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    Le Secret de la chambre noire
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    weihnachtsmann
    weihnachtsmann

    945 abonnés 4 864 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 9 mars 2017
    Une histoire de revenants et de fantômes... on ne sait pas qui est réel ou qui habite véritablement cette étrange maison.
    Cependant la déception est grande de part le secret qui n'en est pas vraiment un, par cette histoire immobilière qui n'a aucun intérêt et cette fin banale et si attendue......
    Reste la musique et la belle ambiance fantastique
    traversay1
    traversay1

    3 153 abonnés 4 637 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 9 mars 2017
    A la fin de la projection de Le secret de la chambre noire, le spectateur peu séduit se posera immanquablement la question : et si, avec la même trame, le film avait été tourné au Japon, le résultat aurait-il été meilleur ? Réponse immédiate : très certainement, l'univers fantasmagorique de Kiyoshi Kurosawa se mariant davantage avec les brumes nippones et les cerisiers en fleurs qu'avec une grande bâtisse bourgeoise en périphérie parisienne et le RER comme mode de transport. Le point de vue est occidental évidemment pour qui les fantômes japonais ont quand même plus d'allure que leurs collègues européens. Le secret de la chambre noire est terriblement lent pendant sa première heure et son glissement progressif vers le fantastique, s'il donne un peu de rythme au film, en accentue finalement les limites d'un scénario prévisible par la suite et qui n'est pas loin de sombrer dans une veine grotesque que l'on pensait étrangère au cinéma de Kurosawa (à moins qu'on ait placé le réalisateur un peu trop haut, hypothèse qui rend corps si l'on considère son avant-dernier film, Creepy, encore inédit dans nos salles et très décevant). Le seul suspense du film est immobilier, ce dont on n'a cure tandis que l'intrigue bascule vers des rivages que n'importe quel cinéphile, surtout amateur de fantastique, a déjà vu et revu. Ce qui n'arrange pas l'affaire est la fadeur des dialogues et une interprétation à plusieurs vitesses comme si les acteurs n'étaient pas dans le même film : c'est dans doute voulu mais cela rend le métrage bien faible et inopérant en matière d'émotion. Tahar Rahim hérite hélas d'un rôle qui n'est pas fait pour lui et le caractère de son personnage est totalement incohérent. Olivier Gourmet, en vieux routier, assure ses arrières mais on l'a vu bien meilleur auparavant. Seule Constance Rousseau, avec son physique diaphane et intemporel, impressionne par sa délicatesse et son évanescence. Au point qu'elle pourrait sans problème jouer dans le remake du film en japonais. Maigre consolation tout de même pour un film que la greffe d'un pays à un autre n'est pas chose si facile. Verhoeven avec Elle et Farhadi avec Le passé ont pourtant prouvé qu'ils pouvaient être crédibles et même davantage sans renier leur univers mais en l'adaptant avec justesse aux contingences d'une ambiance française. Pour Kurosawa, ce n'est vraiment pas le cas.
    anonyme
    Un visiteur
    4,0
    Publiée le 7 février 2017
    nobuyoshi kurosawa nous livre un film magnifique et dur qui traite essentiellement du deuil ,mais aussi des regrets, de la peur d'hommes de perdre le contrôle et l'amour, le tout mis en scène dans des décors aussi beaux qu'abandonnés ou les outils archaiques du personnage principal qui est photographe emprisonnent son /ses modèles, et où les fantômes de ses souffrances gambadent poétiquement tout le long du film jusqu'à nos faire ressentir a nous aussi sa propre perdition... j ai ressenti quelques longues longueures,quelques heures après avoir vu le film j ai compris qu'elles n'étaient pas là pour rien finalement...
    anonyme
    Un visiteur
    3,0
    Publiée le 8 février 2017
    "Ce n'est pas le Japon qui est foutu, c'est toi qui ne vaut rien" est une réplique d'un personnage du film de Moratoriamu Tamako cité en exemple par Kiyoshi Kurosawa.
    Elle illustre le propos de ce réalisateur japonais contemporain qui s'intéresse à l'évolution de nos sociétés.
    Plongé dans l'univers de la région parisienne, Kiyoshi oppose l'ancien urbanisme, grosse maison bourgeoise, au développement récent et bétonné de la banlieue parisienne.
    Le sociétal est aussi représenté par la disparition des métiers manuels, ici ceux liés à la photographie argentique au profit de l'émergence de la photographie numérique.
    Adepte du Daguerréotype, ancien procédé de photographie (1851), un photographe ayant perdu son épouse cherche à la retrouver en immortalisant sa fille dans des clichés au temps de pose particulièrement longs et éprouvants.Pourquoi faire à l'ancienne, en un temps infini, ce que l'on peut faire très rapidement aujourd'hui avec les progrès du numérique ? pourrait se demander Jean, son nouvel assistant. Ce dernier, demandeur d'emploi, accepte les contraintes de ce procédé ancestral sans rechigner.
    Tout le propos du film de Kurosawa est de démontrer la déshumanisation de nos sociétés avides de profits rapides, sans lendemain.Cadrages serrés, caméra fixe et atmosphère pesante sont au rendez-vous de ce film de fantômes chers au cinéaste.Le flou entre réalité et fantastique ne permet pas de distinguer les frontières et, on oscille d'un monde à l'autre en s'interrogeant sur la finalité de cette représentation. L'actrice Constance Rousseau personnifie agréablement la modernité et la femme d'un monde disparu (19éme siècle).Son personnage est au centre de l'histoire et indique clairement que le futur de l'homme est la femme, sans elle il n' y a pas d'espoir : l'artiste ne peut vivre sans sa muse.

