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Un visiteur
5,0
Publiée le 4 octobre 2014
J'ai traîné 3 copines voir le film hier soir. Elles me disaient "Tu rigoles, un truc sur les bonnes soeurs?!" . Finalement, quant elles ont vu la bande-annonce et les autres films à l'affiche elles ont "pris le risque" comme elles disent. Résultat, en ressortant de la salle on s'est regardé sans rien dire: on avait toutes la banane. Elles sont sublimes ces "bonnes soeurs", presque rock'n roll quand elles conduisent leur tracteur ou parle des chaussettes Shadocks du réalisateur en évoquant leur lecture de Sartre, Niestzch et Kant. Et l'air de rien, elles posent des questions d'une profondeur inouïe sur nos démons intérieurs, sur notre rapport au monde, l'importance de prendre le temps de regarder butiner les abeilles, et la possibilité d'être riche de sa pauvreté. Bref, ces femmes m'ont fait du bien, et en écoutant leur sublimes chants à la fin du film, j'ai senti l'émotion me remplir. J'étais bien et en même temps pleine de questions sur le sens de ma vie, de mon métier. Ce film pose tant de questions...
Au croisement de Depardon et Strip-tease. Le grand écart entre la contemplation et l'amusement, entre la foi chrétienne ancestrale et un mode de vie criant de modernité et de liberté. Elles sont libres, finalement plus que nous, en sont fières et le confessent avec conviction. Un beau doc, un vrai. Chapeau réal.
J'ai découvert le film ce matin à Versailles, un peu par hasard à la suite d'un article lu dans Le Monde. Je suis sorti bouleversé par la beauté et la joie de ces femmes. Elles sont libres, malicieuses, paisibles, dans leur vallée de l'aveyron et leur foi nous fait douter de nos choix. En sortant du cinéma, une voiture s'est mise à klaxonner à cause d'un camion qui bloquait la route. Les deux conducteurs se sont insultés violemment. J'ai eu envie de revoir le film... ou de partir les rejoindre... Merci Nicolas Gayraud pour cette parenthèse.
Les sœurs de l'abbaye de Bonneval n'avaient jamais été filmées auparavant. Et pour cause : elles font partie d'un des ordres religieux les plus stricts de France. Mais Nicolas Gayraud a réussi à gagner leur confiance et sa caméra se faufile dans l'abbaye, captant au passage des réflexions très intéressantes. N'échappant pas à quelques moments contemplatifs, le film vaut surtout le détour pour ses personnages. On y découvre des nonnes loin d'être aussi bigotes et gâteuses qu'on aurait pu le penser. La plupart d'entre elles nous livrent de très belles pensées. Ça va d'une des plus âgées qui se promène et qui s'émerveille devant un escargot à une plus jeune qui explique pourquoi elle est rentrée dans les ordres. Toujours avec une sincérité touchante et avec une humilité constante, les sœurs expliquent la simplicité de leur philosophie de vie. On en ressort assez émerveillé, loin de s'être ennuyé.
En mettant de côté le religieux (prières, méditations, etc.), Le Temps de quelques jours se penche sur le quotidien de religieuses retirées du monde et les interroge sur la vie qu'elles ont choisie. Plus qu'un documentaire, le film s'apparente davantage à un journal filmé. Nicolas Gayraud capte au jour le jour la vie de cette abbaye et la commente par des cartons explicatifs et non à l'aide d'une voix over. La caméra est comme un carnet. Enfin, comme happé par cet espace-temps en retrait du monde, le film se déploie lentement dans de longs plans qui s'étirent.
Par ses choix de cadres et de rythme, Le Temps de quelques jours ralentit la course du monde et nous livre un film profondément humain.
Il y a des jours comme ça où on ne prévoit rien. Je suis entré au cinéma par hasard (et pas rasé), de bon matin, avec une sourde envie de me vider la tête en ce beau mercredi automnal. Je ne savais pas ce que j'allais voir et j'ai été surpris. Capté, complètement. Déconcerté, souvent. Embarrassé, à certains moments. Bouleversé, en gros. Ce documentaire se trouve à l'exact opposé de ce que je m'attendais à voir. On n'y parle jamais de Dieu, mais de philosophie et de spiritualité en général, de la vie quoi.
Ces sœurs sont magnifiques, contestataires, modernes, heureuses et surtout, libres. Le réalisateur nous fait vivre, le temps de quelques jours, à leurs côtés. Sans jamais tomber dans le voyeurisme, avec une authenticité incroyable, il filme ces femmes, leur douceur, leurs questionnements sur la vie, sur notre société consumériste et nous fait nous sentir proches d'elles. On déambule dans l'enceinte de l'abbaye, hors du temps. On rit, on est touchés, on est bien.
Je remercie le vent de m'avoir guidé jusqu'à l'intérieur de cette salle obscure. Je ne dirai pas que j'y ai trouvé la lumière, mais presque. Merci pour cette œuvre humaniste Monsieur Gayraud, merci.