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    L'Attrape-rêves
    Anecdotes, potins, actus, voire secrets inavouables autour de "L'Attrape-rêves" et de son tournage !

    Genèse du projet

    La réalisatrice Claudia Llosa nous parle de la genèse du projet L'Attrape-rêves : "C’est la combinaison de plusieurs éléments. J’étais enceinte à l’époque et traversée par de nombreuses interrogations, du fait de mon état. Mes films précédents se situaient toujours du point de vue d’une fille. C’est la première fois ici que je raconte une histoire du point de vue d’un enfant et de sa mère. Je crois que j’avais besoin d’analyser ma propre transformation, de fille à mère. Mon film traite de la maternité, mais aussi de l’individualité, de la difficulté à vivre pleinement son existence, malgré le deuil et les doutes, de l’obsession de la santé physique parfois au détriment de celle de l’âme."

    Qui est Claudia Llosa ?

    Claudia Llosa est une réalisatrice, scénariste, productrice née à Lima, au Pérou, le 15 novembre 1976. Elle étudie les sciences de l’information et de la communication à l’université de Lima, et obtient un Master en écriture scénaristique à l’École des Arts et du spectacle de Madrid, parcours cinéma. Son premier film, Made in USA, a fait sa première mondiale au festival de Sundance en 2006 et a remporté de nombreuses récompenses internationales, notamment le prix de la critique internationale (FIPRESCI) au festival de Rotterdam et le prix du meilleur film latino-américain au festival de Malaga, entre autres. Son second film, Fausta, fut sélectionné au sein de la compétition officielle du festival de Berlin en 2009 et a été récompensé de l’Ours d’or du meilleur film ainsi que le prix de la critique internationale (FIPRESCI). Fausta est le premier film péruvien à avoir été nommé à l’Oscar du meilleur film étranger en 2010.

    Lieux de tournage

    Le tournage a eu lieu à Winnipeg, capitale de la province du Manitoba, au Canada : "Ces paysages me séduisaient tant que le tournage a été un véritable enchantement. Pouvoir faire ce film nous a pris du temps et une fois commencé, c’était du bonheur à l’état pur. Bien sûr, tourner dans des conditions climatiques si extrêmes était difficile. Mais filmer, c’est comme donner la vie (dans une certaine mesure bien sûr). Vous oubliez la douleur et ne retenez que le positif", se souvient Claudia Llosa.

    Féminité

    Claudia Llosa analyse la féminité présente dans son film : "L’univers féminin, dans toute sa complexité, m’intéresse. Il faut en finir avec les mythes autour de la femme et a fortiori, autour de la mère, le statut sacré par excellence ! Je m’intéresse aux personnages féminins qui nous remettent en question et favorisent l’introspection, plutôt qu’à ces portraits de femmes qui nous aliènent et ne nous ressemblent pas. L’idée de la plaie relève d’un concept très différent. Dans le film, je me concentre sur la cicatrisation. Que se passe-t-il quand le temps passe et que l’on n’arrive pas à guérir ? Et quand on prend conscience qu’à un certain moment, il faut en finir avec le deuil ? La perte, l’abandon, la maladie sont éprouvants mais il y a plus terrible que la douleur : la colère et la peur perpétuelles qui nous empêchent de guérir. La douleur est inévitable mais la souffrance est facultative."

    Remarqué

    Aloft a été sélectionné en compétition officielle du 64ème festival international du film de Berlin.

    Paysages froids

    Contrairement à ses précédents films, baignés de soleil, L'Attrape-rêves bénéficie cette fois d'une ambiance froide et glacée : "Je suis obsédée par les environnements hostiles, les espaces désolés, en marge des grandes villes et de la modernité. Ces paysages sauvages et oppressants nous conditionnent et en même temps, nous maintiennent en vie. Ce sont de possibles métaphores de la dureté et de la beauté de l’existence", explique Claudia Llosa.

    La prochaine sera la bonne

    La Péruvienne Claudia Llosa a précédemment réalisé Fausta qui fut nommé à l’Oscar du meilleur film étranger en 2010. Néanmoins, elle est repartie bredouille. En revanche, son drame a reçu l’Ours d’Or de Berlin.

    Casting international

    L'Attrape-rêves bénéficie d'un casting international, de l'américaine Jennifer Connelly à l'irlandais Cillian Murphy en passant la française Mélanie Laurent : "J’ai eu la chance de réunir un casting de rêve. Mark Johnson, qui est le producteur du film, m’a beaucoup aidée. Il a envoyé le scénario à Jennifer Connelly et a arrangé un rendez-vous pour que je puisse lui parler du film. C’était un rôle déterminant à partir duquel on a pu choisir le reste de la distribution. Dès qu’elle a accepté, les choses sont allées très vite. J’admire le jeu de Cillian Murphy. Il est capable de prendre l’accent américain, ce qui l’a imposé dans le film. Quant au personnage qu’interprète Mélanie Laurent, c’était dès la toute première version du scénario, une étrangère. J’avais à coeur de montrer son ouverture d’esprit, sa volonté et sa détermination pour retrouver Nana", relate Claudia Llosa.

