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dominique P.
844 abonnés
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4,5
Publiée le 4 février 2018
Voilà un film follement original et très réussi. C'est un film japonais et américain. Cela débute au Japon, pour se poursuivre à Los Angeles spoiler: et se finir au Japon . Nous assistons à un road movie très surprenant et très jubilatoire entre deux soeurs quadra/quinquas, la fille de l'une d'elle (et donc la nièce de l'autre) et un trentenaire américain. C'est vraiment une histoire inattendue, amusante et dramatique. Aucun risque de s'ennuyer dans cette histoire. Cela parle de la famille, d'amour, de sexe, de voyage, de travail, et c'est un beau mélange très réussi et très captivant.
Oh Lucy ! a gagné la Cigale d'Or lors du 15ème Ciné-Festival en Pays de Fayence. La bonne humeur est au rendez-vous dans ce road movie parfois burlesque qui se moque férocement des rigidités du conformisme japonais. Les Américains dans l’histoire ne sont pas forcément mieux lotis, mais ont plus de facilité à s’ouvrir à l’autre. Le seul espoir : Tom, au contact de l’enseignement américain, a compris que trop de rigueur est mortifère. Comme quoi c’est le mélange des cultures qui est porteur d’avenir.
"Oh Lucy !" est le premier long métrage de la réalisatrice Atsuko Hirayanagi, une japonaise qui a fait ses études de cinéma à Singapour, dans la « NYU Tisch School of the Arts Asia », et qui vit aujourd’hui à San Francisco. Son court métrage de fin d’étude avait également pour titre "Oh Lucy !" et a rencontré un grand succès dans de nombreux Festival, y compris celui de Cannes en 2014. Dans son long métrage, la réalisatrice a souhaité donner un prolongement à l’histoire racontée dans le court métrage. "Oh Lucy !" faisait partie de la sélection de la Semaine Internationale de la Critique lors du dernier Festival de Cannes. Coproduction américano-japonaise, "Oh Lucy !" voit son action débuter au Japon puis se diriger vers la Californie. Setsuko, le personnage principal, est une femme célibataire dans la quarantaine, absolument sans histoire : le genre de femme métro-dodo-boulot dont on n’imagine pas une seconde qu’elle puisse devenir l’héroïne d’un roman ou d’un film. Sauf qu’un jour, sa nièce Mika va lui proposer de la remplacer dans un cours d’anglais qu’elle veut interrompre. Une proposition qui va profondément changer l’existence de Setsuko. En effet, cela va l’amener à rencontrer John, le professeur d’anglais, lequel va l’affubler d’une perruque blonde et lui donner un autre nom, Lucy. Autre rencontre à ce cours : Komori, un veuf que John va appeler Tom. De fil en aiguille, Setsuko/Lucy va se retrouver en Californie avec sa sœur Ayako, la mère de Mika, cette dernière s’étant éclipsé là-bas en même temps que John. Voilà un film qui reflète parfaitement la double culture dont Atsuko Hirayanagi peut se prévaloir : la culture japonaise et la culture américaine. Il est possible que, résidant aujourd’hui à San Francisco, ses prochains films oublient la part japonaise de sa personnalité. Raison de plus pour s’intéresser dès maintenant à ce film si particulier qu’est "Oh Lucy !", tout à la fois drôle et dramatique.
Setsuko, la cinquantaine, s'ennuie à Tokyo entre son appartement et son travail. Jusqu'au jour où sa nièce Mika lui fait rencontrer John, un jeune professeur d'anglais aux méthodes hétérodoxes. Contre toute raison, Lucy s'éprend de lui et lorsqu'il rentre soudainement en Californie, décide de l'y suivre. La mère de Mika l'accompagne.
