Pour ne jamais oublier et dans ces temps obscures...A voir. Ce documentaire devrait passer sur une chaîne grand public et en première partie de soirée. La violence engendrera toujours la violence, et la Haine apportera toujours la Haine.
TRES INSTRUCTIF. A VOIR Les mots justes, clairs et précis de Frantz Fanon. Tout est dans ce film. Lauryn Hill portée et convaincue par les images et l'écriture.
On aimerait pouvoir motiver un peu plus ses amis à venir voir ce film. Pour ceux comme moi nés bien après 1960, c'est une formidable occasion de découvrir la pensée tranchée de M Franz Fanon, et sa lucidité encore d'actualité. N'est ce pas celle qui manque à nos contemporains ? On aurait aimé qu'il vive plus longtemps, pour pouvoir voir évoluer son analyse. Des images d'archives suédoises très intéressantes sur le Mozambique et la place des femmes, la Guinée Bissau et M Amilcar Cabral, le Burkina Fasso et Thomas Sankara. Et quelques superbes exemples de pensée colonialiste, et des dégâts de la violence engendrée. Beau document.
les archives (Rhodésie, Liberia et surtout les pays lusophones) permettent de replonger dans l'incroyable brutalité idéologique et physique de l'époque coloniale. Elles éclairent les contradictions encore portées par les valeurs occidentales dans leur organisation de l'ordre mondial. Contrairement à son précédent film, ce n'est cependant pas des archives qu'est parti Olsson mais du livre, l'enjeu étant de faire du film non pas une illustration mais un essai. Sa structure en neuf chapitres baptisés "neuf scènes de l'autodéfense anti-impérialiste" répond à ce souci. Mais la richesse des archives suédoises, dues au choix de ce pays neutre de tourner ses propres images pour ne pas dépendre des propagandes des différents camps, est pour beaucoup dans l'intérêt du film, notamment sur les luttes de libération en colonies portugaises, souvent méconnues.
Un pré, des vaches, quelques arbres… et un hélicoptère. Coups de feu. Les vaches s’écroulent à terre. Une des premières scènes de Concerning Violence fait immédiatement penser à Apocalypse Now, sauf qu’ici la violence est réelle, elle est nue, elle est documentaire. Tournées en Afrique par des cinéastes suédois radicaux pendant la période de la guerre froide, les bobines qu’a utilisées Göran Hugo Olsson redonnent vie à la violence coloniale et à la décolonisation.
Les images et les sons de Concerning Violence restent longtemps en tête et vous serez nombreux à vouloir lire ou relire Les damnés de la terre après avoir vu le film. Et comment ne pas nous replonger dans la pensée d’un homme qui, analysant le processus colonial et les débuts de la décolonisation, supplie les dirigeants des nouvelles nations de ne pas imiter l’Europe ?
La parole masculine de Frantz Fanon est portée par deux voix féminines qui nous accompagnent dans ce voyage dans le temps, pas si lointain, où se préparait notre présent. En cela, le film réincorpore la question du rapport entre les hommes et les femmes à celle des violences humaines et nous met en mouvement : le pont entre hier et aujourd’hui est subtilement renforcé. Concerning violence est un film complexe.