Oubliable. Je pense que ce mot suffit à résumer In a Valley of Violence. Un western totalement oubliable. Un néophyte le trouvera peut-être intéressant, mais un habitué du genre ne pourra que bailler devant. Le scénario ?
En gros c'est un cavalier solitaire avec son chien qui arrive dans une ville gouverné par des hommes de loi évidemment corrompus. On le provoque, il corrige celui qui lui cherche noise. Ce dernier le suit pour lui mettre une raclée et le laisse pour mort. Le héros revient pour se venger, combat final, fin
. Bref, autant vous dire que ce scénario est mega prévisible tant il a été vu des centaines de fois. Aucune originalité. Ok, il rend hommage aux films de Clint Eastwood, mais rendre hommage ne suffit pas. Django Unchained de Tarantino lui aussi rendait hommage à un genre, les westerns spaghetti, mais il allait au delà de l'hommage, proposant une histoire forte et des personnages intéressants et superbement campés par des acteurs qui donnaient le meilleur d'eux-même. Ici, en plus d'un scénario ultra cliché, prévisible et usé jusqu'à la corde, les personnages sont creux et pas intéressants. Même le héros, pourtant bien interprété par Ethan Hawke, n'est qu'une pâle copie de ceux interprétés jadis par Clint Eastwood. Autres défauts notables : le bad guy cherchant querelle au héros n'échappe pas à la caricature et son interprète livre une performance juste abominable. Pas mal de dialogues sont risibles, le gunfight final n'est absolument pas marquant, la mise en scène est banale. J'en entend certains dirent que In a Valley of Violence est mieux que le remake des Sept Mercenaires, sorti la même année. Ce dernier n'était lui non plus pas formidable et souffrait lui aussi d'un méchant raté, mais bénéficiait néanmoins d'une mise en scène bien mieux fichue et de scènes d'action qui claquaient. Bref, je ne vous conseille pas in the Valley of Violence car il n'a aucun intérêt en tant que western, et manquant sérieusement d'ampleur et d'ambition. Il y a infiniment mieux dans le genre. Voyez plutôt les films de Clint Eastwood ou, dans le genre westerns de l'époque, les Huit Salopards, The Salvation, The Revenant ou Bone Tomahawk