La réalisatrice Marie-Pierre Brêtas a dès son enfance eu un coup de coeur pour le Nordeste, et cela s'est confirmé lorsqu'elle partit pour la première fois au Brésil. Dès lors, elle monta un projet de recherche, et fut aidée par un habitant du village que le documentaire présente. Le projet se concrétisa, et le tournage put commencer.
2014 est l'année où le Mouvement des Sans Terre fête ses 30 ans d'existence. Le MST tente depuis toutes ces années d’imposer une réforme agraire qui ne cesse d'être contournée par les gouvernements. Leur mouvement se compose d'une lutte passicifique par l'occupation des terres.
Hautes Terres a été présenté au Festival de Cinéma de Douarnenez de 2014 et a obtenu la mention spéciale du jury en Compétition Française Cinéma du Réel de la même année.
Il a fallu 4 années à Marie-Pierre Brêtas pour tourner Hautes-Terres. En cinq tournages, la réalisatrice a terminé avec 45 heures de rushes, « ce qui n’est pas beaucoup », précise-t-elle.
Antonio et Vanilda ont attendu longtemps avant d’obtenir des terres. Marie-Pierre Brêtas raconte : « Il y avait une énorme tension mais qui se traduisait par une absence totale d’action, ils étaient dans l’attente et l’attente, c’est très dur à filmer ».
Une dispute est intervenue entre les deux protagonistes vers la fin du film. La réalisatrice n’avait pas prévu de revenir filmer mais il n’était pas question pour elle, comme pour Antonio et Vanilda, de finir sur cette scène. Tous attendaient les subventions de l’état, mais elles ne sont jamais venues. Marie-Pierre Brêtas est donc retournée au Nordeste pour filmer les fêtes de la Saint-Jean et terminer sur une note optimiste.