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    Knock Knock
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    2,0
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    316 critiques spectateurs

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    anonyme
    Un visiteur
    3,0
    Publiée le 24 septembre 2015
    En attendant " The Green Inferno " et après " Hostel 1 et 2 ", le fidèle acolyte de Tarantino, Eli Roth revient avec son nouveau film intitulé « Knock Knock ». Un film à part entière, si l’on regarde sa filmographie, il nous avait habitués à des films plus gore, pleins d’hémoglobines comme Hostel. J’aime beaucoup le travail d’Eli Roth dans sa manière de traiter les histoires, ainsi que les personnages féminins et leurs dominations sur les hommes. Dans « Knock Knock », le personnage principal incarné par le talentueux Keanu Reeves, est un père de famille resté seul pendant le weekend. Cependant, deux très belles filles « toc toc » à sa porte, d’abord dans le but de téléphoner, mais très vite s’ensuit alors un jeu de séduction que le personnage essaye tant bien que mal d’éviter et de repousser jusqu’à l’échéance ou il succombe, ou plutôt cède aux avances de ces deux jeunes femmes sournoises et malintentionnées mais terriblement sexy.

    Knock Knock peut être vu comme un thriller érotique et psychologique. Eli Roth a d'ailleurs expliqué qu'il été influencé par le film "Basic Instinct" ainsi que les réalisateurs David Lynch et Alfred Hitchock pour écrire ce film. Que feriez-vous si la tentation se présentait sur votre palier ? « Que se passe-t-il lorsque son propre univers le plus intime se retrouve contrôlé par une force extérieure et que tout ce qu'on a construit se met à s'écrouler ? » La question que pose Eli Roth dans son film montre que peu importe le statut d’un homme, sa situation amoureuse et son amour pour sa famille, il cède, comme le répète souvent ces deux jeunes femmes. Ces deux antagonistes ont pour but de séduire, de corrompre pour ensuite mieux contrôler leur sujet, afin d'avoir le pouvoir sur lui et de jouer avec jusqu’à l’épuisement. Les actrices Lorenza Izzo (la femme d’Eli Roth) et Ana de Armas incarnent brillamment ces deux tentatrices aux bords de l’aliénation qui vont faire endurer des supplices physiques et psychologiques au personnage de Keanu Reeves.

    Le réalisateur va assimiler le thriller à un humour malsain, l’effet rechercher est à moitié réussi. Malheureusement, Eli Roth ne va pas au bout de ses idées et se perd dans certains clichés propres aux huit clos sur la captivité. Le film s’égare et échoue sur un final décevant qui n’est pas à la hauteur des attentes qu’avait instauré le film. Knock Knock reste un bon huit clos psychologique, très bien orchestré par un Eli Roth qui change son genre de prédilection tout en continuant d’attirer mon attention sur chacun de ses films. Un réalisateur à part entière, s’efforçant de renouveler les genres qu’il aborde.
    Danny N.
    Danny N.

    103 abonnés 296 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 24 septembre 2015
    N'ayant pas pu aller voir ce film ce mercredi à cause de travaux chez moi, j'ai cru ne pas y arriver ce jeudi avec mon bus en panne qui n'est pas passé !
    ooouf, je suis arrivé juste à temps en prenant d'autres bus et en courant dans le métro !
    j'ai été bouleversé par ce film qui m'a fait tremblé et palpiter dès les crises de violences des 2 garces !

    c'est le remake d'un film de 1977 mais je ne l'ai jamais vu.

    j'ai vécu pendant des années le même enfer que lui mais pour l’instant, c'est principalement à travers des rencontres par Internet, pas encore chez moi, quoique récemment avec le fou qui a tapé à ma porte...
    le même genre de femmes qui semblent inoffensives, trop sympas qui sont en réalité des manipulatrices
    et des malades mentales qui essaient ensuite par tous les moyens de gâcher la vie du mec en s'acharnant sur lui pour le pousser jusqu'au bout : le suicide à cause du désespoir et du harcèlement
    ou au moins réussir à le couper de ton son entourage en le faisant passer pour un fou dangereux et dégouter ses amis et famille pour qu'il se retrouve seul au monde !
    J'ai de quoi écrire un livre avec toutes les furies sur lesquelles je suis tombé !

