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cylon86
2 510 abonnés
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2,0
Publiée le 7 mars 2017
Décidément la France semble attirer des cinéastes en quête d'une certaine liberté artistique. Après Paul Verhoeven avec ''Elle'', voilà que Kiyoshi Kurosawa s'en vient tourner un film de fantômes à Gennevilliers ! C'est improbable mais les faits sont là, le cinéaste s'intéressant au parcours de Jean, jeune homme devenant l'assistant de l'implacable Stéphane, un photographe utilisant encore un daguerréotype pour immortaliser ses sujets, leur infligeant alors des temps de pause interminables. Passant son temps à photographier sa fille lors de longues séances, Stéphane inquiète Jean qui ne tarde pas à jeter son dévolu sur sa fille tout en pénétrant dans un monde plein de mystères... Si Kurosawa n'a rien perdu de sa force de sa mise en scène en tournant en France, s'avérant capable de faire frissonner avec très peu d'éléments et une puissance de mise en scène indéniable, il n'en a pas moins gardé ses défauts, ''Le secret de la chambre noire'' croulant sous les longueurs avec une bonne demi-heure de trop venant enterrer une partie du potentiel offert par le film. Si le cinéaste maîtrise la frontière entre le réel et le fantastique, il semble avoir toujours autant de mal à cerner les limites et le potentiel de son récit, s'attardant sur des éléments peu intéressants quand d'autres mériteraient d'être plus exploités. Certes, il n'en demeure pas moins très bon dès qu'il s'agit de créer une ambiance mais l'on aurait voulu frissonner plus et s'ennuyer moins. Parmi ce joli casting francophone (dans lequel on retrouve Olivier Gourmet et Mathieu Amalric), on remarquera surtout la jolie prestation de Tahar Rahim dans le rôle principal. Un rôle difficile que l'acteur aborde avec charisme et aisance, maîtrisant vraiment toute la palette de son jeu au contraire d'une Constance Rousseau en roue libre dont la fausseté du ton vient un peu péter l'alchimie de l'ensemble qui, au demeurant, reste souvent fascinant.
Depuis « Cure » (1997) qui l’a vu après des débuts dans le Pink Eiga (roman porno soft) déclinant, se reconvertir dans le cinéma horrifique, Kiyoshi Kurosawa jouit d’une réputation immaculée en France où une bonne part de la critique l’affuble du statut de maître. L’homonymie avec le grand Akira Kurosawa mort en 1998 a sans doute joué un rôle subliminal dans cette glorification un peu surfaite. Le réalisateur qui n’est pas sans qualités notamment graphiques promet toujours plus qu’il ne donne finalement. Les débuts de ses films sont souvent convaincants, voire enthousiasmants mais un manque de continuité et de cohérence narrative (il écrit seul ou en collaboration ses scénarios) le conduit à des embardées qui masquent mal une difficulté à conduire jusqu’à son terme un point de vue à priori engageant. « Le secret de la chambre noire » qu’il est venu tourner en France dans la banlieue parisienne ne déroge pas à la règle. Un photographe de mode réputé en semi-retraite suite au décès de sa femme (Olivier Gourmet) , se consacre à la photographie sur daguerréotypes géants dont il tente de faire revivre la magie passée dans le jardin de sa grande maison sise à Gennevilliers, témoin elle aussi d’une autre époque. L’ambiance qui se dégage du premier quart d’heure proprement envoûtante nous emmène clairement sur les traces des « Yeux sans visage » de George Franju (1959), chef d’œuvre du fantastique poétique, soutenue par le fil narratif d’une nouvelle d’Edgar Allan Poe, « Le portrait ovale ». La déambulation flottante de la caméra de Kurosawa dans les couloirs, pièces et jardins de l’immense demeure où la silhouette fantomatique de la très gracile Constance Rousseau s’évapore aussi vite qu’elle apparaît, évoque naturellement les deux adaptations du « Tour d’écrou » d’Henry James tournées par Jack Clayton (1960) et Alejandro Amenabar (2001). Les séances de pose face à l’énorme appareil réclamant des temps de pose si longs que le modèle doit être harnaché à une structure