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benoitG80
3 437 abonnés
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4,0
Publiée le 9 avril 2016
"Truth : le Prix de la Vérité" est l'exemple du film type qui dépasse le biopic, plus utilisé comme prétexte ou point de départ ici, afin d'illustrer une vérité évidente mais néanmoins utile à démontrer, celle de la manipulation du monde du journalisme, et par ricochet celle de l'information du citoyen ! La liberté de la presse est en ligne de mire, et se situant bien loin de l'enjeu du très bon "Spotlight", c'est le monde retord de la politique et ses méandres qui sont au cœur de cette réalisation. Pour ce faire, James Vanderbilt a misé sur quelques bons chevaux, Cate Blanchett et Robert Redford, tandis que quelques seconds rôles renforcent l'aspect réel, bien documenté et très crédible de cette affaire. L'actrice donne du nerf et du peps à cette journaliste tête baissée et déterminée, dont son travail d'investigation, telle une spirale infernale aura vite fait de se retourner contre elle et de la piéger... Et la démonstration dans son déroulement et enchaînement, est très claire par l'idée que la forme et elle seule, retiendra toute l'attention des requins prêts à tout pour défendre et protéger un homme d'état, quitte à en oublier le fond qui lui restera éminemment toujours vrai... Ce qui est d'ailleurs remarquablement édifiant par la peinture limpide et brillante qu'en fait Mary Mape/Cate Blanchet, lors de sa défense malgré la présence de son avocat ! Un moment décisif et très puissant où le poids des mots, l'argumentation, sont tout simplement excellent en dénonçant notre système d'information où l'arbre cache et cachera toujours la forêt !!! Alors même si l'on s'attend évidemment à cette chute à l'effet domino plutôt attendue, vu le contexte politique de l'époque aux États Unis, ce film a pour lui le mérite de mettre en avant toute l'instrumentalisation des médias, que nos politiques et dirigeants s'emploient à mettre en place et à utiliser pour arriver à leurs fins... D'autres affaires de la même trempe nous remontent en mémoire et en résonnent d'autant plus. Intéressant !
S’il peut sembler paradoxal de traiter d’un sujet original de façon très classique, « Truth », malgré son côté académique, parvient pourtant à captiver de bout en bout. D’ailleurs, le classicisme n’enlève en rien à l’audace d’oser porter à l’écran des faits réels liés à la censure des médias par le pouvoir politico-financier, toujours très actif à ce jour. Rarement les limites de la liberté de la presse face aux pouvoirs en place n’ont été montrées aussi justement. Si le duo Redford – Blanchett est lumineux (ainsi que tous les pétillants seconds rôles), le film reste profondément sombre et montre avec intelligence, les moyens utilisés pour museler les médias et donc cacher ou modifier l’information. Si en plus les groupes, tel CBS, visent la rentabilité, que reste-t-il à se mettre sous la dent lorsque l’on a une appétence pour la vérité ?
Voila un film qui souffrira sans doute de passer juste après Spotlight. Beaucoup de points communs : une enquête de journalistes qui risque d'ébranler l'Amérique, un casting de stars, un film très « années 70 »...Autant je n'ai pas aimé le film de Tom McCarthy, autant j'ai trouvé celui-là passionnant. Que ce soit sur la forme ou sur le fond, tout est mieux réussi ici. La mise en scène de James Vanderbilt (scénariste, entre autres, de Zodiac et des derniers Spider-man), dont c'est le premier film en tant que réalisateur, est serrée, rythmée, sans temps morts. Le scénario (tout y vrai) est tiré du livre de l'héroïne, Mary Mapes, qui a adoubé le film (mais pas CBS naturellement). Le tout est parfaitement huilé, classique certes, mais très bien fait. Je ne me suis pas ennuyé une seconde. En cela, c'est une surprise, j'avais été bien échaudé avec Spotlight. Niveau interprétation, c'est aussi nettement au-dessus. Cate Blanchett est une nouvelle fois formidable (c'est un pléonasme). Son duo avec Robert Redford fonctionne parfaitement (même si celui-ci a dégringolé dans mon estime après la lecture du Sexe, mensonges et Hollywood de Peter Biskind). Dennis Quaid, Topher Grace, Bruce Greenwood, Stacy Keach, Dermot Mulroney et Elizabeth Moss (Top of the lake) complètent avantageusement cette belle distribution. Ecrit et réalisé assez académiquement, Truth ne sort donc pas des sentiers battus pour cela. Mais le sujet est très intéressant et l'interprétation haut de gamme. C'est carré, c'est efficace. Cela suffit à mon bonheur. Un très bon moment.
