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traversay1
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3,5
Publiée le 12 mars 2015
Sensible mais fragile. On connait la patte d'Alix Delaporte depuis Angèle et Tony, elle est présente de la même façon dans Le dernier coup de marteau. De façon moins évidente, peut-être, tant cette fois-ci la réalisatrice a ramifié son intrigue dans plusieurs directions qui toutes convergent vers l'adolescent joué avec talent par Romain Paul. Des histoires de filiation complexes qu'Alix Delaporte se refuse de noircir malgré les circonstances. Et qu'elle illumine avec la 6ème de Mahler comme si la musique adoucissait les douleurs. Clotilde Hesme et Grégory Gadebois, en retrait, se fondent joliment dans le décor. Ils n'ont pas à prouver quoi que ce soit, on connait leur vérité de jeu. Cependant, bien trop court (alors que les 3/4 des films souffrent de longueurs), Le dernier coup de marteau qui, malgré son titre, est plus subtil que démonstratif, manque d'un peu d'intensité et de densité émotionnelle pour nous embarquer totalement.
Ce film est une vibration subtile, douce et brute. L'écriture et la mise en scène ne sont jamais misérabilistes; là où beaucoup se seraient cassés les dents en tartine de pathos. Les trois comédiens sont magnifiques, justes, charismatiques et fins. Beaucoup de choses ne sont pas dites et pourtant trouvent un écho sincère. Une émotion nous imbibe comme de l'encre sur du papier buvard et quand la musique démarre... une envolée.
Que voilà un joli film.... Pour bobos. Qui pourront s'émouvoir à bon compte de l'édifiante histoire d'une Fantine contemporaine (ce sera donc une mère célibataire frappée par la maladie, et la crise, élevant dignement non pas quelque gentille Cosette, mais son équivalent en garçon, dans une roulotte - en fait une sorte de mobilhome crapoteux, avec des voisins gitans - et sur le point de devoir préparer - eu égard à son mal, évidemment incurable - l'abandon de ce dernier à ses parents sûrement façon Thénardier, loin dans le "Nord" - la scène est à Montpellier et alentours...). Comment cette pauvresse a-t-elle pu, plus de 14 ans plus tôt, séduire un chef d'orchestre présenté comme réputé ("Samuel Rovinski", alias Grégory Gadebois), et s'en retrouver grosse de "Victor" (Romain Paul) ? On ne le saura pas. Le spectateur doit pratiquer l'empathie.... façon comblement des béances du scénario. Il y en a d'autres - qu'on pourrait imaginer en ellipses..... Hum.... Aux amateurs de s'en repaître. Gadebois est un bon interprète, certes, mais pas franchement crédible en "maestro" (comme tout chef d'orchestre, il est aussi instrumentiste - ici, pianiste - avec des gros doigts boudinés....jamais rencontré le modèle...). Que voilà un joli titre : "Le dernier coup de marteau".... Dont l'explication arrive avec l'opportunité d'un cheveu sur la soupe, et par la voix du gamin. Le géniteur de Victor doit diriger la 6e de Mahler, sous-titrée "Tragique"... Le finale de l'oeuvre comporte 3 coups de marteau prémonitoires pour le compositeur - le dernier est souvent escamoté par les chefs d'orchestre. Alix Delaporte tente donc un renouvellement du mélo cinématographique, avec arcature musicale "classique" (post-romantique en fait, pour Mahler), et embranchement foot (pour le métissage des genres). Intention louable... Mais résultat très décevant - point positif : ne dure qu'1 heure 23....
