Christophe Karabache n'est pas seulement le réalisateur de Dodgem, il en est aussi le scénariste, l'opérateur caméra et l'un des acteurs. Sur son premier film, le documentaire Beirut Kamikaze, il était également directeur de la photographie et prêtait sa voix au film en tant que narrateur.
Dodgem est le second long-métrage réalisé par Christophe Karabache, son premier étant Too Much Love Will Kill You, sorti en 2012. Mais il avait auparavant réalisé Beirut Kamikaze, moyen-métrage datant de 2010. Tous ses films se déroulent dans la banlieue de la capitale du Liban, Beyrouth.
Vanesa Prieto est bel et bien un modèle, dans la vraie vie comme dans le film. Elle a joué dans plusieurs publicités espagnoles et interprète son premier personnage de long-métrage dans Les yeux de Julia, de Guillem Morales, avant de rejoindre Christophe Karabache sur Dodgem.
Shaker Shihane, qui était déjà apparu dans la première réalisation longue de Karabache, Too Much Love Will Kill You, joue dans Dodgem l'un des personnages principaux de l'intrigue, Nour, le travesti. Il s'agit des seuls rôles qu'il a jusqu'à présent incarnés au cinéma.
Comme la Russe qui quitte Paris et sa vie ennuyeuse pour Beyrouth où elle devient danseuse de cabaret dans Too Much Love Will Kill You, les personnages de Dodgem sont des paumés, en quête de reconnaissance et marginalisés, qu'il s'agisse de Vanesa, le modèle sans travail, ou de Nour, le travesti.
Dans le langage courant anglo-saxon, une dodgem est une auto-tamponneuse. Mais il s'agit également d'un jeu de stratégie abstrait consistant à coincer les pions de son adversaire sur un plateau 3x3 cases en ne bougeant ses propres pions qu'en avant et sur les côtés. De quel sens s'inspire le réalisateur franco-libanais pour son film ?