C'est grâce au soutien des producteurs Marc-Antoine Robert et Xavier Rigault, à qui Pierre Jolivet avait exposé le sujet de son film quatre ans auparavant, que le projet a pu voir le jour. Les producteurs ont déjà produit A mains armées du réalisateur.
Alors que ses films précédents présentaient une "sortie de secours", une issue positive, Jamais de la vie propose une vision très sombre de la société. Pierre Jolivet explique que son film est noir, "Comme l’époque ! Je crois que la conscience des difficultés à affronter, le sentiment d’un avenir bouché n’ont jamais été aussi forts. J’ai donc décidé d’aller jusqu’au bout de ma démarche avec mon personnage principal, Franck."
Ayant grandi en banlieue parisienne, Pierre Jolivet a toujours cherché à trouver du beau et du positif dans l'espace où il vivait. Dans Jamais de la vie, le réalisateur a suivi la même démarche pour mettre en valeur le décor pourtant austère du parking du centre commercial, la nuit.
Au fil de l'écriture du scénario, l'idée de voir Olivier Gourmet incarner le gardien de nuit s'est imposée naturellement à Pierre Jolivet. Après quelques discussions, le choix s'est immédiatement posé sur l'acteur.
C'est Adrien Jolivet, fils du réalisateur, et Sacha Sieff qui ont composé la musique du film. C'est la troisième collaboration entre les trois hommes après Zim and Co et Mains armées. Dans le but d'appuyer le vide dans lequel se trouve Franck, il y a peu de musique tout au long du film.
En 1998, Pierre Jolivet avait proposé à Olivier Gourmet de jouer un petit rôle dans En plein coeur, mais cela n'avait pas abouti. 17 ans plus tard, l'acteur joue le rôle principal de Jamais de la vie.
C'est le côté très réaliste du personnage de Franck qui a attiré Olivier Gourmet. Il explique : "C’était très excitant de se voir proposer ce personnage (extra) ordinaire, mais tellement concret et proche de la réalité sociale d’aujourd’hui. Cet homme vient du combat syndical, il était engagé, actif. Mais il a poussé le bouchon trop loin, il a eu le tort de se croire le sauveur du monde."
Le comédien Olivier Gourmet a beaucoup appréhendé la scène où son personnage, à bout, pousse un hurlement. Il raconte : "La technique a eu tout le temps de se mettre en place, et puis trente secondes après : "Moteur !" Et vas-y. Oui, on se prépare, on se met dans un coin, et puis on gamberge. Je n’aime pas l’expression "se mettre dans des états" , mais oui, on pense à des choses, parfois de sa propre vie. On a tous quelque chose au fond de soi qui donne envie de faire "AHAHAH !". Chaque comédien fait comme il est, mais moi, j’ai besoin de me sentir au plus près du personnage à ces moments-là."