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rocky6
30 abonnés
1 719 critiques
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4,0
Publiée le 11 avril 2021
Un beau film qui dresse le portrait d'une galerie de personnages qui se croisent. Les dialogues signés par duo Bacri/Jaoui sonnent justes. Et le casting est vraiment au top. Bacri campe un chef d'entreprise un peu râleur qui tombe sous le charme d'une comédienne, Chabat joue don chauffeur un peu naïf en amour, Lanvin est un garde du corps assez rigide et Jaoui joue une serveuse de bar assez libérée qui va rencontrer ces personnages et en aimer certains. C'est un film qui fait plaisir à voir.
4 554 abonnés
18 103 critiques
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3,5
Publiée le 10 avril 2021
Un homme d'affaires provincial riche mais inculte tombe amoureux d'une actrice locale et s'introduit dans son cercle d'amis pompeux. Au début ils le considèrent comme un philistin et le traitent comme une blague mais leur attitude change lorsqu'il devient un acheteur potentiel de leurs œuvres. Pendant ce temps sa femme architecte d'intérieur impose ses styles à sa sœur qui a emménagé à proximité et son garde du corps et son chauffeur doivent faire face à leurs propres défauts lors de leurs rencontres amoureuses avec une barmaid locale. Si l'intrigue n'offre pas de solutions faciles aux besoins et aux insécurités complexes de ses personnages elle montre au moins que chacun d'entre eux à sa manière apprend quelque chose de significatif sur lui-même et sur les autres. Les deux personnages principaux en particulier finissent par se voir sous un jour plus favorable et une direction pour l'avenir est ouverte. La confiance, l'intelligence et l'humour avec lesquels la réalisatrice Agnès Jaoui présente ces vies enchevêtrées sont un plaisir à vivre et elle offre une alternative rafraîchissante et très européenne à la caractérisation plus clichée privilégiée par Hollywood...
Une satire aigüe de notre société, pertinente, parfois féroce, toujours humoristique, avec gaffes, non-dits, principes, idées préconçues, conventions, habitudes, tropismes… C’est fin, drôle, bien joué et un des meilleurs films du couple mythique Bacri-bourru/Jaoui-bonne fille, co-auteurs d'un scénario inscrit dans la bien-pensance en vigueur.
Très haut dans le cinéma français ; ce film est une perle de justesse, de rythme et d’écriture qui fût reconnu par les américains qui le nommèrent aux Oscar. Comme à leur habitude Bacri/Jaoui sondent en profondeur la nature et les relations humaines dans un scénario d’une finesse absolue ; aucune dissonance à noter et aucun gras ; tout est pesé et nourri à merveille ce récit chorale. Au centre du jeu, 7 personnages très dissemblables vont être amenés à se croiser, se rencontrer, faire connaissance, se côtoyer voire s’aimer. 7 personnages en circulation permanente, çà laisse beaucoup de possibilité de mise en scène, mais la mécanique est bien huilée et toutes ces interactions même improbables coulent de source. Agnès Jaoui dont c’était la première derrière la caméra excelle dans l’exercice et çà crève les yeux dès la première scène dans le restaurant où en quelques minutes et répliques elle nous présente 4 personnages majeurs. Le tour est joué, le film est lancé. Mettre en opposition des personnages que tout sépare est leur fonds de commerce, Bacri/Jaoui manient ici avec aisance un comique de situation acide marqué par les clivages financiers, culturels voire politiques. Là où par le passé, ils étaient concentrés sur les relations familiales ; dans celui-ci ils mettent en contact un industriel fortement doté en capital économique mais au niveau culturel faible avec des artistes érudits ayant du mal à vivre bien de leur art. Les seconds méprisent le premier, le premier se révèle aimer l’art ; et le personnage le plus lamentable n’est jamais celui que l’on croit. Le message est limpide : échange tes lunettes avec ton voisin afin de le regarder autrement ; une thématique exploitée aussi par « Le diner de cons ». Contrairement à ce dernier, une pure comédie, celle-ci est vacharde et profonde ; on rit jaune parfois. C’est une merveille car arriver à décrire les relations humaines dans toutes leurs complexités avec autant de simplicité relève du grand art. A voir ou comme moi, revoir tout-un-cinema.blogspot.com
L'amour est vaincu par les classes sociales. J'avais oublié (ou négligé) la finesse de cette comédie. Les relations entre personnages, les mesquineries et vraies cruautés sont d'un réalisme poignant. Je connais assez mal le milieu de la culture et le microcosme du théâtre subventionné mais la vanité et le mépris du groupe renouvelle agréablement le rôle de "méchant dominant" généralement occupé par les vainqueurs du système capitaliste : les bourgeois. On sent ici le plaisir sadique de cette communauté repliée sur elle-même, boursouflée de l'autosatisfaction de leur quête de grandeur artistique. Ils ne connaitrons pas le succès et ne s'extirperont jamais de leur précarité matériel mais savourent avec férocité la revanche vaine que leur offre la vie : mépriser ensemble le chef d'entreprise qui s'aventure dans leur monde. Lui est seulement poussé par un amour improbable, imprudent même et impossible. Il est dénué des armes nécessaires pour s'y faire accepter ou même s'y défendre. Le jugement de classe, le jugement de ses goûts, sera cruel. Les parallèles tirés entre le polytechnicien et son boss, son boss et les artistes sont très malins. Le goût de autres est également imprégné d'une mélancolie, d'une dépression sourde dans laquelle je me retrouve complètement. Je regrette presque que Jaoui cède au happy end en renversant le rapport de domination Lanvin/Chabat et en donnant une chance à l'histoire Bacri/Alvaro, la vie c'est pas pretty woman.
