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Stephen S
17 abonnés
15 critiques
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4,5
Publiée le 6 février 2017
Comment approcher le lieu ou naît la poésie ? Le mystère de la poésie, cette délivrance d'un regard singulier et unique sur le cosmos, depuis un banc, depuis un bus, dans les dents d'un chien placide ! Merci à Monsieur Jarmush !
Dans ce film, on peut suivre jour par jour la semaine entière d'un chauffeur de bus (Adam Driver) dans le New Jersey passionné de poésie et vivant avec sa petite amie. J'ai eu du mal à rentrer dans ce film au tempo très lent avec des moments poétiques ou drôles mais assez rébarbatif. Le personnage que j'ai trouvé le plus touchant reste le bouledogue anglais qui sert pour Paterson à rencontrer des gens dans un bar lors de sa promenade. Il y nourrit son inspiration comme il le fait avec les conversations de ses passagers. Une légère déception eu égard aux critiques lues! Un film qui mérite un nouveau visionnage.
D'une simplicité deroutante, sans effets spéciaux, sans histoire compliquée, sans "psychologisme" ridicule, on suit cette semaine chez Patterson sans problème, on y croit, on pourrait être à sa place. Mais bonté divine pourquoi le cinéma ne serait pas aussi ça ? Un petit bémol sur la fin, un peu trop appuyée, mais qui ne gâche en rien l'immense plaisir de se laisser aller dans ce quotidien poétique. J'y ai pris plus de plaisir qu'àu convenu et sur-vendu "la la Land"!
Il y a des films qui ne vous laissent pas indifférent... Patterson est un vrai chef d'œuvre comme on en voit rarement ! L'histoire se joue dans une bourgade paisible des États-Unis où l'on partage le quotidien d'un couple, Paterson qui est aussi ''poète'', sa copine ainsi que leur chien. A partir de là du début jusqu'à la fin il ne se passe strictement rien ! On s'attend parfois à ce qu'il passe quelque chose mais en fait non ! Pas même un début de suspens ou d'intrigue. Même les poèmes, si on peut appeler ça des poèmes, ressemblent plus à des blagues. Sa copine joue très bien le rôle de meuble. Pour être honnête le meilleur acteur était le chien.
Tout au long du film on est partagé entre plusieurs sentiments, l'ennui, le désarroi et enfin le suicide. Pendant 1h48 on attend plus qu'une chose, le générique ou un bug technique nous obligeant à quitter la séance. J'ai pris plus de plaisir à regarder si les spectateurs derrière nous n'étaient pas en train de se pendre. Au moment du générique de fin j'ai essayé de lancer des applaudissements mais personne ne m'a suivi. Dommage... Vivement un Paterson 2 !
Sur le plan scénario, comme si les américains se devaient d'équilibrer les films d'animation et de fiction avec un cinéma soit disant-proche qui raconte une vie que les américains des villes rêvent mais ne connaissent plus (Comme Manchester by the sea). Bref, un scénario improbable, caricatural qui dessert de bons acteurs. Se laisse voir..
Très beau film sur la respiration profonde et tranquille de la vie qui va, sur le mystère de la poésie et de l'amour....Pratiquement pas d'action dans ce cadre joliment banal d'une ville américaine mais des dialogues, des silences, des regards pleins de vérité entre ces deux jeunes gens attachants. J'ai découvert cette trop belle actrice franco-iranienne au nom imprononçable Golshifteh Farahani, magnifique incarnation féminine ! Voilà, après l'excellent Manchester on thé Sea, une autre raison de continuer à aimer le cinéma américain...
Adam Driver incarne un chauffeur de bus qui écrit des poèmes dans un carnet secret. Jim Jarmusch réalise un film simpliste et beau à la fois sur la poésie américaine. Il rend hommage à Allen Ginsberg, Emily Dickinson, William Carlos Williams et Frank O'Hara.
Film très poétique qui embarque facilement le spectateur dans une exploration des petits bonheurs du quotidien. Belle performance des 3 acteurs, oui le chien est un élement essentiel du film! En revanche un peu long à mon goût...
