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Yves G.
1 498 abonnés
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2,0
Publiée le 18 avril 2016
Un petit groupe de jeunes réalisateurs est en train de faire souffler un vent d'air frais dans le cinéma français. Sébastien Betbeder en fait partie avec Guillaume Brac ("Tonnerre", "Un monde sans femmes"), Antonin Peretjatko ("La Fille du 14 juillet"), Justine Triet ("La Bataille de Solférino") et Thomas Salvador ("Vincent n'a pas d'écailles"). Leurs acteurs fétiches : Vincent Macaigne et Vimala Pons. Leur marque de fabrique : une légèreté, une fantaisie, une ironie douce qui rompt agréablement avec le naturalisme pesant de leurs aînés.
"Marie et les naufragés" appartient à cette tendance. Son auteur s'était fait connaître par un moyen métrage très réussi, sorti en salles l'an passé, "Inupiluk", qui suivait les pas de deux Groenlandais en vacances à Paris. Tout aussi improbable est l'histoire de son long métrage : un trentenaire trouve un portefeuille et tombe amoureux de sa propriétaire.
Ce petit film commence bien. L'amoureux transi (Pierre Rochefort) est un adulescent qui partage un appartement avec un colocataire somnambule. L'aimée (Vimala Pons) quant à elle peine à se séparer d'un écrivain maudit (Éric Cantona). Le film hélas perd son rythme en prenant le large vers l'île de Groix. Il manque même de faire naufrage en croisant un gourou post-raëlien. Dommage.
Un démarrage intéressant avec cette mise en place des personnages principaux qui tour à tour dévoilent une partie de leur naufrage personnel. Avec le regret que l'un d'eux, susceptible d'avoir du contenu, disparaisse assez rapidement du casting. Mais ensuite, un film qui tourne peu à peu mais sûrement au fantasmagorique, à l'onirisme. Ou au subliminal peut-être si on suppose qu'il y a un message. Sans doute, mais il est bien caché. Bref, ça finit par du grand n'importe quoi. Le réalisateur scénariste est loufoque nous précisent les secrets de tournage.Ouais.... Il n'aurait pas fumé ? Personnellement, je crois que je ne me suis jamais totalement ennuyé à attendre un dénouement, une fin, un rebond enfin quelque chose, sans y trouver le moindre plaisir ou intérêt.
"Marie et les Naufragés" est un film tristement drôle et réjouissant. D'abord, parce qu'il ne se prend pas au sérieux. Ce long-métrage emmène les spectateurs dans les psychés haletantes de 5 personnages, un éternel amoureux, un musicien excentrique en proie à une drôle d'insomnie, une mannequin pas vraiment belle mais suffisamment étrange pour tourner dans des publicités de parfum, un écrivain inquiétant, et un réalisateur allumé. Ensuite, parce que le point de vue du réalisateur est volontairement ambigu, cherchant autant à générer le rire, l'ironie que l'émotion. Cette œuvre inqualifiable hésite entre la rêverie et l'inventivité à la Michel Gondry, la nouvelle vague parisienne revisitée à la sauce trentenaires, et l'escapade champêtre dans les terres bretonnes. Il s'agit d'une sorte de récit à tiroirs où les personnages finissent toujours pas se rencontrer et se retrouver à un endroit de la narration. Apparemment décousu, le scénario brille d'ingéniosité et de subtilité. On regrettera certainement quelques longueurs, notamment sur l'Ile de Groix, ou au contraire quelques coupes dans la narration qui mettent de coté des personnages qui auraient mérité un plus grand intérêt. Mais l'important dans ce film réside dans la légèreté qui le traverse, et surtout la volonté totalement assumée du réalisateur de fabriquer une œuvre, certes littéraire mais qui ne se prend pas au sérieux. Il y a du Boris Vian dans ces images qui côtoient la douceur des relations humaines, la rêverie, le surréalisme contemporain. Sébastien Betbeder aime ses acteurs. Pierre Rochefort occupe d'ailleurs le film d'un bout à l'autre avec un véritable amour du jeu, tout en distillant un goût sensible pour l'humanité. Il incarne un personnage attachant qui donne envie de faire confiance à l'amour. "Marie et les naufragés" n'est peut-être pas le chef d'œuvre de l'année, mais constitue un petit joyau féérique, qui fait du bien aux bleus à l'âme.
Je vais faire baisser un peu la note.....j'ai assisté à un petit scénario diapo ( une succession de "photos" mises les unes à côté des autres) et à une toute petite direction d'acteurs...je ne suis pas sûr qu'ils savaient ce qu'ils devaient émettre devant la caméra..... Le résultat présenté comme fantaisiste, peine à distraire le spectateur, avec un cadrage souvent banal, une photographie sans attrait (Et pourtant Paris et Groix ont leurs charmes certains).... On est sur les traces parfois d'un Gondry, mais très loin derrière, le film manque de caractère malgré la présence de Cantona en dépressif amoureux.......La philosophie du film est insignifiante, son humour quasi inexistant, bref mais cela ne concerne que moi, je n'ai pas été sensible au scénario trop palichon de ce film ainsi qu'au jeu d'acteur très scolaire.....A vous de voir
Le genre de film que l'on voudrais vraiment aimer avec ces personnages plutôt decale , originaux ou lunaire. Mais malgres un bon debut de film et une fin pas mal , le gros du film est trop lent , les situations trop sage et les personnages pas assez pousse.
Si la partie douce-amère de Marie et les naufragés est agréable et convaincante, ses aspects surréalistes le sont moins. La bande originale signée Sébastien Tellier, parfois envahissante, n’est pas toujours appropriée aux scènes filmées. Le film s’avère inégal. Ainsi, après la belle scène d’ouverture du bar, nous regretterons à jamais l’abandon du personnage lunaire incarné par Wim Wallaert. Des regrets.
