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larramendy
4 abonnés
44 critiques
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3,5
Publiée le 4 juin 2022
Intéressant. Je n'avais pas aimé tousn les précédents films de Jim Jarmusch, mais Paterson est un film tout en finesse, qui s'emploie à magnifier, transcender, le récit de la vie d'un petit couple ordinaire en une oeuvre poétique et subtile.
Paterson habite à Paterson ! Paterson est un poète pudique, chauffeur de bus, glissant une oreille dans les conversations de ses passagers, allant boire un coup au bar chaque soir lorsqu'il sort son chien, croisant fréquemment des jumeaux sur son passage, subissant la voix de crécelle de sa femme ainsi que ses goûts prononcés pour le noir et blanc ; Paterson laisse paraître un certain malaise, une sensation de solitude et une vie sans réel but, ou alors laissé à l'abandon. Une vie triste et monotone, accentué par les traits timides et renfermés de son personnage, bref le parfait cliché (mais pourtant pleinement crédible) du poète vivant dans son esprit et dont le corps n'est finalement qu'un moyen de locomotion pour celui-ci. Les journées sont les mêmes, c'est avant tout cette passion pour la poésie, celle qui anime et qui deviendra la raison de vivre de ce personnage, donnant un ton plus attractif et intervenant comme une parfaite contrepartie à son mode de vie. C'est une routine assez déprimante qui prend forme dans ce film qui le sera tout autant. Jim Jarmusch continue donc d'installer dans son cinéma, après "Only lovers left alive", cette lenteur errant sans objectif, si ce n'est celui de nous interpeller par son traitement au plus près de la vérité. Une vision intéressante mais quelque peu frustrante, l'envie de pimenter un tantinet la sauce nous ronge, à l'image de la femme de Paterson, personnage tout bonnement insupportable, où une bonne gifle bien claquante de la part de son mari serait purement libérateur pour le spectateur, et qui sait, aiderait sûrement le personnage principal à extérioriser...quand on peut faire d'une pierre deux coups. Une semaine dans la vie peu attractive de Paterson.
Je me suis engouffré dans mon canapé, La télévision m'éclairait Je me suis abandonné à un film, Pendant deux longues heures, Qui m'ont semblé ne jamais s'égrainer Puis j'ai éteins le téléviseur.
Fin...
Nb : si vous avez aimé ce "poème" ( parce que la poésie dans ce film est de ce niveau là ) vous allez vous régaler devant Parterson. C'est ce que j'ai écris pendant 2h ! Sinon, oubliez...
Avec Paterson "Jim Jarmush" signe ici un film d'une grande tendresse et plein de délicatesse, de la zen attitude pure. En plus, toute cette délicatesse bienveillante vous submerge tout du long du film, du grand art. Ce film est à prescrire à toutes les personnes tendues de notre vie moderne. En conclusion, il ne faudra pas oublier ce beau couple qui dégage tellement de douceur, gentillesse et tendresse que sont : Adam Driver dans le rôle Paterson et Golshifteh Farahani dans le rôle de Laura, et vous verrez ou avez vu un film magnifique.
Bon, que dire ? Ah oui, le chien joue bien son rôle de chien : un ou deux oscars pour lui. C'est bien filmé, bien joué, etc. Alors, que manque-t-il à ce film ? c'est simple : tout. On est au niveau du néant absolu avec, le pire, un chauffeur de bus qui se prend pour un poète en écrivant des phrases banales et sans intérêt. (Même en angliche, les gribouillages du poète n'ont pas le moindre intérêt.) Les critiques ont aimé ? s'ils connaissaient quelque chose au cinéma, ils en feraient plutôt que d'en causer. Détournez votre chemin de cette "oeuvre" ratée, voire minable, qui ressemble à un bon court-métrage qui ne finirait jamais.
Après son incursion dans le monde des vampires, Jim Jarmush revient scruter un nouveau couple, cette fois-ci beaucoup plus terre à terre. Filmant le quotidien d'un chauffeur de bus, poète à ses heures et de sa compagne, le cinéaste revient à ce qu'il filme le mieux. Se reposant sur une superbe photo et une excellente bande son, Jim Jarmush sait nous émouvoir à travers les rencontres toutes riches soit en émotion, soit en réflexion, soit en humour. Ces rencontres, qu'elle se situe dans le bus où Paterson travaille, sur le chemin pour y aller ou revenir, ou dans le bar qu'il fréquente, sont toutes attachantes même si fugitives. C'est là tout le talent de Jim Jarmush. Coté interprétation, Adam Driver, loin de "Star wars" est attachant, incarnant tout en retenue un homme discret et modeste, l'actrice indienne jouant sa compagne est également d'une grande justesse, charmante et plus extravertie. Même le chien est incroyablement expressif. Peut-être pas une oeuvre essentiel, mais un très joli film.
d'une grande lenteur, un récit routinier, répétitif, des situations et dialogues banals, des personnages froids... que ce Paterson est bien pâle, on attend désespérément que quelque chose se passe enfin, en vain... quel ennui!
