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Un visiteur
4,0
Publiée le 7 janvier 2015
Très beau film, prises de vue sur les visages et paysages magnifiques. les mouvements des visages à eux seuls parlent. Ce film fait penser à l'île nue.Par contre peut être ne pas le visionner le soir, l'on pourrait s'endormir!
La force du silence est un des éléments que le réalisateur de "La terre éphémère" met en scène dans ce film admirable. En effet, il ne faut pas s'attendre ici à de longs dialogues. Tout est dans les expressions, les attitudes, les regards. Preuve que le silence a un pouvoir d'expression et l'intégrer dans le quotidien peut être un atout. C'est à mon sens une invitation à un retour à l'observation, au calme, à une démarche sans bavardages inutiles et puérils. Ce film, nous montre de belles images de la nature et nous transporte, grâce aux protagonistes de l'histoire ancrés dans le réel et l'action, dans l'état de l'ici et du maintenant. C'est aussi une interrogation sur les forces de la nature, sur la nature changeante de l'existence. D'autres thèmes apparaissent comme l'entraide, la stupidité, l'ambiguïté des rapports entre les hommes, la tendresse, le travail, la violence, la communication. "La terre éphémère" me semble également être une allégorie de notre monde actuel construit sur du sable et non pas sur le roc. spoiler: La tempête arrive et comme dans le film emporte tout sur son passage ! Le réalisateur nous questionne ainsi sur les valeurs incertaines du monde actuel.
Une ode contemplative et visuellement sublime (mais trop taiseuse et languissante pour captiver) à la nature qui suit la domestication d’un îlot par un grand-père et sa petite fille afin d’y faire pousser du maïs.
Film métaphorique s’il en est, « La terre éphémère » est une réflexion sur la condition de l’Homme en temps de guerre : comment réussir à subsister ? Comment trouver sa place ? Comment se construire une ile à l’écart d’une guerre qui n’est pas la sienne ? Sur le fond, « La terre éphémère » est un joli film introspectif plein d’espoir. Le film se mérite, mais demeure au final un très bel objet cinématographique.
Au rythme de la nature et dans un style contemplatif, George Ovashvili nous fait vivre les quelques semaines que vont passer un homme et sa fille sur une île le temps de cultiver cette minuscule terre. Ma note n'est pas terrible, mais le film n'est pas mauvais, c'est juste qu'il n'est pas à mon gout. Je n'ai pas été emballé par cette histoire silencieuse, car même si le film est bien filmé, on ne peut pas dire que ça bouge beaucoup, il faut attendre plus d'une heure pour que ça devienne intéressant avec la venue d'un étranger sur cet îlot. Le seul vrai bon moment, c'est quand ça se termine avec cette belle scène de fin, une façon de dire que la nature finit toujours par reprendre ce qu'il lui appartient.
C'est un beau film presque sans paroles : de toutes façons les protagonistes ne parlent pas la même langue sauf le grand-père et sa petite-fille qui n'ont pas semble-t-il besoin de mots pour se comprendre. C'est la succession des jours, le changement du paysage, la construction d'une cabane, toute la peine à cultiver la terre, la bêcher, la semer, la croissance du maïs, tout ce qu'on peut lire sur les visages, qui construisent l'histoire... Le maïs pousse avec peine, arrive à maturité et .... La fin m'a paru brutale et désespérante ! C'est une allégorie de la condition humaine. Si on est un peu déprimé il vaut mieux ne pas aller voir ce film.
Un film qui pourrait en rebuter plus d'un du fait de l'absence presque totale de dialogues. Mais qu'importe, les regards et les bruissements de cette nature à la beauté renversante suffisent à être témoin de la création et du délitement de cette terre éphémère ... C'est aussi un film magnifique sur les rapports générationnels.
D'une grande sensibilité et d'une grande finesse, ce film géorgien aux décors naturels magnifiques interroge les rapports entre l'homme et la nature, la notion de frontière et de conflit territorial, et développe également une belle réflexion sur l'adolescence. Ce long-métrage taiseux, qui fut sélectionné pour l'Oscar du meilleur film en langue étrangère en 2015, bénéficie d'une mise en scène solide et d'une superbe musique. Brillant et profond.
