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Alain D.
584 abonnés
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4,0
Publiée le 27 mars 2019
" Charlot et le comte " (The Count) est un Moyen-métrage de 1916, muet et en N&B, dont Charles Chaplin est réalisateur, acteur, coscénariste et coproducteur. Dans cette comédie nous retrouvons Charlot assistant d'un tailleur joué par le fameux colosse barbu Eric Campbell, et la belle Edna Purviance dans le rôle de Miss Moneybags, la maitresse de réception. Le scénario bien construit, nous délivre une histoire d'usurpation d'identité avec bon nombre de scènes cocasses, soutenues par l'extraordinaire comédien qu'est Mr Chaplin.
Exploitant pleinement la liberté que lui donne son contrat chez la Mutual, Chaplin, pour ce cinquième volet dans la compagnie, se livre à une tentative audacieuse au niveau de la conception et du scénario. Son film est donc plus ambitieux, plus construit, plus aéré aussi avec une alternance de scènes en intérieur et en plein air qui apportent vraiment de la profondeur au récit. Charlot, employé chez un colossal tailleur (Eric Campbell) se voit entraîner dans une imposture de son patron, qui veut conquérir le cœur d’une riche jeune femme (non moins éternelle Edna Purviance) au cours d’une soirée mondaine. La scène de la danse, où il déploie encore une fois sa virtuosité corporelle, est un chef d’œuvre, préfigurant les arabesques de Charlot patine. La fin tourne à la confusion des imposteurs mais bien sûr Charlot parvient à se sauver… Au total, un film passionnant, témoin de l’évolution capitale de l’œuvre de Chaplin à cette période.
Excellent et très drôle court-métrage de Chaplin pour la Mutual. Charlot se fait passer pour un riche comte, mensonge propice à de nombreux gags et quiproquos. On pense évidemment aux "Lumières de la ville", à la différence qu'on est ici dans le plus pur burlesque. Très bien construit et réalisé, Chaplin peut également compter sur ses deux acteurs fétiches de l'époque : la belle Edna Purviance et le massif Eric Campbell, qui le complètent à merveille.
En se faisant passer pour un comte a une réception, Chaplin tente de séduire une riche héritière... Ce court-métrage n'est pas avare en gags hilarants, que ce soit sur de simples chutes ou des enchainements renversants !
Avec ce court métrage on retrouve l'ensemble des mauvais clichés du burlesque. Charlot est maladroit, sans gène, un escroc parmi d'autres, un coureur, un clown, et devient incontrôlable ; il donne des coups gratuits et provoque chaos et bagarre. C'est du rire gras, sans subtilité que beaucoup apprécient. Aucune histoire valable sinon des décors et costumes et à peine quelques gags qui ne soient pas de mauvais goût. Quoi qu'en disent les indécrottables apologistes on est loin ici d'un génie du cinéma.
Charlot, employé par un tailleur, sème la zizanie dans une réception mondaine et botte les fesses du gratin. Chaplin joue sur la confusion des identités (qu'il affectionne visiblement pour l'avoir utilisé régulièrement de Charlot à la banque jusqu'au Dictateur). Jeu complexe car Charlot est prit pour le comte alors que son patron, interprété par Eric Campbell en avait lui-même l'intention. L'arrivée impromptu du véritable comte va compliquer encore les choses.
Nous sommes en 1916. Chaplin atterrit désormais à la firme Mutual; d'évidents changements se manifestent dans ses réalisations: une photographie désormais moins granuleuse qu'auparavant, ainsi que des décors plus chics. CHARLOT ET LE COMPTE est un délicieux court-métrage qui repose sur un saisissant petit jeu d'imposture: le patron de Charlot (le gros et savoureux Eric Campbell) se fait passer pour un richissime comte lors d'un gala d'invitation, et Charlot lui-même pour son secrétaire. Tous deux se disputeront Edna Purviance entre deux valses et tangos, entre deux coups de pieds dans le derrière et bardouflages de gâteau à la crème... jusqu'à l'arrivée du vrai comte !