Ce sont bien des naufragés, oui, mais des naufragés de la vie, qui ont affaire à la délicieuse et énigmatique Marie (Vimala Pons). Délicieuse mais dangereuse, si l'on en croit Antoine (Eric Cantona), un écrivain en mal d'inspiration qui la connaît bien et met en garde Siméon (Pierre Rochefort). Etrange individu d'ailleurs que ce Siméon qui se plaît à emmener sa fille au cimetière du Père-Lachaise et qui vit en colocation avec Oscar (Damien Chapelle), un autre hurluberlu qui, lui, s'inquiète de ses crises de somnambulisme. Pour finir, tout ce monde se retrouve sur l'île de Groix en compagnie de Cosmo (André Wilms), sorte de gourou psychédélique encore plus barré qu'eux. Sébastien Betbeder réutilise les trouvailles de mise en scène qui avaient fait leurs preuves lors de son film précédent, le sympathique "2 automnes 3 hivers". La surprise ne joue plus autant avec ce film-ci, mais ce qu'il perd en originalité, il le gagne en loufoquerie. Il fait bon se laisser mener par le bout du nez, surtout quand c'est Vimala Pons qui mène la danse! 7,5/10
J'apprécie les films qui sortent de l'ordinaire c'est la raison pour laquelle j'ai été voir cette histoire. Ce film ressemble d'une certaine façon à "Rosalie Blum" (que j'ai beaucoup aimé), mais en beaucoup moins bien. C'est une histoire tirée par les cheveux et elle vraiment très moyenne. C'est amusant par moments mais l'ensemble est fade, ennuyeux et sans grand intérêt au final.
Beaucoup de points communs avec la "Fille du 14 juillet"...un même état d'esprit décalé, qui célèbre une certaine légèreté de vivre (genre style genre), mais néanmoins nettement moins réussi, beauuuucoup moins déjanté que la "Fille du 14 juillet". Autant l'un ne perd jamais une goutte de son énergie débordante et de son délire, autant l'autre ne parvient pas à gagner en puissance et se perd en cours de route (et nous avec). Sans compter que l'histoire du mec qui tombe cinoque d'une nana qu'il ne connaît pas, et part à sa recherche, c'est carrément du copier-collé les copains. Faut arrêter les conneries. Et je n'épargnerai pas Vimala Pons qui nous ressort un jeu d'actrice à l'identique, un peu lunaire, un peu paumé, tout en conservant les mêmes tics d'hésitations, les mêmes mimiques...une fois c'est drôle, la deuxième c'est un peu du réchauffé l'amie. Bref, plutôt que vous taper ce nouvel attrape-bobo, je vous conseille plutôt de voir ou revoir "La Fille du 14 juillet" !
Le film propose justement une réflexion autour de la création artistique, à travers l’histoire des personnages, et la musique de Sebastien Tellier – frénétique et mystérieuse. Il s’interroge sur l’inspiration artistique, ce qui motive la création. Pour Oscar, c’est son symptôme, le somnambulisme. Pour Cosmo (André Wilms), c’est une apparition qui l’a guidé vers une forme musicale nouvelle. Et pour Antoine et Siméon, c’est Marie. L’un pour écrire un roman, l’autre pour vivre une histoire d’amour. A ce propos, le film propose une vision nouvelle du schéma de la relation amoureuse, car il inscrit l’histoire d’amour racontée dans un ensemble d’autres histoire déjà vécues (au début du film, Siméon nous raconte tout son parcours sentimental). Bien que Siméon soit le personnage archétypal de l’éternel amoureux, cette manière de procéder rompt totalement avec le mythe romantique de l’histoire d’amour unique et éternelle, sans pour autant briser le charme de la rencontre. En cela, on peut considérer que le cinéaste a trouvé le juste milieu, nous faisant rêver dans un univers réaliste qui ne manque pas de poésie. (...) Suite sur mon blog !
Dommage, ça aurait pu être un film bien sympa et pourtant ça décolle jamais :/ c'est pas un naufrage mais presque... rochefort est sympa mais sans verve, pons n'est pas en forme ou elle en a marre d'être confinée à ce genre de personnages loufoques, cantona... hem hem, seul brille Damien Chapelle qui électrise chaque plan, mais ne joue pas un rôle suffisamment développé (bizarrement c'est le seul qui ne raconte pas sa vie à l'écran... le scénariste l'a oublié ??)... un script-doctor la prochaine fois, peut-être ?
De la folie, de la poésie, de l'humour, de l'optimisme, de succulents acteurs. Que du bonheur! Il faut absolument aider ce film, le recommander, aller le voir!
Sébastien Betbeder accepte volontiers le terme de "barré" pour qualifier son film Marie et les naufragés. D'autres mots pourraient aussi convenir : lunaire, merveilleux, fantaisiste. En tous cas un registre à l'opposé du naturalisme dans lequel s'aventure peu le cinéma français. En dépit d'une structure narrative qui a parfois tendance à la digression, mais cela fait partie du jeu proposé par Marie et les naufragés, l'ensemble tient parfaitement ses promesses excentriques et poétiques. Il faut dire que la musique planante de Sébastien Tellier et le casting parfaitement allumé y contribuent pour beaucoup. Vimala Pons se révèle une fois encore remarquable et en plus de Pierre Rochefort, Eric Cantona, Damien Chapelle ou encore André Wilms, les plus petits rôles dévolus à Emmanuelle Riva ou à l'inénarrable Wim Willaert sont joués avec délectation. Avec les paysages de l'île de Groix pour décor de sa deuxième partie et sa célèbre plage convexe, Marie et les naufragés nous emporte dans une réalité parallèle qui en ferait presque un film fantastique.