ok le film véhicule des émotions face au contexte mais le film manque clairement de dynamisme, certains liens sont maladroits comme positionner foot et musique classique. On évitera le film un vendredi soir d'automne. PLV : l'histoire est presque crédible
Certains films, en dépit de tout jugement critique bon ou mauvais, marquent les consciences par la grâce et le charisme de leur jeune interprète. On se souvient, entre autre, de Denis Lavant dans « Boy meets girl », de Gérald Thomassin dans « Le petit criminel » de Gaspard Ulliel dans « Les égarés », ou encore de Kolia Litscher dans « Charly ». Par la présence irradiante de Romain Paul « Le dernier coup de marteau », (dont c’est le premier film) est de ceux-là. Il incarne Victor, jeune adolescent qui se retrouve au moment synchronique de sa vie. Entre précarité (sa mère, gravement souffrante l’élève seule), un père idéalisé (grand chef d’orchestre, qui ne l’a jamais reconnu) dont il voudrait profiter et une promesse de carrière dans le foot, sa vie est bousculée et son avenir dangereusement instable ne repose plus qu’entre ses seules mains. Alix Delaporte compose ici une belle partition, toute en sobriété et technicité. En s’attachant à l’évolution de Victor, elle n’a de cesse de vouloir nous confier sensations et sentiments de son jeune héros, et choisit pour ce faire une syntaxe cinématographique aussi épurée qu’efficace. « Le dernier coup de marteau » est un drame qui se joue sous nos yeux, il ne tient pourtant pas du mélo. Le récit d’un pragmatisme implacable est gorgé d’un espoir salvateur. On sent, quoiqu’il advienne, que Victor s’en sortira, déterminé et combattant, il se trouve être plus mature que les adultes qui l’entourent, que ce soit la mère, véritable souffrance incarnée (formidable Clothilde Hesme) ou ce père égocentrique (trop rare et excellent Grégory Gadebois). Et si le titre fait référence à la neurasthénique 6ème symphonie de Mahler, Victor pourrait faire sienne les paroles du maître « Si ma vie ressemblait au courant tranquille d’un ruisseau dans une prairie, j’aurai l’impression que je ne pourrais rien faire de bien »
Si vous avez besoin d'un moment de légèreté traitant de thèmes pourtant lourds, pas besoin de chercher plus loin, ce film est fait pour vous. Vu en totale inconnue, le dernier coup de marteau traite avec légèreté une trame certes classique ("je fais un gosse mais ma carrière de chef d'orchestre ne me permet pas de l'élever et je le néglige ainsi que sa mère, jusqu'au jour où ce dernier retrouve ma trace) mais Alix Delaporte ne tombe jamais dans le piège du mélo et nous pond une histoire simple sans jugement, avec de belles prises de vues de l'Hérault, des séquences musicales magnifiques (tournant autour de Mahler et sa symphonie n°6 dite tragique; le titre du film ayant un rapport étroit avec le compositeur) si vous avez fait partie d'un ensemble orchestral. Et la réalisatrice réussit à mettre ses personnages en avant grâce à une magnifique direction d'acteurs, notamment le jeune Romain Paul qui crève l'écran et une parfaite Clotilde Hesme. Un assez joli moment, peut-être un peu court mais qui a le mérite de ne pas sombrer dans un classicisme tellement vu et qui vaut la peine d'être visionné...
Film délicat, pêche par les dialogues très restreints, et pour ma part un manque d'action. Beaucoup de non-dits, d'échanges s'arrêtant au niveau des regards....Des acteurs certes en pleine progression, assez freinés par un scénario lent et timide. C'est d'autant dommage car les décors (naturels) sont magnifiques - il n'y a pas à forcer - et la musique assez tristounette (Mahler oblige) donne - elle - quelques frissons - Assez fade !! **
Ceux qui se souviennent d’« Angèle et Tony », lauréat du César du meilleur premier film il y a deux ans, seront peut-être un peu déçus. Une histoire d’amour subtile, pudique, tendre, délicate, en un mot belle, qui avait séduit public et critiques. La réalisatrice retrouve son impeccable couple d’acteurs, Grégory Gadebois et Clotilde Hesme (qui ne se croiseront cependant jamais ici) pour une histoire toute aussi tendre et juste mais malheureusement beaucoup trop anecdotique pour nous enchanter autant que son premier long-métrage.
Point d’amour entre un homme et une femme ici, mais l’histoire d’un adolescent de quatorze ans qui tente de renouer le contact avec son musicien de père alors qu’il sait pertinemment que la maladie va emporter sa mère. On suit donc le jeune Romain Paul, un jeune comédien prometteur et stupéfiant de naturel, dans ses errements près de Montpellier. Hésitant entre une formation de footballeur et un nouvel intérêt pour la musique, alternant sa vie dans une caravane avec sa mère mourante et la découverte d’un père qui ne l’a jamais reconnu mais qu’il apprivoise, il est quasiment de tous les plans et il porte le film.
