Mon compte
    Paterson
    Note moyenne
    3,6
    3005 notes En savoir plus sur les notes spectateurs d'AlloCiné
    Votre avis sur Paterson ?

    251 critiques spectateurs

    5
    36 critiques
    4
    80 critiques
    3
    58 critiques
    2
    35 critiques
    1
    19 critiques
    0
    23 critiques
    Trier par :
    Les plus utiles Les plus récentes Membres avec le plus de critiques Membres avec le plus d'abonnés
    Fêtons le cinéma
    Fêtons le cinéma

    704 abonnés 3 055 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 29 mai 2020
    Au commencement il y a les mots. Ceux que l’on agence, ceux que l’on écrit, ceux que l’on raconte et répète à celle qui préférait l’ami à l’amant. Ces mots qui redoublent le réel, qui s’organisent sur la page blanche selon des exigences autres, rien qu’à eux, et que métaphorisent ces couples de jumeaux qui parcourent Paterson, film et ville, identité individuelle et collective qui s’allume sur les autobus ou s’efface sur les murs de brique. Tout est double, et le monde devient une somme de signes à déchiffrer, à interpréter. Les rideaux se remplissent de cercles noirs, le tissu noir se charge de points blancs, les cupcakes affichent fièrement les vaguelettes sucrées sur leur corps chocolaté. Paterson n’est pas une œuvre sur la poésie, sa naissance, sa finalité ; Paterson est poésie en mots, en images, en mouvements et en sons. Paterson n’illustre pas, non Paterson incarne. Et le visage d’Adam Driver, son corps tout entier, sont les réceptacles banaux d’une réalité extraordinaire : « une page vide présente plus de possibilité(s) », indique l’inconnu venu du Japon. La marche du personnage principal aimante des avatars, comme cette jeune fille aux cheveux longs qui écrit sur une chute d’eau. Water Falls, en deux mots. Comme ce Japonais qui demande à s’asseoir et partage la vue, la même chute d’eau que Paterson a, chez lui, encadrée. Tout est double. Deux William dans William Carlos Williams, le fameux poète de la ville. Deux époux : le chauffeur de bus et le chien jaloux. Le personnage de Laura est une touche-à-tout qui rêve de country music en cuisinant des gâteaux, qui ne cesse de couvrir la surface habitable de ses motifs peints en noir, comme le poète griffonne des mots dans son carnet secret avant de prendre la route. Jim Jarmusch signe avec Paterson une œuvre fluide et tranquille, dont le calme paraît constamment sur le point de disparaître – les voleurs de chien, la panne du bus, le pistolet, la destruction du carnet – mais comme retenu, sauvé in extremis par l’écriture, par l’expression d’une sensibilité sur un monde sinon insignifiant et inhabitable. Car qu’est-ce que la poésie, sinon la recherche, à chaque vers rejouée, à chaque page tournée, de l’essentiel dans le transitoire, de ce qui permettra à l’homme d’habiter le monde, un jour après l’autre ?
    Fabrice H
    Fabrice H

    2 abonnés 9 critiques Suivre son activité

    1,0
    Publiée le 28 mai 2020
    C'est l'ennui qui guette cette ville de Paterson où l'on semble s'enliser !! La mollesse et la non poésie naturaliste pathétique d'un non événement filmique ennuyeux pour dépressifs chroniques qui ont besoin d'une cure de repos !!
    Rémi Gautier
    Rémi Gautier

    4 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 26 mai 2020
    Paterson ou l'imposture intellectuelle du nouveau monde. Le genre de film pour les jouisseurs de musée d'art contemporain... Encore deux minutes et j'arrête la diffusion...
    olive D.
    olive D.

    4 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 26 mai 2020
    C'est un film où les avis seront partagés car certains le trouveront surement ennuyant. Personnellement j'ai été transporté par cette véritable ode à la poésie du quotidien. Et le rythme lent sied parfaitement à la thématique du film.
    Au travers d'une succession de vignettes, on suit ce chauffeur de bus poète, interprété par Adam Driver, qui vit le temps présent avec délectation et sait apprécier une vie que d'aucuns pourraient trouver monotone
    Jeanne-marie
    Jeanne-marie

    20 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 26 mai 2020
    Un petit bijou délicieux, délicat, élégant . Une histoire simple qui nous rend meilleur. Merci jim.
    anonyme
    Un visiteur
    5,0
    Publiée le 25 mai 2020
    Beau, touchant, et véritablement poétique. Adam Driver est génial en plus. Même s'il n'y a pas vraiment de fin, en fin de compte on se rend compte que ce film n'en a pas et n'en aura jamais.
    riverainpsy
    riverainpsy

    33 abonnés 416 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 15 novembre 2019
    Un éloge du quotidien pour une non-histoire dans le style de Jarmusch ; c'est à dire que l'on ne s'y ennuie pas une seconde . Tout sonne juste et prend son temps . Cela se médite et fait du bien .
    JeremGar
    JeremGar