    Un film cosmopolite

    Aloft résulte d’une rencontre entre des personnes d’origines diverses. Claudia Llosa a décidé de tourner dans le grand nord canadien, en partie en français (la majorité est en anglais, une première pour la réalisatrice), et avec des acteurs irlandais, français ou américains. Cette entreprise témoigne de l’universalité des thèmes abordés dans le film.

    Travail de préparation

    Claudia Llosa revient sur sa méthode de travail avec ses comédiens : "Nous avons lu les scènes ensemble et parlé des personnages. Nous avons échangé le plus possible, de manière à faire connaissance. J’ai limité les répétitions pour préserver la fraîcheur de l’interprétation. Je crois beaucoup à la spontanéité des acteurs et à l’influence que les décors ont sur eux. De sorte que je les laissais jouer et ne commençais et coupais la scène que lorsqu’ils étaient prêts. Bien sûr, cette manière de travailler ne convient pas à des acteurs non professionnels comme dans Fausta. Le réalisateur est quelqu’un qui doit composer et s’adapter au rythme et à l’énergie de chacun de ses acteurs. Je n’ai pas d’idées préconçues au départ. En tant que scénariste et réalisatrice, j’absorbe la matière du film et quand le tournage commence, les acteurs doivent s’en imprégner et la transformer en une substance lumineuse, dynamique et éclatante. C’est un privilège de travailler avec des acteurs pleins d’énergie, créatifs, généreux et - le plus important - qui n’ont peur de rien."

    Hors du temps

    Le film se déroule sur deux temporalités bien distinctes, le passé et le présent. Peu à peu, les flash-back viennent apporter des révélations sur l'évènement qui a déchiré cette famille.

    Trinité

    Trois thèmes majeurs se dégagent du film : la culpabilité, le pardon et la foi : "Je pense que le pardon n’est pas quelque chose que nous contrôlons. Il intervient quand on en a la volonté et qu’on est passé par un cheminement intérieur. Il est aussi important de pardonner que de se sentir pardonné. Ce n’est pas pareil si le pardon est unilatéral. Il faut que ça aille dans les deux sens, alors une vraie libération se produit. Le chemin qui conduit au pardon et à la connaissance m’intéresse. Il ne faut pas le confondre avec la justification, ce n’est pas la même chose", confie Claudia Llosa. "Je m’intéresse aux stratégies que l’on déploie pour lutter contre une tragédie qui nous échappe, à cette quête désespérée de sens, face à la brutalité de la perte et au désespoir. Les mythes et les croyances sont quelquefois les seuls recours pour survivre quand il nous est impossible de trouver une réponse dans les institutions ou la science. Finalement, on en vient toujours à la même idée : accepter la solitude et la perte, assorti de la nécessité de se libérer de la peur et de la culpabilité. Je crois que lorsque l’on se retrouve dans des situations si désespérées, on éprouve des sentiments primitifs d’une violence inconcevable qui dépassent le commun des mortels. Cette pensée magique, souvent archaïque, presque instinctive, est libératrice. Le lien entre les hommes et Dieu (ou toute autre divinité) m’importe peu. Mais je peux réviser mon jugement lorsque les personnages parviennent à vivre un moment de communion authentique avec l’immatériel et cette part obscure de la vie", ajoute la réalisatrice.

    Filmer les visages

    Claudia Llosa a souhaité filmer ses acteurs de très près ; elle revient sur ce parti pris de mise en scène : "Je souhaitais être physiquement proche des acteurs pour que l’on ressente concrètement ce sentiment presque claustrophobique, sans perdre de vue les décors. Nicolas Bolduc, mon directeur de la photographie a un immense talent pour se mouvoir parmi les comédiens, ce qui me laissait une complète latitude. On filmait une scène en une prise presque à chaque fois, à quelques exceptions près. Effectivement, les visages sont aussi transparents que les décors dans lesquels évoluent les acteurs."

    Into the Wild

    Pour la musique de L'Attrape-rêves, Claudia Llosa a fait appel au compositeur d'Into the Wild, Michael Brook : "J’aime beaucoup son style émotionnel et minimaliste. Son travail sur Into the Wild m’avait fascinée. Il a vraiment su saisir les atmosphères du film. Je voulais que la musique véhicule un sentiment de mystère, de trouble et de suspense, à l’image de nos existences énigmatiques", analyse la cinéaste.

    Le symbole du faucon

    Claudia Llosa explique pourquoi elle a voulu utiliser un faucon dans le film : "Je souhaitais vraiment associer Ivan (Cillian Murphy) à un animal sauvage qui, pour être domestiqué, doit être transporté dans le noir. J’adorais l’idée de représenter la relation entre un oiseau et des hommes. Mais plus que de m’attacher à la symbolique, je préfère créer des atmosphères."

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