Il y a deux films dans "Oh Lucy!" Le premier, à cheval entre le Japon et les États-Unis, en décrit les différences culturelles. Le premier plan du film montre une foule de Japonais, dont beaucoup arborent un masque chirurgical, massés sur un quai de métro. Un homme se détache de la foule, se précipite sous les rails du métro et se tue. La caméra se resserre sur Setsuko, notre héroïne, qui se rend à son travail sous le choc du drame dont elle vient d'être le témoin. À son bureau, tout est codifié : les relations faussement cordiales entre collègues, la déférence respectueuse affichée avec le chef de bureau. Tout est différent lorsqu'elle rencontre John qui l'affuble d'un nouveau prénom, Lucy, et d'une perruque blonde, l'oblige à ouvrir largement la bouche (le comble de l'inconvenance au Japon) en guise d'exercice de prononciation et la prend dans ses bras en une accolade rituelle ("hug") qu'affectionnent les Américains pour manifester leur sympathie mais dont la signification décontenance les sociétés chez lesquelles le contact corporel est moins spontané.
Le second film dans le film raconte la crise de la cinquantaine d'une Japonaise qui étouffe dans une vie étriquée. Le sujet est moins original. Il n'en est pas moins remarquablement traité par la réalisatrice Atsuko Hirayanagi, qui avait réalisé sur ce thème un court métrage de vingt-deux minutes trois ans plus tôt. Dans le rôle de Setsuko/Lucy, Shinobi Terajima, une star au Japon, quasi-inconnue chez nous, réussit à rendre crédible un personnage qui aurait pu ne pas l'être. Au bord de la dépression voire du suicide au début du film, elle se réveille au contact de John et décide de briser les amarres en partant à sa poursuite dans une fuite en avant à la Thelma et Louise.
En salles depuis le 31 janvier, "Oh Lucy!" est condamné à l'anonymat par la sortie des blockbusters "Les Tuche 3", "Le Labyrinthe", "Cinquante nuances plus claires"... Dommage
Un film original qui nous fait voyager de Tokyo à Los Angeles. Intéressant à plusieurs niveaux sur les relations professionnelles au Japon et les différences culturelles...
J'ai été séduit par cette histoire touchante, douce-amère et si juste. On embarque avec "Lucy" dans ce road movie inattendu, amusant et dramatique. Un petit bonbon acidulé qui fait du bien.
Setsuko approche la cinquantaine et mène une vie routinière sans retournement. Suite à un quiproquo, la voici à tester un cours d’anglais bien particulier. Son beau professeur lui demande de porter une perruque et de s’appeler Lucy. La réserve de cette dame solitaire se dévoile alors en même temps que le scénario. Celle-ci tombe alors amoureuse de Josh Hartnett, le professeur exubérant. Le comédien ne délivre pas un rôle exceptionnel, mais celui-ci est tellement singulier dans sa carrière que nous sommes très fortement attirés. Celui-ci disparaît soudainement et Lucy qui s’était enfin accrochée à quelque chose dans sa vie, embarque sa sœur de Tokyo jusqu’au sud californien pour le retrouver. Ce road trip étonne, émeut, nous fait rire, passe de la tendresse à la folie. Atsuko Hirayanagi réalise un mélange de genre improbable et pourtant concret. C’est l’histoire d’une femme perdue qui se réveille et qui malgré les barrières qu’elle va rencontrer sur son chemin, va décider de se libérer une bonne fois pour toute. D'autres critiques sur notre page Facebook : Cinéphiles 44
Avec son histoire imprévisible portée par des acteurs très investis, Oh Lucy! est poignant, honnête, et humain, comme une lettre d'amour envoyée de l'asile.