    J'ai donc compris et ressenti tous les rebondissements du film, par ailleurs très bien troussés !

    il faut arrêter de dire que Reeves est mono expressif car il passe par toutes les émotions dans ce film !

    seule la fin m'a déçu en queue de poisson car on ne sait pas ce que la famille en découvrant les lieux va faire alors...
    peut-être aura t'on des éléments de réponse dans les bonus du dvd...

    malheureusement, je suis sûr que le film qui n'est même pas mentionné dans les sorties par plusieurs médias, même par le magazine gratuit des salles UGC où j'ai été le voir,
    va être retiré de l’affiche au bout de sa première semaine
    donc j'ai voulu absolument le voir cete semaine...
    Jero T.
    Jero T.

    2 abonnés 47 critiques Suivre son activité

    1,5
    Publiée le 24 septembre 2015
    une idée intéressante, les 5 dernières minutes les plus intenses, mais un jeu très mauvais et des longueurs aux dialogues exaspérants à faire fuir. J'ai tenu jusqu'au bout, je voulais quand même connaître le final, et il vaut le coup. Ca va loin, très loin, c'est parfois abusé, mais c'est ce que j'ai aimé dans ce film. Ma déception vient d'un doublage français des plus déplorable, des voix niaises à la limite du ridicule, et un texte répétitif, banal et gonflant à la longue, digne d'un navet. Je le reverrai en vo afin de voir si je remonte ma note. En lisant les commentaires, je m'attendais à du bon, et j'en suis resorti déçu. Mais la folie des filles m'a quand même à certains moments fait rire nerveusement... On aurait pas envie de se retrouver à sa place.
    selenie
    selenie

    6 250 abonnés 6 184 critiques Suivre son activité

    1,0
    Publiée le 24 septembre 2015
    Après la sortie Direct-to-DVD de son film d'horreur "The Green Inferno" qui a fait le buzz cet été le copain de Tarantino, qui s'est fait une spécialité du film gore, revient avec un film nettement plus sage. Ouvertement annoncé comme un "thriller érotique et psychologique, un peu à la "Basic Instinct"..." par son auteur lui-même, qui précise aussi les influences de Polanski, Hitchcock et Lynch, rien que ça ! Malheureusement Eli Roth ne va jamais si loin ni dans le fond ni dans la forme.
    Freakin  Geek
    Freakin Geek

    247 abonnés 883 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 26 septembre 2015
    Quel homme normalement constitué résisterait il aux avances de deux très belles demoiselles insistantes ? Le public masculin n'aura pas de mal à s'identifier au personnage joué par Keanu Reeves dans Knock Knock. Depuis son premier film Cabin Fever, Eli Roth a de toute manière toujours privilégié ce public en mettant toujours en scène de superbes actrices et nous le prouve une nouvelle fois avec Knock Knock qui utilise les charmes de Lorenza Izzo & Ana De Armas. Deux comédiennes encore peu connues qui vont certainement gagner du galon avec leur prestation très sexy.

    Après avoir été porté pour ses premiers films par Peter Jackson puis Quentin Tarantino, Eli Roth vole désormais de ses propres ailes et semble avoir formé une belle équipe avec les scénaristes Nicolas Lopez et Guillermo Amoedo. Réuni depuis qu'il a produit leur film Aftershock, l'Enfer Sur Terre dans lequel il joue aussi, Eli Roth a enchaîné avec eux sur ses propres longs métrages The Green Inferno puis Knock Knock.

    Knock Knock n'est pas une histoire originale mais un remake modernisé du film The Seducers qui racontait la même histoire de deux jeunes femmes venues profiter d'un homme seul. Pour l'occasion, Eli Roth s'éloigne de l'horreur pure pour un thriller qui noue le ventre sans sombrer dans le gore. On pourrait facilement le comparer au Funny Games de Michael Hanneke même si ici nous sommes dans le pur divertissement et pas la critique d'un monde qui banalise la violence comme l'avait fait le réalisateur allemand.

    Pour la première fois, Knock Knock donne aussi l'occasion à Eli Roth d'engager une pointure dans son casting. Keanu Reeves tient ici un rôle à contre emploi car on ne l'avait jamais encore vu dans le rôle de la victime. L'acteur dont la carrière n'est plus vraiment au top joue ici le rôle d'un bon père de famille dépassé par les événements. Il faudra parfois se prêter au jeu devant la bêtise de ce personnage qui rate plusieurs occasions de se sauver.