métallique, sont aussi fascinantes qu’inquiétantes. Les rapports entre le père et sa fille face à de telles séances de tortures interrogent. La scène incongrue où le photographe effectuant une pige, saisit la mort d’un nouveau-né ensuite conduit au tombeau nous immerge dans la scène hypnotique de l’enterrement du singe si emblématique de « Sunset Boulevard » (Billy Wilder en 1950). On se dit alors que tout se combine à merveille même si la présence de Rahim Tahar en assistant naïf semble quelque peu incongrue dans cette ambiance dégageant un parfum de tubéreuse entêtant. En vérité le vers était déjà dans le fruit, Kurosawa se servant du jeune acteur pour s’en aller vagabonder vers un suspense éventé, tournant autour d’une arnaque immobilière complétement hors de propos qui détruit tout le travail patiemment élaboré pendant une première moitié de métrage très prometteuse. Du coup, les acteurs sont comme le spectateur, déstabilisés et ne savent plus très bien à quel saint se vouer. Rahim Tahar semble la plupart du temps absent, ayant sans doute compris assez rapidement l’inanité de son rôle. Quant à Olivier Gourmet il se réfugie dans un cabotinage pathétique qui achève de piétiner la crédibilité de son personnage. Décidément, Kiyoshi Kurosawa est incorrigible, se contentant de ne livrer que des demi-films. Difficile pour lui de se remettre en question, les critiques continuant de l’encenser selon l’adage qu’il ne faut jamais se contredire. Assez désespérant.
Un film particulièrement réussi sur le plan visuel, cadrages et lumières parfaitement maîtrisée. L'histoire, elle, balade le spectateur dans un vieux manoir de la banlieue parisienne où un photographe misanthrope réalise des photos sur daguerréotype, essentiellement de sa fille, cherchant à retrouver en elle son épouse tragiquement disparue...où pas, puisqu'elle apparaît fugacement dans la maison. Un jeune assistant recruté récemment apporte ses services et tombe amoureux de la jeune fille...laquelle, férue de botanique décroche un travail à Toulouse...las, une chute dans les escaliers de celle-ci va entraîner des bouleversements....et on se demande jusqu'à la scène finale si le jeune homme va réussir où non à l'épouser ou si elle a rejoint sa mère au royaume des êtres fantomatiques ou imaginaires... Le film est globalement lent, les personnages peu bavards, mais ce n'est pas très gênant. La gêne vient plutôt de cette affaire de promoteur immobilier qui veut acheter le manoir et son terrain et manipule le jeune assistant à cette fin, ce qui n'apporte pas grand chose et pollue inutilement le scénario
Stéphane, ancien photographe de mode, vit seul avec sa fille qu'il retient auprès de lui dans leur manoir en banlieue parisienne. Chaque jour, elle devient son modèle pour de longues séances de pause devant l'objectif, chaque fois plus éprouvantes. C'est dans cet univers particulier que débarque Jean.
"Le secret de la chambre noire" est le dernier film de Kiyoshi Kurosawa, réalisateur de "vers l'autre rive" et du très réussi diptyque "Shokuzai". Son dernier film a été tourné en France avec des acteurs français (Tahar Rahim, Olivier Gourmet, Constance Rousseau...).
Personnellement, je trouve que c'est tout sauf une réussite. Si l'histoire rappelle vaguement l'univers des fantômes de "Vers l'autre rive", on se retrouve vite perdu dans cette histoire inquiétante qui ne l'est pas vraiment et "sans queue ni tête". Il y avait pourtant un potentiel permettant de tourner un bon métrage. Mais le film se perd sur la longueur (2h11), des dialogues à la manque et une interprétation soporifique des acteurs. Je me dis que tourné par M.N Shyamalan, le film aurait eu une autre allure.
Une histoire entre thriller et fantastique, très bien interprétée avec une mise en scène soignée, rien à redire, à mon goût tout au moins, à ce niveau là. Hélas, l’histoire est aussi un peu confuse et le spectateur peut se demander (ce fut mon cas à plusieurs reprises) si ce qu’il voit est un rêve ou la réalité. De ce côté là, c’est un peu déstabilisant, donc un peu difficile à suivre.