Belle comédie dans laquelle Agnès Jaoui arrive à dépeindre, sans raconter d'histoire, un trait de caractère courant chez les humains : juger les autres au premier coup d'œil. Tout le monde en prend pour son grade. Les personnages sont subtilement décrits, dans de courtes scènes qui font apparaître leurs regards mesquins à l'encontre de leurs congénères. Le regretté Jean-Pierre Bacri est tout en bougonnerie jusqu'à ce qu'il soit ému aux larmes en assistant à une représentation de Bérénice au théâtre. On découvre alors un facette touchante de cet acteur parti trop tôt.
Le scénario est constitué de scènes et dialogues poussifs, proches du copier-coller, desquels rien ne semble émerger. On tourne en rond pendant deux longues heures autour de ces personnages trop caricaturaux, sans nuances, sans jamais qu'un enjeu un tant soit peu intéressant ne fasse surface.
Excellente observation des accords et désaccords des uns et des autres. Dialogues géniaux. Des scènes excellentes. Mention spéciale : Lanvin, Jaoui. Manque au film un peu de sympathie et de charisme dans les personnages secondaires (par exemple la femme ou la soeur du personnage principal) qui le rend par moment un peu fade et amer.
J'hésite entre 3.5 et 4 étoiles car ce film français est vraiment bien. Il faut aimer J.P. Bacri car c'est lui qui porte le film avec son style bien à lui. Le film traite de plusieurs sujets de société sans jamais forcer le trait: c'est rapide et efficace et des fois un peu inaperçu. On peut y voir des connivences avec des films de Sautet mais le scénario est très original. Des personnes qui ne se connaissent, vont petit à petit faire partie du même cercle social et cela permet d'en faire une comédie sociale très réussie.
Le film porte drapeau de la gauche bien pensante et du manichéisme. Irréaliste de bout en bout qui fait la part belle à la démagogie sans ne jamais rien concéder à l'intelligence. Enième ratage de l'association Bacri/Jaoui.
C'est terriblement compliqué de faire rire sans bouffonneries, uniquement grâce au talent des scénaristes, du poids des mots et des situations qui y sont attachés, le duo Bacri-Jaoui est fabuleux et (malheureusement) unique. Jaoui prouve d'ailleurs que ce n'est pas qu'une très bonne scénariste mais aussi une très bonne metteur en scène. Ce film est une éloge à la curiosité, un peu stéréotypé parfois, mais une belle invitation à regarder ses voisins sous d'une manière différente.
Un va et viens de bribes de vie. Des passages, des chemins entrecroisées, des instants capturés et parfaitement retranscrits sur l'écran ! C'est tendre, c'est beau, c'est touchant, même si ça manque de pêche.
M. Castella (Jean-Pierre Bacri) est un chef d’entreprise qui se rend un jour au théâtre avec son épouse et tombe sous le charme d’une des actrices de la pièce, Clara, qui se trouve être aussi sa professeure d’anglais (Anne Alvaro). Le monde de la culture l’attire alors qu’il n’y connaît rien et n’y voyait aucun attrait avant. En parallèle, d’autres personnages gravitent autour de lui : son chauffeur (Alain Chabat), son garde du corps (Gérard Lanvin) qui fait la rencontre d’une serveuse (Agnès Jaoui)... Le personnage de Jean-Pierre Bacri est très touchant, passant à première vue pour un ignorant sans goût aux yeux des personnes du milieu de la culture. Mais sous cette couche, il se révèle être très sensible et attachant. Ce film est plus profond qu’il en a l'air et présente des personnages touchants.
J arrive pas à comprendre le sens terminal du film, mais j ai rapidement compris que l intérêt était en réalité de voir des personnes papoter entre elles, celles ci se connaissent toutes entre elles et sont reliées par un chef d entreprise mal élevé interprété par Bacri. A voir si on aime bien le cinéma français. Je le déconseille aux moins de 7 ans. 4/5