    C'est aussi dans Aftershock que Eli Roth a rencontré la belle Lorenza Izzo qu'il a même fini par épouser ainsi que Ignacia Allamand a qui il confie le rôle de l'épouse du personnage joué par Keanu Reeves. Lorenza Izzo forme avec la sexy Ana de Armas le duo qui va séduire puis terroriser l'architecte. On n'aura aucune difficulté à s'identifier à ce personnage tant les deux actrices sont particulièrement craquantes avant de devenir de véritable pestes parfaitement détestables.

    Malgré les années passées, Eli Roth n'a pas perdu la main pour nous faire frissonner. Même si Knock Knock se rapproche plus de la série B que du chef d'oeuvre, on passe réellement un très bon moment devant cette histoire certes pas franchement originale mais particulièrement prenante. Les charmes d'Ana de Armas et Lorenza Izzo ne devrait en tout cas pas laisser insensibles les spectateurs masculins qui comprendront très facilement le calvaire enduré par Keanu Reeves. Le film pourra même en dissuader certains d'aller draguer de belles inconnues sous peine de se retrouver dans la même situation.
    WutheringHeights
    WutheringHeights

    108 abonnés 930 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 24 septembre 2015
    Sur un point de départ assez proche, Michael Haneke a signé un chef-d'œuvre de violence, d'effroi et d'humour (très) noir avec Funny Games en 1997. La comparaison n'est pas à l'avantage d'Eli Roth car, si le suspense est plutôt bien mené, le film fait plus rire que frissonner, à cause d'un propos un peu bébête sur la vision du sexe en Amérique et le pouvoir de nuisance des réseaux sociaux. Le jeu de massacre est plaisant mais le propos un peu creux pour convaincre sur la longueur (1h40).

    LA SUITE :
    beautifulfreak
    beautifulfreak

    110 abonnés 343 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 24 septembre 2015
    Les huis-clos permettent d'être créatif - ou paresseux - et ça donne souvent de bonnes choses, Hitchcock, Polanski, des films comme "Funny Games", "Bug", "Misery" ou "Hard Candy". Le "Home Invasion" de Eli Roth est le remake d'un film oublié des 70's: "Death Game" ("Ça peut vous arriver demain"). Sur le fond, que veut nous dire le film ? Euh... Que si vous êtes un quadragénaire des beaux quartiers englué dans le rêve américain et que votre femme et vos enfants vous laissent le jour de la fête des pères, et que deux nymphettes ruisselantes de pluie sonnent à votre porte, il vaut mieux assumer. Et qu'il faut se méfier des réseaux sociaux. Certains reprocheront peut-être au film d'être hypocritement moralisateur, ou même lourdement féministe. Mais c'est un peu plus complexe que ça, Eli Roth jouant avec l'ironie et les ambiguïtés. S'est-il assagi ? Pas vraiment, même si le film ne baigne pas dans la tripaille et les excès sanguinolents. Malgré ses défauts, j'ai sadiquement pris mon pied et me suis bien marré (humour très acide, forcément), le final étant un sommet de noirceur caustique. Le réalisateur prend le temps de faire monter la tension, ce qui est appréciable. Keanu Reeves est excellent, je dirais même que c'est l'un de ses meilleurs rôles.
    Eponaa
    Eponaa

    213 abonnés 1 143 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 24 septembre 2015
    Un huit clos très novateur. Les acteurs y sont tous excellents et les rôles tenus par les 2 filles ne sont pas simples! La situation est peut être un peu poussée à l’extrême mais on y croit à fond et on s'imagine tellement pouvoir être mis dans une telle situation...Le sujet abordé dans ce long métrage permet la discussion . J'ai aimé.
    RedArrow
    RedArrow

    1 666 abonnés 1 529 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 24 septembre 2015
    Ah quelle chouette vie il a, cet Evan !

    Architecte de profession, marié à une femme sculpteur célèbre (dont les œuvres sont majoritairement des cactus phalliques multicolores, ça fait un carton !) et père de deux charmants bambins qui possèdent les plus insupportables voix d'enfants en VF qu'il ait été donné d'entendre (sérieusement, si vos gosses ont cette voix-là, étranglez-les pour le bien des oreilles de l'humanité), bref, il est tellement heureux, le bonhomme, qu'on a très vite envie de brûler toute sa petite famille au napalm.
    Heureusement pour nous, Madame emmène les deux petits en séjour avec elle et laisse Evan tout peinard à la maison pour travailler... du moins, jusqu'à ce que deux charmantes jeunes femmes frappent à sa porte pour lui demander son aide. Et Evan va très vite regretter de leur avoir ouvert sa porte...