Un film apaisant où on se réfugie littéralement dans cette petite banlieue du New Jersey, il y a une certaine douceur dans le rythme et le ton poétique, le cheminement routinier jour après jour, des rues réveillées par les premières lueurs du soleil à la façade éclairée de néons d'un bar qui a le blues, je m'y suis senti plus que bien. Le personnage de Adam Driver devient extrêmement touchant par sa simplicité et son caractère flegmatique, on le suit pas à pas et le redécouvrons sans cesse, comme il semble d'ailleurs lui-même percevoir de nouvelles choses dans son environnement au quotidien, il se passe clairement un truc sans qu'il ne se passe paradoxalement pas grand chose, c'est le gros coup de Jarmusch, remplir la page vide. On se dit que le réalisateur ne va tout de même pas créer une boucle dans une boucle sans qu'un bouleversement n'arrive et brise l'ordre établi, on guette, et en fait non, ou presque, l'anti-spectaculaire à l'état pure et ça fonctionne complètement. À côté de ça je pense que le film est moins sommaire qu'il n'y parait, je n'y croirais pas, rien que cette relation, soi c'est moi qui fabule ou soi tout le monde l'avait compris (je ne sais pas), sans compter le running gag des jumeaux ou la fin, il y a du surréalisme là dedans, mais ça n'est jamais grossier ou encore pire, expliqué. Excellent moment avant tout.
Avec "Paterson", Jim Jarmusch frappe une nouvelle fois très fort avec un long-métrage bouleversant de simplicité et de justesse. Le cinéaste américain s'attache à sublimer le quotidien banal de son héros Paterson en mêlant habilement poésie et cinéma. Jarmusch magnifie par le biais de sa caméra le quotidien banal, voir ennuyeux, de Paterson, montrant à la manière de Baudelaire que le beau et le laid sont inévitablement liés. Ce film, c'est aussi une radiographie profondément juste de l'Amérique, au niveau du cinéma des Coen ou de Jeff Nichols. "Paterson" est également l'occasion pour Adam Driver de livrer une prestation parfaite et de prouver qu'il est définitivement un acteur à suivre de très près. Plonger dans "Paterson", c'est se laisser submerger par la poésie de notre quotidien, c'est poser un regard neuf sur le monde qui nous entoure et épouser la vison profondément humaniste, mais jamais naïve, d'un des plus grands cinéastes indépendants que le cinéma américain a connu ses dernières années.
Un Jarmush très intéressant, langoureux et calme qui laisse pensif sur la vie de tous les jours mais qui en plus montre une recherche visuelle sur l'apparition de la poésie ... Les acteurs sont très convaincant montrant leurs côté sensible au devant de la caméra. Un film atypique (comme souvent chez Jarmush), qui fais du bien et qui laisse respirer. Ca fais du bien!
Vu le 21/01. Je l'ai vu en VO, cela doit en principe m'apporter un peu plus du jeu des acteurs. Mais décidément j'ai beaucoup de peine à entrer dans l'univers de Monsieur Jarmusch. Ce n'est pas que l'histoire soit mauvaise, ni que le film soit trop lent, ni que les images soient laides, ni que les acteurs soient mauvais, je crois simplement que l'alchimie fonctionne mal.
Paterson est un film apaisant et pleins de douceur. Il correspondait à mes attentes, bien que j'aurai aimé être surprise en mieux. L'ambiance monotone ennuie, ça traine, on attend une tension, un rien, qui n'arrive jamais et c'est tout le charme du film. Une semaine de routine où l'on s'attarde sur la couleur des murs, le ronronnement du chien et les mots du personnage principal. Dommage que le couple sonne parfois un peu faux de par leur niaiserie et leur manque d'émotion, d'échange. Cependant j'ai été assez interpellé par la place qu'occupe la femme dans ce film. Une femme qui se fait harceler par son ex, la situation étant évidemment patinée de drôlerie et de ridicule (oui c'est tellement rigolo de se faire harceler). Une autre femme qui se fait voler par son mari, mais c'est elle qui passe pour une hystérique. Et Laura, qui sert concrètement de meuble! Elle se cherche sans jamais se trouver nulle part, demande la permission à son mari pour tout, en dehors de ses élans créatifs elle n'est aperçue que dans la cuisine (dans laquelle Paterson ne met jamais les pieds) et... le lit. Elle ne sort jamais sauf si accompagnée par son cher mari ou bien pour vendre des cupcakes. Bref elle n'est bonne qu'à cuisiner, badigeonner les rideaux de noir et blanc et (évidemment) encourager encore et toujours son mari talentueux -qui d'ailleurs ne prête aucune attention à ce qu'elle fait de ses journées. Bien qu'habituée à ce genre de représentations des femmes je ne m'y attendais pas du tout dans ce genre de film et encore moins avec le visage de Golshifteh Farahani, ça a été la grosse déception du film.
Ce film est vraiment très beau, très poétique, une sensibilité à fleur de peau. Mais pourquoi diable est il classé dans la catégorie drame ou comédie?? il n est à l'evidence ni l'un ni l autre mais au delà
Une semaine dans la vie de Paterson, un homme qui vit dans une ville qui porte le même nom que lui qui est connue pour ses célèbres poètes. Cet homme a une vie totalement structurée, un peu comme tout le monde, j'ai envie de dire sauf que lui a vraiment une routine qui d'un point de vue extérieur parait ennuyeuse tellement les jours se ressemblent. Il se lève, écrit des poèmes, conduit son bus, rentre chez lui, découvre les nouvelles folies et expériences artistiques et culinaires de sa femme puis part promener son chien et rebelote. Jim Jarmusch nous fait vivre le quotidien de Paterson, ses petits bonheurs et problèmes à travers une chronique sans enjeux ni artifices qui est, par petites doses, à la fois poétique, amusante et touchante le tout sur une ambiance plutôt mélancolique. Un film un petit peu long et répétitif, mais un joli petit film quand même qui est simple, sobre, agréable et porté par non pas un bon duo, mais un trio, car il ne faut pas oublier le chien.