Fantastic Beasts: The Crimes of Grindelwald passe les vitesses, résultat le film carbure, encore et encore et file tout droit vers une route aux airs de déjà vue. Aussi paradoxal soit-il, cela m'a été enthousiasmé et d'un autre coté un peu ennuyé. Pas au sens ou j'ai perdu le fil, au contraire, c'est bien son volte face qui dans ce cas me pose problème. Ses aspirations conventionnels reprenne la recette - bien connu et identifiable - des films de sa Saga mère, résultat à force d'y courir, on y arrive ... En cela, on perd l'audace et la légèreté du premier film. Le lien, très questionné dans cette suite est d'ailleurs brisé !
Attention, loin d'être une fine bouche, j'adhère à fond avec l'univers et à aucun moment mon intention est d'y laisser une once de suspicion sur celles-ci. Sans me contenter, par plus d'une fois le film m'a ravis. Ce second long métrage est manifestement impacté par une explicité trop suggérer dans le premier et cherche dans un premier temps à refaire un topo burinant ses somptueux dessins, notamment au près de personnages qui avait su avoir une construction loin d'un cadre trop greffer au cahier des charges. Moi aussi je fais un petit rappel du premier film, mais voir son " héros " dire à son nouvel ami qu'il est peu apprécié des autres, dans ce registre de la conversation, au détour d'un échange sur un ton jovial, sans tire larme et mouchoirs garnis, et bien sa me plais !
Alors ici, non pas que je déchante, mais on est dans les standards. En revendiquant ses nouvelles attributions, en fusant vers une destination démonstrative de son scénario, nos joyeux lurons deviennent plus sombre, mois jouasse, moins mélancolique aussi. Par intermittence ou par fulgurances, les moments de ce genre pointent néanmoins le bout de leurs nez. Les nuances sont là, le cœur tout autant. Ce constat s'applique surtout pour Newt, aussi pour Tina. Jacob et Queenie sont un peu relégués aux détriments des nouvelles tètes, les premiers à trinqués. Grindelwald à clairement de l'allure, Johnny Depp ne se prive pas pour enfiler l'habit, il captive sans en faire de trop, enfin là-dessus, il y'a sujet à débattre. Je le fais avec moi-même au moment de l'écrire tant je me demande si il calme son exubérance car il s'en cogne ou qu'il surjoue le charisme par ce moyen ? Il n'empêche que son meeting à du sens et dynamite l'intrigue et donne très envie de connaitre les nouveaux dessins que réserve cet exploit !
Zoe Kravitz, toujours aussi sublime, quand à elle prête ses traits à une Leta dont la personnalité questionne. Malheureusement on soluce le tout en deux fois cinq minutes, dans un flashback beau mais mal fichu, puis dans une révélation touchante et importante mais relégué aussi vite qu'entrevu. De la frustration viens se greffer un autre reproche, celui-ci plus symptomatique de ce film que j'adore mais qui me gêne en quelque sortes. J'appel ce trouble, le " Syndrome Dumbledore " ! Sa cure de jouvence est une option que je peu comprendre, le marketing, tous le tintouin, ok. Mais de là a aller dépêché Jude Law, faut pas déconner non plus ! Albus, en sex-symbol, de la coupe de cheveux impeccable, à la tenue sur mesure quand on a vu ses tifs en vracs et sa robe moitié hippie ... Non ! J'insiste, Non ! Comme je le dis plus haut, Yates veut absolument coller et rattacher son nouvel édifice à l'ancien, et d'un autre coté rien à cirer de complètement transgresser les ramifications propres de cet Univers devenu gage et garant. Si on temporise, que l'on juge cela avec un point de vue dit " artistique ", je capte, mais pas là ... Business to Business, on prend le fric les gars !
Pour en revenir au film, son rythme est entier et trouve le moyen d'offrir un boulevard pour concrétiser une mise en scène généreuse. Le film est beau ( parfois trop impeccable même ), son Zouwou l'atteste par exemple admirablement. Il y'a de la surprise, des choix, un cadre idoine à faire de cette nouvelle série de film une place forte parmi les blockbusters. Sans uniformisation, les moyens peuvent vraiment être très grands !