Joli fillm sur la vie banal d'un chauffeur de bus au talent de poëte. Personnellement je n'ai pas réussi à être touchée par toute la belle poésie du film qui m'a paru assez long.
Les jours sont tranquilles dans la ville de Paterson où Paterson, l’heureux compagnon de Golshifteh Farahani, est chauffeur de bus. Elle, rayonnante et fantaisiste, confectionne des cupcakes, réinvente le décor de leur maison ou se met à la guitare sans peine. Lui, sans téléphone portable - c’est dire sa singularité - attentif aux gens et aux choses, recueille les frôlements de la vie qui passe. « Nous avions plein d’allumettes à la maison. Nous les gardons toujours à portée de main Nous avions plein d’allumettes à la maison. Nous les gardons toujours à portée de main. Nos préférées : Ohio Blue Tip... Celles qui allument la cigarette de la femme que tu aimes pour la première fois » Les mots dans ce film si peu bavard enregistrent la vibration du monde et scandent délicatement la beauté du quotidien. Et même lorsque ceux-ci viennent à disparaître, il reste une lumière, un humour léger d’hommes et de femmes simples et magnifiques. Le réalisateur se garde dans ces deux heures de toute définition close : il livre modestement une œuvre hors du temps et nous apaise. Une poésie fine, tout le contraire d’autres productions pétaradantes comme celle de Jodorowski. Insister sur la douceur de ce film met en évidence son originalité dans ce monde tonitruant et impérieux. Ce film est un délice, cependant, m’autorisant une métaphore Haribo : dans ce couple où le chien occupe une place indue, la sève du désir a été épongée par le coton de la bienveillance. Je viens de lire dans un commentaire : « une vie réglée comme du papier à musique » : pas mieux ! J’ai trouvé aussi sur le site du journal La Croix, ces mots de Golshifteh Farahani : « Elle vit à fond dans le moment présent. Elle est multi-talents. C’est une extravertie qui habite l’intérieur de la maison et accueille ce qui surgit d’elle, tandis que Paterson est un introverti qui puise son inspiration à l’extérieur. »
Jim Jarmusch met au profit d'un quotidien des plus lambdas son regard de metteur en scène. Comme si la vie de tous les jours était un terrain propice à la fiction. On ne l'a pas attendu pour s'en rendre compte, mais cette volonté de filmer ce presque rien rend le film riche de possibilités. Ce qui est frappant, c'est la douceur avec laquelle on amarre dans ce duo d'artiste, coquin et paresseux. On est comme en intrusion chez ce couple aimant, autant fantaisiste que créatif. À la sortie, une légère mélancolie transperce l'esprit, comme pour signifier que ce tendre moment a eu son effet.
Une vraie réussite. Pas gagné d'avance, puisqu'on suit au sens propre le quotidien d'un chauffeur de bus, dans tous les aspects répétitifs que cela implique. L'humour qui découle de la répétition grandit ainsi au fur et à mesure, rendant le film meilleur au fur et à mesure qu'il avance. Pas d'essoufflement donc, comme on aurait pu le croire, mais plutôt l'effet inverse, comme une boule de neige fait avalanche. Et bien, sûr, la poésie omniprésente, déroutante un peu au début mais finalement excellente, confère une aura particulière aux petits riens de cette vie de tous les jours. Difficile de ne pas se laisser séduire par cette petite bulle de bonheur tranquille.
Il faut être familier de l’univers de Jim Jarmusch et aimer les films lents sur le quotidien pour vraiment s’extasier devant Paterson. Les gens plus terre à terre qu’ils veulent profiter d’une bonne histoire sans avoir à analyser chaque plan pourront en revanche trouver le temps long devant ce long métrage. Il faut cependant reconnaître qu’Adam Driver et Golshifteh Farahani forment un couple attachant bien secondé par le bouledogue qui n’a pas volé son prix à Cannes. [lire la critique complète sur le site]