Deuxième film japonais en quelques semaine à l’affiche … Le bon cinéma est japonais; pudeur des sentiments, jeu d’acteur incarnant leur personnage, originalité du scénario. J’aime me sentir mener par la narration d’un film intelligent et à la densité émotionnelle … Si j’avais un jumeau cosmique coloré, je l’inviterai à se rendre dans les cinémas des régions du sud et se laisser porter par les ambiances de ses films asiatiques… Encore un beau film de réalisatrice
Cette petite comédie à la fois romantique et existentielle avait tout pour plaire et nous charmer avec son clash culturel entre le Japon et la Californie, comme une petite sœur de « Lost in translation ». Mais, tirée d’un court-métrage, elle aurait du garder son format initial tant sa réalisatrice ne parvient pas à rendre intéressant sur le long terme son amusant postulat de départ. Comme si elle prenait régulièrement les mauvaises décisions pour ne pas faire fructifier l’excellent matériel de base qu’elle avait à sa disposition. On est au Japon de nos jours. On suit la vie banale de Setsuko, employée de bureau à la vie terne et triste, qui va prendre un autre tournant lorsqu’elle va assister à un cours d’anglais donné par un professeur tout à fait charmant dont elle va s’éprendre. La peinture d’un Japon où l’aliénation par le travail est toujours présente s’avère intéressante mais pas assez fouillée. Et si le début de la première partie intrigue, il manque de scènes de cours entre Setsuko et son professeur, joué par le revenant Josh Hartnett à qui ce rôle va comme un gant, pour qu’on croie réellement à cette histoire. Surtout qu’une seule scène de cours n’est pas suffisante pour rendre crédible tout cela. Dommage que la néo-cinéaste Atsuko Hirayanagi n’ait pas davantage capitalisé sur ces échanges scolaires iconoclastes, l’unique séquence du film ayant le mérite d’être pleine de drôlerie et de situations cocasses. On reste donc sur notre faim à ce niveau.
Le film étant coupée en deux parties distinctes, celle au Japon et celle en Californie, la seconde souffre des mêmes problèmes que la première au niveau de l’intérêt et du rythme. Si au début on s’amuse de l’arrivée de Setsuko et sa sœur au pays de l’Oncle Sam, par le biais de quelques séquences plutôt drôles mettant en avant les querelles entre la sororité et le décalage culturel entre les deux pays, la suite devient beaucoup plus monotone et décevante. Hirayanago ne réussit pas à nous passionner pour son scénario qui prend des chemins de traverse pas vraiment intéressants finissant par nous mettre dans un état d’ennui poli. Et quand « Oh Lucy ! » fait le choix de la gravité en lieu et place de l’humour c’est encore moins pertinent. On nage alors dans ce que le cinéma indépendant américain fait de plus classique et anodin et on finit par décrocher. Dommage que le fossé culturel entre Japon et Etats-Unis n’ait pas été plus creusé, dommage que la cinéaste n’ait pas octroyé à son film plus de séquences drôles et décalées car le potentiel était là et dommage que « Oh Lucy ! » ne se soit pas transformé en la petite chronique bourrée de magie et de nostalgie qu’elle aurait pu être. Au final, si ce long-métrage n’a rien de déplaisant ou de raté, il est juste devenu totalement insignifiant.
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Tout un voyage. Entrer dans une vie Japonaise, l'appartement, le quotidien,les traditions. Mais c'est avant tout un film sur les non-dits. Pas mal d'humour en prime. Pas du tout ennuyeux. Bien fait.
un film sur "thé middle crisis" au Japon mêlé à un road movie en Californie. .choc des cultures, humour décalé et clichés sur les usa sont les ingrédients qui forment une comédie avec de la tendresse et de la noirceur.
J ai manqué le début, probablement une partie conséquente. J ai commencé lorsque lucy va prendre son premier cours avec john.
Durant le film, je pensais le film simplement correct : une histoire gentillette, pas très prenante mais attachante. .-. Une fois fini, je me suis aperçu que même si le film ne me semblait pas passionnant, je n avais ressenti aucun ennui, aucune longueur, et même que j avais pu garder mon attention sans difficulté. C est pour cela que je dis "plutôt bien même". .-. Mais pas mémorable car au fond, si les amitiés/amours/relations ne sont pas classiques, les mécanismes en jeu le sont et n ont pas grande originalité. .-. On peut voir le film avec plaisir.
Il y a de temps en temps des films où je me cramponne à mon siège pour ne pas quitter la salle. Oh Lucy fut de ceux-là. Tout y est d’une lourdeur affligeante, les personnages aussi névrosés que stéréotypés, les situations ni drôles ni intéressantes. J’aurais donné cher pour que les personnages principaux meurent mais malheureusement j’ai dû les subir jusqu’a la fin. Oh la purge !