    Eli Roth s'essaye donc au home invasion axé plus grand public que ses précédents long-métrages et perd en cours de route tout ce qui faisait leur charme. Si la première partie s'avère la plus amusante dans ce jeu du "cédera/cédera pas" aux avances de ces deux jeunes filles plus qu'entreprenantes (bon, on connaît tous la réponse comme on a tous vu la bande-annonce), la deuxième, elle, va rapidement tourner à l'ennui poli.

    La folie des deux tortionnaires ne sera hélas jamais contagieuse et traduite de manière très maladroite par ses deux interprètes en totale roue libre (non, jouer les psychotiques ne consiste pas seulement à ouvrir tout grand les yeux en poussant des éclats de rires déments), encore qu'en jeune fausse "candide", Ana de Armas s'en sort avec les honneurs au contraire de Lorenza Izzo (madame Roth à la ville) transparente au possible.
    Et ce n'est ni les différents ressorts scénaristiques éculés du genre (coucou la visite impromptue du personnage-qui-servait-à-rien-au-début-et-qui-allait-forcément-revenir) ni les fausses bonnes idées (le "jeu") utilisés pour dynamiser le récit qui changeront la donne.
    Il faudra alors supporter un soi-disant message moralisateur et féministe (mouais) aussi bien retranscrit de manière visuelle (la caméra se détourne invariablement des scènes de sexe pour finir sur les portraits de famille disposés partout dans la maison (mais vraiment, il y en a absolument PARTOUT !!), et ouais, les gars, on est dans un thriller érotico-plus-que-soft, désolé pour vous !) que dans le discours rabaché toutes les cinq minutes par les deux femmes.

    Mais, alors que l'on désespère en regardant sa montre en même temps qu'un réveil dans le film égrène les heures, un petit miracle se produit dans les cinq dernières minutes, comme si Eli Roth se réveillait enfin dans l'épilogue pour mieux nous laisser sur deux grands éclats de rire d'humour noir très acerbe.
    Hélas, le mal est déjà fait et rien ne pourra sauver "Knock knock" de ce qu'il est : un bon gros pétard mouillé.
    totor22
    totor22

    8 abonnés 72 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 24 septembre 2015
    Assez bon Thriller. Très bon suspens. J'aime beaucoup la fin. Je trouve que Keanu Reeves joue très bien. Pour les filles c pareil mais je trouve que la blonde est meilleur dans ce rôle de fille cinglée et puis pour moi c'est la plus jolie. Eli Roth je le connaissait en tant qu'acteur dans les films de Tarantino mais je trouve qu'il se débrouille bien en tant que réalisateur. Ce qui est bien c'est que je ne savait pas comment ça se terminerais. Le suspens est resté jusqu'au bout.
    Sonia I.
    Sonia I.

    13 abonnés 34 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 24 septembre 2015
    c'est une histoire crédible au début et à la fin. Mais quelque chose m'a échappé au milieu. Quelques longueurs, dommage. Plus court ça aurait pu être sympa
    anonyme
    Un visiteur
    5,0
    Publiée le 23 septembre 2015
    excellent de l'action et du suspens

    J'ai envi de le revoir des scènes palpitantes et angoicantes
    Flaw 70
    Flaw 70

