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Frédéric T
28 abonnés
39 critiques
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1,5
Publiée le 28 décembre 2014
De la Batterie comme instrument de torture. Pendant presque deux heures, Fletcher, le maître pervers et violent, Folcoche version jazz, torture et insulte un jeune batteur qui n'a comme seul objectif que d'enchaîner jusqu'à l'obsession des tempos frénétiques et des roulements d'enfer. Vous ne verrez qu'humiliation et peur, souffrance morale et physique, compétition et rivalité, virtuosité et performance technique inutiles. A aucun moment, il n'est question de l'instrument, de l'interprétation artistique, du plaisir de jouer, ensemble ou devant un public. La batterie y est montrée sous son plus mauvais côté : une boîte à rythme, un appareil pour salle de sport et un prétexte à démonstration technique. Faut-il vraiment détruire ou écoeurer des centaines de gamins, pour seulement risquer de faire surgir un génie, comme l'explique Fletcher en guise d'alibi à sa frustration et sa méchanceté ? J'en suis sorti en colère et mal à l'aise. On est plus proche de "full metal jacquet" ou "voyage au bout de l'enfer" que de "Bird" ou "Autour de minuit". Vous aimez le jazz, la batterie ou tout simplement la musique, alors n'allez pas voir ce film !
Vraiment déçu, vu les critiques je m'attendais à mieux. ce film n'a rien à voir avec le domaine de la musique mais plutôt celui de la boxe et même dans ce dernier domaine il n'y a pas autant de propos aussi vulgaires et malsains. La batterie y est montrée comme un appareil de musculation supervisé par un coach sadique et grossier. De plus, trop de gros plans qui empêchent toute émotion. J'ai trouvé ce film pesant, frustrant et dégradant. La fin ne justifie pas toujours les moyens et j'aimerais bien connaître l'avis de Woody Allen, grand amateur de jazz sur ce film.
Grotesque! Film difficile à supporter. Comme il a déjà été dit, on a ici un Full Metal Jacket du jazz. Mais la transposition de la discipline militaire dans un autre contexte n'est pas forcément un gage de réussite. Le film devient très vite grotesque. Le chef d'orchestre est une caricature. C'est un pervers qui jouit de l'humiliation et que personne n'ose contester. Or, si l'univers militaire est favorable à la soumission totale des individus, on imagine mal des musiciens professionnels qui accepteraient de se faire traiter de tous les noms d'oiseau. Bref, en adoptant une posture moins caricaturale, le film aurait gagné en épaisseur. La comparaison avec Black Swann ne vaut que pour le thème abordé. Car là où Black Swann montrait comment chacun peut construire son propre enfer et sa folie dans un environnement exacerbant la compétition, ici on ne trouve qu'un propos creux sur la discipline. Sur un plan anthropologique, le génie est ramené à de la souffrance, à une course contre soi-même et contre les autres. C'est d'une naïveté déconcertante pour ne pas dire d'une bêtise sans nom. Ramener le talent à la répétition de gammes ou d'exercices laisse plus que circonspect. L'idéologie véhiculée par le film est nauséabonde et totalement déconnectée du cadre sociologique dans laquelle elle se déploie. Par ailleurs, il est révélateur qu'aucun personnage (excepté la petite amie) ne suscite d'empathie chez le spectateur. On a juste envie de les oublier, de les laisser à leur médiocrité. Nathalie Portman insufflait une présence à son personnage. Ici, on a affaire à des robots qui nous ennuient profondément. Aucune émotion. Film froid mais pas glaçant (là au moins on aurait pu ressentir quelque chose).
Histoire d'affrontement entre un tyranneau enseignant le jazz et ses élèves et particulièrement l'un d'eux qu'il semble avoir choisi pour mieux se délecter de ses souffrances. Tout cela, bien sûr, sous le prétexte du dépassement de soi et dans le but de révéler un as du jazz! Rien de bien neuf si ce n'est précisément qu'il s'agit de cette musique. La réalisation est maniériste à souhait, regorgeant de gros plans qui, au lieu de susciter l'émotion, au contraire l'annihilent. S'il y a un mot qui m'a semblé inapproprié à la vision de ce film, c'est bien celui qui se détache en grosses lettres sur l'affiche: jouissif! A moins d'être sadique, je ne vois vraiment pas quel plaisir on peut prendre à ce spectacle. Tout m'a semblé au contraire pesant, agaçant, voire carrément éprouvant. Certaines scènes m'ont paru presque aussi pénibles que celles de la Passion du Christ filmée par Mel Gibson, c'est dire! Que reste-t-il du plaisir que peut provoquer la musique de jazz? Rien, ou très peu de choses! 3/10
Enorme déception compte tenu des critiques et des multiples prix dont le film a été auréolé. J'ai trouvé le film vraiment très mauvais, à la fois convenu et tiré par les cheveux. Les moments de musique ne m'ont jamais transporté, la réalisation est lourde et les deux personnages principaux sont tellement simplistes qu'ils sont à la limite de la caricature. La scène finale est dégoulinante de bons sentiments et grotesque à souhait. Ca y'est, "L'élève dépasse le maitre", "ils se comprennent enfin" pff... une grosse perte de temps, d'argent et une vraie incompréhension vis-a-vis des critiques. Si vous aimez la subtilité, passez votre chemin.