    96 abonnés 1 569 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 8 octobre 2019
    Paterson ou la redondante mouvance de la vie. Paterson vit à Paterson... premier trait poétique de cette réalisation signée Jim Jarmusch. Conducteur de bus la journée, homme renfermé mais aimant à son retour à la maison, il partage son temps libre entre les constants désirs et rêves et de sa compagne (interprétée par la somptueuse Golshifteh Farahani), les promenades nocturnes de son chien Marvin et le bar de la ville.
    Cette redondance correspond à ce qui fait de la poésie un art à part entière : combler le vide ou l'éternelle répétition de la vie par des mots qui la subliment. Simples, les paysages et décors de cette ville en décrépitude mettent en valeur les personnages alors en constante évolution, en constante envie de faire de ces journées redondantes un nouveau jour : "Le soleil se lève et se couche tous les jours.. Demain est un autre jour".
    De rencontres en rencontres, à l'écoute d'échanges ordinaires dans son bus, à la considération des compliments de sa compagne, Paterson va faire de cette semaine, une suite de jours qui - au bout du compte - ne se ressembleront pas.
    Ces petits riens de la vie quotidienne nous transforment sans qu'on s'en rende compte. Paterson vous transformera sans que vous vous en rendiez compte...
    Audrey L
    Audrey L

    647 abonnés 2 593 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 5 juillet 2021
    Un chant d'amour au train-train quotidien, à la succession des jours qui se ressemblent en un "boulot-métro-dodo" mais diffèrent par de tout petits détails (le chien a renversé la boîte aux lettres ou a mangé mon carnet, la conjointe a appris un petit air à la guitare ou a peint une nouvelle toile...). Adam Driver et Golshifteh Faharani forment un couple absolument charmant, qui sentent à plein nez la longue relation amoureuse qui accepte l'autre tel qu'il est (il faut dire que la femme est assez particulière, mais l'amour sans limites de son époux nous font nous aussi oublier tous ses passe-temps décalés) et se contente d'une routine devenue familière et appréciée. Pour bien déguster Paterson, il faut donc savoir qu'il n'y a aucune intrigue, on se laisse porter de jour en jour sur une semaine d'un couple de classe sociale moyenne, qui se laissent eux-même porter par leur routine de vie. Le film peut paraître long, sans intrigue linéaire, car aucun élément perturbateur ne vient apporter un coup de peps à la succession des jours. On retient surtout quelques scènes sympathiques : le chien dévastateur, la rencontre avec l'homme asiatique qui discute poésie avec Paterson, les petits récits de vie des passagers du bus (une mise en abyme de nous-même en train d'écouter la semaine typique de Paterson au travers du film)... Malgré l'indolence volontaire du rythme et un scénario purement contemplatif, Paterson rend touchante la routine de nos vies et la met en images avec un couple charmant.
    iggy67
    iggy67

    26 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 25 août 2019
    Un fil très poétique, parfaitement filmé, sans effets inutiles et avec un acteur inspiré. Un très bon Jarmush.
    anonyme
    Un visiteur
    2,0
    Publiée le 19 août 2019
    Une petite chronique gentillette qui offre une vision superficielle de la poésie, mais aussi (et c’est ce qui m’a le plus gêné) de tout ce qui peut la nourrir, et qui est ici réduit à une galerie de personnages vaguement pittoresques et à une routine quotidienne, paresseusement sublimée par une mise en scène qui tient elle aussi de la routine. Tout ça pour dire que la poésie est partout? En tout cas elle n’est pas dans ce film selon moi.
    Ewen Blake
    Ewen Blake

    159 abonnés 1 204 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 10 juillet 2019
    Paterson suit Paterson, un chauffeur de bus de la ligne 23 de Paterson l'espace d'une semaine. Et avec lui nous sommes transportés. Il se dégage de cette vie ordinaire une grâce et une beauté assez folle. La caméra du réalisateur parvient à saisir la poésie d'instants, de petits riens capturés au détour d'un virage, d'une coïncidence, d'un réveil enlacé ou d'une rencontre au comptoir. Rarement un film ne nous aura rappelé d'être attentif à cette poésie que recèle la vie. Et s'il ne se passe rien dans la ville de Paterson et que l'intrigue de Paterson est tout aussi vide, lorsque arrive la fin on se surprend à en vouloir davantage.

    "Water Falls. Water falls from the bright air, it falls like hair, falling across a young girl’s shoulders. Water falls, making pools in the asphalt, dirty mirrors with clouds and buildings inside. It falls on the roof of my house, it falls on my mother and on my hair. Most people call it rain"
    manuher
    manuher

    4 abonnés 214 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 13 juin 2019
    Ce film a pris le parti de tout miser sur la forme et peu sur le fond : Poésie, ambiance, lumière, belles images.. Une recherche artistique assurément et originale. Certains apprécieront, d'autres s'ennuieront...
    anonyme
    Un visiteur
    1,5
    Publiée le 7 mai 2019
    Cinéma hors sol, déconnecté de la réalité, personnages pas attachants, prolos aux désirs/délires petit-bourgeois, on a envie de mettre des claques à la petite amie de Paterson dès qu'elle ouvre la bouche.
    La photographie, jolie, et le rythme lent et répétitif auraient pu servir la poésie du film si celui n'avait pas sonné aussi toc.

    1,5
    Charlotte28
    Charlotte28

    128 abonnés 2 031 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 4 mai 2019
    Jim Jarmusch filme avec une touchante délicatesse le quotidien banlieusard, la douceur d'un amour banal et surtout les rêves inaccessibles qui aident à vivre, notamment l'art ou l'artisanat - dans quelque domaine que ce soit, puisque, outre la mise en abyme sur laquelle se fonde l'intrigue, tant le personnage d'Adam Driver que celui de Golshifteh Farahani embellissent leur vie routinière à travers leur créativité ou leur imaginaire, permettant à chaque jour de se démarquer légèrement mais suffisamment du précédent, ainsi que le souligne la mise en scène puisque les cadrages et les détails varient de même. Un très joli film onirique sur la nuance.
    Les meilleurs films de tous les temps
    • Meilleurs films
    • Meilleurs films selon la presse
    Back to Top