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    La Terre éphémère
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    29 critiques spectateurs

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    ferdinand
    ferdinand

    14 abonnés 452 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 6 janvier 2015
    Commencer l'année par ce film extraordinaire, voilà qui console d'un certain nombre de produits sans grand intérêt genre Mr Turner ou Mommy qui ont eu les faveurs excessives des critiques ? Bon, bien sûr, peu de gens auront vu ou iront voir ce film traité avec condescendance par Le Monde et Télérama, et massacré par Libé. Dommage, car après "L'autre rive" vu il y a quelques années, George Ovashvili confirme un talent exceptionnel.
    dejihem
    dejihem

    137 abonnés 672 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 8 janvier 2015
    Beau film et très belle allégorie de l'espèce humaine : l'îlot peut être comparé avec notre planète, notre tendance à la violence exprimée par un conflit frontalier que l'on ne voit pas, la tentative de l'amour avec les sentiments naissants entre la jeune ado et le soldat rescapé, la quête de subsistance fortement et très poétiquement exprimée par la culture du maïs sur l'îlot, ou tout peut disparaître avec les aléas climatiques. Très très peu de dialogue, ce qui oblige le réalisateur de faire acte de "cinématographie" : des cadres serrés, amples, des travellings de l'extérieur de l'îlot, renforçant une impression d'étrangeté. Quant à la fin... Je vous laisse la découvrir ! D'une lenteur toute poétique, un film qui nous change de nos conneries et boursouflures occidentalo-centrées.
    tuco-ramirez
    tuco-ramirez

    133 abonnés 1 624 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 20 janvier 2015
    Le fleuve Inguri sépare la Géorgie de l’Abkhazie. Sur ce fleuve, au printemps naissent des îlots fertiles qui disparaitront sous les flots de l’automne. C’est là, qu’un vieil homme et sa petite fille vont s’installer pour toute cette période : y construire une cabane, y semer du maïs, y pêcher du poisson… sous les yeux des militaires des deux pays en plein conflit.
    En regardant ce film, on a le choix entre la genèse du fait que tout ce qui se passe en dehors de l’île est laissé délibérément hors champ ou alors les fiches de survie des castors junior (comment fabriquer une cabane ? comment pêcher des poissons à l’aide d’une nasse ?...). Le film prend le temps de se poser et de nous montrer longuement tous les gestes ancestraux. Très vite, le film manquant de matière et de vision, on a l’impression de regarder un documentaire. Volontairement économe en dialogue, en action et en lieu de déroulement de l’action ; on s’ennuie très vite. Sur un film de 1h40, il faut attendre 1h10 avant de trouver de vrais éléments de tension scénaristiques. Choisissant de ne rien dévoiler de la vie de ses personnages en dehors de l’île, on comprend mal les enjeux et ces personnages restent comme des âmes errantes insondables. Bien heureusement que ce film bénéficie d’une photographie somptueuse avec bon nombre de plan magnifique jouant habilement avec la lumière. Et puis, il y a la scène finale, poignante, où la nature reprend ce qu’elle a donné et plus encore ; et qui permet de consacrer aussi la transmission du grand père à sa petite fille. Une belle dernière offrande inter générationnelle qui rend la mort plus douce.
    Dommage qu’il faille attendre la dernière demi heure pour trouver de l’intérêt et les cinq dernières minutes pour être conquis.
    jbal
    jbal

    7 abonnés 46 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 31 janvier 2015
    Si vous en avez marre des films trop bavards, si vous en avez mare des films avec avalanches de plans, si vous en avez marre des films aux systèmes dolby surround aux décibels menaçant, etc. Allez voir ce film!
    Plus sérieusement voilà une oeuvre simple mais d'une grande richesse où la lenteur de l'images, la sobriété des dialogues, la symbolique du lieu et du temps menent aux confins de la philosophie et de la poésie.
    WutheringHeights
    WutheringHeights

    108 abonnés 930 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 31 décembre 2014
    La mise en scène soignée et précise montre les gestes quotidiens, que l'on imagine répétés année après année, construisant ce qui sera démoli et recommençant encore pour subsister pendant l'hiver. (...) George Ovashvili ménage ses effets en longs panoramiques et travellings, avec très peu de dialogues. (...) le film fascine par son équilibre et sa capacité d'apaisement et d'espoir face à la nature qui donne, reprend mais redonne à chaque fois.