    La réalisation est parfaitement maîtrisée, seul le dénouement, ,à se vouloir trop explicite, gâche cette narration devenue confuse du fait d'un relâchement du scénario dans sa partie finale.
    Les compositions photographiques sont particulièrement réussies : tonalité des couleurs, des objets, des personnages et ordonnancement méticuleux des plans.
    Belle réalisation qui nous permet de revisiter l'âge des pionniers de la photographie, et de comprendre qu'une nouvelle ère détruit la précédente.
    PaulGe G
    PaulGe G

    101 abonnés 607 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 8 avril 2017
    les clairs-obscures soulignent merveilleusement le climat sombre du film, joué a trois temps : le bourru (sublime olivier) le rêveur (extraordinaire Tahar) et la vaporeuse (superbe constance). le fantastique surgit a chaque plan d'une mise en scène parfaite et d'une direction d'acteurs toute en finesse, les dialogues simples et de grandes qualités illustrent l'ambiance particulièrement envoutante;
    remyll
    remyll

    155 abonnés 394 critiques Suivre son activité

    1,5
    Publiée le 2 février 2019
    Malgré la présence de Constance Rousseau : une révélation éblouissante, et malgré l’excellent jeu des autres acteurs à commencer par Olivier Gourmet en photographe megalo-depressif, quand ça ne prend pas, ça prend pas. Mais pas du tout....
    On s’ennuie, mais qu’est-ce qu’on s’ennuie !!! Avec de mauvais acteurs c’est certain on aurait quitté la salle!

    Pourquoi plus de 2 heures de film sur un sujet pareil. Il y a 30 minutes de ... loooooose interminable.
    Et puis détails horripilants : l’immonde Citroën BX break diesel et bruyante du photographe dépressif mais riche d’une magnifique maison face à la Bentley rutilante du vraiment beaucoup trop jeune promoteur immobilier ambitieux : là le film part carrément en sucette. Très mauvais choix d’acteur sur ce rôle.
    Dommage.
    Et puis la fin est absurde , incompréhensible (bien que soit probablement le souhait de Kurosawa) avec un prêtre déclarant dans une église que l’endroit n’est pas un lieu public... sans blague et les chaises c’est pour qui???? la vraiment - même si on sait que les japonais ne comprennent pas grand chose à la chrétienté - c’est quand même assez nul.
    Dommage encore.
    Un film à éviter selon moi.
    anonyme
    Un visiteur
    3,0
    Publiée le 13 juillet 2018
    Même si certaines pièces du scénario ne s'encastrent pas bien (des invraisemblances par ci par là : spoiler: la scène où Marie passe un entretien au jardin des plantes, qui est peut-être le fruit de l'imagination de Jean après tout ?
    ), qu'il y a des longueurs (surtout au centre du film), que l'histoire se perd et nous perd, il faut reconnaître à Kiyoshi Kurosawa un sacré talent de cinéaste, certains plans sont splendides, l'image est ciselée, chaque détail pensé, le cadrage, les travellings, tout y est parfait... Certaines séquences restent en nous comme les impressionnants daguerréotypes de l'histoire... Brumeux mais intéressant...
    7eme critique
    7eme critique

    471 abonnés 2 778 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 14 février 2018
    Le metteur en scène Kiyoshi Kurosawa n'espérait tout de même pas nous berner avec cette histoire ? "Le secret de la chambre noire" manque vraiment d'atmosphère et de rebondissements, et ce sera vraiment dommageable pour un tel sujet ! Le film aurait pu essayer de nous mettre sur une mauvaise piste pour finalement mieux nous surprendre, mais non, tout sera bel et bien facile et rien ne se cachera derrière les images, le scénario ne viendra donc nullement titiller notre imagination, abandonnant nos désirs d'interprétations finales. Il n'y aura pas vraiment de suspense, les scènes ne trouveront pas leur force, le final tombera complètement à l'eau, et le film paraîtra donc brouillon, voire amateur, et en tout cas sans intérêt. Le soit-disant mystère du film passera clairement à la trappe, et seule la prestation de Tahar Rahim viendra se démarquer.
    Yves G.
    Yves G.