Cette chronique de la vie paysanne par temps de guerre vaut surtout pour son cadre insolite, un îlot cultivé au milieu du fleuve Inguri, et pour sa thématique centrale qui confronte l'homme à une nature sauvage à la fois généreuse et cruelle. Le cinéaste géorgien George Ovashvili, dont c'est le second long-métrage après L'Autre Rive (2009), exploite joliment ce décor grâce à une réalisation attentive, contemplative, et un bon travail sur la lumière. La thématique nature/culture, via l'évocation d'une tradition agricole singulière, débouche quant à elle, à la fin, sur une réflexion intéressante sur le passage du temps, le cycle de la vie et de la mort, et une forme d'éternel recommencement. Dans ce pur film de festival, drame minimaliste quasiment sans dialogue, tout en lenteur, on peut toutefois regretter que les bribes d'histoires annexes (l'éveil de la sensualité de la jeune fille, les relations avec le soldat blessé, le conflit guerrier latent...) ne soient pas plus étoffées et abouties. Ovashvili glane de petites choses qui forment un tout que l'on aurait aimé plus consistant. Mais les travaux et les jours du vieux paysan et de sa petite-fille, ainsi que le point de vue insulaire donnent au film une originalité certaine, un caractère touchant à défaut d'être particulièrement stimulant.
L’Inguri est un fleuve de Géorgie qui prend sa source dans le Caucase et se jette dans la mer Noire. Il connait des crues importantes, à l’origine d’îles où du limon s’accumule le temps d’une saison (d’où le titre du film) et où les paysans y cultivent du maïs. Il sert aussi de frontière administrative entre la province sécessionniste d’Abkhazie (depuis 1992) et la Géorgie (indépendante depuis 1991, après l’éclatement de l’Union Soviétique). Le film raconte l’histoire d’un vieil homme abkhaze et de sa petite fille qui mettent en culture un îlot et y construisent une cabane en bois après de nombreux va-et-vient en barque. C’est avant tout un film sur les relations de l’Homme et de la Nature (très belles images du fleuve et des changements de temps), la succession des saisons (du printemps à l’automne) et de la relation entre le grand-père et sa petite fille orpheline (rares dialogues) ainsi que sur l’adolescence. Leur univers tranquille est parfois perturbé par l’incursion de soldats géorgiens, abkhazes et russes qui sillonnent le fleuve mais le film n’est, ni un documentaire de géopolitique du Caucase, ni un film d’action où l’on verrait les soldats de 3 nationalités s’affronter et se comporter comme des soudards. Il faut donc être patient car le film est volontairement lent : la cabane est achevée au bout de 10 mn et le maïs semé au bout de 20 mn de film (qui dure 1h37). .
Merci pour ce beau film ou le dialogue n'est pas nécessaire pour en comprendre son sens et percevoir la beauté de cette terre éphémère avec son espoir et ses réalités.
Un lieu improbable et magique, complètement inconnu de moi jusqu'à ce film. Deux personnages qui réunissent humblement en eux une grande part d'humanité. Peu de mots échangés, une communication profonde par les regards, les gestes. Très poétique et plutôt lent ce film, tout en délicatesse, avance tout de même grâce à quelques événements qui font avancer l’action. Comme un film japonais d’autrefois. Ce vieil homme et cette toute jeune fille, symbolisent avec leur terre et leurs efforts, tout le cycle de la vie et la lutte humaine. Ce film ne plaira pas à tout le monde, sa lenteur déroute par exemple. Mais si vous aimez la nature, les saisons, le silence, et les films non démonstratifs vous serez conquis par cette beauté simple et puissante qui se dégage de ce film. Maitrise de la réalisation, images splendides mais toujours dans la simplicité. Un grand film.
Petit chef d'oeuvre. ( Il ne faut prendre compte du pompeux titre français - tandis que son titre anglais est bien meilleur : "corn island" ; ni de l'affiche type Y.A.B ) Sur des Ilots de terre éphémère, le temps est suspendu. La vie s'y passe au grès des saisons, on y pleure à l'ombre des épis ; et on s'acharne à y survivre le plus longtemps possible. Ce film est une merveilleuse métaphore, ou de la philosophie concrète. Très bien réalisé, sans fioritures, parfaitement dosé ( seul un minuscule petit bémol sur l'habillage sonore ) - À voir comme une gorgée d'éveil en plein sommeil tourmenté - ou tomber nez à nez avec une foule masquée de nous, lors d'un étrange carnaval. La "Terre éphémère" est-elle a des allures d'une "inquiétante étrangeté".
Que c'est reposant un film sans bavardages incessants entre bobos parisiens (ou intellos turcs...), sans tartes à la crème et autres gags de la vie urbaine, sans métaphores "philosophiques", sans clichés, ni bons sentiments ou militantisme social ou sociétal ! En tous cas ça change de tous les films habituels. C'est presque un documentaire, mais sans commentaires ni leçon écolo ou morale. Il ne se passe presque rien, il ne se dit pas grand chose, et pourtant on ne s'ennuie pas. Il y a quand même un peu de violence (entre les gardes frontières), du suspens (arriveront-ils à récupérer la récolte avant la disparition de cette île éphémère ?). Et le spectacle de cette vie très simple ne laisse pas indifférent, bien au contraire.