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Blog Be French
39 abonnés
263 critiques
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2,5
Publiée le 29 septembre 2014
Leviathan est un film courageux, esthétiquement travaillé, et aux décors sublimes, mais dont les éléments de scénario inégaux empêchent ce dernier de transcender son propos. Le rythme imposé est lent et rend le temps terriblement long. Dommage, Zviaguintsev semble avoir du talent, mais semble en garder un peu sous la semelle.
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Les critiques étaient quasi-unanimes, Cannes avait adoré, un grand prix du scénario à défaut de la Palme d'Or, bref, ce film sentait le piège absolu...... Eh bien tout cela était mérité, archi mérité: du très grand cinéma, à voir et à revoir sans modération, on ne peut pas en dire autant de la vodka qui coule à grands torrents dans ce film désespéré et magnifique. Un des meilleurs films de l'année!
Film d'une grande noirceur, "Léviathan" raconte l'expropriation d'un habitant du nord de la Russie et de sa famille par le maire de la ville. Tiré d'un fait divers qui s'est déroulé aux Etats Unis, ce film trouve parfaitement sa place en Russie dans une ville gangrénée par la corruption et avec des personnages complexes et au destin tragique. Noir c'est noir!
Un grand film se résume très souvent en trois séquences une intro sublime une scène centrale charnière qui fait basculer le film et un final magistral. Ce Leviathan nous offre ces trois grands moments et même si dans une 2ème partie on aurait voulu que le film soit un peu plus rapide le jeu des acteurs la tension palpable nous empêche de décrocher et on ressort de la salle en étant mis ko par la dernière séquence. Je salue ici un vrai courage du réalisateur de part son sujet porté auquel il n'a pas oublié d'y mêler la beauté du 7ème art.
L'affiche est je trouve un beau résumé du film. En espérant que notre monde finira mieux qu'une baleine morte échouée. La victoire du pouvoir corrompu et de l'argent "sale" fait de ce film un film qui dénonce ouvertement un système courant à sa perte mais le tout est réalisé avec beaucoup de poésie, que ce soit à travers des plans (de vrais tableaux) sublimant une nature brute et magnifique, mais aussi des personnages presque caricaturaux filmés avec ironie, réalisme, tendresse et empathie. Le film est sans concession mais la réalisation est tellement belle qu'on se prend à espérer quant au devenir de l'homme.
Sûrement le grand film de 2014. Bouleversant, drôle et cruel, le film est réalisé avec maestria. Rares sont les films russes qui nous parviennent avec une telle acuité de la société chef d'œuvre indispensable.
Film interminable où je me suis ennuyé à mourir. Comme d’habitude cannes a encore récompensé un film barbant, sans intérêt, glauque qui fait passer tous les russes pour des alcoolos. J’imagine que ce film a plu aux bobos parisiens lecteurs de télérama par pure snobisme. En plus il y a en filigrane une critique du grand président russe V.Poutine donc ça ne peut que plaire aux critiques ciné de gauche. Film à fuir, ça vous fera gagner plus de 2 heures.
Malgré de nombreuses longueurs (le film aurait gagné en intensité à être raccourci), Léviathan est un très bon aperçu de la Russie d'aujourd'hui, noyée dans la vodka et la corruption. Sur le plan sociologique et le style (l'histoire banale d'un type ordinaire pris dans les tracas du pays), ça fait un peu penser aux films du réalisateur iranien Asghar Farhadi ("Une séparation"). L'ambiance réussit à être pesante sans être lourde. On ressort bien décidé à ne jamais aller vivre au bord de la mer noire et à mettre ses bouteilles de vodka à la poubelle !
Un chef d'œuvre . Un film dense et silencieux, un film qui flirte avec le coma éthylique et le plus haut niveau de conscience . Un film où l'engourdissement de l'esprit n'a d'équivalent que l'hyper lucidité des émotions . A voir absolument.