Comment peut on se référer au mot Biopic, pour parler d'un film comme cela, j'avoue je ne comprends pas, mais pas du tout......C'est une enquête journalistique menée par CBS sur le passé du président BUSH junior, notamment son statut dans l'armée américaine pendant les années 60, 70....Le film est portée par la présence de Kate Blanchett (rôle principal, d'investigatrice) et par un bon Robert Redford que j'ai trouvé trop en retenue, car je connais par la télé dan rather, que je suivais quotidiennement dans son journal dans les années 80.....Il est beaucoup plus carré, plus sombre et rigoureux, et pas du tout ressemblant physiquement.... Ce qu'il y a d'extraordinaire dans le film c'est l'analyse et le soin accordé à l'ingérence des médias (ici la télé), les dialogues sont d'une précision quasi philosophique et ose prendre du recul en permanence, c'est important je pense dans tout ce qu'on accomplit.... Pour le reste le film est très seventees et a une solide structure, portée par un scénario millimétré.... On ne s'ennuie pas une seconde, on se sent intelligent (le film est accessible mais pas toujours, il y a force détails ) et au final on est interpellé autant par le jeu d'acteurs que par le message puissant qu'ils développent.....Un bon moment de cinéma, surtout pour la caboche.....
Premier long-métrage du scénariste de Zodiac, Truth : le prix de la vérité met en lumière cette affaire qui compromettait la crédibilité de George W. Bush. En effet, le présentateur du JT de la chaîne CBS Dan Rather, joué par l’incroyable Robert Redford et sa productrice Mary Mapes interprétée par l’étonnante Cate Blanchett révélaient au public que le président américain avait tenté d’échapper à ses obligations militaires. Avec des preuves sans arrêt remises en cause, l’information obligea la chaîne a s’excuser et mis ainsi fin aux carrières de ces personnes qui n’avaient pourtant que pour seule ambition, rétablir la vérité. L’Oscar de l’année ayant été attribué au scandaleux Spotlight, ce film est en la même veine, un hommage à des journalistes de métier mais surtout dans l’âme. Le film est passionnant dans son sujet. Tout le long on voit des éléments compléter ou ralentir l’enquête. Cependant, l’histoire n’est pas haletante. Celle-ci montre les faits sans trop pousser dans la psychologie. Les comédiens ne sont en rien là-dedans, car leurs performances sont indiscutables. Truth : le prix de la vérité est néanmoins une œuvre sincère qui nous dévoile un fait-divers politique affriolant. D'autres critiques sur ma page Facebook : Cinéphiles 44
Après Spotlight, le film un peu barbant de Tom McCarthy sur les méthodes de la presse américaine, voici Truth, que l'on a cru nécessaire de compléter, en France, par "le prix de la vérité" au risque d'un contresens majeur. Nous sommes là au cœur de la conception d'un "sujet" destiné à une émission phare de la télévision américaine "60 minutes". Si Robert Redford interprète magistralement le vieux présentateur vedette Dan Rather, plein d'humanisme et sur le déclin, le film met surtout en lumière l'extraordinaire talent de Cate Blanchett en journaliste emportée par un sujet d'exception et sans doute le parti-pris politique..Elle traduit à l'écran successivement la griserie de celle qui a détecté un scoop et qui enquête - on le verra et, pour son malheur, plus à charge qu'à décharge -, l'orgueil, l'entêtement puis la force de lutter, et enfin la chute. Truth nous montre aussi,après Spotlight, une qualité du journalisme que nous envions aux Américains ! Chez nous, les approximations sont légions et on ne se souvient pas d'avoir jamais entendu nos Rather ou Cronkite s'excuser de leurs erreurs.
Un scandale qui valait bien un film de la trempe de "spolight" même s'il n'est quand même pas aussi bon! Le scénario est vraiment bien foutu, j'ai vraiment été captivé par l'histoire de cette ambitieuse journaliste Mary Mapes et du fameux présentateur Dan Rather interprété par le tjrs excellent R. Redford. Niveau mise en scène, c'est impeccable pas une seconde d'ennui grâce aux nombreux rebondissements et des acteurs tous bien dans leur rôle. On a beaucoup reproché à Blanchett d'avoir ressorti son personnage (récompensé) dans "Blue Jasmine"... Je n'ai pas eu cette impression une seule seconde. Le seul rapprochement que je vois c'est qu'elle est excellente dans les deux films ! La seule petite fausse selon moi se situe sur la toute fin qui dramatise quand même un peu trop la démission du présentateur.... Mais ça reste un super film qu il ne faut surtout pas rater.
une enquête sur l'enquête, ça peut paraître compliqué mais c'est réussi, joliment interprété (surtout par kate blanchett, tjrs magistrale dans ces moments dépressifs) et un film qui tente de sauver l éthique journalistique et la liberté de la presse.