    1 314 abonnés 3 314 critiques Suivre son activité

    1,5
    Publiée le 18 avril 2017
    Jean (Tahar Rahim) a trouvé un petit boulot d’assistant auprès de Stéphane (Olivier Gourmet) qui vit reclus, avec sa fille (Constance Rousseau), dans une grande demeure de la banlieue parisienne. Cet ancien photographe de mode y reproduit l’ancienne technique du daguerréotype qui exige de ses modèles d’interminables séquences de pose.

    Kiyoshi Kurosawa s’est fait un prénom dans le cinéma d’auteur. Son cinéma était typiquement japonais : des histoires de fantôme qui baignent dans une atmosphère élégamment angoissante. Il tourne son premier film loin du Japon. On était curieux de voir la greffe fonctionner. Las ! Rien ne marche.

    Pourtant l’idée de départ était stimulante. Elle interroge les techniques de la photographie, reconstituées à l’origine du huitième art. Peut-elle capturer une âme ? confère-t-elle à son modèle le don d’immortalité ? peut-elle l’en faire revenir d’entre les morts ?

    Pendant la première moitié du film, ces thèmes sont explorés. Mais, trop long, "Le secret…" se leste d’une seconde moitié qui s’en éloigne. Tandis que le héros dérive dans une illusion trop évidente pour rester mystérieuse, l’intrigue se perd dans une querelle immobilière sans intérêt. On attend patiemment la double fin. Qu’advient-il de Marie, la belle modèle ? On le savait déjà. Qu’advient-il de Stéphane ? On s’en désintéresse.
    AMANO JAKU
    AMANO JAKU

    298 abonnés 797 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 29 mars 2017
    Ah, Kiyoshi Kurosawa...voilà un metteur en scène fascinant : ces différents métrages nous entraînent souvent à la mince frontière du réel et du surnaturel tout en explorant les limites de l'esprit humain (souvent sa folie). Et, comme bien souvent, sa réalisation abuse de plans fixes impeccablement cadrés, de jeux de lumières parfaitement maîtrisés et d'un rythme lent, on se retrouve toujours devant d'incroyables métrages oniriques souvent tintés de poésie et ce, même si le sujet de base est assez sombre. C'est pour cela que j'aime découvrir chaque nouvelle bobine du Monsieur ; et, lorsque j'ai appris que son nouveau bébé avait été totalement tourné en France avec des acteurs français, ma curiosité n'en fut que plus attisée. Je ne vais pas m'attarder trop longtemps car je ne peux cacher ma déception devant "Le Secret de la Chambre Noire" mais cela me peine beaucoup de devoir critiquer Kurosawa alors que je n'ai jamais eu rien à lui reproché jusqu'à aujourd'hui. Tout d'abord, on ne peut que dire que nous sommes bien devant un film de Kurosawa : 01) un environnement « décomposé » (usines délabrées, terrains vagues, immeubles en construction, vastes demeures en ruine, des bâches aux fenêtres, une végétation envahissante...) 02) des personnages réfutant la réalité, n'arrivant plus à faire la différence entre vivants et morts 03) la présence de spectres illustrant une condition psychologique ( spoiler: la double culpabilité du père et de Jean
    ) 04) la réalisation maîtrisée qui filme le surnaturel de façon théâtrale, hypnotique et mystérieuse (les cadres fixes sur des jeux de lumières précis, les vibrations des sons, l'abus de hors champs, le miroitement des surfaces...) 05) une ambiance mélancolique et onirique proche de la poésie morbide. 06) des thématiques récurrentes et indissociables les unes des autres (l'amour pur et aveugle, la dualité modernité/tradition, l'ébrèchement de la famille, la précarité des conditions de travail) 07) une ambiguïté constante entre réel et folie...bref je n'étais absolument pas en terrain inconnu...cependant, il y a quelque chose qui m'a vraiment dérangé : j’ai l’habitude des films de Kurosawa et de leur rythme lent (j’aime beaucoup "Cure", "Doppelganger", "Retribution" ou encore "Charisma") mais là, ça passe vraiment pas. Je ne sais pas si c’est le fait que le film soit tourné en France (je sais : je ne suis pas très fan du cinéma frenchie mais je ne cherche pas pour autant à le dénigrer constamment !), mais on dirait que c’est encore plus LENT que d’habitude…sincèrement, c’est comme si j’avais vu une course d’escargots…au ralenti !!!! C’est dingue, avec le rythme habituel, le film serait passé comme une lettre à la poste…mais là je trouve qu’il y a facilement 15-20 minutes de trop qui ne servent à rien : les supprimer n’aurait absolument pas nuit à l’ensemble ! C’est réellement LE point noir qui plombe le film…et c’est dommage car l’histoire et le twist final sont vraiment bien : ce film me laisse totalement perplexe ! Revenons sur un point positif : le casting. Oui, sur ce coup là, c’est une belle réussite : Tahar Rahim qui est réellement bluffant dans son rôle de l’amoureux éperdu, Olivier Gourmet qui campe un père aussi touchant que méprisable pour une étonnante prestation, et Constance Rousseau est envoutante en charmante jeune fille s'effaçant peu à peu par amour pour devenir une sorte de mort-vivante phantasmagorique. Ils forment un triangle inbrisable qui soutient sur ses épaules le récit en participant grandement à l'étrange atmosphère surréaliste du métrage. Encore une fois, Kiyoshi Kurosawa nous livre une bobine onirique où le refus du réel flirte avec le surnaturel (Marie dit bien, en parlant de son père : « A force de mélanger l’illusion et la réalité, il finit par ne plus faire la différence entre les morts et les vivants. »). Cependant, à cause d'un rythme encore plus contemplatif qu'à l'accoutumée, "Le Secret de la Chambre Noire" peut perdre facilement son auditoire. En matière de projet de film français confié à un cinéaste étranger, je dois avouer que Paul Verhoeven s'en est mieux sorti avec "Elle". Malgré tout, je trouve cette initiative très intéressante et attend de voir les prochains....à quand un film « Made in France » chapeauté par Lars Van Trier, Takashi Miike, David Cronenberg, Takeshi Kitano, Sono Sion, Alex de la Iglesias ou encore Shinya Tsukamoto ?
    In Ciné Veritas
    In Ciné Veritas