En quoi ce film peut-il être un chef d'oeuvre ? Quand vous ressortez de là complètement assommé et abruti par cette musique non-stop pratiquement et ces humiliations, cette domination sadique et toute la souffrance physique et morale qui en découlent, on regrette d'être aller s'infliger un spectacle aussi dur...
Un scénario basé uniquement sur un rapport dominant- dominé. On apprend absolument pas à apprécier le jazz et le plaisir de jouer est totalement absent.
Le jazz résumé à un concours de BPM! Ou comment faire cohabiter darwinisme musical et l'esprit des marines américains. Pendant toute la durée de cette trop longue flagellation on cherche à respirer, à chercher un second degré, une issue. Mais le réalisateur répète sans cesse le même pattern dans un crescendo de violences inutile et fatiguant ponctué par une fin prévisible. Une apologie de la compétition. Chazelle a visiblement un problème à régler avec le jazz. Et l'anecdote Parker censé donner une légitimité à la torture psychologique et physique est tout simplement ridicule. L'intérêt du film ne tiendrait qu'au seul duel entre deux acteurs. Malheureusement là encore le jeune Teller peine à convaincre quand le vieux Simmons nous fait un remake bien pale du sergent instructeur cliché.
Bref un Full Metal Jazz (on voit d'ailleurs le jumeau du soldat Baleine se faire humilier au début du film) sans le talent de Kubrick évidemment.
1h47 d'humiliations pas jouissives du tout! J'avoue que j'ai du mal à comprendre le concert de critiques élogieuses qui m'avaient poussées à aller voir le film. La leçon qu'on retient au final, c'est que, même si ce prof a de sales méthodes pédagogiques, il a raison d'agir ainsi car c'est comme ça qu'on devient un grand! Moralité un peu gênante où "ceux qui en ont" triomphent et où les faibles se suicident et c'est tant pis pour eux! Je n'adhère pas au discours.
Film sadomasochiste avec la batterie comme instrument de torture, Whiplash ne nous montre qu'un déferlement de violence et de perversité. Le maître Fletcher, tout à fait improbable dans son rôle de professeur de conservatoire aux bras bodybuildés, délivre à la tonne des insultes ordurières à l'élève esclave, qui apparemment en redemande car il y a longtemps qu'un individu normalement constitué aurait pris le large. C'est le problème des Américains, toujours dans la démesure et dans l'excès. Bains de sang et pluie de sueur font de Whiplash davantage un thriller qu'un film de jazz. Les avis des internautes billbruford et jicébé complètent parfaitement ma critique.
Mélange de Karaté Kid, de full metal Jacket saupoudré de saillies à la Gran Torino.
Le Jazz, un art passé à la moulinette d'Hollywood, tout est convenu, prévisible, excessif. Le Jazz c'est deux heures du mat' dans un bar paumé dans la brume et des musiciens cachés dans l'obscurité dont on n'aperçoit que la sueur et les cuivres. Pas ce machin là, trop limité dans les personnages, le scénario et l'appréhension de cette musique.
D'ailleurs les nombreuses critiques, positives ou pas, ne parlent que de souffrance, de pédagogie, du christ rédempteur et de la place de la fessée dans la vie de l'homme, et non pas de Jazz.
Ce film m'a littéralement écœurée! Le réalisateur de mon point de vue ne comprend rien ni à la musique qu'il confond avec la seule performance et finit par faire penser qu'un enseignant génial a le droit de martyriser, humilier et manipuler ses élèves au nom du soit-disant "Génie"! Ce prof est juste un névrosé pervers manipulateur comme il y en existe malheureusement et qui doivent au plus vite être éloignés de leurs proies qui NON! ne s'en sortent pas si facilement grâce à leur talent et au travail (La plupart de temps dans la réalité ils sont au contraire broyés comme c'est à un moment du film évoqué mais si maladroitement "juste pour dire"! ) et quand rarement ils s'en sortent après un tel traumatisme, ils ne le doivent qu'à eux-mêmes et non à ce genre de prof fou et nuisible! Et jamais une victime ne finit par avoir cette complicité avec son bourreau: totalement illogique, erreur d'analyse psychologique des personnages! Je le déconseille très fortement!
Si regarder un mec en train de taper sur un tambour et de se faire insulter pendant 01h47 est le film de l'année????? Ah oui, il y a aussi un accident de voiture, une presque histoire d amour.... et puis c 'est tout
Tout ce que je déteste, en tant que musicien et qu'auditeur, dans ce que le Jazz a de plus individuel, douloureux dans son approche et son exécution. Celui qui bastonne plus qu'il ne swing, celui pour qui "jouer ensemble" n'est qu'un moyen pour se mettre soi-même en valeur... La musique-vitrine. Il ne s'agit pas d'un film de jazz mais de sport, d'action. Et aucun humour ni, au moins, de second degré (vite repasse-moi "the Blues Brothers"!). Non, jouer de la batterie n'est pas un match de boxe, "on ne tape pas sur une batterie sous l'emprise de la haine" disait Trilok Gurtu qui s'y connaît un peu quand même! Et on ne devient pas artiste uniquement en bossant comme un forcené ni en s' imposant des souffrances artificielles mais en VIVANT, en étant VIVANT. La musique n'est belle que lorsqu'elle parle de la vie, qu'elle sort de son carcan technique; ET surtout jamais l'auditeur ne doit être otage de la technicité de l'interprète. Ce serait s'esbaudir devant un singe savant, un performeur plutôt qu'un créateur, inventeur, libre, léger... fou...