Qui a lu son roman autobiographique paru en en 1965 ? Qui se souvient de sa mort prématurée en 1967, à 29 ans, des suites d'une erreur erreur médicale ? Qui a vu le film de Guy Casaril en 1969 ? Pour beaucoup, L'astragale va être l'occasion de découvrir Albertine Sarrazin, une femme étonnante, insoumise et se souciant peu de la morale, prostituée et taularde, rebelle et amoureuse. Avec l'insolence de sa jeunesse qui lui fit dire à ses juges : "Quand j'aurai des remords, je vous préviendrai." Le film de Brigitte Sy, avec son noir et blanc léché, parvient autant à ressembler à un long-métrage des années 50 qu'à s'en démarquer par une forme moderne avec ellipses et montage accrocheur. Le livre d'Albertine Sarrazin est décrit par ses lecteurs comme une brûlure, une oeuvre rageuse et incandescente. Le film, peut-être trop sage et saccadé ne donne que trop rarement cette impression. Il n'en est pas moins prenant quand le couple formé par Reda Kateb (superbe) et Leïla Bekhti (impressionnante, comme a pu l'être Signoret dans ses premières apparitions) se trouve réuni, hélas trop peu souvent. Telles deux étoiles dans la nuit.
Esthétiquement, le film est parfaitement maîtrisé, dans un noir et blanc contrasté exactement fidèle au cinéma de ces années-là (...). Le bémol est dans l'intensité qui fait un peu défaut au film, trop occupé à son (beau) cadre et pas assez à la sensualité de l'histoire entre Albertine et Julien, mais aussi entre Albertine et son amie Marie. La passion est intellectualisée et on ne comprend pas toujours pourquoi l'héroïne attend si fermement "son" Julien pendant tout le film. Reste une interprétation magistrale de Leïla Bekhti (enfin un rôle à la hauteur de son talent) et Reda Kateb, toujours impeccable.
Le film a un peu de mal à se lancer. Mais très vite, on est charmé. Quelle belle histoire d'amour ! et quel beau portrait de femme ! Cette adaptation du roman de Albertine Sarrazin est exalté par le noir et blanc. Le titre fait référence au nom de l'os de pied que se casse Albertine lorsqu'elle s'évade. La douleur au pied n'est rien à celle qu'elle éprouve pour Julien, un amour fou. Ce portrait de femme est magnifique. Et cette histoire d'amour extraordinaire. On ne peut qu'admirer cette femme. Albertina, en fuite, doit vivre dans la clandestinité pour ne pas retourner en prison.....La réalisation est élégante. La caméra de Brigitte Sy est discrète et à aucun moment on ne se sent voyeur . Albertina n'est jamais jugée. La photographie est impeccable. Paris est magnifique.
Quant à l'interprétation elle est brillante. Leïla Bekhti est belle, joue tout en nuances. Elle nous charme. Réda Kateb est Julien, le truand. Réda Kateb est toujours aussi excellent. Il est tour à tour tendre et dur. Le couple qui se forme à l'écran est plus que crédible. Il est magnétique. Difficile de détacher notre regard. Esther Garrel, vu dans 17 filles est touchante et sincère. On apercoit l'élégant Louis Garrel...
Le couple Réda Kateb et Leila Bekhti est sublimé par le noir et blanc. L'histoire d'amour est magnifique, l'héroïne émouvante. Et puis il y a Réda Kateb ...
très beau film.tres visuel. le noir et blanc accentue le côté retro des années 50, mais aussi des émotions via les expressions des acteurs. .la narration est littéraire via l'utilisation de la voix off récitant des fragments du livre. un peu facile..
Pour ce second film, le choix radical de Brigitte Sy d'une l'épure dans la réalisation (images noir et blanc) et le récit (raconter la rencontre entre Albertine et Julien et les prémices de leur passion) met en valeur la poésie du texte - lu par Leïla Bekhti - de cette femme écrivain qui accompagne le film.
Le choix du casting est aussi audacieux, en confrontant la jeune comédienne Leïla Bekhti à l'international Reda Kateb. L'Astragale est l'histoire de l'amour d'Albertine pour le seul et unique homme de sa vie. Un amour fou d'amants criminels de cinéma, aussi intense que court (10 ans).
Aussi, si Brigitte Sy signe avec L'Astragale un film un peu radical sous certains aspects - notamment au niveau des ellipses dans le récit -, elle réussit surtout le portrait d'une femme étonnante et libre, tout en poursuivant un travail toujours aussi intéressant sur tout ce qui tourne autour de la prison.