    259 abonnés 422 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 23 septembre 2015
    Knock Knock est un des deux films d’Eli Roth à voir le jour cette année. Alors que The Green Inferno, film tourné en 2013, ne sortira qu’en VOD, Knock Knock aura la chance de connaître une sortie en salles. Pourtant le premier film se situe davantage dans le style de son auteur, alors que le dernier offre à Roth l’exploration d’un nouveau cinéma, celui du thriller érotico-soft. Étant un remake du film Death Game de Peter S. Traynor sorti en 1977, il se montre très loin de ce à quoi le cinéaste nous avait habitué, pas de gore ici, mais la promesse d’un film sensuel, prenant et malsain. Mais au final, cette promesse est-elle tenue ? La finesse n’a jamais été le point fort de la filmographie d’Eli Roth, ni la psychologie d’ailleurs, ayant un style plutôt grossier et sensationnaliste. Ce n’était généralement pas un défaut de ses films, étant de genres peu subtils ni trop retorses sur la psychologie, mais on constate qu’ici c’est un handicap majeur. Présentant de prime abord la vie familiale de son personnage principal, il va employer tous les clichés possibles des parfaites familles américaines. Des enfants qui réveillent leurs parents en sautant sur le lit, la fête d’anniversaire surprise pour le papa, la femme comblée et le couple heureux ainsi que la maison qui est pleine de photos de famille. Tous les pires clichés du genre y passent au sein d’un début laborieux et forcé qui agace très vite le spectateur. Après ça, le film se découpera en deux actes, celui de la rencontre avec les deux jeunes femmes, qui comprend toute la partie séduction ; et la partie séquestration du père de famille, qui se situe plus dans les obsessions d’Eli Roth, plongeant dans le thriller horrifique. La première partie est bien trop longue, tirant la situation à l’extrême pour ménager le suspens, alors que l’on sait très vite comment elle va aboutir. L’aspect prévisible a donc tendance à entretenir un certain ennui d’autant qu’il ne rend pas cela plus intéressant du fait de la personnalité des deux jeunes femmes. En rien elles ne sont intrigantes ou même attirantes de par leurs psychologies respectives. Elles font très vite immatures et elles laissent rapidement entrevoir leurs véritables intentions. Dès lors, on prend très vite conscience de la stupidité des personnages que ce soit celle du père ou des deux femmes. Même si leurs côté juvénile sert un peu le message derrière l’œuvre, cela tend à rendre l’ensemble trop grossier et malhonnête. La deuxième partie ne sera en rien bénéfique dans ce constat. Déjà elle est bien trop courte, ou du moins exécutée trop rapidement. Ayant perdu trop de temps sur le premier acte, Roth se fera bien plus succinct sur la séquestration, qui aurait dû être le cœur de l’œuvre. Malheureusement ce ne sera pas le cas et les défauts persistent voire même s’intensifient. L’histoire devient encore plus prévisible, et la situation ne tient debout que par l’absurdité des personnages, ce qui est révélateur sur le niveau globale de l’intrigue. Les décisions incohérentes prennent le pas sur d’autres et atteignent leur paroxysme lorsqu’une tierce personne rentre dans le jeu. A ce moment là du récit, le spectateur perd le peu d’intérêt qu’il lui restait encore. Et le film se conclut sans surprise sur une note moralisatrice un peu douteuse et surtout réductrice sur la psychologie des personnages, présentant un monde simpliste et unilatéral où tout est soit blanc soit noir. Ce qui nous laisse avec l’étrange sentiment d’avoir été pris pour des imbéciles. Le tout portant un jugement très cloisonné sur les hommes, ce sont tous des pervers, et porte les figures féminines aux nues. Mais il utilise un féminisme vicié, qui se montre trop simpliste dans l’exposition des femmes. Ici, elles ont des figures de vengeresses quasiment christiques, malgré leurs folies latentes qui ne symbolisent que leurs candeurs et leurs puretés. Il les présente comme des êtres vertueux et sans tâches alors que la réalité n’est pas aussi simple. Le message se fait donc trop moralisateur, trop hypocrite et trop arrogant n’ayant en fin de compte absolument rien à offrir. Le final n’étant pas assez choquant pour nous pousser à réfléchir, d’autant qu’il tombe sans vergogne dans le ridicule. Et en plus des grosses faiblesses du scénario, le casting n’est pas vraiment en mesure de rattraper l’ensemble. Les acteurs offrent des prestations inégales, comme Lorenza Izzo et Ana de Armas qui sont bien trop cabotines dans leurs rôles. Même si c’est un choix de la direction d’acteurs, c’est un choix qui ne porte pas ses fruits. En aucun cas les deux actrices arrivent à être mystérieuses, angoissantes ou fascinantes. Elles tombent juste dans les poncifs de ce genre de personnages et ne sortiront jamais de leurs stéréotypes. Pour Keanu Reeves, qui est la vraie attraction de ce film, cela est beaucoup moins simple. Il peine vraiment à être convaincant en père de famille au début du film, l’acteur semble totalement à l’ouest au sein du récit. En fin de parcours, il se révèle pourtant particulièrement excellent, arrivant à transmettre la détresse et la peur de ce père de famille avec justesse. Il est aussi dommage que la réalisation ne soit pas mémorable. La photographie, le montage ainsi que la sélection musicale, se montrent génériques voire même fades. Sans parler de la mise en scène d’Eli Roth qui s’avère classique et plate. On ne retrouve pas sa patte, il plonge dans le puritanisme américain alors qu’il a davantage l’âme d’un enfant terrible. On sent quand même qu’il veut faire une critique des « banlieusards », mais cela ne fonctionne pas car la mise en scène manque d’impact. Roth a beau essayer de créer un monde d’apparence, avec cette maison idéale de la famille parfaite, pour mieux le déconstruire, la perfection qui n’est qu’illusion pour cacher les péchés de tous les jours, mais il manque cruellement de justesse pour y parvenir. De plus, la mise en scène n’arrivera pas à rendre le récit sensuel, malgré quelques visions érotiques, préférant jouer le hors champs lors des scènes torrides avec inserts sur les photos de famille. Au cours de la dernière partie, le cinéaste n’arrive même pas à cristalliser le suspens, les scènes sont dénuées de tension, alors que c’est censé être sa marque de fabrique. En conclusion Knock Knock est un ratage, un long métrage à peine regardable qui n’est sauvé de la médiocrité que par quelques séquences pas inintéressantes et un acteur principal qui s’améliore vraiment de scène en scène. Mais on s’ennuie souvent, on ne reconnaît pas le cinéaste et à aucun moment on ne ressent le moindre frisson érotique ou d’angoisse. L’ensemble est juste plat, simpliste et moralisateur. C’est dommage car il y avait de belles promesses derrière tout ça, et à certains moments on aperçoit le bon film que l’on aurait pu avoir mais il mise trop sur les facilités d’écritures poussant ses personnages dans la stupidité. Mais c’est surtout le manque de rigueur et de finesse qui fait que tout cela échoue et certainement pas le manque de talent. On est donc face à une œuvre décevante mais pas entièrement honteuse.
    Benito G
    Benito G