    LA SUITE :
    PierreTwo
    PierreTwo

    49 abonnés 33 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 13 février 2015
    "Terre éphémère" est vraiment à offrir à nos amis débordés de travail. Et à regarder soi même quand on commence à perdre de vue le sens de tout ce qu'on fait.
    C'est une belle leçon de philosophie sans être trop lourd ou pompeux.
    Très zen mais avec une histoire et un certain suspense.
    C'est surtout un bon moment à passer qui presque sans dialogues est un bon rappel de la valeur du travail, de l'effort, de la patience. Qui parle de l'enfance, la famille etc. sans être trop lourd ou maladroit. '
    (vraiment merci à Allociné et sa communauté pour m'avoir motivé à aller voir ce film).
    schemaman
    schemaman

    17 abonnés 276 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 12 janvier 2015
    Très beau "déluge" d'images et de plans tous plus beau les uns que les autres. Une très belle poésie, mais encore faut-il aimer la poésie. A réserver aux amateurs de cinéma uniquement. Aficionados des séries américaines s'abstenir.
    cyclo86
    cyclo86

    15 abonnés 129 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 30 juillet 2015
    Pour moi, le plus beau film de ces dix dernières années ! Non seulement, la nature est magnifique, les personnages sont intéressants, le contexte (conflit frontalier, culture éphémère au milieu du fleuve) est original, mais la majesté des plans, la qualité du silence... Bref, il est repassé au festival de La Rochelle, où tout le monde était d('accord avec moi. Un film exceptionnel. Il avait été la perle du Festival de Montpellier en octobre dernier (cf mon blog du 4 novembre 2014).
    Anne M.
    Anne M.

    72 abonnés 641 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 27 décembre 2014
    Le véritable héros du film est ce morceau de terre sur le fleuve créé puis détruit au gré des saisons, autour duquel gravitent divers personnages, le vieil homme, sa petite fille et les différents soldats en cette période trouble de l'Histoire géorgienne.

    Malgré le peu de mots et le décors minimaliste, le cinéaste parvient à créer du suspense dans cette tentative de faire pousser du maïs, en peu de temps, malgré les aléas militaires et météorologiques.
    anonyme
    Un visiteur
    2,5
    Publiée le 5 janvier 2015
    Un film étonnant... pas ou peu de dialogue...pas d'intrigue...le film frôle l'ennui...que de longueurs...un film qui aurait pu un être un bon court métrage...
    velocio
    velocio

    1 300 abonnés 3 134 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 6 juin 2023
    Après un excellent premier long métrage, "L’autre rive", film de 2009 dans lequel le conflit entre la Géorgie et l’Abkhazie servait déjà de décor aux interrogations d’un jeune adolescent au strabisme prononcé, George Ovashvili utilise à nouveau la même toile de fond pour peindre avec soin les rapports de l’homme avec la nature, parfois amie, parfois ennemie, pour dénoncer à demi-mot la soif de possession des hommes et des états, pour exposer avec délicatesse l’éveil à la sensualité d’une toute jeune fille en train de devenir femme. Si le premier dialogue du film intervient au bout de 19 minutes, pas moins de 3 langues différentes y sont parlées : l’abkhaze, le géorgien et le russe. Fort heureusement, le sous-titrage précise la langue parlée par l’un ou l’autre des personnages. Avec une première partie qui s’apparente à un documentaire et une partie fictionnelle qui, avec très peu de personnages et très peu de dialogues, devient de plus en plus passionnante, ce film, tourné en 35 mm, propose de très belles images avec une utilisation magistrale de la profondeur de champ. Soyons clair : on ne conseillera pas ce film à celles et ceux qui ont besoin d’effets spéciaux pour s’intéresser à un film. Par contre, quiconque aime, au cinéma, une représentation authentique et fine d’un milieu naturel et des sentiments humains y trouvera son compte. critique complète sur http://www.critique-film.fr/test-dvd-la-terre-ephemere/
    stanley
    stanley

