences, il ne bouleverse pas les codes artistiques, narratifs ou sentimentaux de ses précédents essais. Mais il demeure dans le court format comme une esquisse très singulière .Et pour ses inconditionnels, indispensable. Pour en savoir plus
Petite virée ethnologique en Corée. L'attente de l'être aimé. Il est venu la retrouver, elle lit ce qu'il lui a adressé. Il est japonais, elle est coréenne. Viendra-t-elle? N'est-elle qu'un rêve ou un fantasme?Son attente l'ouvre à d'autres rencontres. Il trouve parfois refuge dans le sommeil, il n'évite pas les contacts, ni les questions. Sa présence intrigue. On peut se laisser porter par cette balade-immersion dans un univers lointain...
Ma découverte du cinéma de Hong Sangsoo est assez curieuse. Son nouveau film "Hill of Freedom" est d'un minimalisme désarmant. Presque rien ne se passe, que ce soit dans la mise en scène très statique (attention aux zooms avants dont on se demande à quoi ils servent) ou dans une écriture dépouillée à un point inimaginable. Quant aux personnages, ils n'ont pas grand chose à dire mais demeurent pourtant attachants. La seule vraie originalité de ce film - absolument pas indispensable - réside dans une chronologie malmenée, bien que cet effet ne soit pas crucial dans la compréhension du regard que porte le cinéaste sur son histoire. Un film qui laisse une étrange impression, celle d'avoir vu un objet pas désagréable en soi et d'une humilité déconcertante mais, il faut le dire, dépourvu de toute forme d'ambition. Paresseux, souvent vide et pourtant difficile à détester: inclassable !
Comme tous les ans maintenant, le Robert Bresson coréenne qu’est Hong Sang-soo nous livre une petite réalisation minimaliste sur la thématique de la difficulté de deux individus à rester proches. Ici, ce sont les errances d’un japonais à la recherche de son ex-copine coréenne, mais l’absence de dispositif de mise en scène est si pesante que l’on en vient à regretter que ses moments de mélancolie et ses relations hasardeuses avec les personnages qu’il rencontre ne profitent pas d’un peu plus de poésie. En revanche le montage est suffisamment habile pour nous perdre entre les temporalités et entre rêve et réalité, ce qui réussit à rendre ce scénario pourtant très maigre vraiment intriguant.
Après la vision de ses films, « Hahaha » (2010) et « Oki’s movie » (2010) puis de « Our Sunhi » (2013), HONG Sang-soo est le Éric Rohmer coréen ; à chaque fois, une relation amoureuse bancale, des plans fixes, sans contre champs et beaucoup de dialogues insipides. Ce film n’échappe pas à la règle : scénario inconsistant, dialogues nombreux et plats, mise en scène minimaliste. C’est l’histoire d’un jeune japonais qui retourne en Corée du sud pour revoir une ancienne amie. Elle est absente (partie faire de la randonnée) et il lui laisse des lettres où il raconte les rencontres qu’il a faites.spoiler: Il réussit même à coucher avec la jeune patronne du café nommé « Hill of freedom » ! On y retrouve les obsessions habituelles du réalisateur surestimé.
Très décevant et plutôt tiré par les cheveux. Je n'ai eu aucun plaisir à m'égarer dans les méandres du scénario et à subir des dialogues d'une pauvreté assez affligeante, due au fait que tous s'expriment en anglais basique. Si vous devez le voir, allez-y accompagné, ça vous fera des souvenirs de répliques extrêmement comiques !
Avec ce court et réjouissant "Hill of Freedom", Hong Sang-Soo frappe fort et juste. Et réalise sinon son meilleur film - parce qu'il nous faudra plus de recul pour en juger -, mais au moins l'un de ses plus stimulants à date. Stimulant parce qu'au mécanisme initial, un tantinet artificiel mais amusant, celui du mélange inopiné de lettres qui seront lues dans le désordre, donnant lieu à une narration en flashbacks obligeant le spectateur à recoller lui-même les pièces du puzzle narratif (sans même parler de "LA" lettre manquante, qui contient évidemment la scène-clé du film, que nous ne verrons donc jamais), Hong Sang-Soo ajoute subtilement un niveau de doute assez redoutable : ce que nous voyons à l'écran n'est pas tout-à-fait cohérent, et l'on soupçonne peu à peu que nombre de ces scènes sont en fait fantasmées, rêvées, par l'un des protagonistes (la lectrice des lettres ? Et d'ailleurs, est-elle vraiment la personne à qui cette correspondance était destinée ?), jusqu'à un final subtil en forme d'élégante suspension. Bref, Hong Sang-Soo fait ici du Hong Sang-Soo au carré, garantissant la jouissance du spectateur, pourvu que celui-ci ait envie de jouer avec lui. Mais tout ceci serait vain sans le fond de "Hill of Freedom", sans doute plus fort qu'à l'habitude : voici en effet une description amusée mais finalement assez acide des rapports entre coréens et japonais, forcés à converser dans un anglais saccadé et simplificateur qui, s'il nous est faussement familier, réduit les échanges à des stéréotypes plutôt drôles (et ce d'autant que, comme souvent, ils sont largement alcoolisés). Chaque rencontre donne ainsi lieu à une mini-saynète intrigante ou touchante, construisant progressivement un portrait émouvant d'une société vaguement égarée entre aspirations naïves (l'amour, toujours l'amour, la liberté, etc.) et trivialité des rapports quotidiens. Gravir la colline de la liberté n'est pas une sinécure.
