Réalisatrice de plusieurs films courts (Dans tes rêves, Rosa, Monsieur l'abbé) et comédienne à la filmographie bien fournie, Blandine Lenoir signe avec Zouzou son premier long métrage de fiction.
Jeanne Ferron avait déjà travaillé avec Blandine Lenoir sur un précédent projet, en l'occurrence, le moyen métrage nommé aux César Monsieur l'abbé. La réalisatrice retrouve également Laure Calamy et Florence Muller, toutes trois au générique du film choral Bancs publics (Versailles rive droite).
Blandine Lenoir a endossé plusieurs casquettes pour Zouzou. Outre ses fonctions de réalisatrice et de scénariste, elle s'est offert un petit rôle dans le film, celui de la mère de Lisette (Elisa Lifshitz).
La réalisatrice est venue présenter son film au cinéma Le Méliès en septembre 2014, à l'occasion du Festival Renc'Art. De plus, le long-métrage a reçu le Prix spécial du Public au Festival de Montreuil.
Avant de faire de Zouzou un film de fiction, celui-ci devait être une comédie documentaire. La réalisatrice Blandine Lenoir avait prévu de jouer avec sa propre fille, afin d'aborder le sujet de la sexualité avec son enfant. Le long-métrage n'ayant pu être tourné, la cinéaste a décidé de garder le sujet pour en faire une fiction cinématographique.
Après avoir rédigé le séquencier du film en un temps record, Blandine Lenoir s'est attelée au financement auprès de Nicolas Brevière, son producteur. En raison d'une économie très réduite, le tournage n'a duré que 17 jours, à Angoulême, où toute l'équipe a été logée dans une grande maison, de façon à réduire les frais de production.
Pour se lancer dans un film traitant de la communication sur le sujet de la sexualité entre parents et enfants, Blandine Lenoir est allée se renseigner auprès de certains professeurs de l'Education Nationale. À travers ses recherches, la réalisatrice souhaitait comprendre pourquoi le texte de loi datant des années 70, précisant que les élèves doivent recevoir trois séances par an d'informations à propos de la sexualité, n'est pas appliqué dans toutes les écoles.
Si l'on s'attend à ce que Zouzou soit le personnage principal du film, ce n'est pas le cas. En effet, Zouzou est la protagoniste qui découvre la sexualité et donc le sujet du film est exposé par son personnage, mais elle est très peu présente à l'écran.
Malgré un scénario avec des dialogues "très rédigés", Blandine Lenoir a laissé ses acteurs improviser lorsque cela était nécessaire. Nous retrouvons cela notamment dans la scène où Philippe Rebbot dit à sa femme qu'ils devront éduquer leur enfant de façon différente si c'est une fille ou un garçon. Pour cette séquence, les comédiens ont beaucoup répété, pour trouver le bon rythme et faire monter l'énervement, mais Philippe Rebbot a pu ajouter de l'improvisation dans les dialogues.
La réalisatrice Blandine Lenoir indique que le scénario a évolué durant le tournage, car elle réécrivait des séquences et en ajoutait. Au départ, le film ne devait contenir que 20 séquences, alors qu'à la fin, il en faisait plus du double.