Avec Le Secret de la Chambre Noire, Kiyoshi Kurosawa rate malheureusement son passage en France avec une oeuvre qui souffre de la comparaison avec son Creepy paru plus tôt cette année. ♥♥
Je me méfie toujours énormément des cinéastes qui font le choix de s’exiler à l’étranger. Je crois que malheureusement trop souvent, ceux-ci perdent leur sensibilité locale au profit d’un pseudo-universalisme qui au final édulcore trop souvent l’auteur jusqu’à le rendre insipide. Si le constat est dur, reste que nous avons plus connu de The International (Tom Tykwer) que de Copie Conforme (Abbas Kiarostami). Toutefois, lorsque j’ai eu vent que Kiyoshi Kuroswa, auteur des légendaires Cure, Retribution ou même l’excellent Creepy au dernier festival Fantasia, allait tourner un film en France, je me disais qu’il y avait là un auteur à la signature si intègre qu’il ferait indéniablement parti de ceux qui réussissent leur passage à l’étranger. Malheureusement, Le Secret de la Chambre Noire se trouve davantage dans le coin des déceptions.
Coiffé d’une distribution de première force (Olivier Gourmet, Tahar Rahim et Mathieu Amalric notamment), Le Secret de la Chambre noire nous raconte l’histoire d’un photographe (Olivier Gourmet) obsédé par les photos anciennes et de son assistant (Tahar Rahim). Rapidement, le travail sombre dans une spirale de souvenirs douloureux et de magouilles douteuses auxquels se mêlent divers personnages plutôt glauques notamment la fille du photographe et un promoteur immobilier sans scrupule.
D’entrée de jeu, le jeu des acteurs est la grande déception, spécialement lorsque l’on regarde les solides noms présents au générique. Aucun d’entre-deux ne semble s’en tirer avec mention honorable et ils offrent tous une composition un peu fade, sans émotion ni intensité. On sent que l’ensemble manque de direction et les acteurs trop laissés à eux-même. La psychologie des personnages est également trop faiblement développée et affecte l’ensemble de la crédibilité du récit. Manque d’inspiration Certains plans demeurent par contre magnifiquement cadrés et nous rappelle tout le talent du cinéaste Kiyoshi Kurosawa. Ceux-ci sont toutefois trop anecdotique dans une histoire qui ne prend jamais véritablement son envol ni ne pose les bases solide d’un suspense. Si Kurosawa avait réussi l’incursion hors du cinéma d’horreur avec Tokyo Sonata, Le Secret de la Chambre noire n’arrive pas à la hauteur des standards auxquels le célèbre cinéaste nippon nous a habitué.
J'ai été voir le film en avant-première, je suis pas trop adepte des plans trop éloignés et de fantôme, film un peu long, parfois on s'y perd dans le scénario, j'aurai aimé des plans plus serrés pour Olivier gourmet et tahar Rahim , acteurs que j'aime. Voilà c'est un avis personnel.
Un film plus qu'original, où l'on navigue tout du long entre rêve et réalité. La folie y joue à la chaise musicale, et jusqu'au dénuement final le réalisateur nous fait entrevoir à tour de rôle la folie réelle ou supposée de chacun des acteurs. Un film difficile à classer, mais comme on aimerait en voir plus souvent sur les écrans français !
Film vu en avant-première en présence du réalisateur, j'ai été transportée par l'atmosphère à la fois anxiogène et mystique tout comme le jeu troublant des acteurs. La mise en scène, d'une sublime maîtrise, sert cette intrigue qui met en lumière ce jeune assistant photographe qui débarque au beau milieu d'une relation père-fille qui pose beaucoup de questions, tant elle semble parfois malsaine. Et quelle surprise de voir Tahar Rahim dans un registre si sombre, c'est inédit !
ENFIN un film dans lequel l'univers de la photographie est mis à l'honneur ! La scène où le jeune comédienne doit poser si longtemps m'a donné des frissons, bluffant!!
J'ai été voir le film en avant-première, je suis pas trop adepte des plans trop éloignés et de fantôme, film un peu long, parfois on s'y perd dans le scénario, j'aurai aimé des plans plus serrés pour Olivier gourmet et tahar Rahim , acteurs que j'aime. Voilà c'est un avis personnel.
Kurosawa au sommet de l'ambiguité de son univers, que dis-je... de ses univers ! Des degrés de lecture multiples pour une oeuvre intrigante qui a su m'ensorceler, j'en redemande !
c'est subtile et pourtant tellement puissant ! Une ôde à l'amour, à son souvenir, parfois traumatique, qui nous emporte quelque part entre la vie et la mort... à méditer