C'est le premier film de Hong Sang-soo que je vois, et c'était plutôt plaisant.Une narration étrange dans laquelle on se perd facilement, mêlant séquences réelles et rêves, rend le film un peu difficile à suivre. La clé est néanmoins donnée à la fin, et on se rend alors compte d'à quel point ce film sur l'attente et les espoirs sonne tellement vrai. On se reconnait facilement dans les fantasmes de Mori, qui, n'ayant rien d'autre à faire qu'attendre, se replie dans une vie imaginaire plus intéressante.
Dans Hill of freedom, Hong Sang-soo a choisi de nous raconter une histoire dans le désordre. La narration suit la lecture de lettres malencontreusement mélangées en début de film par leur destinatrice. L’histoire racontée étant simple, la mise en scène minimaliste, ce long métrage conserve un agréable aspect ludique : le puzzle narratif proposé par le cinéaste est à reconstituer par le spectateur.
Merveille de montage, le film met en scène le jeune Japonais dans une maison d'hôtes où tout le monde semble engagé dans la vie de chacun, dans les rues d'un quartier résidentiel de Séoul et, bien sûr, comme toujours chez Hong Sangsoo, dans un café (...) justement nommé Hill of freedom. Ne retrouvant pas sa bien-aimée, Mori va se lier avec la serveuse du café, la propriétaire de la maison d'hôtes, moins sévère qu'il n'y paraît, et un étrange voisin de chambre endetté jusqu'au cou. Si Hang Sangsoo a été plus bouleversant par le passé, c'est avec plaisir qu'on retrouve le cinéaste pour sa "cuvée" annuelle.
Le cinéma de HSS dévoile toujours un charme certain mais ce dernier opus confirme que le cinéaste tourne en rond et ne se renouvelle pas. Au final, on est partagé entre la bienveillance et la lassitude face à un dispositif redondant.
Avec Hill of freedom, je découvre enfin le cinéma de Hong Sangsoo qui a depuis déjà plusieurs années les éloges de la critique or si ce film très court (1h06) mérite d'être découvert, il est loin de mérité les éloges des magasines de cinéma. Esthétique minimaliste, personnages assez artificiels dans leur traitement et psychologie, Hill of freedom est un film sur les hasards de l'amour et des rencontres. On suit, sans déplaisir, les pérégrinations d'un homme à la recherche de la femme qu'il a aimé tout en se questionnant sur la visée première du film. C'est certes plaisant, charmant mais assez désincarné comme si ce n'était pas la construction du récit, à la fois limpide et déstructuré, qui intéressait le plus le cinéaste. On est face à une œuvre méditative sans être contemplative, parfois amusant sans être drôle et touchante sans être émouvante. Bref, c'est léger comme la brise du printemps, évanescent comme les fleurs que le héros évoque, joli mais finalement assez oubliable.
Hill of freedom est dépourvu d'intérêt. Un jeune prof japonais sans smartphone, retourne à Séoul par amour manqué. Les femmes qui l'entourent pendant ce séjour tombent sous son charme. Ils conversent en Anglais ; Hong Sangsoo ayant fait des études de cinéma en Californie, nous avons l'impression de le retrouver fraîchement diplômé, à l'affût de petits flirts romantiques. La comparaison avec Rohmer est fortuite, rien ne les rapproche malgré les scénettes "cocasses" qui justement accroissent le fossé qui sépare les deux réalisateurs. Mis à part la prise de conscience du désintérêt circonscrit et désinvolte de la jeunesse masculine , l'on éprouve une exaspération douce.