Inspiré de faits réels, Truth raconte l'histoire vraie d'un groupe de journalistes qui a publié un scoop politique, à la limite du scandale, mais contre qui le système politique va se retourner jusqu'à provoquer leur descente aux enfers.
A l'image de "The Big short", qui expliquait de façon simple et clair la crise financière au commun des mortels, Truth c'est un peu "Le journalisme pour les nuls" qui met à la portée de tous le fonctionnement du système médiatique, politique et juridique. Très vite prenant, et monté comme un véritable thriller, le suspens et la tension monte crescendo tout au long du film, et nous explique comment la politique s'ingère dans les médias et les manipule pour détourner le public du fond du problème en les faisant focaliser sur la forme. On notera l'excellente performance de Robert Redford et de Cate Blanchett, notamment pour la tirade finale absolument sublime de cette dernière face à ses détracteurs.
Film intelligent, à la fois critique de la société et des médias, Truth est la bonne surprise à laquelle je ne m'attendais pas ce mois, car je n'avait pas prévu de le voir au départ.
Un épisode bien sombre pour ces reporters qui veulent faire ressortir une vérité qui touche les États Unis à son plus haut niveau. Mais comme on le verra bien, la vérité ne gagne pas à tous les coups.
Film passionnant de bout en bout, Truth repose sur le livre "Truth and Duty" écrit par Marie Mapes et par son casting génial. Il relate l'affaire qui a secoué le monde journalistique en septembre 2004, lorsque la productrice Mary Mapes du magazine d'information 60 Minutes et le journaliste Dan Rather de CBS News ont diffusé un reportage compromettant pour le Président George W. Bush, en pleine campagne électorale pour sa réélection. A partir de cet instant, il est intéressant de constater combien la machine à broyer politicienne peut se mettre en marche et tout balayer sur son passage lorsqu'elle est en danger. Dans les deux rôles principaux, Cate Blanchett (éblouissante) et Robert Redford (au charisme intact) font merveille ! Mais c'est également à tous les seconds rôles que le long métrage de James Vanderbilt doit son succès (Dennis Quaid, Topher Grace, Elisabeth Moss, Stacy Keach,Bruce Greenwood, Dermot Mulroney) : autant de stars montantes ou plus anciennes, qui confèrent au film, une authenticité et une puissance de feu exceptionnelle. (Souvenez-vous : Stacy Keach interprétait Mike Hammer, dans les années 85-90, Dennis Quaid interprétait le génial film "L'Etoffe des Héros" en 1983) On pense inévitablement à Spotlight (pour la longue et difficile enquête d'investigation) et même si le sujet est plus complexe, on reste en permanence les yeux rivés à l'écran. Inévitablement, la fin est amère et le sentiment d'injustice (ou d'impunité) reste longtemps en travers de la gorge. Et ce n'est malheureusement pas une fiction !
Je ne comprends pas pourquoi certains jugent durement ce beau film sur la liberté de la presse, magistralement porté par une Kate Blanchet époustouflante et un Robert Redford fidèle aux convictions qu'il affiche depuis "les hommes du président". Et bien non, cet homme de 80 ans ne fait pas peur comme l'ont dit certains et malgré son grand âge, cet homme a gardé tout son charme. Et bien oui, il y a beaucoup de dialogues dans ce film. Et bien oui, il n'y a pas de coups de feu ou de courses poursuites. Tout est dans le jeu et dans la subtilité, ce qui peut dérouter ceux qui sont plus, habitués aux films d'action d'outre atlantique. Je ne connaissais pas cet histoire et je l'ai appréciée avec émotion. Sa conclusion est terrible mais nécessaire et je remercie l'auteur et les acteurs de nous avoir si bien convaincus.
Excellente reconstitution d'un fait divers lors de la deuxième campagne présidentielle de G.W. Bush en 2004. Le film soulève la difficulté pour les médias de pratiquer le journalisme d'investigation lorsque l'on s'attaque aux puissants. Subtile et détaillé, le propos passionne et le duo principal d'acteurs (Robert Redford et surtout Kate Blanchett) confirme si nécessaire leur statut de brillants comédiens. Suivant la tendance du cinéma contemporain d'outre atlantique, le thème est traité en profondeur et de manière aboutie.
Le fait de ne pas connaître "la vérité" au dénouement est plutôt malin. Cela correspond à la réalité et démontre les limites du monde de l'information.