    667 abonnés 3 161 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 20 octobre 2015
    Knock knock possède une idée trop ambitieuse pour ses frêles épaules. La question de départ étant quand même : comment concilier sa vie intime de couple et sa vie de parents. Ils sont heureux, ils s'aiment mais Monsieur ne saura résister à cette fichue tentation qui le carresse dans le sens du poil, lui et son misérable égo. Erreur. Si Roth parait posséder une vraie maîtrise de l'espace intérieur (c'est un huit-clos), il s'ankylose et nous ennuie lorsqu'il s'agit de mettre en scène ses personnages, trop à l'étroit semble-t-il. Si le film surfe sur une morale que d'aucun ne saurait remettre en doute (tromper ou mentir peut être extrêmement grave), si le film invite légèrement le spectateur à réfléchir aux conséquences de ses actes -avant de les avoir commis- à travers un scénario excessif, qui tient quand même difficilement debout (le mec qui succombe au attaques à la fourchette d'une fille de 20 piges) car grossier et peu probant, on se retrouve au final au bon vieux temps de la saga "Vendredi 13", où les fornicateurs écervelés et adolescents se voyaient punir mortellement par un certain Jason. Qui plus est le film n'est ni subtile ni très imaginatif. En imaginant le même projet sous la houlette d'un Paul Verhoeven on imagine aisément un résultat bien plus piquant, provoquant, trashouille, dense (le passé supposé de Bel) et surtout profond (pas certain que la symbolique de l'art et de sa destruction soit volontaire...). Ni un torture show, ni un film fin. Une vulgaire série B. qui aurait pu être bien mieux à tout niveau.Dommage
    dagrey1
    dagrey1

    97 abonnés 655 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 22 septembre 2015
    J'en sors puisque je l'ai vu en AP ce soir. C'est pas mal, cruel et amusant. Comme toujours avec Eli Roth, outrance, invraisemblance et excès sont au rdv mais les amateurs de genre pourront y trouver leur compte. Par rapport à ces précédents films (hostel 1 et 2), Knock knock est soft. Je ne dirais rien de plus par peur de spoiler sinon que ces 2 diablesses sont de véritables tentatrices mais que leur "consommation" s'avère amère...
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