Mais, contrairement à « Angèle et Tony » et en dépit de la qualité de l’interprétation, les sentiments et l’émotion ont du mal à filtrer et nous parvenir. Cet excès de pudeur rend le film par moments un peu froid et ce malgré le contexte chaleureux d’abords de Montpellier rarement montrés au cinéma. Qui plus est, la fin est un peu abrupte et vu la durée du film, on se demande si la réalisatrice n’aurait pas mieux fait de donner une fin plus explicative à son histoire. Petite déception donc malgré la justesse de chaque mot, chaque geste et chaque situation filmée. Gageons que le passage au deuxième film est toujours le plus ardu et que son troisième rattrapera cela !
Film très décevant de la part de la réalisatrice de Angèle et Tony. Le scénario est inconsistant, certaines scènes semblent complètement artificielles. On n'arrive absolument pas à rentrer dans cette histoire, qui d'ailleurs est inexistante.
"Film sublime; chargé de sensibilité et d'amour", etc, etc, ...Quelle purge oui ! Dès le début on sent le nanar pour BCBG Rive Gauche. Scénario digne d'un reportage M6, séquences hachées, à pleurer de désespoir d'un cinéma français complètement ennuyeux. Bonne séance pour les gogos ! La honte.
Merci à ceux qui ont encensés ce film et m'ont donné envie d'aller le voir ! Il y avait longtemps que je ne m'étais pas autant ennuyé à une scéance de cinéma. Le film est mal monté, l'histoire insipide et fatigante, certes le jeune homme joue correctement, mais ça ne sauve pas ce film, le chef d'orchestre a plus l'allure d'un routier, bref j'ai regardé l'heure tout le long n'osant pas déranger mes voisins, la prochaine fois je me mettrai en bout de salle.
Une jolie petite musique qui nous laisse quand même un peu sur notre faim. Avec un très beau casting où l'on retient en particulier la belle Clotilde Hesme - la maman - et le très prometteur Romain Paul en ado un peu perdu dans un monde d'adultes, ce film explore quelques émotions fortes sans trop insister sur le lachrimo et avec l'air de ne pas y toucher. L'histoire mêle pourtant les retrouvailles d'un enfant de quatorze ans avec son père, une mère à l'article de la mort, un sous-prolétariat qui vivote dans des caravanes, et on en passe. Très adroite à nous faire palper les émotions, la réalisatrice se perd dans une histoire à multiples entrées et on finit par s'ennuyer du peu de ressorts dramatiques. Un montage gentillet répète à l'envi des scènes peu utiles et aurait mérité quelques coups de ciseaux. Belles images d'une belle région méditerranéenne.
Toute la sensibilité à fleur de peau de son premier film, Angèle et Tony, se retrouve dans le nouveau film d’Alix Delaporte qui retrouve le même couple d’acteurs Clotilde Hesme et Grégory Gadebois, mais y rajoute un autre acteur qui, à la surprise générale, tient le film sur ses épaules. Ce nouveau-venu c’est Romain Paul, un jeune comédien d’une quinzaine d’années qui interprète, avec un brio remarquable, un fils élevé par une mère mourante et allant renouer le contact avec un père qu’il n’a pas connu. Evitant tout misérabilisme et utilisant des images solaires d’une grande beauté, la réalisatrice confirme son talent formaliste mais son scénario un peu faible empêche de faire naitre de véritable intensité dramatique à l’histoire de cette famille déconstruite, dont le passé (la rencontre entre ce père taciturne et cette mère insouciante) semble invraisemblable. En reste un joli petit film émouvant mais surtout la révélation d’un talent plus que prometteur.
Que dire de ce court drame au demeurant sympathique...? Que c'est un drame initiatique où un garçon de 13 ans doit choisir une voie qui va décider du reste de sa vie. Il est donc à un tournant de sa vie entre une mère malade qui semble baisser les bras, une passion dont il pourrait, s'il le veut, devenir une future carrière et un père qu'il ne connaît pas, mais dont il se glisse dans l'entourage pour prendre contact avec lui. Le film est prenant, même si l'intrigue est lente et tourne surtout autour des non-dits et des sentiments pleins de pudeur. Le jeune acteur, amateur et dont c'est le premier rôle, est vraiment très bon. Il incarne avec beaucoup de naturel un garçon un peu taiseux, mais plein d'altruisme et perdu face à des choix et problèmes familiaux qui le submergent. L'ensemble est donc touchant et intéressant. Un film assez mainstream, mais qui vaut vraiment le coup d'œil.