Dear White People : les secrets du tournage

Dear White People a été présenté en Compétition au Festival de Sundance en janvier 2014, où il a remporté le prix spécial du jury, pour la meilleure fiction américaine.

Le titre du long métrage, Dear White People, n'a pas été choisi au hasard. Il s'agit également de celui d'une émission de radio dans laquelle Samantha White, étudiante née d’un couple mixte, moquait les comportements et les préjugés des Blancs envers les Noirs sur le campus.

Le scénario de Dear White People a débuté au moment où le réalisateur Justin Simien était encore étudiant en Californie. Son histoire devait avoir pour titre "Deux pour cent", car il s'est inspiré de sa propre expérience d'étudiant noir au sein d'une université peuplée d'étudiants blancs. Il ajoute : "Dans la communauté noire, je me suis toujours demandé quel type de "noir" je devais être. C’est cette sensation qui m’a donné envie de traiter différemment l’expérience dite noire aux Etats-Unis."

Pour lancer son idée à l'image de Samantha White dans Dear White People, Justin Simien a créé un compte Tweeter pour poster des phrases légèrement incisives à propos des noirs et la façon dont les blancs peuvent les percevoir. Le but de cette démarche était de réunir le plus de commentaires et de visites possibles, pour que son idée puisse grandir et devenir un film.

Après avoir fait connaître son projet sur Twitter, le réalisateur a mis en scène une vidéo reprenant le concept de son film. Ayant obtenu un grand succès, celle-ci fut diffusée sur CNN, ce qui a permis à Justin Simien de commencer à réunir des fonds. Cette opération lui aura valu une avance de 50 000 dollars pour commencer le casting de son film.

Dear White People a été tourné en partie à l'Université de Minneapolis dans le Minnesota. 20 jours ont été nécessaires pour boucler les prises de vues de ce long-métrage.

Passionné de Stanley Kubrick, Ingmar Bergman et Fritz Lang, Justin Simien voulait à travers Dear White People rendre hommage à ces réalisateurs. Il confie : "Cela fait très longtemps que je n’ai pas entendu dans un film sur la culture noire de la musique classique ou vu des références à des films tournés avant 1975."