Que dire... J'ai mal à la tête et je pense avoir perdu un pourcentage non négligeable de mon audition.Néanmoins, mention spéciale aux arrangements symphoniques du thème d'ailleurs très trompeurs puisqu'omniprésent dans le trailer ce qui donne une toute autre dimension. Et finalement le film n'est pas à la hauteur... Alors par ou commencer...
Tous les individus occidentaux de la deuxième moitié des années 80 sont forcément intransigeants. Et oui qu'on le veuille ou non, nous sommes la génération des "disney addicts", erreur de parcours anti-capitaliste nul n'est parfait.... Personnellement, je n'ai pas de problème avec les imitations à la lettre dans les efforts d'adaptation. Pourquoi pas, ca se défend. MAIS! c'est un terrain miné, surtout pour du dessin-animé, et il faut l'assumer ce choix. Rien est pire que la copie ratée ou la prise d'initiative malencontreuse. Et on est malheureusement entre les deux.
On comprend dans les premières minutes qu'on est dans le remake de 91'. Why not, la cinéphile a fermé sa gueule pour laissé place à la petite fille qui attendait de voir en vrai ses héros de jeunesse... Mais la petite fille au bout de 5 nouvelles minutes est sortie de la salle en hurlant , à l'imposture. Ne restait donc plus que moi... La vieille cynique prête à en découdre avec le réalisateur (et les dialoguistes, s'il y en avait?!
Les premières scènes... Au mieux, un mélange de défilé des oompa loompa sous acide de charlie et la chocolaterie, et d'une scène coupée de H2D2, guide du voyageur intergalactique.
Le décors est filmé de telle manière que ca sent le carton pâte à plein nez, la lumière est tellement crue que les maquillages deviennent ridicules. (Mon dieu mais c'est biensûr!! Me dis-je en voyant les 3 gâteaux de mariages à rayure avec des cheveux dessinés au crayon sur le front. Ces trois là c'est en fait, les bombasses blondes du dessin animé!!)
Ensuite, on dirait qu'un souffleur guide la mise en scène à belle (et aux autres ), en temps réelle. C'est tellement pas naturel que ca en devient gênant. On perd d'ailleurs le fils au 15 eme tour de fontaine de belle au passage.
Pour les personnages... Belle... Belle, c'est la fille magnifique mais qui le sait pas, qui est intelligente, contestataire, semi autiste asperger (je me le permets je le suis moi même), et qui vit que pour trois choses: se rouler dans l'herbe, lire des bouquins, et lire des bouquins en se roulant dans l'herbe).
Belle c'est la it girl à la sauce intellectuelle qui souffle sur les fleurs en rêvant de vieux bouquins et de prince charmant. Ici, emma watson totalise 2 expressions en tout et pour tout. Le demi sourire figé inexpressif, et l'étonnement poli passif longuet et lassant. Elle est très jolie, mais ca ne suffit pas et ce n'est pas ce genre de beauté de belle. Mais même si ce n'était pas forcément la mieux placée pour ce rôle, l'erreur est surtout due encore une fois à L'ABSENCE DE MISE EN SCENE!!!
Gaston: mysogine notoire, chasseur, violent, menteur, manipulateur, narcissique, insensible bref tellement atroce que tu voudrais aller dans l'écran et le tuer toi même . Là, on irait presque boire une pinte avec lui pour lui demander pourquoi il fait semblant d'être stupide. Quand à son acolyte, j'admets volontier qu'en terme de jeu, le personnage du dessin animé soit très dur à aborder et moins facile qu'il n'y paraisse à cerner. Bête, drôle sans l'être, arrogant mais lâche.... Mais là on dirait carrément qu'un acteur de very bad trip s'est gouré de plateau.
Les musiques sont trop longues, trop fortes, les changements de paroles aussi inattendus qu'insupportables, sans fondement et débilisant. Très débilisant. Au point que tu te demande si c'est pas toi qui est entrain d'halluciner.
Et les scènes clefs ne sont malheureusement pas respectées du tout. Le baisé de fin est pourri, la bibliothèque qui est LA scène ou symboliquement, belle tombe amoureuse de la bête parce qu'il réalise son rêve ("des amis qui me comprennent et des livres par centaines"... Et oui, comme je l'ai dit, les gamins des années 80 ne PEUVENT PAS pardonner!
Et alors pour ma part, chose qui m'arrive extrêmement rarement, je suis partie avant la fin. Précisément durant le dialogue insupportablement stupide et abrutissant entre miss samovar et le fou.
-avant j'étais avec gaston mais là je suis avec vous
- oh c'est super on peut peut-être en reparler plus tard?
Dans ma tête s'anima alors un gif de janice dans friends qui disait "oh! mon! dieu!"
Mention spéciale par contre pour le boulot technique, respect, même si trop de synthèse tue la synthèse, mais ma demi étoile est accordée aux décors et effets spéciaux, ainsi comme je l'ai dit, aux arrangements des thèmes principaux.
ps: pauvre chevaux qui se font arracher la gueule sur tous les plans, ok faut que ce soit raccord avec l'époque mais quand même, va falloir que le cinéma arrête avec ça...