    82 abonnés 922 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 30 mars 2017
    Kiyoshi Kurosawa interroge le passé à travers un proche ayant quitté le monde des vivants mais toujours présent. Dans Le secret de la chambre noire, au-delà de cette invocation, l’auteur de Cure (1997) et de Kairo (2001) cherche à faire revivre ce passé et, par la reproduction de daguerréotypes, à l’immortaliser. Affaire de sensibilité, de contrainte, de temps de pose et de questionnements post mortem, sans céder donc aux clichés faciles, Kiyoshi Kurosawa impressionne la pellicule et la mémoire. Plus de détails sur notre blog ciné :
    Marc L.
    Marc L.

    41 abonnés 1 494 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 14 octobre 2019
    'Le secret de la chambre noire' obéit à une méthode de fabrication très inhabituelle, qui voit un des auteurs les plus réputés du cinéma japonais tourner un film en France, avec des acteurs français et belges. Pour être tout à fait honnête, qu'il soit célèbre ou non, j'ai toujours eu beaucoup de problèmes à adhérer sans réserve à la filmographie de Kyoshi Kurosawa, constituée d'oeuvres contemplatives et compassées qui s'abandonnent trop souvent à leur propre apathie poétique. Néanmoins, la nature intrinsèquement fantastique de son travail, le constat objectif de qualités de forme et de (certaines) qualités de fond et cette curiosité que pouvait susciter une rencontre forcée entre les codes du surnaturel européen et nippon m'ont une fois de plus dissuadé de reléguer Kurosawa au rayon des cinéastes avec qui ça ne matchera jamais. La base : dans un manoir de province, un photographe tente de reconstituer des clichés disparus du passé en utilisant la méthode du daguerréotype. Il y a cet homme rugueux et solitaire, il y a sa fille, qui étouffe au contact de ce père qui ne la considère que comme un instrument au service de sa passion dévorante. Il y a Jean, jeune homme embauché comme assistant qui tombe vite amoureux de la précédente. Et il y a la mère défunte, dont la présence imprègne toute la demeure et alimente plus ou moins consciemment l'obsession de son époux. On l'a compris, 'Le secret de la chambre noire' est avant tout un jeu sur des principes théoriques, qui travaille le concept même de la photographie qui consiste à fixer dans l'immortalité les choses et les êtres disparus. En outre, le daguerréotype, plus durable que cette dernière, exigeait qu'on "fixe" à son tour le modèle dans une totale immobilité au moyen d'une armature complexe, l'impression de l'image sur plaque argentique demandant énormément de temps. Les poses épuisantes et contre-nature, ainsi que l'usage de produits toxiques rendaientle procédé potentiellement mortifère, ce qui est d'autant plus paradoxal que le photographe tente ici de faire revivre ce qui a été, au risque de détruire ce qui est. Une fois de plus, la richesse métaphorique du scénario ne fait aucun doute mais on peine à se passionner jusqu'au terme de ce drame intimiste d'une durée toute kurosawienne, d'autant plus qu'après avoir minutieusement préparé le terrain qui sied à un film de maison hantée, donné corps à l'atmosphère étouffante de ce manoir décati et signifié par petites touches discrètes l'estompement de la frontière entre réel et surnaturel, Kurosawa finit inexplicablement par privilégier la voie d'un ennuyeux polar immobilier, très "qualité française" d'autrefois. Il y a de réels moments de grâce au cours de l'histoire, fussent-ils morbides, mais une fois de plus, ce n'est pas tout à fait suffisant
    dominique P.
    dominique P.