Dans une petite ville de Sibérie entourée de paysages naturels grandioses, Kolia vit avec sa famille dans une maison située au bord d’un lac. Fruit d’un héritage, cet emplacement fabuleux a attiré la convoitise du maire de la ville. Ce film d’Andrei Zviaguintsev au rythme lent nous offre une plongée dans le monde corrompu de la Russie d’aujourd’hui. Ennuie, désœuvrement, alcoolisme et désespoir jonchent la route de cette Russie moderne où le droit des individus est bafoué au vu et au su de tous avec le soutien des institutions. Prix du scénario au Festival de Cannes, c’est incontestablement un beau film, bien construit avec en fil rouge une réflexion sur la société. Les acteurs sont excellents. On regrettera la lenteur et la longueur du propos.
Un film superbe à l'atmosphère aussi glacée que ses paysages ; imbibé de vodka, dernier espoir (bien illusoire) de se réchauffer pour les personnages transis, détruits par un pouvoir corrompu et préoccupé de sa seule réussite. Les premières images du film ne laissent aucune place à la surprise, les hommes qui peuplent le récit seront ces bateaux sur la plage, ces rochers déchiquetés, fracassés par une mer en furie s'abattant inlassablement sur eux et ne se retirant que pour mieux leur faire contempler les dégâts -irréparables- et les failles qu'elle à crée. Répits sans doute encore plus cruels que les brefs moment de tempête. Ça et là il y a aussi une pointe d'humour, parfois pathétique, parfois brillante, mais toujours noyée dans un seau de vodka qui, si elle ne solutionne rien allège un temps la souffrance et la cruelle descente vers la mer qu'est ce petit bijou russe.
Zviaguintsev qui ne nous avait pas vraiment convaincu avec Elena, réussit avec Léviathan une sorte de chef d'œuvre du cinéma post-soviétique, avec toute la beauté formelle la plus classique à laquelle on s'attend, mais aussi avec l'expression de la rage et de la douleur de ne pas vivre dans le monde rêvé. Cette histoire située au nord extrême de la Russie, mêle amour et amitié, drame familial et fable politique, rêve d'une vie meilleure et monotonie d'une vie subie. La violence des situations, la force des dialogues s'opposent à un paysage apaisant au ciel gris-bleu mais où l'on s'imagine mourir d'ennui. Excellente interprétation.
Assez déçue par ce film qui bénéficie d'une bonne critique.Certes les paysages sont très beaux et la mise en scène remarquable, mais je n'ai pas réussi à rentrer dedans, ayant trouvé le film très long à se mettre en place avec des personnages auquel je n'au pu m'attacher. Toutefois, le réalisateur nous montre une image peu glorieuse mais intéressante et courageuse de la Russie, de ses rapports de classe et de pouvoir et... de sa vodka, principale figurante du film.
Prix du scénario à Cannes, Léviathan est précédé d'une excellent réputation or le film, bien qu'intéressant sur bien des points, me semble un peu surévalué. Le réalisateur du retour, film qui à l'époque ne m'avait pas du tout accroché, évoque une Russie corrompue ou seule marche la loi du plus fort jusqu'à un final tragique et désespéré. Les références à Hobbes et à la bible appuyées, trop à mon goût, m'ont laissé un peu froid tout comme la longue mise en place de l'intrigue et des personnages. Les quarante cinq premières minutes du film sont longues et verbeuses mais peu à peu quelque chose s'installe, un climat austère saupoudré de traits d'humour bienvenus. Le film est souvent drôle et réussit à mélanger les registres sans lourdeur. La beauté des images et des paysages, la psychologie fouillée de personnages plus complexes qu'ils n'y paraissent finissent par emporter le morceau. Léviathan est une réflexion sur la société russe mais aussi un chant funèbre empli de noirceur et de mélancolie. Peut-être un peu surfait et pas dénué de défauts mais qui mérité d'être découvert.