Il est toujours douloureux de revoir un acteur trop tôt et tragiquement disparu dans un de ses derniers rôles où l’on peut lire sur l’écran la détresse qui l’habite. Patrick Dewaere dans « Beau-père » (Bertrand Blier en 1981) ou plus encore dans « Paradis pour tous » (Alain Jessua en 1982) nous laissait comme un signe du choix funeste qu’il s’apprêtait à faire. Phillip Seymour Hoffman dans ce film qu’il a produit et qu’il est allé défendre au festival de Sundance indique clairement qu’il ne va pas bien et que sans doute le personnage de Mickey Scarpato n’est pas très loin de sa réalité quotidienne. Curieuse et bien triste filiation entre deux acteurs parmi les plus doués de leur temps pour qui jouer un rôle relevait d’une trop profonde identification qui les empêchait de se construire un moi gratifiant. « God’s Pocket » s’intéresse aux mœurs des habitants d’un quartier ghettoïsé de Philadelphie. Mickey Scarpato a eu la chance d’épouser la très convoitée Jeanie (Christina Hendricks) mais n’étant pas originaire du quartier, il se sent toujours comme un usurpateur au sein d’une communauté grégaire qui malgré ou peut-être grâce à ses difficultés sociales a développé une forme bizarre de solidarité qu’elle réserve aux siens. Ce premier film en qualité de réalisateur de John Slattery, acteur assez confidentiel, ne respire pas la joie de vivre même s’il réserve quelques moments drolatiques spoiler: autour du cadavre du fils unique de Jeanie que Mickey s’est mis en tête d’enterrer en grandes pompes pour tenter de reconquérir une femme trop belle pour lui dont il sent qu’elle lui échappe . Ce sont dès lors les emmerdements en cascades qui attendent Mickey, joueur invétéré, en quête de trouver la somme requise pour les funérailles. On connait ce genre de parcours déceptif qui accompagne souvent le cinéma réaliste américain qui nous mène dans les improbables recoins des banlieues des grandes cités où se trament tous les petits trafics qui permettent aux reclus du système de s’accrocher à la toute petite parcelle du rêve américain qui leur reste. Voir Phillip Seymour Hoffman s’y coller avec autant d’implication remue forcément les tripes de ceux qui l’ont admiré. Même la présence à ses côtés de John Turturro, d’Eddie Marsan ou de la très, très sensuelle Christina Hendricks ne peut nous arracher du regard perdu de cet adolescent trop vite grandi, au corps pesant qui ne semble plus savoir dans quelle direction avancer. La fin choisie par John Slattery nous montrant un Mickey au soleil, assis sur un fauteuil pliant enfin apaisé après avoir tout perdu, ne peut nous rassurer, car derrière Mickey, nous savons que Phillip continuait un combat déjà perdu. Pas de chance pour Slattery qui démontre ici une certaine facilité à saisir au plus près et sans pathos les failles humaines et à rendre l’humanité de chacun de ses personnages.
Philip Seymour Hoffman, Richard Jenkins, Christina Hendricks, John Turturo, gros casting pour un film plutôt sombre et bien foutu. Malgré quelques temps morts, on est pris dans l'histoire et on va jusqu'au bout. Les dialogues sont bien léchés et même quelques fois cultes. A découvrir...
Déjà pour commencer le synopsis est inexacte le personnage ne tente pas de couvrir le décès qui est constaté par tout le monde en faite il s'attire des problèmes en voulant financer l'enterrement de son gendre. Il s'agit du premier film de John Slattery qui pour son baptême du feu adapte un roman de Pete Dexter qui avait déjà vu plusieurs de ses romans adaptés sur grand écran dont un récemment avec Paperboy. Je ne connais pas le roman d'origine mais en tout cas le scénario du film est bien maigre et sans être méchant j'ai du mal à comprendre l’intérêt de ce film qui est ni bon ni mauvais mais on ne sait pas où le réalisateur veut en venir peut être un film sur les actes et conséquences en tout cas il n'y a pas de réel enjeu, il ne se passe pas grand chose malgré un grand nombre de personnages et d'histoires parallèles tout est prévisible bref même la performance des acteurs ne suffit pas à maintenir un vrai intérêt sur la longueur.
Rien de bien palpitant dans ces differents destins de ce quartier populaire.un mélange de magouilles, sur fond dramatique, gods pocket n'est pas assez riche en rebondissement pour etre intéressant. le seul interet est la présence des excellents John Turturro et le regretté Philippe Seymour Hoffman.
