C’est en partant de la BD « Raptos », créée par les ravisseurs en 1976 mais jamais publiée, que le réalisateur Nicolas Réglat a commencé à rassembler les archives nécessaires à la réalisation de son reportage.
Nicolas Réglat l’avoue, G.A.R.I avait pour principal objectif de "sauver l’image et la mémoire de ma famille, et de sauver les G.A.R.I des poubelles de l’histoire". Ce n’est que quelques temps plus tard que, suite à la réaction des historiens en politique, la question d’un film sous forme de reportage s'est posée.
Nicolas Réglat a réalisé le film avec Fabien Daguerre, également monteur. Celui-ci avait d’ailleurs déjà travaillé sur un documentaire, La Fabuleuse Histoire de Monsieur Riquet, avec Bernard Le Coq, sorti le 5 février 2014.
Neufs personnes offrent différentes perspectives quant à la création du ¡G.A.R.I.! (Groupe d’Action Révolutionnaire Internationalistes), ses moyens d’action et ses objectifs : "Pour faire bouger l’opinion publique, il fallait faire quelque chose qui soit plus médiatique. (...) C’était pas pour créer un nouveau groupe qui allait faire des actions pour transformer ou libérer l’Espagne. C’était un objectif concret de solidarité avec les gens qui avaient été arrêtés et risquaient d’être assassinés", expliquait Octavio Alberolla, l'un d'entre eux.
Nicolas Réglat tenait à ce que l’histoire soit racontée au présent. Petit à petit, il s’est rendu compte, avec Fabien Daguerre, que les codes d’une BD étaient présents dans son film, en particulier "La 22 LR à lunette que mon père a offerte à ma mère pour son anniversaire, la glacière, la bagnole de Jean-Marc, le concierge de Neuilly et l’entraînement des policiers de l’antigang", précise le réalisateur.
Nicolas Réglat apparait dans son reportage et incarne un personnage assez naïf. Reconnaissant avoir un jeu d’acteur approximatif, il a cependant pris du plaisir à vivre cette nouvelle expérience.