    66 abonnés 756 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 2 janvier 2015
    La terre éphémère est sur le plan visuel une splendeur. La qualité de la photographie avec un jeu de remise en question permanente de la lumière et des couleurs du ciel est indéniable. Une scène inoubliable : celle au début ou le vieil homme creuse un trou. Un léger brouillard laisse alors passer en arrière plan un disque solaire au raz de l'horizon. La mise en scène, simple, mais efficace, est conclue par une scène de bourrasque à la fois puissante et d'une grande émotion surpassant les déluges d'effets numériques. Rien que ce passage, terrible et triste, vaut le déplacement. Le travail sur le son est remarquable, précis et vecteur d'une certaine angoisse. George Ovashvili, dont L'autre rive m'avait bouleversé, réalise un film en honneur à la nature dans le sens qu'il nous montre des personnages s'adaptant aux caprices de celle-ci qui leur laisse ou non la possibilité de vivre. Moins abouti que L'autre rive car parfois un peu trop contemplatif et long dans la description des gestes de la vie quotidienne, La terre éphémère reste juste dans la manière de filmer ce vieil homme aux traits ravagés comme stigmates d'anciens combats menés contre les éléments. Des sentiments profonds ressortent de cette vieille face. L'adolescente, troublante, à l'éveil sexuel manifeste, est parfaitement dans le rôle. On l'a sent se transformer en quelques mois. Le film rappelle, par la circularité des événements naturels et le rôle initiatique (mort et passage à l'age adulte) à Printemps, été, automne, hiver et printemps du coréen Kim Ki Duk. La terre éphémère, avare en dialogues (à noter les différents dialectes des habitants frontaliers), reste bien en mémoire après la projection.
    traversay1
    traversay1

    3 568 abonnés 4 860 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 5 janvier 2015
    Et soudain, la possibilité d'une île. La terre éphémère est celle créée provisoirement par le fleuve Inguri, au gré de ses caprices. C'est là que vont s'installer un vieil homme et sa petite-fille, construire une cabane, semer et récolter du maïs, si le fleuve leur en laisse le temps. Hymne à la nature, versatile et sublime, le deuxième film du géorgien George Ovashvili, après L'autre rive (déjà très bien) est une merveille envoutante qui se passe presque totalement de dialogues pour exprimer la beauté du monde (la comparaison avec Malick s'impose) mais aussi ses dangers. L'Inguri marque en effet la frontière entre la Géorgie et la République autonome d'Abkhazie qui a déclaré son indépendance uniquement reconnue par 6 pays, dont la Russie. Le passage de canots à moteur de soldats des deux camps vient rappeler dans le film que la violence des hommes n'est jamais loin. Admirablement photographié, La terre éphémère est une oeuvre contemplative certes mais vibrante où l'on sent physiquement pousser le maïs, au fil des jours. Un film magnifique qui a été retenu dans la sélection finale pour l'Oscar du meilleur film étranger.
    mem94mem
    mem94mem

    116 abonnés 575 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 7 janvier 2015
    L'évidence saute au yeux, c'est du très grand cinéma. C'est très visuel, extrêmement peu dialogué, et c'est magnifique. Tellement peu de paroles, que le sous-titrage a dû prendre quelques minutes. L'image numérique tirée du 35mm est époustouflante, avec un grand travail fait sur la lumière, bien sûr, mais aussi sur le cadrage des deux principaux protagonistes, que j'ai trouvé surprenant par les gros plans. Le film est une poésie cinématographique, une ode à la valeur de la terre cultivable. La réalisation est brillante de rigueur, avec de grand moments consacrés aux expressions des visages, des rides et un gros nez pour l'un, des tâches de rousseur pour l'autre. Le scénario importe peu, mais reste ouvert à plusieurs fins possibles. Il est universel par son thème.
    Jmartine
    Jmartine

    167 abonnés 673 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 30 décembre 2014
    Voici un film du cinéaste géorgien George Ovashvili, à la beauté fascinante, envoûtante…sur le fleuve Inguri, frontière naturelle entre la Géorgie et l’Abkhazie, des bandes de terres fertiles se créent et disparaissent au gré des saisons. Un vieil Abkhaze et sa petite fille, jeune adolescence, investissent l’une de ces îles, y construisent une cabane et cultivent du maïs …la guerre n’est pas loin et apparaît au travers de patrouilles de chaque camp qui circulent sur le fleuve, encerclés par une nature plutôt généreuse, mais aussi par les échos du conflit, ils vivent au rythme de la nature…c’est un film très contemplatif , la lumière de Ragàlyi est absolument superbe…le film est lent, avec une économie de dialogues surprenante, quelques phrases en abkhaze, ou en géorgien voire en russe, dialogues inutiles qui reflètent une totale incompréhension entre les différentes parties…la jeune fille s’éveille à la sensualité, notamment au contact d’un jeune soldat blessé, qu’ils cachent et soignent…tous les dangers sont là…la guerre, le fleuve, les orages et pourtant on se laisse bercer au rythme de la poussée du maïs ….la jeune Mariam Buturishvili est confondante de naturel et de beauté…le grand père Ilyas Salman est un vieux sage, qui aime se reposer en contemplant le ciel…tout est dans les regards…c’est à la fois sobre et intense…au final la nature reprend ses droits, d’une façon un peu brutale…j’en suis sorti émerveillé…
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