    792 abonnés 2 027 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 10 mars 2017
    C'est un drame fantastique excellent.
    J'ai beaucoup apprécié.
    L'atmosphère est superbe.
    Surtout cette histoire est prenante et envoûtante (même si le film est un peu trop long).
    Gfa Cro
    Gfa Cro

    47 abonnés 573 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 18 mars 2017
    Vu 20170317 avis 20170318

    Bien fait, film noir avec de bonnes idées.

    J ai apprécié la première demi-heure, lorsqu'on ne sait pas trop où le film va. Description de la technique photographique avec la démesure du projet de Stéphane, la botanique laisse apercevoir quelques possibilités, le film erre dans cette propriété, ce travail, cette famille, ... Touché un peu à tout et à rien à la fois, caresse ce qu'il filme.

    Suite à la scène où Marie descend l escalier, le film prend un tournant pour devenir un film noir plus classique. Stéphane ne fait quasi plus de photo, Jean a un projet, un mensonge est mis en place, ... Et le film ne m a plus intéressé à partir de la, ou peu intéressé. Peut être qu il devient trop explicite et que l' étrange au milieu devient du coup trop étrange. J ai ressenti parfois de l ennui pourtant le film avançait, c est juste que je n avais probablement pas envie de voir un film noir avec ces personnages mais plus une romance.
    cylon86
    cylon86

    2 288 abonnés 4 430 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 7 mars 2017
    Décidément la France semble attirer des cinéastes en quête d'une certaine liberté artistique. Après Paul Verhoeven avec ''Elle'', voilà que Kiyoshi Kurosawa s'en vient tourner un film de fantômes à Gennevilliers ! C'est improbable mais les faits sont là, le cinéaste s'intéressant au parcours de Jean, jeune homme devenant l'assistant de l'implacable Stéphane, un photographe utilisant encore un daguerréotype pour immortaliser ses sujets, leur infligeant alors des temps de pause interminables. Passant son temps à photographier sa fille lors de longues séances, Stéphane inquiète Jean qui ne tarde pas à jeter son dévolu sur sa fille tout en pénétrant dans un monde plein de mystères... Si Kurosawa n'a rien perdu de sa force de sa mise en scène en tournant en France, s'avérant capable de faire frissonner avec très peu d'éléments et une puissance de mise en scène indéniable, il n'en a pas moins gardé ses défauts, ''Le secret de la chambre noire'' croulant sous les longueurs avec une bonne demi-heure de trop venant enterrer une partie du potentiel offert par le film. Si le cinéaste maîtrise la frontière entre le réel et le fantastique, il semble avoir toujours autant de mal à cerner les limites et le potentiel de son récit, s'attardant sur des éléments peu intéressants quand d'autres mériteraient d'être plus exploités. Certes, il n'en demeure pas moins très bon dès qu'il s'agit de créer une ambiance mais l'on aurait voulu frissonner plus et s'ennuyer moins. Parmi ce joli casting francophone (dans lequel on retrouve Olivier Gourmet et Mathieu Amalric), on remarquera surtout la jolie prestation de Tahar Rahim dans le rôle principal. Un rôle difficile que l'acteur aborde avec charisme et aisance, maîtrisant vraiment toute la palette de son jeu au contraire d'une Constance Rousseau en roue libre dont la fausseté du ton vient un peu péter l'alchimie de l'ensemble qui, au demeurant, reste souvent fascinant.
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