Les acteurs sont bien (beaux moments Bekhti/Kateb). Une reconstitition plutôt réussie, mais sans aucune réinvention. Le récit est mal fichu ; du coup ça devient lent, ennuyeux. Au final, ça prend pas.
les raisons pour lesquelles j'ai aimé ce film : le magnifique noir et blanc, l'ambiance des années 50 à Paris restituée à merveille avec peu de moyens mais d'intelligence de la réalisatrice (plans bien cadrés, petits hotels, bistrots, rues pavées, ...) et bien sûr les 2 acteurs, surtout Leila B. si belle, intense, incandescente, tellement douée que cela saute au yeux !
Le choix du noir et blanc est judicieux. Il ajoute à la beauté de la réalisation. Deux acteurs talentueux joliment filmé avec beaucoup de pudeur par Brigitte Sy qui nous livre là un film poétique. Si vous aimez la langue française, vous aimerez " entendre " l'écriture d'Albertine Sarrazin. Si vous aimez l'amour, la poésie, Paris, si vous aimez le cinéma français, vous aimerez ce film. Même s'il est, par moment, un peu lent, c'est un très beau film avec une belle image, une belle lumière, de beaux décors, de beaux et bons acteurs. Une belle histoire d'amour qui plonge le spectateur dans les années 50. Le couple Bekhti et Kateb fonctionne à merveille tant ils sont excellents tous les deux. Leïla Bekhti y est émouvante et captivante. L'astragale est une belle adaptation que nous offre Brigitte Sy avec, en bonus, l'envie de lire Albertine Sarrazin. J'ai beaucoup aimé ce film que je me suis empressée d'aller voir la semaine de sa sortie craignant qu'il ne reste pas longtemps à l'affiche. J’espère qu'il le restera à l'affiche et qu'il aura un nombres d'entrée suffisantes pour récompenser le beau travail de la réalisatrice et des acteurs. L’astragale est un beau film qui mérite d’être vu.
Cinq ans après Les mains libres, son excellent premier film, Brigitte Sy repasse derrière la caméra. Pour cela, elle adapte de nouveau une histoire vraie, celle d'Albertine Sarrazin, tirée de son roman autobiographique. La mise en scène de la cinéaste est toujours aussi sobre, son écriture toujours aussi juste. Le noir et blanc donne quelque chose de très stylisé mais aussi de très simple, les images sont superbes. Les années 50 sont très discrètement reconstituées. Le récit, surtout centré sur l'histoire d'amour (impossible), pourrait se dérouler à n'importe quelle époque. Le tout est aussi parfaitement mis en valeur par un couple de comédiens, Leila Bekhti et Reda Kateb, très convaincant. Un très beau film, aussi réussi sur la forme que sur le fond, qui confirme le talent de réalisatrice de Brigitte Sy.
Honnête adaptation d'un célèbre roman policier autobiographique, le film vaut par son atmosphère qui rappelle certains polars de Becker et les premiers Melville, et l'interprétation solide de Leïla Bekhti. Pour le reste, il manque du souffle et une originalité de point de vue.
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2,0
Publiée le 7 octobre 2016
« C'est plus facile de tuer un corps, qu'un souvenir ! » D'après un roman autobiographique d'Albertine Sarrazin, "L'astragale" est un petit os du pied lègèrement surestimè! Histoire d'amour et de cavale entre une èvadèe de prison et un mauvais garçon! spoiler: Dans ce film, Leïla Bekhti a mis un pied bloquè dans la vie d'un voyou incarnè par Reda Kateb! Un os qu'Albertine se brise en s'èvadant de prison! Julien la recueille, la soigne, la cache! ils s'aiment mais c'est un voyou, et elle, une rebelle en fuite! Des amours en fuite ? Des amours hors-la-lois plutôt! Tout la surprend, tout l'intrigue et elle se fiche de souffrir quand elle fait le tapin à la sauvette! Bekhti (mèdiocre, une fois de plus) ne transcende jamais l'histoire et la vie hors du commun d'Albertine Sarrazin! On a beaucoup d'admiration pour un personnage dont la vie a ètè particulièrement difficile! il est fort dommage qu'il ne se passe rien artistiquement parlant car l'affiche donnait vraiment envie! Restent heureusement la maîtrise du noir et blanc, la qualitè des dialogues et la prestation impeccable (quoi qu'un peu courte) de Kateb! On notera que cette version 2015 a dèjà ètè portèe à l'ècran par Guy Casaril en 68, avec Marlène Jobert et Horst Buchholz...