Pas grand chose d'original dans ce long-métrage ! Certes les bons acteur sont présents, mais le film en soi présente peu d'intérêt. Un petit drame qui passera inaperçu et que l'on oubliera rapidement.
God's Pocket que j'attendais pour pouvoir revoir ce cher pauvre Philip Seymour Hoffman m'a un peu déçu, bon après faut dire que j'en attendais rien de spécial, juste une comédie bien sympa avec un bon casting mais au final c'est surtout pour le casting que ça se regarde car le film à part quelques petits trucs sympa n'est pas vraiment top top, il reste sympathique et regardable mais le scénario ne convaincra sans doute personne. Sinon le tout est pas trop mal réalisé et Philip Seymour Hoffman, John Turturro et Richard Jenkins sont très bons.
Une des dernières apparitions à l'écran de Philip Seymour Hoffman, personnage principal du film, désabusé et placide, enlisé dans un univers glauque, avec des rebondissements sordides, un bled paumé et le cadavre de son beau-fils.
Portrait d'un quartier populaire quelque peu régi par ses habitants purs souches. Mickey Scarpato se retrouve au centre d'un drame familial et tente d'y faire face. D'abord ennuyeuse puis carrément soporifique, l'histoire de God's Pocket n'offre rien d'intéressant à part peut être l'une des dernières apparitions de feu Philip Seymour Hoffman.
Ce drame, mettant en scène la quête de la vérité, possède un scénario bien écrit et est interprété par un casting de qualité dont un excellent Philip Seymour Hoffmann, cependant l'intrigue principale est quelque peu délaissée au profit des secondaires. Un bon divertissement.
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2,0
Publiée le 17 novembre 2020
God's Pocket vaut la peine d'être regardé ne serait-ce que pour voir le talentueux Phillip Seymour Hoffman dans l'un de ses derniers rôles principaux. Le film est cependant assez déprimant et essaie trop fort d'être un autre Dernière Sortie pour Brooklyn sans oser aller plus loin en ce qui concerne la valeur de choc. C'est une version intéressante d'une histoire racontée cent fois auparavant car cette fois ce sont les voyous de la mafia qui tentent d'extorquer et d'intimider la communauté se font mâcher et cracher par celle-ci. On nous fait croire que cette communauté est si rude, si dure et si méchante mais les personnages ne se présentent pas vraiment comme ça. Les motivations des personnages sont vraiment difficiles à suivre. Une minute le personnage principal demande les 700 dollars qui lui sont dus, la minute suivante il fait comme s'il ne voulait pas des 700 dollars et ne les prend qu'à contrecœur. Et puis il y a l'intrigue secondaire déprimante de la journaliste âgée qui a une liaison avec la femme du personnage principal jouée par Christina Hendricks. Tout cela n'a aucun sens pourquoi elle se laisserait si facilement séduire par lui et comment la communauté tout entière était au courant de l'affaire littéralement quelques instants après qu'elle se soit produite. Pourquoi elle est restée là alors que le journaliste se faisait tabasser à la fin ne montrant aucune émotion. Je ne comprenais tout simplement pas le rapport entre tout cela et le fait qu'ils avaient besoin d'une narration pour créer un film de plus de 80 minutes. Quoi qu'il en soit cela vaut la peine d'être regardé. Ce n'est pas complètement horrible...
Un film qui raconte les problèmes d'une famille dans une ville renfermé sur elle-même avec une population plutôt violente. Un film qui n'a pas beaucoup d’intérêt cinématographique. De plus, les acteurs sont mauvais et les prises de vue mal faites.
Pour le casting (Philip Seymour Hoffman, John Turturro, Richard Jenkins, etc...) ce film vaut le détour. Surtout que c'est la dernière apparition du premier de ces messieurs). Pour l'histoire, elle bien qu'originale, je l'ai trouvé sans saveur, l'histoire des habitants de God's Pocket vaut elle le détour d'un film, je vous laisse juge. Qui suis-je pour casser du bois sur ces grands vrais acteurs que j'admire. Leur jeu est sans faille, mais encore une fois empêtré dans une impression de déjà vu. Ou alors il faut être de God's Pocket pour comprendre, et dans un pareil cas nous ne serons pas nombreux à apprécier. Mais ça m'a fait plaisir de revoir Philip Seymour Hoffman une dernière fois